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On a dû passer quarante fois devant ce panneau avec son oie sans le remarquer, posé dans l’encoignure d’une porte d’immeuble… Et puis Noël approchant, on a osé passer une tête, pénétrer dans la cour étroite de cet immeuble des Halles et entrer dans cette épicerie fine, planquée au fond.
Foie Gras Luxe (ce nom !) a été inaugurée par le charcutier Raphaël Vignaud quand ce jeunot de Mitterrand était ministre des Anciens combattants (je vous donne l’année : 1948). Rien n’a semble avoir changé depuis : la famille Vignaud toujours aux manettes, un sol en tommettes d’époque, une caissière derrière son comptoir vitré et des jambons de Bayonne pendus au plafond. Les étagères en bois ciré ploient sous les bocaux (de champignons séchés, de haricots blancs à la graisse d’oie…) et autres conserves (de confit de canard, de sardines du Portugal…). Ici, la vedette, c’est évidemment le foie gras décliné sous toutes ses formes : d’oie ou de canard, en mi-cuit, cuit, voire cru (si vous voulez le cuisiner vous-même) ; entier ou en morceaux, avec des prix qui s’échelonnent de 72 €/kg à 232 €/kg. Il y a même un canard entier et son foie confit ! On ne trouve que la marque maison, mais qui ne rigole pas avec le sourcing : les volatilles viennent tous d’une ferme dans les Landes et ont été nourris au maïs. Ajoutez dans votre panier tressé du saumon fumé artisanal , quelques bouteilles ou du caviar, et voilà la destination idéale pour les fêtes avec, en bonus, un vrai supplément d’âme (et de...
Maître des associations inédites, le grand Jean-Paul est tout simplement l'un des meilleurs chocolatiers de France. Ce génie (n'ayons pas peur des mots) avait fait sensation à ses débuts avec ses chocolats fourrés au fromage et ses ganaches "dynamiques" (traduire, aphrodisiaques). A l’étage de sa boutique principale, son chocolate bar sert d'extraordinaires chocolats chauds. Classiques, comme ce mélange tradition, ou ces trois grands crus de cacao. Ou plus originaux : version énergisante à la banane et au piment, surprenant et assez subtil chocolat chaud aux carottes... Vous avez l'esprit aventurier ? Plongez dans le grand bain avec un choco chaud aux huîtres, à l'écume iodée et aux billes de gelée.
On oublie trop souvent que le choco-king est aussi un pâtissier de première bourre, d'ailleurs sacré Meilleur Ouvrier de France pâtissier 1986. Dans ses six boutiques, les gourmands se régaleront de ses pâtisseries haute-couture : des classiques revisités ("Rive droite"), des créations originales ("Rive gauche") et des gâteaux du voyage. Au chocolat, bien sûr (la "pomme de terre" ou le divin éclair Pablino), mais pas que ! Sa tartelette à l'orange est un régal, tout comme le Turin (pâte sablée et mousse marron) ou le Mazaltov —sorte de type cheese-cake aérien au fromage blanc 0% de matière grasse...
Autres adresses : - Jean-Paul Hévin Marais : 41 rue de Bretagne, 3e- Jean-Paul Hévin Jardins du Luxembourg : 3 rue Vavin, 6e- Jean-Paul Hévin Invalides : 23 bis avenue de la...
Pour qui ? Les vrais amateurs de grands chocolats Produits cultes ? La tablette de choco blanc au lait de brebis, les carrés choco noir fourrés au gomasio A deux pas du Jardin du Palais Royal, cette discrète façade blanche ouverte fin octobre 2018, est la nouvelle adresse des amateurs de grands crus et des habitués du quartier. Le sac en toile de jute à l'entrée et la verrière au fond ne trompent pas : c’est une boutique, mais aussi un atelier. Formé à la bonne école (le MOF Franck Fresson; Patrice Chapon; la Maison du Chocolat), le jeune Marc Chinchole (26 piges au compteur !) est un vrai passionné qui tient à maîtriser la chaîne de production de A à Z, du sourcing des fèves de cacao jusqu'à la confection même des chocolats, en passant par le triage et la torréfaction. Des fèves estampillées commerce équitable, cultivées sans pesticides et issues de petites fermes d’Afrique et d’Amérique du Sud. Ce puriste travaille la pâte sans lécithine de soja ni aucun autre émulsifiant. En bouche, des goûts très francs, une réelle densité, de l'originalité. Ses petits carrés pralinés et tachetés de couleur façon bonbons fourrés ont tout bon, à la fois exotiques (vert aux deux citrons ou étonnant et addictif jaune au gomasio), et gourmands (intense noix de cajou ; noisette; gianduja; feuilletine...). Les prix n’attigent pas, surtout au vu de la qualité : 15,50 € le ballotin de 12 chocolats ; 30 € les 24 chocolats et 58 € les 48 pièces.
Mention spéciale pour les tablettes...
