Nos meilleurs plans pour se régaler à Bordeaux

Posée en bord de la Garonne, dans un ancien quartier portuaire en pleine mutation, La Cité du Vin, c’est d’abord un bâtiment incroyable, dessiné par Anouk Legendre et Nicolas Desmazières, spécialistes du biomimétisme. Ses courbes et ellipses évoquent aussi bien une goutte, un cep ou une carafe… Depuis 2016, c’est le flacon dédié aux civilisations du vin, qui couvrent tous les continents et toutes les époques. Ne vous attendez pas à des collections de tire-bouchons et de panneaux écrits en gothique : ici, tout est ultra moderne. L’exposition permanente qui se divise en 19 modules explorant l’histoire, les pratiques, les cépages, déborde d’écrans interactifs, de vidéo, de jeux… Il y a même des orgues à arômes pour tester votre nez ! Les expos temporaires se veulent plus pointues avec des thèmes comme “Vins et Antiquité”, les bistrots ou bientôt “Picasso et le vin”. Enfin, tout connaître sur le vin, c’est bien mais en goûter, c’est mieux. La visite se termine donc avec un verre à prendre au 8ème étage avec vue sur toute la ville. La Cité organise aussi des super ateliers de dégustation thématique (« les vins du monde », « monocépage ») le jeudi à 18h30 et à 20h30. Enfin, tout amateur éclairé fera un pèlerinage par l’incroyable cave du Latitude 20 avec 800 références disposées en cercle autour d’un îlot central. Wow.

134 Quai de Bacalan
05 56 16 20 20
www.laciteduvin.com

Ce domaine au nom mythique et aux bouteilles de haute volée cumule les curiosités. D’abord c’est le seul à se situer dans la ville de Bordeaux. Il suffit d’un coup de tram pour se retrouver au milieu de vignes. Ensuite Patrice Pichet, le propriétaire de ce domaine (qui existe depuis le 16e siècle !), dont la volonté est de rajeunir son image, a fait appel à Philippe Starck et à l’architecte Luc Arsène-Henry pour dessiner son nouveau chai qui trône dans le parc, tel un bateau retourné (ou un soc de charrue). La visite commentée permet de découvrir ce bâtiment rouille étonnant aux lignes futuristes où vieillissent des amphores de vins ! Et avant que vous ne posiez la question : oui, il y a une dégustation à la fin.

20, rue des Carmes
05 56 93 23 40
www.les-carmes-haut-brion.com

Le Centre d’arts plastiques contemporains, c’est d’abord un cadre incroyable : un ancien entrepôt du 19e, où les négociants bordelais entreposaient les marchandises coloniales produites par les esclaves (café, coton…). Cette basilique commerciale toute en voûtes de brique et de pierre, à une encablure de la Garonne, a été investie depuis 1975 et offre des espaces de fou pour les installations contemporaines XXL plutôt orientées land art ou arte povera (mais pas seulement). En plus de ces expositions régulières, le CAPC possède quelques œuvres de Richard Long, Keith Harring ou Christian Boltanski à dénicher durant la visite.

7, rue Ferrere
05 56 00 81 50
www.capc-bordeaux.fr

Le long du quai de Paludate, en face de la succession de clubs plus ou moins recommandables, a surgi une nouvelle portion de ville. Star de ce quartier moderne flambant neuf, la Méca (Maison de l’économie créative et de la culture), avec son grandiose bâtiment dessiné par le Danois Bjarke Ingels, ouvre une immense fenêtre de béton immaculé sur la Gironde. Le FRAC occupe les vastes espaces pour des expos pointues d’artistes contemporains, comme cette enthousiasmante rétrospective centrée sur les créatrices venues de pays d’Afrique. Et, au dernier étage, la terrasse offre une vue royale sur la ville et le fleuve !

Quai de Paludate
05 47 30 34 67
www.la-meca.com/

Alors que tout autour les immeubles ultra modernes sortent de terre comme des champignons après la pluie, le Garage Moderne reste farouchement dans son jus depuis 2000 ! Voilà un immense entrepôt du siècle dernier, où plusieurs autocars tiennent à l’aise, qui sert aussi bien d’ateliers de réparation et d’entraide, de labo de construction que de salle culturelle. Une ligne cambouis et arty appréciée autant des gamins du quartier Bacalan que des familles nouvellement installées. La petite buvette au soleil permet de goûter une bonne cuisine maison et l’ambiance en or de ce lieu unique qui fait du bien.

1, rue des Étrangers
05 56 50 91 33
legaragemoderne.org

Trônant au bord du bassin à flot, l’indestructible et cyclopéenne base de sous-marin construite par l’armée allemande (et les prisonniers espagnols) en 1943 a trouvé une belle reconversion pacifique avec sa reprise par Culturespaces, qui s’occupe aussi des carrières des Baux-de-Provence et de l’Atelier des Lumières à Paris. Sur les gigantesques parois de béton, se projettent des animations vidéo en haute définition des œuvres des stars de l’Impressionnisme (Renoir, Monet…). Le contraste entre cet espace brut et l’explosion des couleurs, les reflets dans l’eau des bassins où accostaient les U-Boat et les formes changeantes dans ces volumes immenses donnent l’impression d’un incroyable trip psychédélique !

