Quand un best-seller brûle les planches. Tout a débuté en 2016, quand Olivier Bourdeaut publie son premier roman En attendant Bojangles. Dans ce livre à l’allure de clair-obscur autobiographique, nous voici plongés dans le quotidien d’une famille vraiment pas comme les autres, entre parents aussi loufoques que déconnectés du réel et fils prodige rêveur. Après avoir été acclamé par la critique et par les lecteurs hexagonaux, En attendant Bojangles s’invite au Théâtre de la Renaissance sous la houlette de Victoire Berger-Perrin, jusqu’au 29 mai prochain.
A la manière de l’ouvrage, cette adaptation semble tout droit sortie d’un songe halluciné. On se souvient de cette première page évoquant le travail de harponneur de mouche du père, la pièce est faite du même bois. Avec son trio mené par cette si envoûtante mère – interprétée par Julie Delarme –, En attendant Bojangles nous mène du côté de la ténue frontière entre l’extravagance et la folie. Avec sa multiple narration, on se plaît à se perdre et à retomber sur nos pattes avec les comédiens. On ne sait jamais jusqu’où ils iront, et c’est bien cette peur du vide qui est la plus excitante.
Quant au titre Mr Bojangles de Nina Simone, qui donne son nom à la création, s’il accompagnait presque passivement notre lecture, il semble prendre les traits d’un personnage à part entière dans la pièce.
Quoi ? En attendant Bojangles
Quand ? Jusqu’au 29 mai 2019. Du mercredi au samedi, à 19h. Dimanche, à 14h30
Où ? Théâtre de la Renaissance, 20 boulevard Saint Martin, 10e
Combien ? De 14 à 42 € (Billetterie ici )