Quelles lignes jouent les prolongations ou ont la permission d'après minuit ? Tout ce qu'il faut savoir pour circuler (presque) librement durant la Nuit Blanche. Sinon, prenez le Vélib'...
[A voir sur le site de la RATP]
La jeune création se porte bien. Très bien, même. La preuve, une fois de plus, au Salon de Montrouge, qui réunit une jolie sélection de 72 artistes (choisis parmi 3 100 candidats), tout juste sortis de l'œuf et prêts à voler de leurs propres ailes pour pousser, d'ici peu, la porte de musées et galeries d'art contemporain. Créatif, critique, souvent un poil satirique voire pince-sans-rire, cet échantillon de la nouvelle génération se révèle fondamentalement touche-à-tout, n'hésitant pas à faire de la photo d'une main tout en peignant de l'autre, ou à réaliser des collages à partir d'images glanées sur le net tout en se forgeant, au passage, un discours analytique. Car dans tout leur éclectisme, les peintres, sculpteurs, vidéastes, photographes et autres inclassables bricoleurs réunis pour cette 59e édition regardent, dans l'ensemble, dans la même direction : vers une remise en question perpétuelle du statu quo artistique, des normes sociales, des pouvoirs dominants ou de la place de l'image à l'heure du 2.0. Bref, ils font leur boulot de représentants de la jeune garde artistique, posant des questions qui fâchent et s'inspirant de leurs aînés (parfois un peu trop, certes) pour accorder leurs expressions à l'air du temps.
Evidemment - l'exercice l'ordonne - tout ne plaira pas à tout le monde : le public papillonne d'un univers à l'autre, butinant là où le flair le mène, s'attardant sur une œuvre pour mieux en survoler une autre. Nous n'y avons pas échappé. En sillonnant la scénographie peu engageante de Matali Crasset (une signalisation jaune qui respire le Salon de l'Immobilier ou le Castorama de banlieue), quelques œuvres nous ont tapé dans la pupille. Derrière le rideau d'une salle de projection, une vidéo de Louis Henderson sur le post-colonialisme, bidouillée à partir de pages Wikipédia. Au détour d'une cimaise, les autofictions mythomanes de Judith Deschamps, qui escroque des œuvres de Cindy Sherman ou de Pierre Huyghe pour s'inventer une carrière longue de trente ans. Près des sculptures organiques d'Inès P. Kubler, les vicieuses « petites morts » d'Anna Broujean avec leurs légendes à côté de la plaque - dans l'esprit de Plonk & Replonk ou de Pierre La Police -, ou bien les parodies de Yao Qingmei qui incarne une ancienne partisane de la Chine communiste dans sa guerre acharnée contre les distributeurs automatiques des méchants capitalistes. Et au milieu de tout ça : les digressions à la fois absurdes, philosophes, espiègles et Monty-Pythonesques du vidéaste suisse Benjamin Efrati, entre performance, reportage fictif et stop motion onirique. De loin, notre béguin de ce Montrouge 2014.
En bref :
> Ça se passe au :
Beffroi
2 place Emile Cresp
92120 Montrouge
(Métro : Mairie de Montrouge ou Châtillon-Montrouge)
> Du 30 avril au 28 mai
Tous les jours de midi à 19h (+ nocturnes exceptionnelles)
> Et c'est gratuit !
> Pour toutes les infos, c'est par ici.
Quelles lignes jouent les prolongations ou ont la permission d'après minuit ? Tout ce qu'il faut savoir pour circuler (presque) librement durant la Nuit Blanche. Sinon, prenez le Vélib'...
[A voir sur le site de la RATP]
Voici notre sélection des expos immanquables dans la capitale. De quoi se sentir comme un gosse en manque de sucre devant un rouleau de chewing-gum Hubba Bubba : complètement ravi !
La rédaction a voulu se pencher sur ces œuvres, toujours fidèles au poste, qui s'exposent du matin au soir au Louvre, à Orsay, au Centre Pompidou ou au Quai Branly, mais aussi dans des lieux moins connus.
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