Les conditions étant ce qu'elles étaient, on avait eu droit l'an dernier, à un Paris l'Eté format Chérie j'ai rétréci les gosses. Pour cette 31e édition qui se déroulera du 12 juillet au 1er août, le festoche revient, dans des mensurations plus classiques, pour faire son cirque, sa danse et ses performances, en s'installant dans vingt-cinq lieux du (Grand) Paris.
Pour lancer l'édition comme il se doit, Paris l'Eté convie le chorégraphe Fouad Boussouf et ses 15 danseur.ses à effectuer leurs pointes au milieu des peintures de l'Aile Denon, avant de finir sous la pyramide du Louvre. Avec, en plus, une entrée gratis les deux soirs ! Passée la majestueuse entrée en matière, on vous conseillera ensuite d'aller squatter le Lycée Jacques-Decour. Premièrement parce qu'il est d'une dépaysante beauté et ensuite parce qu'il accueillera une bonne dizaine de créations du festival. On ne manquera pas, par exemple, le spectacle Fiq ! (Réveille-toi) !, un ballet mêlant cirque et danse, monté par un triptyque réunissant le groupe acrobatique de Tanger, Maroussia Diaz Verbèke et le photographe Hassan Hajjaj. Mais aussi Itamahrag d'Oliver Dubois, qui met en lumière le Mahraganat, un genre musical né au Caire il y a une dizaine d'année, la création immersive en VR du chorégraphe Cyril Teste et du designer graphique Hugo Arcier ainsi que des lectures, des concerts et un film photographique.
Le fief Jacques-Decour visité, vous jouerez ensuite les nomades tout au long du festival pour découvrir des créations qui remettent sacrément le facteur sur le vélo. On pense au spectacle de danse En dessous, la forêt de Feda Wardak et Jean-Yves Phuong, pensé sur une immense structure en bois spécialement construite dans la forêt de Bondy, mais aussi aux prestations du centaure Bartabas ou encore à la randonnée culturelle. Pendant celle-ci, on oscillera avec les funambules Chloé Moglia et Olivier Debelhoir, on peindra et on jouera de la guitare avec le duo Paul Bloas et Serge Teyssot-Gay de Noir Désir et on rigolera des clowneries de Louis Arene et Lionel Lingelser. On finira en évoquant la rollerdance party du Carreau du Temple, le monologue so nineteens de Solal Bouloudnine et la Société en chantier du collectif suisse Rimini Protokoll. Pour vous la faire courte, ce dernier spectacle transformera le Grand Palais éphémère en un immense chantier dont vous rencontrerez à tour de rôle les différentes parties prenantes. La chose a l'air de particulièrement envoyer du bois. Merci Paris l'Eté pour les travaux.