Bye
© Bill Cooper
© Bill Cooper

Les 12 spectacles à voir à la rentrée

Parce qu'aller au théâtre, c'est bon pour les yeux et la tête

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Tout est une question d'organisation. Vous aimeriez aller au théâtre mais quand vous vous décidez soit il n'y a plus de place soit le spectacle ne joue plus depuis le mois dernier. Pourtant l'affaire est simple, il suffit seulement de suivre certaines étapes : 

1. Lire attentivement la sélection élaborée avec amour par les journalistes de Time Out Paris.

2. Choisir un spectacle en se basant sur ses goûts et son budget.

3. Proposer à des copains ledit spectacle puis trouver ensemble une date.

4. Appeler le théâtre, réserver et payer sa place.

5. Se caler une alerte dans son smartphone, une semaine puis un jour avant.

6. Profiter du spectacle. 

Cliquez sur la flèche pour activer le diaporama. 

  • Danse
Il y a d’abord eu l’excellent ‘Disabled Theater’, pièce de danse fragile et émouvante interprétée par une troupe d’acteurs handicapés mentaux puis 'Cour d’honneur', articulé autour d’un groupe de spectateurs. Avec ‘Gala’, Jérôme Bel poursuit son travail chorégraphique en élargissant les frontières de la représentation. Sollicité par Jeanne Balibar, le chorégraphe a « animé » les « Ateliers danse et voix » dans plusieurs villes de Seine-Saint-Denis. Des workshops qui ont donné vie au spectacle ‘Gala’. Une création dansée, interprétée par des Dionysiens de tous les âges.
  • Danse
Ce sont ses derniers pas de danse devant le public. A 50 ans, Sylvie Guillem fait ses adieux à la scène. Celle qui a usé ses pointes de l'Opéra de Paris jusqu'au Tokyo Ballet tire sa révérence en s'offrant une tournée internationale sur dix mois, de mars à décembre. Avec une escale de trois jours à Paris en septembre, l'Etoile proposera au théâtre des Champs-Elysées un répertoire de quatre programmes à la hauteur de son talent. Des chorégraphies d'Akram Khan, Russell Maliphant ou encore William Forsythe, et bien sûr le magnifique solo 'Bye' de Mats Ek.
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  • Danse
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Ils sont déjà sur le plateau lorsque le public entre dans la salle. Pompes, étirements, squats, les deux acrobates s'échauffent les muscles, se préparent les tendons. Le spectacle n'a pas encore commencé que la sueur perle déjà sur leur corps taillé dans le bronze. Sur de la musique latino à haut volume sonore, ils dessinent dans les airs des mouvements de lutte, s'essuient le torse, se tournent autour. En espagnol, « poyo rojo » signifie « coq rouge », et sur scène ce sont bien deux mâles fiers comme des gallinacés qui s'affrontent. Une bataille sans armes mais à coups de hanche, entre ciel et terre.
  • Cirque
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Un puissant craquement de bois retentit dans le silence religieux du théâtre. Baigné dans le noir, le spectateur ne voit presque rien. Puis, dans une semi-obscurité, entraperçoit la descente lente et bruyante d’une plateforme en bois carrée tenue à ses extrémités par de fins câbles. Et alors que la structure se penche dans le vide, les corps échoués de six circassiens flirtent dangereusement avec la chute. On se croirait au cœur du 'Radeau de la méduse' façon cirque contemporain. Création légère et poétique, suspendue dans les airs, ‘Celui qui tombe’ de Yoann Bourgeois met le corps à l’épreuve du mouvement et de la verticalité.
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  • Danse
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
La différence entre un geste et un mouvement ? L’intention. La danse propose un chemin, une direction vers l’émotion, où le corps se fait conducteur de l’esprit. Que la danse soit ancestrale ou purement contemporaine, la trajectoire semble la même. Toutefois, les moyens employés diffèrent. En demandant à des grand-mères de danser pour elle, la chorégraphe coréenne Eun-Me Ahn s’emploie à trouver une voie inattendue et pertinente. Enveloppées d’excitation et de grandes jupes à fleurs, les grand-mères dansent leurs vies, leurs habitudes avec harmonie. Heureuses de pouvoir prouver et célébrer leurs existences.
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
