Primera carta de San Pablo a los Corintios

Qui a déjà vu un spectacle d’Angelica Liddell sait combien l’artiste espagnole est barrée. Corbillard sur scène, scène de masturbation, orgie de nouilles : un théâtre de la performance qui transgresse, questionne, et irrite.  Véritable poil à gratter scénique, la metteur en scène espagnole – dont les spectacles affichent fréquemment complet – signe des textes poétiques souvent émaillés de tirades autobiographiques intenses. Des spectacles courts dans leur durée mais dont on ressort vidé. Pour ce nouvel opus, deuxième volet de sa trilogie ‘Cycle des résurrections’, la tempétueuse Angelica Liddell interroge notre relation au sacré, à la foi et à l’amour. Un spectacle qu’elle a articulé autour de différents textes, sa ‘Lettre de la Reine du Calvaire au Grand Amant’, mais aussi des versets du ‘Première épître aux Corinthiens de Saint Paul’, et des passages en suédois des ‘Communiants’ de Bergman. Faites vos adieux à la raison, ici la logique n’a plus sa place, c’est avec le cœur, avec sa violence et sa déraison que vous avez rendez-vous ce soir.