Lassé de sentir votre parfum sur tous vos voisins et voisines de métro ? On vous comprend. Ces temps-ci, c’est l’overdose de produits indifférenciés qui sentent le bonbon, la fleurette, l’after-shave et la menthe à l’eau. Bref, qui ne sentent rien d’autre que le résultat d’un test marketing bien ficelé assorti au grand sourire à 300 000 € de Keira Blanchett Pattinson Roberts. Et ça se vend par litres dans tous les « Sephorionnaud » de la planète. On vous le dit tout net : vous méritez mieux. Oui, vous. L’être unique et sublime que vous êtes, pétri de qualités fleuries et de défauts musqués, de souvenirs iodés et de rêves exquis, dont l’aura ne demande qu’à jaillir en notes explosives, ou subtiles, mais jamais fades.
Heureusement, Paris regorge de parfumeries indépendantes, aussi dites « de niche », plus créatives les unes que les autres. « Il existe une parfumerie à deux vitesses », explique la parfumeur Patricia de Nicolaï. « D’un côté, des grandes marques qui se copient mutuellement et cherchent le retour sur investissement. De l’autre, des maisons plus originales, qui produisent des parfums plus riches… et dont la manière de faire commence à intéresser les grands groupes. »
La vocation de ces petites maisons : créer ou diffuser des fragrances racées nées de l’imagination d’un parfumeur plutôt que d’une moyenne des préférences des consommateurs. Leurs codes : flacon simple, communication minimale, formules complexes, jus somptueux. Leurs prix : on vous l’accorde, plus élevés que ceux des marques grand public. Petit guide en douze adresses de notre capiteuse capitale.