Dix œufs de Pâques à croquer ce week-end

Notre chouchou à Paris continue de nous régaler avec, cette année, un œuf chatoyant drapé d’une danseuse étoile, qu’on flanquerait bien sur l’étagère du salon. Une œuvre d’art peinte au pinceau par sa fille (Jade), et dont le résultat est aussi beau que bon : en bouche, on retrouve la célèbre couverture chocolat Madagascar 72% du chef, d’une finesse rare, épaulé par un mélange de friture noire, lait et pralinée feuilletée. De la haute goûture !

A partir de 69 € le petit modèle (250 g). En boutique : 133 rue de Turenne, 3e ou 27 rue de Varenne, 7e
Sur internet.

Anthony Courteille nous rappelle pourquoi il compte parmi nos indéfectibles chouchous à Paris ! Mitron de formation, le bonhomme propose dans sa boulangerie bien-nommée (Sain)  un œuf de Pâques d’exception, fricoté en collab avec Carrés Sauvages. Et y a pas à dire, c’est le coup de food ! Grosse réflexion pour arriver à cet œuf qui planque v’la les surprises, à déguster frais comme un entremets. Car après quelques francs coups de cuillères, on plonge dans une onctueuse mousse au chocolat cru au lait de brebis (plus digeste que le lait de vache), un coulant cœur au basilic, du riz soufflé, des noisettes et même du sarrasin grillé. Un délice jouissif recommandé pour les (grands) enfants. 

40 € pour 4 personnes. En boutique : 3 rue Marie et Louise, 10e

Big up à Myriam Sabet, Française née à Alep (Syrie), ex-banquière reconvertie en cheffe, qui revisite avec talent la pâtisserie orientale, aux antipodes des clichés habituellement attachés ("trop gras/trop sucré"). Des délices puisant dans le répertoire levantin (cardamone, zaatar, sumac) et français (crème de Normandie, beurre AOP Charentes-Poitou, noix du Périgord)… Pour Pâques, elle nous a mis une belle claque avec ses jolies compositions : des œufs (chocolat noir, au lait) déposé sur un nid de pâques (cheveux d’ange kadaïf) fourrés de tout un tas de saveurs. Coup de cœur pour le praliné pistache d’Iran et chocolat noir. D’une délicatesse…

A récupérer à la boutique : 20 Rue de la Verrerie, 4e.
Ou sur Internet.

Surnommé le « Rodin du chocolat », l’artiste-sculpteur-chocolatier Patrick Roger, MOF chocolatier de l'an 2000, met les petits œufs dans les grands avec tout un tas de créations à vous péter la rétine. Celui qu’on a testé ? Son « Oeuf Canard Noir » soit l’un (le ?) des meilleurs de cette liste : garni d’un chocolat Madagascar 63 % pondu par Valrhona, il renferme des coquillages au gianduja noisette, des œufs pralinés noisette (du Piémont italien)  et une démente friture pleine. La perfection ?

À partir de 55 €. En boutique seulement : dix boutiques à Paris.

Écartez-vous, voici LA collab de mammouth de cette année 2021 ! D’un côté, Sarah et Emmanuel Murat, les deux tourtereaux qui déclinent chez Babka Zana la brioche levantine sous toutes ses formes. Et de l’autre, Pierre Marcolini, docteur ès chocolat qui a nourri en cacao tout ce que la Belgique compte d’habitants. Ensemble, ils ont imaginé ce Jardin de Pâques : une brioche pascale où la pâte feuilletée, parfaitement tressée et levée, est garnie de crème de chocolat originaire de Cuba. Et nappée de sirop à la fleur d’oranger, poudre de pistache d’Iran et brisure de noix de pécan… Dans son nid, elle accueille les trois mini œufs de Pâques signatures de Marcolini, pour un résultat aussi beau que bon. Cerise sur la brioche : le tout est enrobé de filaments de chocolat croquants pour un rendu presque christique !

32 € pour 6 personnes. En boutique : Babka Zana : 65 rue Condorcet, 9e ; Pierre Marcolini : 89 rue de Seine, 6e

Ancrée rue du Nil, dans la rue des gourmets parisiens (à deux enjambées de Terroirs d’Avenir et du super torréfacteur L’Arbre à Café), Plaq est la néochocolaterie que la Rédac de Time Out squatte le plus à Paris. La raison ? C’est ici que les tourtereaux Sandra Mielenhausen et Nicolas Rozier-Chaber ont lancé cet atelier/boutique pour les adeptes du bean to bar – littéralement “de la fève à la tablette”. Comprenez : des tablettes confectionnées sur place de A à Z, du sourcing de la fève en passant par la torréfaction et le concassage. Pour Pâques, en plus de signer le meilleur jeu de mot (« œuf de Plaq »), et avoir designé un packaging ultra-graphique, ça déconne pas niveau goût ! Gros pouce en l’air pour l’œuf de Plaq pur noir : fèves de cacao bio originaire de Morogoro en Tanzanie (74%) et sucre de canne bio non raffiné provenant du Brésil (26%). En bouche ? C’est fruité (avec de belles notes de fruits rouges), suave et cacaoté… ON ADORE !
A partir de 20 €. Retrait en boutique au 4 rue du Nil, 2e ou sur le liste Internet. Psst : ils signent même une collab en ce moment avec Tapisserie (11e).

Oh. Mon. Dieu. Jean-Paul Hévin, génie (n'ayons pas peur des mots) et maître des associations inédites continue de surprendre son p’tit monde et ne déroge pas à la règle pour cette Pâques 2021. Cet artisan chocolatier de première bourre (également Meilleur Ouvrier de France pâtissier 1986) laisse parler sa créativité pour nous faire bourlinguer dans les années 60. Notamment avec l’Oeuf fauteuil Arne : une réinterprétation tout chocolat de l'iconique modèle du designer et architecte danois Arne Jacobsen. Une sculpture que vous aurez du mal à casser… Mais qui claque tellement en bouche : le chocolat noir (68%) est épaulé de fritures sèches au chocolat au lait, caramel et fleur de sel. C’est fort, très fort.

92 €. Plusieurs boutiques à Paris, en édition limitée.

Il y a t-il besoin de présenter Cédric Grolet ? Pâtissier-star du Meurice depuis 2012, également aux manettes d'une boulangerie à son nom, Cédric Grolet est tout simplement l'une des toques pâtissières les plus célèbres au monde. Cette année, bis repetita : le bonhomme propose pour Pâques un Œuf Noisette, soit une création élégantissime, drapée d’or (à s’en mettre plein les doigts) rendant hommage à la noisette, le best seller de la Pâtisserie du Meurice. En goût ? La coque dissimule une ganache au chocolat noir, un praliné noisette à la fleur de sel et des noisettes (entières). Verdict ? C’est fondant, croustillant et terriblement gourmand !

À partir de 30 €. A récupérer à la pâtisserie du Meurice : 6 rue de Castiglione, 1er