Les plus beaux terrains de basket où dribbler à Paris

On se souvient tous de cette période où, entre deux cours d’amphi à la fac de Tolbiac, on allait se défouler pour digérer notre kebab du midi. Forcément, c’est sur le playground du centre sportif Charles-Moureu qu’on allait squatter. Certes, depuis le temps, le terrain mythique a complètement changé : la NBA a allongé les billets et fait venir Kareem Abdul-Jabbar himself pour inaugurer son nouveau court. Résultat ? Le bitume est désormais bleu et les panneaux en Plexi... Mais pour le reste, tout y est : une ambiance unique à Paris et des basketix qui se font toujours martyriser par les pros du quartier. 

Où ? 34 rue Baudricourt, Paris 13e.

Celui-ci, prenez-le en photo et postez-le direct sur vos réseaux ! Engoncé depuis 2015 entre deux immeubles du Bas-Pigalle, sous l’entregent de Stéphane Ashpool, fondateur de la marque Pigalle, l’ultra-graphique playground Duperré est sans doute le plus beau de la capitale. On le doit à Thomas Subreville, fondateur de III Studio, qui a mis le paquet lors de son dernier lifting, avec un design qui pourrait le faire ressembler à une marelle géante de jeu vidéo. Si les dimensions sont assurément non réglementaires, et l’entretien parfois douteux, sa dégaine en fait un must de la planète orange parisienne, sur lequel on croisa en 2018 un certain… Lebron James.

Où ? 22 rue Duperré, Paris 9e.

OK, à Paris, on est loin de la culture new-yorkaise, la Mecque du basket de rue. Mais la capitale offre des panoramas imbattables pour une simple partie entre potes. Malgré son flux de touristes et des conditions de jeu pas optimales, le playground du Champs-de-Mars est sûrement celui qui offre le plus beau cadre. Imaginez un peu : au-dessus de votre tête, le panier, un peu plus haut, la tour Eiffel. Votre Insta appréciera.

Où ? 2 allée Adrienne-Lecouvreur, Paris 7e.

Les 13 points de Tracy McGrady en 35 secondes, les 81 points de Kobe Bryant au Staples Center ou Stephen Curry absolument partout derrière la ligne à trois points : parfois, les joueurs prennent un coup de chaud et deviennent inarrêtables. C’est un peu cette ambiance qu’a voulu reproduire l’artiste Maxime Matias lorsqu’il a relooké le playground Sérurier dans le 19e. En gros, sur deux terrains, il a reproduit une heatmap, une sorte de carte thermique où l’on perçoit en rouge et jaune les zones où les joueurs sont « on fire ». Le résultat envoie sacrément, et qui sait, vous connaîtrez peut-être aussi votre moment.

Où ? 29 boulevard Sérurier, Paris 19e.

L’un des courts les plus mythiques de Paris avec ses grillages à la new-yorkaise, mais aussi l’un des plus physiques : déjà parce que les dimensions de ce court relooké en 2020 sous le patronage de la NBA par l’artiste Etienne Bardelli ne sont pas réglementaires (l’étroitesse du terrain est criante) et favorisent donc les contacts ; ensuite parce que, traditionnellement, on est bien loin du jeu académique pratiqué en club – préparez-vous à prendre des claques sur les bras et des vannes dans les oreilles. Ça plaira aux Kevin Garnett en herbe prêts à lâcher du sang et des larmes. Moins aux amateurs qui risqueront de se manger des tomars dans la tronche.

Où ? 142 quai de Jemmapes, Paris 10e.

Avec son duochrome azur à faire zozoter Yves Klein, cet équipement ouvert en 2019 régale aussi bien les ballers confirmés que les bleus. Uniquement dédié au basket, le playground est accessible 7/7, 24/24 et bénéficie en prime de l'éclairage public. Quant aux conditions de jeu, les joueurs peuvent s’ébattre sur un revêtement en gomme, censé réduire le bruit du ballon, avec planches en Plexiglas et cercles de compète. Manque plus que le trampoline pour tenter un remake du dunk de Vince Carter sur Fred Weis lors des Jeux olympiques de 2000.

Où ? 14 rue Paturle, Paris 14e.

