'Winter Sleep' (de Nuri Bilge Ceylan (DR))
de Nuri Bilge Ceylan (DR)

Festival de Cannes 2014

Time Out Croisette

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Le Festival de Cannes au jour le jour

Le palmarès du 67e Festival de Cannes

- Palme d'or : ‘Winter Sleep’, de Nuri Bilge Ceylan
- Grand Prix : ‘Le Meraviglie (Les Merveilles)’, d’Alice Rohrwacher
- Prix d'interprétation féminine : Julianne Moore, pour ‘Maps to the Stars’ de David Cronenberg
- Prix d'interprétation masculine : Timothy Spall, pour ‘Mr. Turner’, de Mike Leigh
- Prix de la mise de scène : Bennett Miller pour ‘Foxcatcher’
- Prix du scénario : Andreï Zviaguintsev et Oleg Negin pour ‘Leviathan’
- Prix du jury, ex-æquo : ‘Mommy’, de Xavier Dolan et ‘Adieu au langage’ de Jean-Luc Godard

Avant le palmarès : fin de partie sur un implacable colosse russe

Pour ses ultimes jours, le Festival de Cannes aura été illuminé, last but not least, par le majestueux et colossal ‘Leviathan’ d’Andreï Zviaguintsev – qui se hisse aisément parmi les films les plus ambitieux, à la fois formellement et thématiquement, de cette édition 2014. Corruption du pouvoir (et à chacun de ses échelons, à la manière du ‘Revizor’ de Gogol), écrasement de l’individu par l’appareil d’Etat, mais aussi filiation et transmission, désespoir politique teinté de mélancolie intime et noyée dans des litres de vodka : le quatrième film du cinéaste russe est un monstre de maîtrise dans son rythme et sa photographie (Tarkovski n’est jamais loin), mais aussi dans la finesse de son analyse humaine et sociale, rejoignant en cela les films plus forts de la compétition officielle. Ceux des Ceylan, Sissako ou Dardenne.

Au final, quelques heures avant la cérémonie de clôture, les paris vont bon train, et dans tous les sens. D’un côté, les plus émotifs s’emballent pour un Xavier Dolan très premier degré – et qu’on aura personnellement trouvé agaçant, avec sa grandiloquence un peu cheap et ses scènes de disputes omniprésentes, qui ressemblent à des esclandres de téléréalité. D’un autre, le cœur des plus contemplatifs balance du côté du panthéisme zen de ‘Still the Water’ de Naomi Kawase. Quant aux amateurs d'épure et de modernité bergmanienne, ils misent sur le magistral ‘Winter Sleep’ de Nuri Bilge Ceylan, désormais en concurrence serrée avec ce puissant ‘Leviathan’ russe. Enfin, les critiques britanniques espèrent très fort un prix pour Mike Leigh, de nombreux Français croisent les doigts pour les Dardenne et les amoureux d’innovation radicale et de cinéma alternatif resteront longtemps traumatisés par l’énergie noire de Godard… Bref, rien ne va plus. Faites donc vos jeux avant les résultats de samedi soir. On verra bien s’il y a fièvre ou non.

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Au crépuscule du Festival : Kawase en kimono, les Dardenne dans la dèche et un Godard sans commune mesure

Parmi les films américains projetés au début de cette deuxième moitié du festival, c'est surtout celui de Tommy Lee Jones, 'The Homesman', qu'on retiendra. Davantage en tout cas que le 'Foxcatcher' assez vain de Bennett Miller. En voilà bien un du côté duquel, de l'avis général, il n’y aura pas de prix à attendre... Pas plus que de la part du pénible 'The Search' de Michel Hazanavicius ou, malgré ses pronostics favorables, de l'hystérique 'Mommy' de Xavier Dolan, largement applaudi à Cannes, mais clinquant jusqu'à l'agacement - on avait mille fois préféré la sécheresse tendue de son précédent film, 'Tom à la ferme'. Par moments, devant la qualité et l'inventivité de certains films de la sélection parallèle Un Certain Regard (en premier lieu desquels le fabuleux et séminal 'Jauja' de Lisandro Alonso), on se met à douter un peu des choix de Thierry Frémeaux pour cette compétition officielle, qui semble réservée à des films à l'audace maîtrisée, et aux surprises trop rares.

