Max Ernst
© Adagp, Paris. Vincent Everarts Photographie
© Adagp, Paris. Vincent Everarts Photographie

Les meilleures expos à voir en ce moment à Paris

Toutes les expositions incontournables en ce moment à Paris, histoire de prendre un grand bol d'art frais !

Zoé Terouinard
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Envie d’un grand bol d’art frais ? Peu importe le mois ou la saison, Paris abrite un nombre pantagruélique d’expos à même de combler votre appétit en culture, si bien qu’il est parfois difficile de faire le tri entre le bon et le moins bon. C’est pourquoi, équipé de notre calepin et de notre flair légendaire, on a bourlingué dans toute la ville pour ne sélectionner que la crème de la crème des expositions à Paris, qu’elles soient consacrées à la peinture, la photo, l’art contemporain, la sculpture ou encore le design. Résultat ? Un dossier expo aussi costaud qu’une cuisse de Roberto Carlos, qui vous fera vous sentir aussi heureux qu’un écureuil devant la version longue de Casse-Noisette !

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Les meilleures expositions à Paris

  • Art
  • 16e arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Non, le pop art, ce n’est pas seulement Andy Warhol et ses boîtes de soupe Campbell. Place à Tom Wesselmann (1931-2004), héritier du dada, auquel la Fondation Louis Vuitton consacre une expo qui le place au cœur d’un mouvement qui, sous ses airs flashy, critiquait violemment une société de consommation en pleine frénésie. Le spot bling du 16e déroule la vie du peintre américain en fil rouge d’une expo XXL étendue à tous les étages. L’œuvre de Wesselmann, hyper-référencée et exigeante, tranche avec le côté grand public de ses potes pop(u) Warhol, Oldenburg ou Lichtenstein qui paradent dans les musées du monde entier. Résultat : plus de 150 pièces grand format qui racontent le pop art sur un angle inédit entre rétro et expo collective – un brin casse-gueule mais ça tient !

  • Art
  • 4e arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Plus de vingt ans après sa dernière rétro sur le surréalisme, le musée s’adapte à son époque et ne se limite pas à la célébration d’un boys club pour une rétrospective plus inclusive. L’expo rassemble les œuvres iconiques de Dalí, Ernst ou Magritte, mais aussi d’autres, plus confidentielles, d’artistes féminines telles Eileen Agar, Remedios Varo ou Suzanne Van Damme. Une fois franchie la "porte de l'Enfer", le visiteur est accueilli par la voix d’André Breton, recréée par IA, dans une salle ronde où trône la Bible du mouvement : le célèbre Manifeste du surréalisme d’André Breton (1924). La disposition autour du Manifeste bouleverse l’expérience muséale classique et tire, par sa simple forme, une révérence subtile aux surréalistes. Le vaste corpus de 350 œuvres (dessins, tableaux, sculptures, installations et écrits en tous genres) réjouira les connaisseurs, enchantés de dénicher des œuvres tombées des livres d’histoire, comme les néophytes, qui profiteront d’un commissariat clair et finement mené pour plonger dans le mouvement.

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  • Art
  • 8e arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Alors que la célèbre Galerie Borghèse de Rome s’apprête à retaper ses tentures, à Paris, le musée Jacquemart-André, cherchait lui des trésors à exposer. Botticelli, Le Caravage, Véronèse ou Le Bernin ont donc fait le voyage jusqu’à Paris, eux qui ne quittent que très rarement les murs de la Ville Éternelle. Choisies avec soin par le cardinal Scipion Borghèse (1577-1633), ces œuvres, comptent parmi les plus admirées au monde. Pas besoin de s'attarder sur la qualité des pièces : elles sont toutes exceptionnelles. Du fameux Garçon avec un panier de fruits du Caravage au buste du pape Grégoire XV du Bernin en passant par la Dame à la Licorne de Raphaël, c’est un plongeon au cœur de la Renaissance italienne que nous propose le musée Jacquemart-André. Le parcours, didactique et complet, revient sur la personnalité sulfureuse de Scipion Borghèse, un esthète voyou qui n’hésitait pas à couvrir les crimes du Caravage ou détourner des fonds de l’Église pour s'emparer de la collection d’un rival. Seul bémol : la scénographie ultra-kitsch, qui contraste avec le goût raffiné du cardinal.

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  • Art
  • Art

Chantal Akerman a connu l’une des trajectoires les plus curieuses et engagées du cinéma belge (et bien au-delà). Pour célébrer la cinéaste décédée en 2015, le Jeu de Paume, en collab avec trois institutions du Plat Pays, offre un brillant travelling – l’une de ses spécialités – sur ses 60 ans de carrière avec des installations, des films mais aussi des archives inédites. Une œuvre qui aura été une suite ininterrompue d’expérimentations formelles et de questionnements sur l’identité, le féminisme et les relations familiales. Son film le plus connu, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles (1975), qui raconte l’aliénation au féminin, a été élu “plus grand film de tous les temps” par Sight & Sound, l’équivalent des Cahiers du cinéma en Angleterre.

