Pour qui ? Si vous allez à l’Alhambra voir Sugar Sammy, mais que vous arrivez deux heures plus tôt.
Voir quoi ? Un spectacle de 2015.
Grand maître du République avec son producteur Jean-Philippe Bouchard, le Comte de Bouderbala (grand joueur de basket franco-algérien) sort de sa tanière. Après des semaines à poncer la scène dudit théâtre, voilà qu’il arrive à l’Alhambra pour poursuivre son marathon. Il paraît que tout le 3e arrondissement a vu son spectacle, fallait bien déménager.
Tout commence à l’américaine. Des effets de lumières anti-épileptiques et de la musique qui tabasse. Après ça, le mec a plutôt intérêt à assurer. Mais voilà, après un premier spectacle qui a tourné pendant neuf ans (comment un show peut-il survivre si longtemps... ?), la recette Bouderbala ne prend plus. Ça ressemble à du Bigard sous speed, l’obsession du sexe en moins (quoique).
Sa rythmique épuise. Lui n’a pas le temps de respirer, nous de réfléchir. Du fast joking qui empêche de se rendre compte que tout est loin d'être bien. Mais le vrai problème reste de faire un spectacle d’actualité à rebours : c’est bien de présenter le même show pendant des années, mais il faudrait lui dire que depuis les attentats de novembre 2015, il s’en est passé des choses.
Alors il se la joue rugbyman, il hurle, fait des plaquages pour que ses vannes percutent bien fort (oui avec le basket la métaphore filait moins). Un humour de stade qui ne fait pas dans la dentelle et ne prend aucun risque. Non, imiter un roumain qui fait la manche on appelle pas ça innover.