Heureusement, un film incomparable est venu contrebalancer à lui seul cette absence d'esprit aventureux : il s'agit d''Adieu au langage' de Jean-Luc Godard. C’est simple, avec ce film Godard balaye une bonne majorité des longs métrages projetés à ses côtés, les renvoyant à de simples redites, à des exercices de style presque poussiéreux. Révolutionnaire, impossible à résumer ou à pitcher, ‘Adieu au langage’ est un condensé de sensations fugitives et de pensées aphoristiques, dans la plus pure tradition godardienne. Mais ce qui (d)étonne, par rapport à ses précédents films, c'est d'une part sa vitesse, son urgence ; court (1h10) et violent comme un morceau de punk. D'autre part, son usage de la 3D à la fois ludique, expérimental et esthétique, exploitant les possibilités techniques contemporaines à grands coups de strabismes divergents, et comme personne avant lui.

Sur le fond (?), tout en définissant cet espèce de psychédélisme multimédia inédit, Godard livre un discours brut, définitif, d'une radicalité d'astre noir où l'amour du vivant se voit, vertigineusement, contraint de passer par l'animal (en l'occurrence, le regard d'un chien qui en appelle à l’altérité chez Levinas), plutôt que par l'homme. Omniprésente, l'ombre de la mort – celle de la modernité comme celle du cinéaste lui-même – plane sur 'Adieu au langage', mais sans entraîner le moindre sentiment de résignation. Au contraire, Godard se montre vif, acéré, jongle avec les couleurs, la profondeur, les perceptions et l'inconscient du spectateur. Pour aboutir, au sens propre comme au figuré, à une nouvelle dimension du cinéma. Autant dire qu'à défaut de Palme d'or (le film pulvérisant avec une virulence sans doute trop implacable la plupart des conventions), un Prix du jury semblerait ici parfaitement adapté. En même temps, les histoires de prix devant un tel film, ça s’évapore très vite.

Dans un registre nettement plus classique, 'Still the Water' de Naomi Kawase, également en compétition, est apparu comme l'un des films les plus riches de la japonaise, retranscrivant avec délicatesse de jolies singularités, musicales ou funéraires, de la culture nippone. Malgré quelques séquences panthéistes sans grand éclat, Kawase a au moins le mérite d'une authenticité sensible. Ce qui est également le cas du long métrage des frères Dardenne, 'Deux jours, une nuit', dont le constat social, amer, vise juste, évoquant le glissement d'une lutte des classes à l'ancienne (prolétaires contre exploiteurs) à un régime où les plus pauvres sont amenés à s'entre-dévorer, avec plus ou moins de voracité. Plusieurs séquences paraissent symboliquement fortes, mais en dépit d’une Marion Cotillard convaincante, une certaine prévisibilité du scénario donne parfois au film un parfum de déjà-vu pas folichon.

Derniers candidats en compétition officielle pour les deux derniers jours du Festival : ‘Jimmy’s Hall’ de Ken Loach, ‘Sils Maria’ d’Olivier Assayas et, surtout, ‘Leviathan’ d’Andreï Zviaguintsev… Effectivement, c’est imprononçable. Mais le film donne très envie.

