Aliens, le retour

Guide du film de science-fiction : n°9

'Aliens, le retour' (1986) de James Cameron

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'Aliens, le retour' (1986) de James Cameron, avec Sigourney Weaver, Michael Biehn et Carrie Henn

La grande idée : l’exosquelette, qui permet à Weaver d’affronter la gigantesque reine des Aliens.

La réplique : « Ne la touche pas, sale pute ! »

Mauvaises mères
Trois décennies après sa sortie, ‘Aliens, le retour’ ressemble toujours à un petit miracle. Comment James Cameron, qui sortait certes de 'Terminator', mais surtout du très mauvais 'Piranha 2', a-t-il pu réussir à faire de l’un des plus inventifs films de science-fiction jamais réalisé une suite encore plus jouissive et intense ? Incisif, enchaînant les situations à la vitesse de l’éclair, le script du deuxième volet des aventures d’Ellen Ripley réussit à proposer des répliques cultes tout en tenant un rythme infernal, avec un budget total à peine suffisant pour le catering de son futur ‘Avatar’.

Evidemment, le plus gros du film provient directement du premier épisode : les créatures bien sûr, mais aussi les poursuites labyrinthiques, les histoires de grosses corporations et l’héroïne déchaînée contre son acide ennemi. Mais Cameron ne se contente pourtant pas de piocher les idées dans le premier ‘Alien’, allant également en grappiller quelques-unes du côté de ‘Blade Runner’, mais aussi dans les films sur le Vietnam du tournant des années 1980 pour les dialogues, ainsi que des pans entiers de l’esthétique des comic books du moment, prenant soin au passage d’améliorer et d'imbriquer au projet final chacun de ces apports avec une telle perfection que l’on croirait cette série la sienne. Chaque personnage, chaque petit détail en profite pour prendre une ampleur supplémentaire. L’équipage, voué à la mort dès le générique, y gagne en identité, tandis que Ripley, quasiment mère, ose affronter frontalement son ennemie devenue reine des Aliens, au travers d'un colossal exosquelette.

Dans sa filmographie, Cameron n’a jamais su pour l’instant réitérer l’exploit. Ses films suivants possèdent de bons passages, mais, à l’image de Ridley Scott et de son premier ‘Alien’, aucun ne saura jamais surpasser celui-ci. Si tant est qu’il ne nous aurait laissé qu''Aliens, le retour’ derrière lui, le réalisateur n’en serait pas moins une légende, tant cet épisode foudroie par sa magnitude. Un film brûlant comme le mythique lance-flamme de la série.

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