Les 50 meilleures galeries d'art de Paris

Almine Rech a suivi l’exode des galeries de la rue Louise Weiss en s’installant dans le Marais en 2006, après neuf ans passés au cœur du XIIIe arrondissement. La fille du couturier Georges Rech trône désormais sur un hôtel particulier de la rue de Turenne, idéal pour exposer la cinquantaine de pointures françaises et internationales qu’elle soutient. Le genre de lieu où l'on peut aussi bien tomber sur les installations lumineuses de James Turrell que sur les détournements ironiques d’Ugo Rondinone ou le kitsch clinquant de Jeff Koons.

Où ? 64 rue de Turenne, Paris, 3e

En 2017, le grand Yvon Lambert qu'on croyait retiré de la scène parisienne fait son grand retour ! Et c'est avec sa fille Eve qu'il ouvre un espace galerie, librairie et maison d’édition conçu par l'architecte Dominique Perrault (DPA). Dans cet espace hybride, ce grand monsieur de l’art offre à voir une large sélection d’ouvrages, de catalogues ou de livres rares, tout en proposant de nouvelles expositions où il mêle artistes confirmés et créateurs émergents.

Où ? 14 Rue des Filles du Calvaire, Paris, 3e

En trente ans, cette galerie qui a commencé dans le pittoresque village toscan de San Gimignano est devenue une institution internationale avec des antennes à Pékin, Rome, São Paulo, Dubaï et évidemment Paris. La Galleria Continua a ouvert son premier espace réellement parisien en janvier 2021… en plein confinement. Pour contourner les règles drastiques de l’époque, l’équipe a une idée de génie et ouvre, dans ce nouvel espace du Marais de 800 mètres carrés, une épicerie fine et une gelateria, en plus de sa librairie et de ses espaces d’expos. Donc, en plus de pouvoir repartir avec un JR, un Ai Weiwei ou un Daniel Buren, les amateurs d’art pouvaient faire leurs emplettes dans ce drôle de lieu cochant toutes les cases du “commerce essentiel”.

Où ? 87 rue du Temple, Paris, 3e

On connaît tous Fisheye, magazine référence de la photographie. Après le lancement de ce média à succès, Fisheye fait le pari de la galerie et ouvre, en octobre 2016, un espace d’exposition exclusivement dédié à la photographie contemporaine, et plus précisément aux jeunes talents émergents, en représentant par exemple la nouvelle star Charlotte Abramow (qui a notamment réalisé des clips de la chanteuse Angèle) ou le duo boho Théo Gosselin & Maud Chalard. Côté expos, restez à l'affût, car en plus de ses artistes, Fisheye met en lumière le travail de nombreux créateurs internationaux, comme Alisa Martynova, étoile montante de la photographie, ou le photojournaliste ukrainien Igor Chekachkov.

Où ? 2 rue de l'Hôpital-Saint-Louis, Paris, 10e

En 1947, l’ancienne muse d’Aristide Maillol, Dina Vierny ouvre sa galerie, sur les conseils d’un certain Matisse. Toujours en activité dans son écrin d’origine signé Auguste Perret, sa galerie s’impose tranquillement comme la doyenne du quartier de Saint-Germain-des-Prés. Spécialisée dans l’art moderne, Dina Vierny a toujours pris des risques et s’est rapidement démarquée par son grand éclectisme. École de Paris, peinture naïve ou non-conformisme russe, pas question pour cette grande esthète de faire d’autres choix que ceux du cœur. Aujourd’hui gérée par ses petits-fils, Pierre et Alexandre Lorquin (également à la tête de Pal Project), la galerie représente, bien sûr, la succession d’Aristide Maillol, mais aussi (acquise plus récemment), celle de Michel Haas ou de Robert Couturier.

Où ? 36 rue Jacob, Paris, 6e

Fondée en 2006 à Pékin, la galerie Paris-Beijing s’est posée en 2009 du côté de la rue de Turbigo, dans un bel espace de 400 mètres carrés. Pionnière dans la représentation de la photographie chinoise contemporaine, Paris-Beijing s’est ouverte peu à peu à d’autres formes d’art et est devenue en 2021 PARIS-B, une entité qui continue de représenter des photographes mais aussi des peintres et des sculpteurs de partout dans le monde. Si les gros blazes tels que Liu Bolin ou Ren Hang squattent régulièrement les cimaises, PARIS-B offre une place de choix aux artistes émergents en les exposant dans son espace intégré à la galerie, le PB Project.

