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Où voir de l'art à Marseille ?

Marseille se vit aussi à travers ses murs et ses galeries. Des musées à l’architecture hors-norme aux spots underground où ça sent encore la bombe de peinture, la scène arty locale déborde d’énergie. Tour d’horizon des meilleures planques.

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Où voir de l’art à Marseille ? Facile : partout. Dans un musée suspendu face à la mer, sur un mur décrépi du Panier, dans une galerie planquée entre deux snacks ou au fond d’un hangar reconverti à la Belle-de-Mai. Ici, l’art ne se contente pas d’être accroché : il déborde, il grimpe aux façades, il s’infiltre dans les ruelles, les friches et les recoins insoupçonnés de la cité phocéenne. Voici notre sélection des meilleurs spots pour s’en mettre plein les yeux à Marseille.

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  • Art
  • Centres d'art et instituts
  • 4 sur 5 étoiles
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1952. La Cité Radieuse du Corbusier se dresse sur ses pilotis. Une unité d’habitation futuriste qui empile 321 appartements, des commerces, une école, un café, un toit-terrasse pensé pour bronzer, faire du sport… et un gymnase. En 2010, ce dernier, abandonné, est mis en vente. Fasciné par l’œuvre du Corbusier, le designer franco-marseillais Ora-Ïto jette son dévolu sur cette voûte de béton brutaliste.

Trois ans plus tard, en 2013, le MAMO – pour Marseille Modulor – s’y installe. Un centre d’art contemporain perché sur le toit d’un immeuble-ville, pensé comme un écrin brut pour la création actuelle. Le nom, explique Ora-Ïto, est un « clin d’œil décalé et confraternel au MoMA de New York », et un hommage au "Modulor", cette unité de mesure imaginée par Le Corbusier à l’échelle de l’homme.

Restauré mais conservé dans son jus, le lieu est désormais ouvert toute l’année. Et offre aux artistes invités un terrain de jeu unique, où l’intérieur dialogue avec l’extérieur. Le toit devient œuvre dans l’œuvre. On se souvient de Daniel Buren (2014), jouant avec les ombres portées sur chaque élément architectural. Ou encore de Felice Varini et de ses formes géométriques projetées « sur, dans et avec une architecture pensée par Le Corbusier ».

Un caméléon sur un toit brûlant, qui transforme chaque expo en redécouverte surprise du Corbu.

  • Art
  • Résidences d'artistes
  • 4 sur 5 étoiles
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Le Couvent a déployé un nouvel espace… encore couvert de foin. Ultime trace de l’activité de la congrégation religieuse qui a vécu là, en autarcie, de 1840 à 2016. Depuis six ans, l’asso Juxtapoz a repris les rênes de cette imposante bâtisse provençale, propriété de la Ville de Marseille. À quelques centaines de mètres de la gare Saint-Charles, là où les sœurs vivaient cloîtrées, on danse, on crée, on picole, on échange, on s’alanguit.

Aujourd’hui, l’ancien couvent bruisse de résidences d’artistes et d’événements en pagaille. En mai, on s’y pose pour cogiter autour d’une longue table (plutôt que ronde) sur les inégalités de genre et de corps, on s’essaie à la broderie contemporaine avec Sophie Baillet de l’Atelier Olgajeanne, et on finit par se faire cueillir en douceur par le Jazz Fest, petit festival capsule signé Marseille Jazz des cinq continents.

Entre expos, cantine occasionnelle et rendez-vous à la pelle, le Couvent s’impose comme une retraite culturelle, festive, gourmande et engagée au cœur du Marseille bétonné.

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  • Art
  • Centres d'art et instituts
  • 4 sur 5 étoiles
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Il aura fallu rien de moins qu’un Corbusier et un Malraux pour éviter à la Vielle Charité de finir en gravats. Chef-d’œuvre du XVIIe siècle signé Pierre Puget, ce rectangle de pierre rose et blanche – trois étages de galeries, une chapelle coiffée d’un dôme à clocheton — avait été pensé pour recueillir pauvres et vagabonds. Abandonné après-guerre, le lieu renaît en 1986, flambant neuf et dédié à l’art.

Derrière sa façade classique classée Monument historique, la Vielle Charité cache l’un des pôles culturels les plus riches de Marseille : deuxième collection d’antiquités égyptiennes de France (après le Louvre), deux musées — archéologie méditerranéenne, arts africains, océaniens et amérindiens —, un centre de poésie, une salle de ciné, et même deux centres de recherche en sciences sociales.

