7 plans incontournables pour un week-end à Rome

On ne fâchera personne (pas même les Parisiens) en affirmant que Rome est la capitale de l’art et la Villa Médicis un de ses épicentres. Plantée sur la colline du Pincio au XVIe siècle par les cardinaux Giovanni Ricci et Ferdinand de Médicis, la Villa accueille depuis 1803 les créateurs du monde entier (qui doivent cependant parler français). Si l’architecture Renaissance – aujourd’hui agrémentée de pièces de mobilier design signées India Mahdavi – a déjà de quoi en mettre plein les yeux, on vous conseille de booker un guide pour avoir la chance de pénétrer dans les sept hectares de jardin qui entourent ce lieu magnifique, dans lesquels on ne peut malheureusement pas zoner solo. Au programme, paons majestueux déambulant entre les antiques, pause à l’ombre des pins et visite de la gypsothèque, un pavillon entièrement dédié à la sculpture grecque. 

Pour être sûr de profiter de la gastronomie italienne comme un Romain, on vous conseille de faire appel aux experts du No Diet Club qui proposent un parcours de découvertes culinaires pour découvrir, en six étapes, toute la richesse de la cuisine locale. Suppli (version romaine des arancinis siciliens), pizza rossa, sandwich à la porchetta, maritozzi, gelato… On s’en met plein la panse et plein les yeux car le principe du No Diet Club, c’est de manger tout en découvrant les quartiers les plus typiques de la ville. De quoi allier l’agréable… à l’agréable.

Située dans le quartier de Trevi, la plus célèbre (et la plus grande) des fontaines romaines est un lieu de passage obligatoire pour tous les touristes. Et pour cause, il paraît que si l’on y jette une pièce, on s’assure de revenir à Rome. En attendant, on s'émerveille devant l’ouvrage baroque en marbre blanc XXL (on parle quand même de 20 mètres de large et de 26 mètres de haut), qui occupe toute la piazza di Trevi. Essayez de passer tôt le matin avant l’arrivée de la foule, juste après que les pièces de la veille ont été aspirées (et données à une association). N’hésitez pas à vous balader aux alentours, le quartier du Trevi est l’un des plus charmants de la ville et plaira notamment à tous les amateurs d’art avec galeries, musées et palais en-veux-tu-en-voilà.

Mix idéal entre élégance à la française (merci à la rénovation signée Jean-Philippe Nuel) et dolce vita italienne, le Sofitel Roma Villa Borghese, un ancien palais du XIXe, jouit d’une situation ultra-centrale. Au sommet, le Settimo, un restaurant piloté par le chef Giuseppe d’Alessio, propose une cuisine italienne sauce contemporaine. Si vous avez kiffé les suppli en mode street food, on vous conseille de goûter la version gastronomique, servie avec une sauce au pecorino et une fleur de courgette frite (19 euros). Côté pasta, on a craqué sur la sauce amatriciana, typique de la région (22 euros). Et s’il fait beau, direction la terrasse, plantée au 7e étage, qui offre une vue panoramique sur les toits de la ville. Rome est magique.

Après un p’tit déj à l’hôtel, direction la Galerie Borghese, un musée situé à seulement quelques minutes à pied de l’hôtel. Après avoir traversé le parc de 80 hectares de la Villa Borghese (où se trouve le Cinema dei Piccoli, aka le plus petit cinéma du monde), on arrive devant une impressionnante façade ornée de 144 bas-reliefs et 70 bustes : le palais urbain de la famille Borghese, riche dynastie qui a donné un pape et pas mal de cardinaux. Pour décorer leur modeste (non) demeure, les Borghesi (notamment Scipione Borghese) a fait appel aux plus grands : sculptures du Bernin, toiles du Caravage ou de Raphaël, mosaïques antiques… On vous met au défi de ne pas être complètement bouleversé devant L’Enlèvement de Proserpine (1621-1622) du Bernin ! Et si vous êtes plus branché art contemporain, la Galerie Borghese invite régulièrement des plasticiens à investir les lieux, créant ainsi des dialogues entre passé et présent.

Installée via Santa Chiara (à proximité du Panthéon), la maison Gammarelli, cachée derrière une discrète enseigne en bois, est une véritable institution : c’est le tailleur officiel du pontife depuis 1798 ! Ici, on se succède de père en fils pour saper les Saint-Pères. Et tout ça à la main. Si on se voit mal ramener une soutane en souvenir de Rome, on est assez chaud pour s’acheter les chaussettes du pape. Le bonnetier décline le modèle en fil d’Ecosse dans toutes les couleurs, et vous pourrez repartir avec des bas blancs comme ceux de François, rouges comme ceux des cardinaux, noirs comme ceux des prêtres ou violets comme les évêques – pour la modique somme de 11 euros la paire.

En plein cœur du très branché quartier de Trastevere, l’Enoteca Ferrara est une référence pour les amateurs de pinards. Établie dans un ancien couvent, cette œnothèque se divise en deux établissements : l'Osteria Ferrarino et le restaurant Ferrare. Au rez-de-chaussée, le premier espace, où poutres apparentes et tonneaux d’époque ne sont pas en option, fait honneur à l’hospitalité italienne en proposant de grignoter fromages d'alpage, ventricina (saucisson guanciale) du Vastese ou mustardela (sorte de boudin noir) avec un ballon de rouge. Le restaurant, piloté par la très charismatique cheffe Mary, propose une carte des vins XXL et des plats traditionnels revisités (beignets d’artichaut, tripes à la romane, rigatoni all'amatriciana)… Pas de doute : on est bien à Rome.