Le quatrième mur
DR
DR

Traversées du monde arabe au Tarmac

Du 21 février au 31 mars, une série de dix spectacles qui invitent à repenser les frontières entre Occident et monde arabe.

Publicité

Parce qu'elles sont non seulement une invitation à enjamber des frontières culturelles, mais aussi à découvrir des formes théâtrales hors des cadres classiques, c'est dans un camion que commenceront les 'Traversées du monde arabe' organisées par le Tarmac du 21 février au 31 mars 2017.

Sur la place de la Réunion dans le « Kamyon » du comédien et journaliste belge Michaël De Cock précisément, pour une expérience immersive et poétique. Le récit fictif d'une petite fille ayant fui son pays en guerre. La Syrie peut-être ou une terre d'Afrique. On regagnera ensuite les murs du théâtre afin de poursuivre le voyage à travers neuf autres spectacles construits ou pensés entre l'ici et l'ailleurs. Autant de preuves de la possibilité d'un échange constructif entre pays arabes et Occident, loin du traitement médiatique souvent simpliste voire mensonger. Loin des tensions héritées de l'époque coloniale et des vestiges d'orientalisme qui continuent de peser sur les représentations.

L'art du décentrement

La version « foraine », raccourcie et bilingue – en français et en arabe – de 'La Vie de Galilée' de Brecht créée par le metteur en scène français Frédéric Maragnani illustre bien le type d'échanges créatifs mis à l'honneur par les 'Traversées'. Créé entre France et Maroc avec la comédienne franco-marocaine Boutaïna El Fekkak dans le rôle principal, ce spectacle donne à découvrir des identités voyageuses. Rebelles à tout enfermement. Le Québécois Marc-Antoine Cyr et les Français Julien Bouffier, Henri Jules Julien, Eric Deniaud et Cédric Gourmelon pratiquent des décentrements du même ordre. Le premier par exemple en écrivant sa pièce à Beyrouth, le second en la concevant entre France et Liban... Chacun inventant une forme singulière à son dialogue. On retrouve aussi Yumna Marwan et Rania Al Rafei, danseuses libanaises découvertes lors du dernier Festival d'Avignon dans 'Fatmeh' de Ali Chahrour. On se délecte de la parole d'une femme marocaine qui découvre la liberté sur le tard, tirée de 'La Civilisation ma mère !...' et incarnée par Amal Ayouch... Et on goûte encore à bien d'autres écritures. A d'autres métissages.

On vous conseille :

  • Danse
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Après l'attentat du 14 juillet à Nice, certains spectacles du Festival d'Avignon ont résonné avec une force particulière. Ce fut le cas de ‘Tristesses’ de la Belge Anne-Cécile Vandalem, fable politique à la beauté spectrale sur la montée des nationalismes. Et plus encore de ‘Fatmeh’, du jeune Libanais Ali Chahrour. 
Recommandé
    Vous aimerez aussi
    Vous aimerez aussi
    Publicité