La précision « Les Innocents » est importante car il s’agit ici, parmi les 5 boutiques existantes, de celle située en face de la fontaine des Halles et qui répond au
doux nom de « Fontaine des Innocents ». Bref, c’est ce Mad Vintage là qu’on like, celui qui n’est que plumes, paillettes, fringues spectaculaires et pépites camp. Tous les Parisiens désargentés connaissent Mad Vintage. Sur l’échelle de Richter de la fripe, on est plus cher que Guerrisol (fastoche) mais moins que Kiliwatch (lol). Donc, malgré deux trois prix qui m’ont surprise, on valide. En dix ans d’existence, Mad s’est imposé dans ce secteur ultraconcurrentiel avec des boutiques qui ont chacune leur sélection bien spécifique.
Celle qui nous intéresse est le paradis des oiseaux de nuit à la recherche de LA pièce qui va remporter tous les suffrages. En effet, le responsable, Orest, ne sélectionne que du vintage « effet waouh » à tendance excentrique des années 80 et 90. Nichés sur deux étages à la déco érotico-kitsch (+10 pour le poster géant de Brigitte Lahaie), les portants pour hommes et femmes rivalisent de trouvailles glam. Anciens vêtements de théâtre, bodies de majorette, combis fétichistes, kimonos de geisha, blousons Johnny, chemises de sapeurs et fourrures côtoient du vintage plus consensuel, mais quand même.
Si l’on ne devait emporter qu’une pièce :
La veste en cuir rouge façon Michael dans Thriller qui trône derrière la caisse. Oui, tu ne la mettras que deux fois, et alors ?
C’est en 1987 que le Japonais Tatsuro Sato fonde sa papeterie de luxe Delfonics. Un espace pour les irréductibles amoureux du duo papier/crayon et les fervents détracteurs du tout numérique. Cahiers blancs, classeurs bien rangés et stylos à la pointe fine en tête de gondole, la marque met un point d’honneur à proposer des objets au design minimaliste et aux matières résistantes (lin, rayonne, canvas, cuir et résine). Un style qui mélange créations nippones et inspirations européennes, ici les carnets à spirale se surnomment Rollbahn et les agendas à carreaux Emile.
Après avoir ouvert près de 20 boutiques au Japon, Delfonics s’attaque à Paris avec un premier pied-à-terre en plein Carrousel du Louvre. Une flagship au décor boisé et qui s’étale sur près de 55 m2, le seul pour l’instant en Europe. Post-it en forme de crayon (4,30 €), pochettes de voyage en vinyle (4,80 €) et ouvre-lettres électronique pour les gros paresseux (14 €)… Une gamme de prix tout à fait raisonnable. Voilà de quoi rassasier les nostalgiques de la rentrée scolaire.
Betino Errera est une rock star. Pour vous en convaincre, faites un tour sur les Internets, où s’empilent les clichés de clients posant fièrement à ses côtés, vinyle à la main tout juste attrapé dans l’un de ses bacs. Ce statut d’épée du microsillon, Betino l’a patiemment construit : depuis 1999, il archive et défriche classiques et nouveautés de toutes les musiques noires. Comprenez la soul, le funk, le jazz, la bossa mais aussi les glorieux descendants que sont le hip-hop et la house.
Au-delà du personnage, Betino a surtout un stock à même de satisfaire les diggers les plus fins et voraces. Dans sa boutique, on est bringuebalé entre les intercalaires Stax, Blue Note ou Axis Records, labels pionniers de la soul, du jazz et de la techno. Vous pourrez aussi tomber sur des perles old school, comme cette réédition de D’Angelo avant que la frénésie ne vous embarque dans les bacs disco, latin soul ou musique brésilienne. Vous aurez alors peut-être la chance (comme nous) de repérer un album de Marco Valle, auteur du tube samba-funk “Estrelar”. Côté bleu-blanc-rouge, les labels Hot Casa Records et Heavenly Sweetness ont leur intercalaire. Betino se décline aussi en ligne, avec un shop géré par son associé Romain Hubert.
Enfin, n'hésitez pas à solliciter le patron pour un conseil ou une requête, comme cet habitué à la recherche d’un disque depuis des années et que Betino s’est proposé de lui dégoter : « Si je te le trouve, tu me confirmes que c’est priorité ? » Betino, un...
Comme son nom ne l’indique pas, la librairie Parallèles est peut-être plus connue pour ses bacs gorgés de CDs et vinyles en fond de magasin que pour ses rayonnages de livres, au demeurant forts intéressants (n’hésitez pas à feuilleter les beaux-livres sur la musique ou les nombreux fanzines au passage). Tandis que la plupart d’entre nous vont à la Fnac pour trouver les dernières nouveautés à des prix exorbitants, certains préfèrent passer chez Parallèles. Et pour cause : on y trouve souvent des albums neufs et emballés à moins de la moitié du prix. A dominante rock, le stock bouge régulièrement en raison des nombreux habitués repartant avec une pile de CDs, ou de types passés revendre ou échanger une partie de leur collection.
