Critique

Panayotis Pascot, Presque

4 sur 5 étoiles
Après les micro-trottoirs dans Quotidien, Panayotis Pascot débarque avec un seul-en-scène drôle et attendrissant
  • Théâtre, Comédie
  • Recommandé
Alix Leridon
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Time Out dit

Pour qui ? Ceux qui ont déjà tapé « comment embrasser celui/celle qui me plaît » sur WikiHow
Voir quoi ? Ton père en slip dans les orties

C’est leur troisième rendez-vous, ils sont chez lui, sur son canapé, et Panayotis est prêt à conclure : dans trois minutes, il va l’embrasser. Il y est presque. Presque… Spoiler alert : il n’y est pas du tout. Tant mieux pour nous, car ce baiser manqué, c’est l’occasion pour le jeune comédien de se raconter avec humour, retraçant son parcours depuis sa petite enfance jusqu’à sa première scène.

Presque, c’est presque une psychanalyse : derrière une problématique qui paraît anodine (pécho « la fille qu’il aime »), l’ancien chroniqueur de Quotidien digresse et creuse, allant chercher dans ses souvenirs les clés de compréhension d’un potentiel handicap émotionnel. Au détour d’une anecdote, on croise son père en slip dans la forêt, son coloc de 40 ans sous champis à Amsterdam ou son grand-père dans une civière. Des personnages que Panayotis parvient à faire exister au fil du spectacle, si bien qu’il n’a plus l’air si seul sur la scène du Grand Point-Virgule (les 22 et 23 mars au théâtre Antoine).

Nous aussi, on est avec lui (« tu vas la choper, oui ? »), et on se laisse porter par son naturel déconcertant avec le sentiment d’écouter notre meilleur pote  en version plus honnête, plus drôle, et plus attendrissante. Ce soir-là, à la fin du spectacle, le récit laisse place à l’impro, et on rit presque plus fort, surpris de sa capacité à créer et à étouffer le malaise de manière presque simultanée. N’ayons pas peur des sentiments : on l’aime déjà.

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Prix
30.5 €
Heures d'ouverture
A 21h15
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