Où ? 62 rue de Turbigo, Paris 3e

Installé dans un élégant hôtel particulier du Marais, Emmanuel Perrotin est l’une des figures de proue de la scène artistique parisienne : non content d’être à la tête d’une galerie à Hong Kong et de compter parmi ses clients le collectionneur François Pinault, il mène depuis peu sa barque dans le domaine du design, en exposant des artistes-clé comme Robert Stadler et Eric Benqué. Côté art contemporain, la galerie – qui fit ses débuts à Beaubourg en 1992 – a le vent en poupe. Damien Hirst et Xavier Veilhan sont passés par là, et l’aventure continue avec, entre autres, des superstars comme Maurizio Cattelan, Takashi Murakami, Sophie Calle, le collectif autrichien Gelitin ou Tatiana Trouvé, lauréate du prix Marcel Duchamp 2007.

Où ? 76 rue de Turenne, Paris, 3e

L’activité de Thaddaeus Ropac est centrée sur sa galerie de Salzburg, ce qui n’empêche pas son espace parisien de proposer une programmation foisonnante, grouillant de pop art américain signé Andy Warhol, Tom Sachs, Elaine Sturtevant ou Alex Katz. La scène européenne héritière de cette branche de l’art moderne occupe elle aussi une place de choix sur les trois étages de la galerie : Antony Gormley, Erwin Wurm, Sylvie Fleury, Tony Cragg, Gilbert & George…

Où ? 7 rue Debelleyme, Paris, 3e

« Chaque photo a son histoire. » Derrière ce leitmotiv imaginé par Adélie de Ipanema et Edouard Genestar se cache un projet hors du commun. Entièrement consacrée au photoreportage, la Polka Galerie présente le travail de photographes au regard critique, comme Ethan Levitas, Matt Henry, Reza, Daido Moriyama et Françoise Huguier, dont les images racontent le plus souvent des histoires à caractère social ou politique. Avec cette particularité en plus : les expositions de la rue Saint-Gilles trouvent une résonance édifiante auprès de Polka Magazine, trimestriel créé par Alain Genestar, ex-directeur de Paris Match.

Où ? Cour de Venise, 12 rue Saint-Gilles, Paris, 3e

Avec un espace à Belleville, installé parmi certaines des galeries les plus jeunes et les plus culottées de la capitale, et un autre dans le Marais, Suzanne Tarasieve entretient une formidable schizophrénie qui attire à la fois du sang neuf (collectif Le GUN, Julien Salaud…) et des pointures internationales comme Boris Mikhailov, Juergen Teller ou A.R. Penck.

Où ? 7 rue Pastourelle, Paris, 3e

Des expressions conceptuelles, pimentées, la plupart du temps, d’un soupçon de subversion et d’une pincée de star system : voilà où se situe, à peu de choses près, la galerie de Georges-Philippe et Nathalie Vallois. En témoigne la brochette d’illustres iconoclastes qu’ils défendent, comme le provocateur américain Paul McCarthy ou le Britannique Keith Tyson, dont les extravagances post-YBA (Young British Artists) ont été récompensées d’un prix Turner en 2002. Côté français, la « nouvelle génération » des trente/quarante ans est dignement représentée par Alain Bublex, Gilles Barbier ou Winshluss.

Où ? 36 rue de Seine, Paris, 6e

VU' est à la fois une « agence de photographes » et une galerie dédiée à la photo contemporaine. Cette dernière s’est établie, fin 2010, entre les murs d’un authentique hôtel particulier du 9e arrondissement. Le parti pris ? La galerie est résolument tournée vers le courant post-documentaire et défend deux approches de la photo : l’une est intimiste voire autobiographique et l’autre, plus conceptuelle, approche l’art contemporain. Des artistes aujourd’hui incontournables ont été révélés par ce lieu devenu, lui aussi, une référence dans le monde de l'art.

Où ? Hôtel Paul-Delaroche, 58 rue Saint-Lazare, Paris 9e

Vivian Maier, Bruce Wrighton, Tom Arndt… Avec un casting pareil, inutile de dire qu’il y a de beaux bains de photographie à prendre dans cette galerie installée dans d’anciennes douches publiques depuis 2006. Ici, à quelques encablures du Canal Saint-Martin, l’image documentaire coule de source.