Même si l’on peut regretter le manque de choix en musiques électroniques ou expérimentales, Parallèles demeure un très bon généraliste, qui défend l’idée d’une culture accessible à tous les budgets. Le bon plan de la capitale pour les accros aux skeuds.
En 1708, la flotte anglo-hollandaise débarque à Minorque, l’architecte Hardouin-Mansart passe l'équerre à gauche et le sieur André Cailleau ouvre la librairie Delamain. Après moult déménagements, la plus vieille librairie de Paris s'installe en 1906 place Colette, en face de la Comédie-Française, avant d’être rachetée en 1986 par Gallimard, qui téléguide désormais sa destinée. A l’intérieur ? Une librairie qui a franchement de la gueule avec ses étagères tout en bois et ses escabeaux coulissants pour accéder aux étages supérieurs.
Le fonds – 25 000 volumes – est tout aussi affriolant tant dans sa diversité que sa finesse, avec de beaux rayons nouveautés, littérature étrangère, sciences humaines ou art. A noter également une alcôve jeunesse et un plantureux espace dédié à la ville de Paris. Lors de notre passage, nous sommes repartis avec du Goliarda Sapienza, du Riad Sattouf, du Fred Vargas, les tracts Gallimard ou le bouquin de photos de bistrots Rades de Guillaume Blot. De la diversité on vous dit !
Enfin, pour celles et ceux qui ont la fibre historique, Delamain bicrave des livres anciens d’occasion comme cette édition originale du catalogue/poème Les Fenêtres de Guillaume Apollinaire et Robert Delaunay, mis en page par Sonia Delaunay en 1912. 350 €, Delamain à la main.
A trois longueurs de baguette de la Bourse de Commerce, ce concept store ouvert par deux passionnés de Japon, Xavier Marchand et Thierry Maincent, vous fait traverser l’archipel plus rapidement que le Shinkansen. Sur 800 m2 de déco brutalisto-zen en bois clair et béton signée Hugo Haas et Yusuke Kinoshita, Irasshai (« bienvenue » dans la langue de Shenmue) propose un éventail assez complet de l’offre gourmande du Japon.
Outre un bar à cocktails et un restaurant, on y trouve une section épicerie hyper complète avec plus d’un millier de produits de là-bas, au placement quasi militaire. On peut repartir avec des algues kombu ou nori, des copeaux de bonite ; de la sauce bulldog et ponzu pour réveiller vos grillades ; tout un éventail de champignons séchés ; des thés matcha, hojicha ou gyokuro ; des sodas chelous ou des chips colorées… Les prix sont plus raides que les pentes du Fuji mais on paye le prix de l’importation : les trois quarts des produits sont inédits sous nos latitudes !
On doit la partie spiritueux au MOF Christophe Davoine, ex-barman au Peninsula et ambassadeur Suntory, avec une vingtaine de sakés tradis (kuromatsu senjo à 40 €), autant de sakés modernes comme ce kaori hanayagu de King Jozo à la levure de vin (9,90 €), des whiskys et des gins nippons, et des bizarreries comme ce yuzucello ou un mirin au thé torréfiés ! Kanpaï !
Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme...
C’est au cœur d’anciens chais du XVIIe siècle, rue Montorgueil, que la marque de cosmétiques Nuxe a imaginé son spa en 2002. Un lieu dédié à la relaxation, à la beauté et au bien-être qui s’étire sur plus de 850 mètres carrés (treize cabines de soin et un bassin sensoriel).
37 brevets déposés
Célébré autour du globe pour son huile prodigieuse, le groupe Nuxe dirigé par Aliza Jabès collectionne les brevets en élaborant des produits d’origine naturelle, dont une gamme bio « bio-beauté » qui mêle nature et luxe (d’où la contraction Nuxe).
L’un des immenses avantages à s’offrir un soin au 32-34 Montorgueil réside ainsi dans la qualité des produits utilisés. Lotion tonique douce aux pétales de rose additionnée à l’huile démaquillante micellaire pour l’étape démaquillage, crème fraîche de beauté en masque en soin complémentaire, Nuxellence éclat pour contrer les effets du temps sur l’épiderme… On retrouve les best-sellers de la marque dans tous les soins et massages proposés. Une très bonne chose surtout quand ses petites pattes d’oie habitent à Paris (stress, pollution, manque de sommeil, tout ça).
A table !
Mais avant de s’allonger sur des serviettes en éponge tièdes, le plus ardu est encore de choisir l’offre adaptée à ses envies et besoin. D’autant que Nuxe propose une carte plutôt bien fournie avec treize massages (détox, crânien, plantaire, watsu, californien, shiatsu…) de 45 minutes ou 1h15 et presque autant de soins visage et corps. Au menu également, des Escapades...
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