Si seulement tous les spectacles jeune public pouvaient ressembler à 'Dark Circus' ! Drôle, poétique, intelligent... La liste des qualités du spectacle est longue et dans le public à la fin de la représentation les applaudissements se font sonores. Dernière création du duo Stéréoptik, 'Dark Circus' invite petits et grands à un voyage féérique où les fauves sont indomptables et les chapiteaux mystérieux.
Bienvenue au Dark Circus où il n'est pas question de fleurs qui arrosent et de clowns aux chaussures trop larges. Ici le slogan « venez nombreux, devenez malheureux » plante le décor d'un cirque pas tout à fait ordinaire. Derrière le micro qui grésille un Monsieur Loyal au regard fatigué présente les numéros uniques d'artistes soi-disant incroyables. Sauf que tout tourne mal, la trapéziste s'écrase sur la piste, le lion incontrôlable dévore son dompteur et l'homme boulet de canon finit quelque part perdu dans l'espace...
Une sacrée histoire signée par PEF - dont les dessins du prince du Motordu ont vu grandir des générations d'enfants - et racontée par les excellents Stéréoptik : le musicien Jean-Baptiste Maillet (à la batterie, guitare, piano...) et le plasticien Romain Bermond (au pinceau, feutre, crayon, fusains...). De grands enfants qui avec une poignée d'instruments, des papiers découpés, un décor déroulant et de l'encre de Chine réussissent à nous faire décoller du sol. Un spectacle d'une toute petite heure raconté à quatre mains et qui nous rappelle à notre bon souvenir ce passage du 'Petit Prince' : « La perfection est atteinte non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer. »