Un autre terrain au pied de la tour Eiffel ! Sauf que, contrairement à son voisin du Champ-de-Mars, le playground Bir-Hakeim est depuis des décennies un endroit phare du basket de rue à la parisienne. Sur ce revêtement irréprochable et sous son filet qui fait « switch », des générations de ballers sont venues tester leur trashtalk et leurs articulations – Wilt Chamberlain y aurait même claqué quelques dunks dans les années 1960. Si vous sentez que le basket n’est pas votre truc, des terrains de tennis et de football sont également à disposition.

Où ? 77 quai Branly, Paris 15e.

Dans la conférence Est des playgrounds parisiens, voici celui de la porte de Charenton, dans le stade Léo-Lagrange. Joliment remis sur pied en 2022 par le collectif de typographes portugais Half Studio, ce terrain pourléchant les maréchaux trône tout en haut des terrains du coin. Ici, vous êtes à « Chacha » (c’est d’ailleurs écrit en gros, en rose et en 3D) et ça joue, défend et trashtalk dur. Vous y croiserez peut-être le régional de l’étape Evan Fournier, qui y aurait poncé deux trois fois ses semelles.

Où ? 68 boulevard Poniatowski, Paris 12e.

A un euro step de la capitale, la Hoops Factory est depuis 2016 le temple du basket francilien. Dans cet immense complexe situé à Aubervilliers, on foule quatre terrains et deux demis avec vrai parquet en bois massif, panneaux en Plexiglas, tableaux d’affichage et même machine à shoots. A signaler : toute une palanquée d’offres allant de la réservation classique du terrain à une inclusion dans un cinq en formation. Bref, il ne manque que les gradins et du talent pour se prendre pour Kevin Durant. 

Où ? 3 rue Pierre-Larousse, 93300 Aubervilliers.

Attention, terrain interdit aux floppers sous peine de poursuites pénales ! Car ici, en plein 13e, juste sous le métro 6, vous êtes en face du siège de la DGCCRF (la répression des fraudes). Relooké par l’artiste Atlas, le lieu tout de noir et rouge vêtu a une sacrée dégaine, vous donnant l’impression de crosser sur un labyrinthe sans sortie ou sur une grande dalle typographique. Avec son unique panier, ça ne joue qu’en 3x3, alors forcément, il faut parfois attendre. Ne vous énervez pas, l’ordre guette en face.

Où ? 61 boulevard Vincent-Auriol, Paris 13e.

Encore un mythique playground parisien. Mais attention, ici, à Stalingrad, les places se méritent. Depuis 1994, l’ambiance y est chaude et rappelle les plus belles joutes outre-Atlantique. Sous les rails de la ligne 2, on ne compte plus les entorses engendrées par les déroutants crossovers ou les fins d’ego trip adolescents provoqués par un rugueux poster. Bon point : après des années en piteux état, les deux terrains de 3x3 ont été rénovés en 2019, avec ces colonnes grecques cerclant la peinture et ce pochoir wembanyamesque « Stalingrad » rappelant qu’ici, vous n’êtes pas n’importe où.

Où ? 234 boulevard de la Villette, Paris 19e.

Dans le tourbillon de rénovations des playgrounds parisiens, Luquet est le petit dernier. Pour couper le ruban de ce terrain planté en haut du parc de Belleville mis en peinture par l’artiste Kekli, la mairie de Paris s’est offert le champion NBA Jamal Murray. Outre ses deux paniers et ses dimensions laissant espérer des 5x5, c’est son style qui détonne. Teinté de rouge, noir et gris, ce playground donne presque autant envie de crosser que de faire la teuf avec son ballon smiley, l’enceinte géante dans la raquette et les chaussures enflammées. 

Où ? 4 rue du Transvaal, Paris 20e.

Si vous passez plus de temps sur beIN Sport qu’à réviser vos fondamentaux, ce terrain est fait pour vous. Situé en plein cœur du Marais, à deux pas du métro Saint-Paul, ce playground sablonneux accueille tant les as du ballon orange que les enfants qui rêvent d’imiter Tony Parker. Pour la petite histoire, le lieu est situé pile au pied d’un des derniers vestiges de l’enceinte de Philippe Auguste. Ultime info : les touristes en sont également férus, alors révisez votre anglais avant d’y aller.

Où ? 9 rue Charlemagne, Paris 4e.