L'envolée des bustes, Galerie de l'Homme
© Jean-Christophe Domenech / MNHN | L'envolée des bustes, Galerie de l'Homme

Critique

Musée de l'Homme

4 sur 5 étoiles
Au Trocadéro, le musée de l'Homme questionne l'humanité dans toute sa diversité
  • Musées | Sciences et techniques
  • 16e arrondissement
  • Recommandé
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Time Out dit

Pour le musée de l'Homme, la réouverture en 2015 a été une renaissance. Repensée par l’architecte Zette Cazalas, l'institution a mis dans le rétro ses vitrines vieillottes et surchargées pour laisser place à un espace lumineux rempli d’installations ludiques. Au hasard de ce dédale aux allures de cabinet de curiosités : une yourte grandeur nature à visiter, des crânes d’hommes préhistoriques à toucher, des langues en silicone sur lesquelles tirer pour écouter des dialectes inconnus et une ribambelle de dispositifs digitaux ou en braille.

L’organisation de l’exposition permanente a également été simplifiée. Les 2 500 m2 de la galerie de l’Homme n’abritent plus que 1 800 objets savamment sélectionnés, subdivisés autour de trois questionnements fondamentaux : « Qui sommes-nous ? », « D’où venons-nous ? », « Où allons-nous ? ». On y aborde notre diversité biologique, culturelle et sociale et cela amène le visiteur à s’interroger sur son avenir et celui de l’environnement dans lequel il vit.

Respectant le projet initial de son fondateur, Paul Rivet, le musée réaffirme sa volonté de battre en brèche les stéréotypes et les thèses hasardeuses en mettant à l’honneur la diversité de l’humanité. La monumentale galerie de bustes en bronze d’hommes et de femmes de toutes les couleurs, réalisés au XIXe siècle par Charles Cordier et Pierre-Marie Dumoutier, est là pour en attester.

Infos

Adresse
17 place du Trocadéro
Paris
75016
Transport
Métro: Trocadéro
Heures d'ouverture
Ouvert tous les jours (sauf le mardi), de 11h à 19h.
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Programme

Wax, au musée de l’Homme

4 sur 5 étoiles
Au-delà de ses couleurs funky, le wax est un textile qui a beaucoup d’histoire à raconter. C’est donc normal que ce soit le Musée de l’Homme, et non le Palais Galliera à deux pas, qui ait décidé de faire de ce tissu emblématique du continent africain la star de sa nouvelle expo. Développée dans le cadre de la saison “Migrations” du musée du Troca, l’exposition retrace une épopée vieille de 120 ans sur deux niveaux. Assez vite, on met les choses au clair : avant d’être catalogué comme “africain”, le wax est d’abord un objet colonial qui s’est par la suite imposé comme le symbole du panafricanisme. Une histoire complexe, merveilleusement racontée par le Musée de l’Homme, qui rassemble artefacts, sculptures, photos, fringues et peintures pour étayer son propos, le tout dans une scénographie pop célébrant les couleurs vives qui ornent ces tissus. Des tonalités et motifs pas anodins : opinions politiques, commémorations d’événements ou symboles religieux, le wax permet, dès les années 1960, à celui ou celle qui le porte d’affirmer son identité. Jusqu’à être vidé de sa substance par les Européens, à nouveau ?  Ultra-populaire chez les créateurs du Vieux Continent, le wax est passé des robes de cérémonie togolaises aux Fashion Weeks parisiennes, jusqu’à se retrouver sur un manteau Burberry porté par la papesse de la mode, Anna Wintour. Une appropriation que questionne le Musée de l’Homme en s’appuyant sur l'expertise de ses deux commissaires, Soloba Diakité, historienne des arts...
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