Après ‘Le Socle des vertiges’ et ‘Shéda’, ’N’kenguegi est le dernier volet de la trilogie entamée il y a quelques années par le formidable Dieudonné Niangouna. Dans une vaste fresque spatio-temporelle, l’homme navigue entre plusieurs angles de vue, d’un continent à l’autre, et nous présente une ribambelle de personnages comme les acteurs d’un théâtre dans le théâtre, des émigrés qui atterrissent dans des soirées mondaines parisiennes, un individu seul sur une barque ou un voyageur dont le rêve a été volé.
Le tout dans un but : faire entendre la douleur de ceux qui subissent la violence de ce monde. Pour ce faire, Niangouna peut compter sur ses dix comédiens et trois musiciens, sur de nombreuses images filmées qui rendent le tout plus poétique et, surtout, sur la qualité de son écriture, lui qui ne fait jamais dans la demi-mesure, qui aborde des sujets forts parfois avec humour, dérision ou contradiction, toujours avec efficacité et nécessité.