Où ? 5 rue Legouvé, Paris, 10e

« On dit une galerie mais on pourrait dire un endroit pour montrer l’envers et l’à-côté des choses... », expliquait Agnès B. en novembre 1984, date à laquelle elle inaugurait la Galerie du jour à quelques encablures de Beaubourg. En 2020, un nouveau chapitre s’ouvre pour la galerie historique qui déménage place Jean-Michel-Basquiat dans le 13e, à la Fab., nouvel espace hybride de 1 400 mètres carrés. A l’image de sa touche-à-tout de proprio, la Fab. rassemble la galerie du jour, la collection privée d’Agnès b., une librairie et un espace dédié aux actions solidaires chères au cœur de cette grande dame de l’art. Fabulous Fab. !

Où ? Place Jean-Michel Basquiat, Paris, 13e

Depuis 1999, Mennour déverse son énergie débordante sur Saint-Germain-des-Prés avec une programmation audacieuse d’art contemporain. Son flair l’amène, très tôt, à exposer les photographies de mode hybrides de David LaChapelle et Ellen von Unwerth ou les subversions white trash de Larry Clark. C’est aussi lui qui introduit Kader Attia et Adel Abdessemed sur la scène parisienne, au début des années 2000.

Où ? 47 rue Saint-André des Arts, Paris, 6e

Installée dans le très populaire 18e arrondissement, la Chapelle XIV est à l’image du quartier : éclectique, branchée et créative. Fondée en 2020 par Eléonore Levai et Benjamin Belaga, l’endroit mêle disquaire pointu et galerie d’art exigeante. L’endroit envoie bouler tous les codes un peu stressants de l’art : white cube froid, absence d’infos, silence religieux… Pas de ça ici ! A la Chapelle XIV, la musique est jouée à fond et l’on peut se poser au coffee shop après avoir vu l’une des expos de design ou d’art contemporain présentées simultanément. Tout au long de l’année, l’espace accueille également un atelier de sérigraphie, des workshops, talks, DJ sets et performances. Qui a dit que l’art contemporain devait être chiant ?

Où ? 14 boulevard de la Chapelle, Paris 18e

Les avant-gardes de l’après-guerre occupent une place de choix au sein de cette éminente galerie parisienne, active depuis 1981. Daniel Lelong a fait ses classes à l’école de l’expressionnisme abstrait, du surréalisme, du pop art et de l’arte povera : autant de mouvements dont les représentants défilent sur les murs du 13 rue de Téhéran, autrefois occupés par la galerie Maeght. Joan Miró, Antoni Tàpies, Francis Bacon, Jannis Kounellis, Eduardo Chillida ou Pierre Alechinsky figurent parmi les artistes d’envergure historique qui ont façonné le prestige de la galerie. Et vice-versa !

Où ? 13 rue de Téhéran, Paris, 8e

Forte d’une antenne à Londres et d’une autre à Paris, rue Dauphine, la galerie Kreo n’a d’yeux que pour le design avec un grand D. Côté contemporain : Ronan & Erwan Bouroullec, Marc Newson ou Konstantin Grcic répondent présents. Côté vintage : quelques pointures du luminaire et du mobilier, avec entre autres Pierre Paulin, Pierre Guariche, Joe Colombo et Vico Magistretti.

Où ? 31 rue Dauphine, Paris, 6e

Jamais très loin du reportage, de la photographie humaniste ou du travail documentaire, les auteurs qu’In Camera choisit d’exposer sont des artistes modernes ou contemporains, des photographes reconnus, en France et à l’international, dont le travail a souvent fait l’objet de publications éditoriales. Au programme : des incroyables clichés en noir et blanc de Jane Evelyn Atwood aux éclatantes prises de vue du Hollandais Bertien Van Manen, en passant par la série ‘Distress’ de Stéphane Duroy, une chose est sûre : il y a toujours du beau monde chez In Camera.

Où ? 21 rue Las Cases, Paris, 7e

Une véritable institution que cette galerie d’art moderne et contemporain, idéalement postée derrière le Centre Pompidou depuis 1972. Parmi les artistes habitués de « Chez Daniel », citons quelques grands représentants de la création française, dont Templon est un défenseur de longue date : Jean-Michel Alberola, Ben, Claude Viallat… Sans oublier les Américains David Salle et Frank Stella, l’expressionniste allemand Jonathan Meese ou encore quelques valeurs sûres historiques, comme Arman et Victor Vasarely.

Où ? 30 rue Beaubourg, Paris, 3e

La galerie Magda Danysz a déménagé près du Cirque d’hiver dans le Haut-Marais en 2007, avec toujours une même idée en tête : sensibiliser le public à l’art contemporain, en mettant l’accent sur le street art et la création numérique. Fidèle à une clique d'artistes émergents, la galerie a vu défiler sur ses murs de nombreuses figures notoires de l’art « urbain » comme Miss Van ou Obey. Transdisciplinaire, elle accueille aussi bien l’art pop surréaliste de Mark Ryden que les délires hybrides du collectif Ultralab, situés quelque part entre animation, sciences et design. 