Point à mi-parcours : deux très grands films ('Winter Sleep', 'Jauja')... et les autres

Avec ‘Winter Sleep’ du Turc Nuri Bilge Ceylan, Cannes paraît avoir trouvé une assez probable Palme d'Or. Ou, du moins, son plus sérieux prétendant jusqu'ici. Alors que tout le monde flippait devant l'impressionnante durée du film (3h16, quand même), le réalisateur d''Il était une fois en Anatolie' a surpris par le rythme, finalement assez soutenu, et la densité de sa narration. Alternant travellings sur le panorama montagneux et enneigé de l'ouest de la Turquie, scènes de huis clos intenses – qui ne sont pas sans lorgner, par moments, vers la puissance symbolique d'un Tchekhov ou d’un Dostoïevski – et dialogues d'une profondeur philosophique parfois cocasse, 'Winter Sleep' suit le quotidien, pendant un hiver, d'une sourde crise de la cinquantaine. Bergman ('Scènes de la vie conjugale'), Satyajit Ray ('Le Salon de musique'), Antonioni évidemment : voici quelques-unes des imposantes références qui viennent à l'esprit devant le chef-d'œuvre tranquille de Nuri Bilge Ceylan, à la fois humble et d'une très riche portée métaphysique.

Sur le reste de la compétition, peu de films témoignent d'une ambition comparable. Certains, bien sûr, ne déméritent pas : les acteurs et l'esthétique générale du 'Saint-Laurent' de Bertrand Bonello ont largement impressionné, de même que la précision artistico-historique de cet impeccable biopic. Mais enfin, Bonello fait du Bonello (dandysme, élégance, références), comme Cronenberg fait du Cronenberg – même si son 'Maps to the Stars', également en compétition officielle, permet ici au Canadien de remonter la pente après son 'Cosmopolis' bavard et sans relief d'il y a deux ans. Seulement, passée une première heure effectivement jubilatoire, d'une ironie délirante, volontiers scato, sur les mœurs d'un Hollywood en pleine déliquescence (quelque part entre Robert Altman et 'South Park'), le nouveau Cronenberg a hélas tendance à se perdre dans une néo-tragédie grecque (inceste, ivresse du pouvoir, folie meurtrière), prévisible et nettement moins mordante. Sinon, on attendait avec pas mal de curiosité le deuxième film de la jeune Italienne Alice Rohrwacher, 'Le Meraviglie (les Merveilles)', mais son histoire d'une famille italienne d'apiculteurs dans la misère n'aura pas su convaincre, avec ses plans brouillons et son scénario trop naïf. Il y a certes une tonalité particulière au film, mais qui, en fait, ne tient pas la longueur.

A la limite, plutôt qu'en compétition, c'est alors en sélection Un Certain Regard qu'on aura pu trouver des films plus détonants, ou ayant au moins le mérite d'un parti-pris musclé. Ainsi, sans être complètement à tomber par terre, 'Hermosa juventud (‘La Belle Jeunesse') de Jaime Rosales réussit à parler de la jeunesse européenne actuelle, sacrifiée sur l'autel de l'économie, avec compassion mais sans aucune concession au misérabilisme, trouvant un ton juste et touchant. Mais surtout, c'est l’ultra-poétique et goguenard 'Jauja' de Lisandro Alonso (toujours en sélection parallèle Un Certain Regard) qui nous aura marqué par sa radicalité graphique, rappelant les sublimes déserts de Pasolini ou de Garrel, et son scénario à la Beckett où un inattendu Viggo Mortensen erre d'étrangeté en étrangeté, avant de se lancer à la recherche de sa fille disparue. Surtout, le primitivisme du cinéma d'Alonso, filmé comme l'auraient filmé les frères Lumière (succession de plans fixes, format carré de l'image, jeu sur sa profondeur), définit la richesse et les possibilités artistiques du médium dans sa forme la plus pure et ses effets les plus nus. Objet filmique inidentifiable, ‘Jauja’ témoigne d’une singularité extrêmement forte et précieuse, inscrivant le cinéma comme prolongement artistique déclaré de la littérature, du théâtre et des arts visuels du XXe siècle. Seul celui de Godard, on imagine, saura à ce point contraster avec les autres films présentés lors du Festival, par la personnalité unique de sa proposition.