'Finir en beauté' est l'histoire de disparitions. Celle de la mère de Mohamed El Khatib d'abord, le 20 février 2012 au terme d'une longue maladie. Le metteur en scène et fondateur du collectif Zirlib travaillait alors à l'écriture d'un spectacle sur son passage de sa langue maternelle, l'arabe, à la langue théâtrale. La mort a tout changé. Impossible d'évoquer la mère sans passer par elle. Mohamed El Khatib n'a pas pour autant renoncé à son désir d'archéologie linguistique et relationnelle. Pour dire le deuil, il a entrepris de construire un récit autour des documents témoins des derniers moments de sa relation à sa mère.
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Après ‘Le Journal intime de Benjamin Lorca’, joué au Centquatre et au Monfort en 2012, Ninon Brétécher met en scène son deuxième spectacle intitulé ‘Sérénades’ – en compagnie d’Arnaud Cathrine et Vincent Artaud – avant tout inspiré de la beauté iconique et troublante d’Anna Mouglalis. Sa jolie voix rauque mêlée aux répliques de Vincent Artaud invitent le spectateur à méditer sur le sens des mots d’amour, des rimes en fleurs aux beaux discours. Sérénades inaugurales et promesses, babillages et billets doux, ressentiments et vaines consolations : les histoires d’amour sont émaillées de déclarations flamboyantes aussi frivoles que sincères.
On avait laissé le cirque équestre de Zingaro avec l'immense 'Calacas', spectacle chatoyant et sonore, hommage au monde des morts façon calaveras mexicaines. Trois ans plus tard, on le retrouve avec 'On achève bien les anges. Elégies', spectacle entre ciel et terre assurément aussi poétique que les précédentes productions. A quelques détails près puisqu'ici, les plumes ont remplacé les squelettes, et la voix de velours de Tom Waits, les tambours des chinchineros. Une toute nouvelle ambiance pour une treizième création qui réunit dans l'arène neuf cavaliers, six musiciens, plus de trente-cinq chevaux et enfin la silhouette charismatique de Bartabas, lui-même.
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  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Entre scène et gradins, de grandes baies vitrées. Derrière, des hommes et des femmes en costumes et tailleurs. Gestes bien réglés, visages affichant une décontraction feinte et parole sèche, ils évoluent dans un environnement presque immaculé. Strict. Bienvenue dans le cabinet de restructuration d'entreprise de 'Nobody', titre de la dernière pièce de Cyril Teste créée en juin 2015 au Printemps des comédiens à Montpellier et prénom de son personnage principal, Jean Personne. Mais attention : ici, rien ne doit dépasser. Chaque parole est régie par une procédure, chaque personnalité est réduite à son strict minimum. Sans quoi les consultants de la boîte ont vite fait d'être mis hors-cadre, au sens propre comme au figuré.
Pour sa nouvelle création, Rodrigo Garcia n’a toujours pas décidé d’épargner son prochain, même si c’est cette fois l’architecture qui est dans la ligne de mire. Il s’aide pour ce faire des textes de Rem Koolhaas, architecte et urbaniste néerlandais, et notamment de son ouvrage 'Junkspace'. Réinterrogation de notre espace public, avec ses rues, ses immeubles, ses souterrains mais aussi et surtout ses innovations technologiques envahissantes et sur-polluantes (engins de climatisation et autres ascenseurs), devenus en quelques années malheureusement indispensables. A travers cette urbanité sans limites qui a totalement pris le pouvoir, le metteur en scène soumet la question de la place de l’homme et de sa recherche d’idéal.
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Spectacle interactif et performatif mis en scène par Alexandre Fecteau, le 'NoShow' interroge le pourquoi du théâtre. Ses autofictions clament haut et fort la nécessité de l’art, et s’imposent comme actes de résistance aux conditions médiocres de beaucoup de comédiens dans la société. Tous attablés, les personnages commencent par répondre à la question : « Pourquoi faites-vous du théâtre ? » De l’acharnement et des risques du métier, le texte bascule naturellement vers le récit d’une anecdote déterminante : celle d’une soirée où une bataille de guimauves a soudé cette équipe d’acteurs.
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