Aujourd’hui, on y croise deux expos temporaires par an (en ce moment, Tatouage. Histoire de la Méditerranée, jusqu’au 28 septembre, et Mère We Sea : Exposition de Laure Prouvost dans la Chapelle du Centre de la Vieille Charité, jusqu'à fin janvier), dans une atmosphère aussi studieuse que minérale. 

  • Art
  • Centres d'art et instituts
  • 4 sur 5 étoiles
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Expo éphémère, vernissage qui claque, vide-dressing pointilleux, DJ sets en pagaille : le Mesure Créatif Club a déjà tout pour devenir le repaire hype du quartier Vauban ! A la fois lieu de travail, atelier et espace culturel, le MCC (pour les intimes) a été lancé en septembre dernier par quatre freelances marseillais qui ont fusionné leurs superpouvoirs artistiques.

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  • Galeries d'art contemporain
  • 5 sur 5 étoiles
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C’est sur un coup de chance qu’Anne Vimeux et Elise Poitevin, fraîchement diplômées en histoire de l'art, dénichent il y a six ans ce petit espace au cœur des Réformés. Elles suivent le flow et lancent alors l'aventure SISSI Club, un espace à la sensibilité aiguisée mettant en lumière la scène locale et émergente. Depuis, l'histoire de ce lieu est liée à celle d'une nouvelle génération d'artistes, engagée et politisée, explorant des formats artistiques variés.

  • Art
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Sacré lifting. Avec sa charpente bétonnée et ses tuiles en verre, cet ancien entrepôt du quartier de Bougainville a été transformé par une clique d’artistes déter en atelier géant qui héberge aujourd’hui une vingtaine de plasticien(ne)s. Un lieu de production artistique ? Oui mais pas que : fort de ses 1 200 mètres carrés et d’une équipe aux sensibilités variées, les Ateliers Jeanne Barret se sont imposés en quatre ans à peine dans le paysage culturel marseillais comme un espace hybride qui accueille des projets multiformes, se faisant le relais de différentes scènes.

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  • Art
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dans le quartier des antiquaires marseillais, où la seconde main se fait déborder par les restos et concept stores à gogo, la galerie Double V fait office de référence. Entre ses murs blanc pétant s’étalent des œuvres souvent colorées et graphiques, présentant une certaine accointance avec les arts décoratifs. L’ambition de Nicolas Veidig-Favarel, le boss des lieux ? Défendre des artistes émergents, locaux ou d’ailleurs, avec un certain succès : la galerie s’est dédoublée à Paris et rayonne désormais de façon internationale, bien qu’elle continue de revendiquer ses racines méditerranéennes.

  • Art
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
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Pensé comme “un lieu de convivialité et de décloisonnement”, le SOMA, espace artistique hybride du cours Julien, accueille depuis 2020 de nombreux artistes en résidence à travers une programmation mêlant expositions, concerts, conférences et festivals. Il est aussi un des bars incontournables de cette place bien connue des noctambules marseillais, sur laquelle il fait bon se poser sur un banc le soir entre amis, attablé à l'une des nombreuses longues tables en bois de l'établissement, dans un brouhaha galvanisant.

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  • Art
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Sur la route sinueuse menant aux Goudes, la Cabane Georgina se dévoile tel un mirage, avec sa façade ornée d'un soleil gigantesque évoquant une carte de tarot. Cette ancienne cabane de pêcheurs s'est métamorphosée au fil des décennies en une résidence de vacances parfaite : 110 mètres carrés, une terrasse ensoleillée, un étage à l'abri des regards. Tout au long de l'année, elle accueille des artistes en résidence, et s’ouvre au public chaque été. Un véritable lieu de vie et de création ancré dans le tissu social du quartier-village de la Madrague de Montredon.

  • Art
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

​​Niché depuis trente ans au cœur de la Friche de la Belle de Mai, le centre d’art Triangle - Astérides s’est bâti une belle réputation dans le paysage de l’art contemporain marseillais. Déjà pour ses galeries, logées principalement dans la Tour et le Panorama, qui offrent une vue panoramique à couper le souffle sur la cité phocéenne. Surtout, c’est le genre d’endroit qui est constamment rempli d’artistes, entre ceux qui sont installés pour plusieurs mois en résidence et ceux qui participent aux ateliers organisés toute l’année autour de la recherche et de l’expérimentation artistique.

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