Pour le musée de l'Homme, la réouverture en 2015 a été une renaissance. Repensée par l’architecte Zette Cazalas, l'institution a mis dans le rétro ses vitrines vieillottes et surchargées pour laisser place à un espace lumineux rempli d’installations ludiques. Au hasard de ce dédale aux allures de cabinet de curiosités : une yourte grandeur nature à visiter, des crânes d’hommes préhistoriques à toucher, des langues en silicone sur lesquelles tirer pour écouter des dialectes inconnus et une ribambelle de dispositifs digitaux ou en braille.
L’organisation de l’exposition permanente a également été simplifiée. Les 2 500 m2 de la galerie de l’Homme n’abritent plus que 1 800 objets savamment sélectionnés, subdivisés autour de trois questionnements fondamentaux : « Qui sommes-nous ? », « D’où venons-nous ? », « Où allons-nous ? ». On y aborde notre diversité biologique, culturelle et sociale et cela amène le visiteur à s’interroger sur son avenir et celui de l’environnement dans lequel il vit.
Respectant le projet initial de son fondateur, Paul Rivet, le musée réaffirme sa volonté de battre en brèche les stéréotypes et les thèses hasardeuses en mettant à l’honneur la diversité de l’humanité. La monumentale galerie de bustes en bronze d’hommes et de femmes de toutes les couleurs, réalisés au XIXe siècle par Charles Cordier et Pierre-Marie Dumoutier, est là pour en attester.