Enfin, côté people, Michel Hazanavicius a une bien jolie barbe, la soirée du film d’Abel Ferrara (surnommée avec un humour de bon goût "la DSK") semblait avoir le peignoir pour dress-code, Adèle Haenel marche vraiment vite dans les rues (il faut reconnaître qu'elle est très grande) et Mads Mikkelsen, même copieusement bourré à 4h du matin, reste d'une classe incomparable... Mais bon, sinon, les ragots de soirées, c’est pas trop notre truc.

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J+2 : 'Timbuktu' fort, Egoyan mou, Leigh ultra-graphique et Amalric minimal

Les deux premiers jours de ce Festival de Cannes 2014 n'auront pour l'instant pas vu émerger de véritable film-phare. Si 'Timbuktu' d'Abderrahmane Sissako aura su profondément toucher par son âpre poésie sablonneuse et son traitement dense, complexe et d'une actualité criante de la montée de l'islamisme radical en Afrique, le Canadien Atom Egoyan n'aura en revanche clairement pas convaincu, avec 'Captives', son polar flou et mou du genou sur fond de pédophilie enneigée, qui fait immanquablement regretter l’excellent ‘Prisoners’ de Denis Villeneuve, nettement plus réussi dans le même genre.

Cas plus complexe est sans doute celui du Britannique Mike Leigh, dont le biopic du peintre William Turner aura davantage divisé la critique, probablement en raison de l’hermétisme méta qu'il développe autour du processus de création, de l'approche elle-même ostensiblement picturale du film et de la personnalité, globalement rugueuse et pas très fun, de son 'Turner'. Toutefois, son film reste plastiquement impressionnant et n'est pas sans développer une certaine complexité dans sa mise en abyme, malgré sa volonté manifeste d’une maestria formelle (trop ?) implacable.

Idem concernant le film de Mathieu Amalric, ‘La Chambre bleue’ (présenté hors compétition, en sélection Un Certain Regard), qui nous aura charmé par son minimalisme et son interrogation du langage autour de l’expression du désir, mais en aura refroidi pas mal pour les mêmes raisons… Un film à laisser infuser sans doute. A venir, les prochains gros poissons du festival : ‘Winter Sleep’ de Nuri Bilge Ceylan et ‘Saint-Laurent’ de Bertrand Bonello. Eh oui, Cannes 2014 ne fait que commencer.

Avant le festival : panorama de la compétition officielle

Le Festival de Cannes, vous dites-vous sans doute, c'est le règne ultime de la paillette cokée H24, la loterie aux bimbos intersidérales, le carnaval des journaleux snobs et des producteurs libidineux... Et certes, ce n'est pas complètement faux. D'ailleurs, il est parfois un peu déstabilisant de sortir d'un film d'Ulrich Seidl ou des frères Dardenne pour se retrouver nez-à-nez avec des robes de soirées qui coûtent dix-sept fois votre salaire mensuel... Pourtant, Cannes, ce n'est pas seulement ce glamour d'opérette, ces yachts de luxe, des soirées de jet-setters pétés au champagne gratos et ces petits ragots mondains dont les médias mainstream raffolent. Car c'est aussi, et surtout, l'une des principales vitrines du cinéma d'auteur contemporain. Pas la seule, certes. Mais certainement l'une des plus prestigieuses.

Sans vouloir refaire le match avant qu'il ait eu lieu (ce qui pourrait tout de même être marrant, remarquez), que peut-on donc dire, a priori, de cette sélection 2014 ? D'abord, que la compétition fait sans surprise une nouvelle fois la part belle aux abonnés de la Croisette : des Dardenne à Ken Loach, en passant par Bertrand Bonello, Naomi Kawase ou David Cronenberg. Nihil novi sub sole, donc ? Heureusement, pas tout à fait. Car il faut au moins noter l'arrivée de deux jeunes réalisateurs dans la compétition : l'ultra-productif Québécois Xavier Dolan, 25 ans (jusque-là abonné à la sélection Un Certain Regard), et l'Italienne Alice Rohrwacher, 32 ans, dont le précédent et premier long métrage, 'Corpo Celeste', fut présenté en 2011 à la Quinzaine des réalisateurs. En compétition dès son deuxième film, voilà qui a de la gueule ! Mais surtout, il n'est pas impossible que le plus « jeune » cinéma soit paradoxalement représenté, cette année, par le doyen de la sélection. Eh ouais, vous l'aurez compris, on parle bien de l'incomparable Jean-Luc Godard.

