Gens de Séoul
© Tsukasa Aoki
© Tsukasa Aoki

Que voir au théâtre en novembre ?

Tous les spectacles à voir à Paris en novembre 2016

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Novembre : mois du théâtre. Période faste en matière de spectacles, le mois de novembre propose du théâtre contemporain, de la danse, du cirque et des comédies musicales... Un peu de tout pour tous les goûts ! 

  • Danse
  • Contemporaine
L'espace est blanc, le plateau vide. Lorsque Lora Juodkaite et Annie Hanauer foulent la scène c'est d'abord cette immensité blanche qu'elles habitent. Toutes les deux vêtues de noir dans cette scénographie épurée à l'extrême illuminée par Sylvain Giraudeau. Seul un ventilateur posé au sol et deux barres noires les accompagnent. Tiges de métal sur lesquelles elles s'allongent et se laissent bercer. Chorégraphié par Rachid Ouramdane, 'Tordre', pièce pour deux danseuses, épuise le mouvement à l'extrême et dessine des lignes invisibles dans l'air. Une écriture poétique du corps et du geste servie par deux interprètes inoubliables.
C’est une « star » dans le monde du théâtre. L’un des metteurs en scène les plus influents de l’avant-garde japonaise débarque au théâtre de Gennevilliers dans le cadre du Festival d’Automne à Paris. Oriza Hirata présentera dès le 8 novembre les ‘Gens de Séoul’, pièce qui nous plonge dans un intérieur bourgeois de la capitale coréenne en plein début du XXe siècle. L’homme y dresse en deux temps le portrait d’une famille d’expatriés japonaise : d’abord en 1909, un an avant la colonisation de la Corée par le pays du Soleil Levant ; puis en 1919, époque où le peuple coréen décide plus que jamais de se manifester contre les Japonais pour obtenir son indépendance.
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  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
'Finir en beauté' est l'histoire de disparitions. Celle de la mère de Mohamed El Khatib d'abord, le 20 février 2012 au terme d'une longue maladie. Le metteur en scène et fondateur du collectif Zirlib travaillait alors à l'écriture d'un spectacle sur son passage de sa langue maternelle, l'arabe, à la langue théâtrale. La mort a tout changé. Impossible d'évoquer la mère sans passer par elle. Mohamed El Khatib n'a pas pour autant renoncé à son désir d'archéologie linguistique et relationnelle. Pour dire le deuil, il a entrepris de construire un récit autour des documents témoins des derniers moments de sa relation à sa mère. 
Après ‘Le Socle des vertiges’ et ‘Shéda’, ’N’kenguegi est le dernier volet de la trilogie entamée il y a quelques années par le formidable Dieudonné Niangouna. Dans une vaste fresque spatio-temporelle, l’homme navigue entre plusieurs angles de vue, d’un continent à l’autre, et nous présente une ribambelle de personnages comme les acteurs d’un théâtre dans le théâtre, des émigrés qui atterrissent dans des soirées mondaines parisiennes, un individu seul sur une barque ou un voyageur dont le rêve a été volé. Le tout dans un but : faire entendre la douleur de ceux qui subissent la violence de ce monde.
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  • Musicals
Imaginez un peu : assis sur les sièges du nouveau théâtre de Montreuil, vous vous retrouvez face à Henri, jeune compositeur à qui un directeur d’opéra commande l’écriture d’un Faust. Ce dernier lui propose un budget, des musiciens et un délai illimité. La suite de l’histoire ? Elle ne dépend que de vous. Que va-t-il faire de cet argent ? Va-t-il finir son œuvre, préférer s’éclipser dans un voyage ou vivre une histoire amoureuse ? La fin sera-t-elle un fiasco, une tragédie ou, bien au contraire, un véritable triomphe ? Tant d’interrogations auxquelles le spectateur devra répondre.
  • Expérimental
N'imaginez pas assister à une énième interprétation de la célèbre pièce de Shakespeare. Cet 'Hamlet' n'a pas l'architecture classique de la tragédie mais s'inspire allégrement de la performance. Sur scène, un micro sur pied et en fond de salle un quatuor à cordes et un écran. Ni décor de château, ni scénographie illuminée mais un plateau nu où Julian Meding, performeur et musicien électro, s'agite et se dévoile mis en scène par l'auteur et metteur en scène suisse Boris Nikitin. D''Hamlet' il n'est plus question de l'histoire mais du personnage éponyme. Face au public, l'acteur interprète alors à la fois Hamlet et son propre personnage. Il se raconte, chante, joue de la guitare. Il mélange chants libertaires et musique kitsch, dérange et inquiète.
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« C’est une drôle de chose, que de se réveiller un matin, avec quelque chose en moins. » Un matin, Joshua se réveille et réalise qu’il a perdu quelque chose d’essentiel qui le rend différent des autres : il a oublié le phonème A. Son langage et son expression se retrouvent dépossédés, et lui bien embêté. Ce spectacle visuel, sonore et musical conçu et interprété par Clémentine Baert accompagnée de Pierre Moure invite le jeune public à participer à la reconquête de la voyelle perdue. Tout en explorant les notions du manque, de la perte et de la quête, ce spectacle à la plasticité soignée encense le pouvoir du langage et la force des mots.
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