Pour qui ? Ceux qui préfèrent en rire (pas assez) qu’en pleurer.
Voir quoi ? USA Vs Chine Vs Russie Vs UE Vs Iran Vs Brésil Vs Congo.
Le monde va mal. Et ce ne sont pas les COP successives qui vont le faire aller mieux. Parce que l’humanité joue sa dernière carte, la préparation de la COP28 de Shanghai bat son plein, et il ne reste que quelques jours pour boucler un texte censé sauver la Terre entière du réchauffement climatique. Mission Impossible.
Frédéric Ferrer revient avec le dernier volet de ses chroniques du réchauffement. Un spectacle qui tourne depuis 2015, et n’est déjà plus vraiment d’actualité. Il faut dire qu’il est difficile de se la jouer théâtre vert, quand la scène des négociations est un engagement de Powerpoint. Et à situation désespérée, spectacle désespérant. Le problème de Kyoto Forever 2 est qu’il ne prend pas intégralement le parti d’en rire, il est trop sérieux et fait part d’un didactisme assez gênant en période crise.
Le show se perd dans une accumulation de mots dont on ne comprend jamais vraiment le ton ni les tentatives. Et qui étouffe. S’il fait prendre conscience des incapacités du corps et des langues diplomatiques, le spectacle reste moins drôle, et moins joliment mise en scène qu’un direct de l’ONU. On regrette surtout qu’il s’effraie de ses possibles surréalismes (ne vous attendez pas à voir les Chiens de Navarre) puis s’y plonge sans aucune conviction. Dommage.