On vous emmène à la découverte de l'autre Dubaï, l'authentique

A la découvre de la face cachée de la ville.

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Dubaï, ville de la démesure. Hôtels de luxe à tire-larigot et records en pagaille (plus grand aquarium du monde, plus grand centre commercial du monde ou plus haute tour du monde) : on pourrait se contenter d’empiler les « plus » et de claquer le clapet de l’ordi. Mais plutôt que de se perdre au milieu des gratte-ciel ou se dorer la pilule sur une plage pimpée façon South Beach, sortons des sentiers battus histoire de voir ce qui se trame au-delà des paillettes. Car derrière le bling d’une ville connue pour son tourisme de luxe se cache une histoire bien différente. Time Out vous emmène en balade dans l’autre Dubaï, l’authentique.

Alserkal Avenue, le “culture land” de Dubaï

Direction le quartier d’Alserkal, LE spot à connaître à Dubaï pour les amateurs d’art. Mené par une ribambelle d’artistes engagés et autres entrepreneurs, cet ancien complexe industriel aujourd’hui mué en « village artistique » détonne par sa générosité ambiante. Vous vous surprendrez à déambuler d’allée en allée et à taper la discussion avec ses occupants comme le génial eL Seed, artiste franco-tunisien reconnu pour ces fresques en calligraphie arabe et graffitis prônant la paix aux quatre coins du globe. A moins de passer du côté obscur en s’engouffrant dans un confortable canap’ du Akil, merveille de ciné d’art et d’essai qui fait la part belle aux films du monde avec une sélection ultra-éclectique. Alserkal, c’est aussi Mirzam, un bijou de chocolaterie artisanale, et une multitude de pop-up stores, galeries, coffee shops et restos. Mais surtout un lieu de rencontre et de partage comme on n’en voit pas si souvent.

Joue-la comme un local

Pleine à craquer d’expatriés, Dubaï est la ville cosmopolite par excellence. On y croise toutes les nationalités mais finalement très peu de Dubaïotes pur jus. Entendez par là de vrais émiratis. Une bizarrerie qui s’explique tout simplement par le (très) faible pourcentage de locaux qu’abrite la ville : environ 10 % de la population. Qu’à cela ne tienne, si vous voulez découvrir la culture locale, faites une halte du côté de la maison traditionnelle du Sheikh Mohammed dans le quartier historique Al Fahidi. La bâtisse abrite le Centre for Cultural Understanding. Etape obligatoire pour qui veut s’immerger dans la culture émiratie. Vous y partagerez, le boule vissé à la moquette, un repas traditionnel à base de riz, légumes en sauce et viande. Le tout à déguster avec les doigts (pour les esthètes récalcitrants, des couverts sont à votre disposition). Vous clôturerez ce moment convivial avec les fiertés de Dubaï : un café et une datte. Pendant que vous vous réchaufferez la glotte avec ces douceurs, n’hésitez pas à noyer le Sheikh sous un flot de questions, le bougre adore ça.

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Souk love

En bon touriste, vous repartirez certainement avec le combo valises pleines / poches vides. Alors autant faire ça bien. Plutôt que de fusiller votre CB au duty free de l’aéroport, prenez la direction de Deira. En déclin depuis quelques années depuis la construction de nouveaux quartiers, Deira reste malgré tout un lieu incontournable à Dubaï. Traversez Dubaï Creek à bord d’un abra (sorte de vieux boutre en bois) et vous voilà au beau milieu d’un joyeux bazar où l’on trouve épices, or, vêtements traditionnels et bricoles – parfois – absurdes comme cette casserole géante (plus grande du monde ?) ou ce Jacuzzi de jardin (?).

Des cafés conceptuels

Dubaï regorge d’espaces communautaires qui, à leur façon, racontent de jolies histoires. Mais certains méritent que l’on s’y attarde davantage. C’est le cas du café Mawaheb, planté dans le quartier d’Al Fahidi. Un spot qui mêle studio d’art libre et coffee shop. Un concept repris un peu partout en Europe sauf qu’ici, les serveurs, cuistots et artistes résidents sont des personnes handicapées. On peut ainsi discuter avec un sculpteur autour d’un délicieux kawa ou autre casse-dalle. Une ouverture d’esprit salutaire qui en fait un projet rassembleur sublimé par une équipe talentueuse. Dans le genre idée qui tue, le Workshop n’est pas mal non plus. Idéalement placé dans le quartier de Jumeirah 2, le lieu ratisse large. Coffee shop, musique, art, antiquités, littérature et events gratuits comme les soirées open mic et poésie. Là aussi, à première vue, rien de surnaturel pour le Parisien averti. Mais ce qui donne son âme à ce fourre-tout culturel, c’est sa fondatrice. Ghada Kunash rêvait d’un endroit multiconcept où les oubliés de l’art pourraient trouver une paire d’yeux pour admirer leur travail. Elle expose régulièrement les œuvres de nouveaux talents comme les peintures du réfugié syrien Majd Kurdieh.

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Le blockbuster hôtelier de la Paramount

S’envoler pour Dubaï sans loger dans un bel hôtel, ça ne serait pas très sérieux. Comme chacun sait, entre la première ville des Emirats arabes unis et l’hôtellerie de luxe, ça « matche » fort. Suite ultra-spacieuse, spa, salle de fitness, speakeasy, piscine… Bref, trouver un nid douillet à Dubaï, c’est comme tomber sur un serveur désagréable à Paris, c’est facile (voilà pour le cliché). Parmi la myriade d’hôtels, il y en a un qui fait dans l’original : le Paramount, qui permet aux clients de privatiser sa salle de cinéma. A la carte : tous les films qui ont fait le succès du fameux studio ainsi que des œuvres tout juste sorties en salle. Le tout en sirotant un cocktail et en grignotant du pop-corn de gourmet.

Street food locale ou dîner à 20 000 lieues sous les mers

La gastronomie dubaïote s’inspire largement de la cuisine libanaise et indienne. Si les mots falafels, biryani, shawarma ou curry provoquent des débuts d’orgasme dans votre bouche, chopez un ticket pour une Frying Pan Adventure, le meilleur moyen d’aborder la street food locale. Il s’agit d’un food tour durant lequel vous allez arpenter les rues de Dubaï avec un guide dont la mission sera de vous faire découvrir la cuisine locale et de vous engrosser en quatre heures chrono. Pour les palais raffinés, on vous conseille l’Ossiano, le célèbre restaurant sous-marin niché dans le non moins ronflant hôtel Atlantis et cornaqué par Grégoire Berger, un jeune chef breton adepte d’une cuisine qui, forcément, fleur bon l’Atlantique. Une expérience aussi bluffante pour le palais que pour les rétines. Mais si c’est pour charmer votre moitié, on vous déconseille l’endroit. Car soyons honnêtes, ce soir-là, vous n’aurez d’yeux que pour l’aquarium, ses raies et ses requins.

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Là-haut, tout là-haut

C’est un fait : pour construire des tours, Dubaï dégaine plus vite que Django ! On est même pris de vertige à l’idée de penser qu’une cinquantaine d’années en arrière, la ville n’était qu’un simple désert. S’il fallait choisir une tour parmi les quelque 400 que la ville abrite, ce serait sans originalité la fameuse Burj Khalifa – que vous le vouliez ou non, vous restez des touristes. Il faut bien avouer qu’avec ses 828 mètres, même notre chère Dame de fer a l’air minuscule à côté.

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