Impasse Brown de Colstoun
05 35 00 00 90
www.bassins-lumieres.com

Au 19e siècle, il y avait ici la caserne Niel où créchait le 18e régiment du train (chargé du ravito des troupes). En 2009, fini le kaki, la friche immense (10 000 mètres carrés !) est récupérée par Darwin, un ambitieux projet de rénovation éco-responsable et sociale. Aujourd’hui, les majestueux bâtiments bruissent d’activité. En déambulant au milieu des fresques et des sculptures d’animaux, on y croise un skate park ; une librairie ; le plus vaste restaurant bio de France ; un espace de coworking ; des ateliers… Tout un écosystème durable, circulaire et cool où l’on vient, en famille ou entre potes visiter comme un musée du street art à ciel ouvert ou juste passer du bon temps posé sur des meubles DIY.

87 Quai des Queyries
05 56 77 52 06
https://darwin.camp/

Depuis 1982, Jean-Jacques Arnould, 71 printemps, vend des disques dans sa boutique du cours Pasteur. Ici, c’est zéro déco (un présentoir à k7 ça compte ?) et 100% vinyle… Autant vous dire que le retour en grâce des 33-tours, ça le fait bien rigoler Jean-Jacques : « pour moi, c’est toujours resté à la mode ». Dans les bacs, on déniche surtout du rock 70’s psyché et/ou expérimental (la marotte du taulier) avec par exemple un pressage de 1970 rarissime de Czar (1600 € !) mais aussi des vieux Cure, des bandes-originales de films, des 45 tours des Béru… Depuis 2006, Bambalam c’est aussi un label ultra pointu de musique expérimentale dont le nouveau Richard Pinhas toute en mélopées industrielles. 

29, cours Pasteur
06 82 83 08 68

Damien Desgraves est arrivé à Bordeaux en 2019 avec une sacrée ambition : réinventer le cannelé, la pâtisserie emblématique de la ville ! Il a remis la recette à plat, utilisé des ingrédients bio pour obtenir cette merveille de couleur caramel, croustillant dehors et moelleux dedans, avec une délicate touche de rhum ou de vanille. Et comme il vit avec son temps, ce pâtissier en a profité pour tout recommencer et sortir une recette sans eau, sans lait, sans beurre qui a vite conquis tous les vegan de l’agglo. Toutes ces gourmandises (et d’autres comme le Saint-James ou la pâte à tartiner Gavé) sont disponibles dans sa boutique de poche au pied de la Grosse Cloche.  

53 rue Saint-James
www.cassonade.fr

Au cœur du quartier des Chartrons garni d’antiquaires, le petit concept-store de Sophie Le Roy tout en pierre grattée et bois clair est bien à l’aise dans son époque. L’ex-Parisienne y propose une sélection de ses coups de cœur. En mode femme et homme, les petits créateurs (Heimstone ou Modetrotter) côtoient sur les portants des grandes marques (Antik Batik). Bougies parfumées, linge de maison, cosmétiques locaux, vaisselle colorée et quelques magazines de voyage complètent avec goût cette petite boutique pleine de personnalité…

90, rue Notre Dame
06 43 34 97 32
lagaite-bordeaux.com/

Cette maison d’hôtes, à un souffle de pissenlit du Jardin Public, est une véritable pépite dont l’adresse se refile entre initiés. Chacune des sept chambres bénéficie d’une déco hyper soignée (bois, lin, meubles chinés…) sur le thème du voyage. Idéal pour des escapades à deux. Mention spéciale au loft sur le toit avec sa vue sur les étoiles et sa piscine privée… Dans ce cocon raffiné, il n’y a pas de lobby mais un salon où chiller en buvant un café, au sous-sol on trouve un mini spa et le petit déjeuner d’anthologie se prend à la fraîche, dans la courette.

69, rue de La Course
05 56 52 28 07
www.lacourse-bordeaux.fr/

Derrière une discrète porte cochère de la très chic rue Vital Carles, se niche cet ancien hôtel particulier et l’occasion de s’offrir une plaisante plongée dans le luxe bourgeois du 19e. Moulures à angelots, parquet en chêne et cheminée en marbre… Tout est là pour se sentir comme un héros balzacien en goguette !  Cerise sur le gâteau : certaines des 5 chambres proposent un balcon qui donne sur les flèches de la cathédrale Saint André. So chic pour l’apéro ! Petit déjeuner XXL servi en chambre ou dans le salon joliment contemporain.

44, rue Vital Carles,
05 57 88 28 80
www.lhotel-particulier.com

Inaugurée en 2013, ce cinquième membre de la fratrie Mama Shelter, installé dans un immeuble brutaliste du quartier Saint-Pierre, conserve tous les marqueurs de la franchise créée par les frères Trigano. Designé par Philippe Starck, l’hôtel affiche une déco pop et foisonnante (tiens une collection de bouées, tiens un plafond couvert de messages à la craie), ambiance franchement cool et rooftop au top. Les chambres jouent le minimalisme 80’s et le street art tandis que sur le toit, on a droit à une maxi vue sur les toits de la ville en sirotant un Spritz twisté aquitaine (avec du pineau, miam).

19, rue Poquelin Molière, 33000 Bordeaux

05 57 30 45 45
fr.mamashelter.com