Assez grosse surprise, en effet, de retrouver JLG en compétition officielle, avec cet 'Adieu au langage' qu'il présente lui-même comme son ultime film - ce qui, rien que d'y penser, nous fend déjà le cœur (sans rire). Présent à Cannes au cours des années 1980 et 90 avec 'Sauve qui peut (la vie)', 'Détective' ou 'Eloge de l'amour' (son dernier long métrage en compétition, il y a treize ans), Godard a sensiblement évolué depuis, passant d'abord au numérique, désormais à la 3D, pour des essais filmiques où l'ésotérisme cinéphile le dispute à une grandiloquence sombre, crépusculaire et politique. Son précédent long métrage, 'Film Socialisme', oscillant entre peinture sur carte SD, copiés-collés oraculaires et séquences tournées au téléphone portable, avait ainsi tout du cinéma à venir, non encore éclos, entre bidouillage YouTube et création d'un nouveau langage. Auquel Godard s'apprête à dire adieu, donc. Avec un chien qui parle, paraît-il. Si cette édition 2014 promet un événement, c'est sans doute bien celui-ci.

Moins mythiques et hiératiques, mais certainement capables de nous éblouir ou nous émouvoir, les autres films en lice donnent l'impression d'une compétition assez ouverte, où l'on attend évidemment le nouveau des frères Dardenne (déjà doublement palmés, en 1999 et 2005), 'Deux jours, une nuit', avec Marion Cotillard en employée qui n'a qu'un week-end pour convaincre ses collègues de renoncer à leurs bonus afin qu'elle puisse conserver son emploi. Toujours côté français, on lorgnera également du côté du 'Saint Laurent' de Bertrand Bonello - il paraît que Pierre Bergé enrage déjà - ou vers Olivier Assayas sur les hauteurs du lac de 'Sils Maria', avec Kristen Stewart, Chloë Grace Moretz et Juliette Binoche. Enfin, notons le surprenant nouveau projet de Michel Hazanavicius, 'The Search', film-fleuve sur le thème de l'enfance et de la guerre en Tchétchénie. Assez loin de 'The Artist' et 'La Classe américaine', quoi.

Côté anglo-saxon, les vétérans du cinéma social britannique Mike Leigh (avec 'Mr. Turner', sur les dernières années du peintre) et Ken Loach ('Jimmy's Hall') seront également de la partie, tandis que Tommy Lee Jones représentera le cinéma américain avec un nouveau western (what else ?), 'The Homesman', près de dix ans après son très réussi 'Trois Enterrements'. Autre filon US : le sport, avec 'Foxcatcher' de Bennett Miller, qui s'attaque à la lutte après avoir (presque) réussi à nous faire aimer le base-ball avec son précédent film, 'Le Stratège'. Pour les autres continents, nettement moins représentés sur la Croisette, on devra se satisfaire de la présence de la japonaise Naomi Kawase ('Deux fenêtres'), du Mauritanien Abderrahmane Sissako ('Timbuktu'), du Russe Andreï Zvyagintsev ('Leviathan') et de l'Argentin Damian Szifron ('Relatos Salvajes')... Ceci dit, il n'est pas impossible que les meilleures surprises viennent de leurs côtés ; même si le grand favori a priori de la compétition reste le Turc Nuri Bilge Ceylan, avec son 'Winter Sleep' : déjà attendu avec impatience l'année dernière, ce nouveau long métrage fera suite à l'excellent 'Il était une fois en Anatolie', Grand Prix du festival en 2011. En somme, une belle compétition en vue. On prend les paris ?

Festival de Cannes, du 14 au 25 mai 2014
A suivre sur Time Out Paris

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