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  • Art
  • Art

On peut toujours compter sur le Jeu de Paume pour mettre en lumière des figures emblématiques de la photo. Et en 2024, c’est au tour de Tina Barney de nous éblouir grâce à ses portraits uniques des classes aisées de la côte est des Etats-Unis dans les années 1970. Jeunesse dorée et familles bourgeoises : une expo aux doux accents d’Amour, gloire et beauté et aux tonalités pastel délicieusement rétro.

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  • Art
  • 19e arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Fondée en 1924 par le couple visionnaire Albert et Marie-Louise Lesage, la maison Lesage s’est fait un nom dans le cercle fermé de la haute couture en embellissant le tweed de Chanel, ornant les chapeaux de Maison Michel et décorant certaines des créations les plus iconiques de Saint Laurent. Bref, une grande figure de la couture qui souffle cette année sa centième bougie avec une expo électrisante ! Si on s’attendait bien à admirer de belles pièces d’archives dans cette expo signée Hubert Barrère, la mise en scène nous a bluffés : un coup de maître qui remettrait presque à la mode cet artisanat ancestral. Si les installations immersives illuminent avec brio les pièces de Schiaparelli ou Balenciaga, l’exposition ne se contente pas de jouer à la fashionista : elle sort la broderie de son corset pour la propulser dans le monde de l’art. Le parcours se termine avec une œuvre tissée XXL et participative dirigée par Aristide Barraud. L’occasion pour les visiteurs de poser un point sur des vols d'étourneaux, car la broderie, ça ne se touche pas qu’avec les yeux.

  • Art
  • France
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé

L’Atelier des Lumières ajoute sa pierre à la pyramide avec une expo immersive qui nous plonge dans l’Egypte des pharaons. Le tout avec un show qui prend des libertés avec l’Histoire au profit d’un récit artistique un poil essentialiste. Plongés dans l’obscurité, les spectateurs se réveillent dans une tempête de sable dévoilant des vestiges antiques tels qu’ils sont apparus aux scientifiques français lors de la campagne d’Égypte de 1798 à 1801. Bien évidemment, les stars de l’expo sont les pyramides et le Sphinx, ici utilisés comme prétexte pour parler des pharaons iconiques du joyau du Croissant fertile. De Khéops à Ramsès II en passant par Akhénaton, chacun est présenté selon des caractéristiques qui lui sont propres, belliqueuses, sages ou romantiques. Enfin, après avoir visité les temples en tac-tac, on s’envole telle une momie sur Stairway to Heaven pour un final la tête dans les étoiles. Malgré le côté un peu Disneyland de l’ensemble, ça fonctionne. Si l’aspect critique manque à l’expo, l’ensemble est visuellement impactant et réussit le pari de nous immerger dans un “monde à l’égyptienne”. 

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  • Art
  • Chaillot
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

De quelle façon le sport a-t-il influencé notre vestiaire, sans même qu’on s’en rende compte ? A travers plus de 200 pièces, Galliera questionne la place du vêtement dans l’activité physique, et en profite pour soulever tout un tas de questions sociales liées à la mode. Dans une scéno sobrissime et grâce à un ensemble de silhouettes et d’objets d’archives, l’expo nous rappelle que, si la garde-robe masculine n’a pas connu d’évolution incroyable, le corps des femmes a été tantôt soumis, tantôt libéré par le vêtement. Comment habiller une femme qui bouge ? En s’inspirant des mecs, pardi ! Fille, garçon, les vestiaires se confondent jusqu’à fusionner à partir des années 1990, quand les icônes du hip-hop, dont les clips cartonnent sur MTV, font adopter le streetwear à tous, sans distinction de genre. De la crinoline au Lacoste TN, il n’y a qu’un pas. 

  • Art
  • Chaillot

Attention, choc des titans ! Le MAD et la Cité de l’Architecture s'associent pour une double expo monumentale revenant sur l’histoire de ces temples du shopping. Des Galeries Lafayette au Bon Marché en passant par la Samaritaine et le Printemps Haussmann, ces adresses cultes de la vie parisienne se font décortiquer en deux temps. D’abord au MAD, qui se penche sur l’aspect social de ces hauts lieux de la consommation, traitant aussi bien de leurs stratégies commerciales que de leur communication. La Cité de l’Architecture prendra le relais à l'automne en s’intéressant aux contours de ces centres commerciaux vintages, dont l’archi est aussi identifiable que fonctionnelle. 

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Bande dessinée (1964-2024)

Si le Centre Pompidou a déjà ouvert les espaces de sa bibliothèque (la BPI) ou de son foyer à divers auteurs de BD, d’Art Spiegelman à Franquin, c’est la première fois que le centre d’art consacre un événement d’envergure au 9e art dans ses galeries. Pour l’occasion, le musée ne fait pas les choses à moitié et lui déroule le tapis rouge du niveau -1 jusqu’au 6e, du 29 mai au 4 novembre 2024. En plus d’une expo retraçant 60 ans d’histoire de la bande dessinée à travers le monde, le centre va ainsi caser de la BD à tous ses étages avec différents shows, ateliers et accrochages parallèles.

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