La Cyclofficine

De la petite crevaison au jeu de direction fichu, rouler sur le pavé n’épargne ni les mécaniques, ni les cyclistes n’ayant, faute de place, pas d'atelier où remettre sur roues leur bécane. Heureusement que les cyclofficines existent ! Importé de Rome, ce concept d'atelier solidaire permet aux franciliens (deux adresses existent en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne) de venir mettre la main à la patte de fixation au milieu des outils mis à disposition contre une adhésion annuelle (15 euros). Les réparations, à l’instar de la Maison du Vélo, y sont collégiales, et de cinq à huit vélos s’y retrouvent quotidiennement les jantes en l’air. Avec, autour d’eux, les pratiquants s’y échangeant religieusement conseils et clefs de 9.

Car l’idée qui prévaut en ces lieux, héritée de l’esprit de la véloruption. est celle de l’autodetermination. Ainsi, un cycliste sachant pédaler se doit, au minimum,  de posséder un esprit d’apprenti-bricoleur, ou d’un peu de temps pour apprendre à se débrouiller. Par manque de temps, malheureusement, celle-ci se retrouve parfois animée des bénévoles aux connaissances plus maigres que celles des salariés. Un avis en valant mieux que deux, les novices absolus devront peut-être demander conseil ailleurs avant de scier un cadre, de redresser une fourche, ou de pratiquer toute autre opération que certains professionnels ne tenteraient pas. Mais, quelque part, cela fait parti du processus. On apprendrait, dit-on, de ses erreurs, faites simplement en sorte qu’elles ne vous coûtent pas votre rutilante machine.