Où ? 78 rue Amelot, Paris, 11e

C'est l'une des galeries les plus foisonnantes de la capitale. Sarkis, Guillaume Bresson, Fabrice Hyber, Andres Serrano, Agnès Varda... On ne compte plus les stars de l'art contemporain qui ont posé leurs valises chez Nathalie Obadia, rue du Cloître Saint-Merri, pour ne plus la quitter (rares sont ceux qui, comme Valérie Favre et Wim Delvoye, sont allés voir ailleurs). Perçante, la galeriste affine depuis plus de vingt ans un carnet d'adresses redoutable, fruit de ses prises de risques, de son flair et d'une vision à long terme.

Où ? 3 rue du Cloître Saint-Merri & 18 rue du Bourg-Tibourg, Paris 4e

L’attachement de son créateur à la Californie, et Los Angeles plus particulièrement, se reflète dans le choix des artistes exposés, qui vivent pour la plupart là-bas. On citera par exemple le couple d’artistes contemporains Jim Shaw et Marnie Weber ou encore Joel Kyack, parmi les favoris de la galerie. Américanophiles mais pas seulement, Bruno Delavallade et René-Julien Praz promeuvent également des artistes européens talentueux, comme le Belge Antoine Roegiers ou encore le Français Fabien Merelle.

Où ? 5 rue des Haudriettes, Paris, 3e

Située à deux pas du Cirque d’hiver, la galerie Les Filles du Calvaire occupe un ancien bâtiment industriel du Marais depuis 1996. Ce vaste espace de deux étages, surplombé d’un toit vitré, propose une programmation éclectique d’art contemporain, marquée par un penchant pour la photographie. La peinture abstraite d’un Olivier Mosset y trouve ainsi tout aussi bien sa place que les mises en scène théâtrales de la photographe Karen Knorr. Autrement dit, entre jeunes espoirs méconnus comme Laura Henno et stars internationales comme Paul Graham, la galerie honore, avant tout, la diversité des formes et des expressions.

Où ? 17 rue des Filles du Calvaire, Paris, 3e

Installée dans le quartier du Marais, la galerie Xippas promeut et expose, depuis 1990, artistes contemporains émergents et confirmés. C’est probablement l’une des plus grandes (800 m2) de la capitale. En son sein, le visiteur retrouve aussi bien de la peinture, de la photographie, de la sculpture que des installations ou de la vidéo, et ce sur deux étages. Le premier accueille les événements temporaires tandis que le sous-sol abrite les travaux des artistes résidents. Ici, se sont succédé la jeune artiste belge Farah Atassi et sa peinture figurative, le photographe Vik Muniz ou encore le Français Céleste Boursier-Mougenot et ses installations sonores.

Où ? 108 rue Vieille du Temple, Paris, 3e

On peut compter sur cette galeriste débarquée de New York en 1999, pour en mettre plein la vue au public parisien. Marian Goodman, un pied fermement ancré rue du Temple et l’autre dans Manhattan, représente depuis plus de trente ans un bataillon d’artistes contemporains incontournables. Après avoir publié dans les années 1960 et 1970 des textes sur Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Sol Lewitt ou Robert Smithson, l’Américaine ouvre aujourd’hui les portes de ses galeries aux successeurs des mouvements pop et minimaliste.

Où ? 79 rue du Temple, Paris, 3e

En 1993, Camera Obscura ouvre ses portes, rue Daguerre d’abord, dans le 14e, puis boulevard Raspail. Les tirages et l’encadrement des pièces choisies sont toujours, expérience oblige, extrêmement soignés. Les artistes exposés sont essentiellement des photographes contemporains. Le maître des lieux essaye d’alterner des grands noms comme Sarah Moon, Marc Riboud ou Willy Ronis avec des talents moins connus du grand public, comme Christopher Taylor, Masao Yamamoto ou Claudine Doury.

Où ? 268 boulevard Raspail, Paris, 14e

Après s’être longuement concentrée sur la photographie, Anne Barrault est aujourd'hui aux commandes d'une petite galerie mordue d'arts graphiques, de films d'animation et de bande dessinée. Un espace intimiste autour duquel gravitent des artistes comme Manuel Marques, Ruppert & Mulot ou Killoffer, célèbre pour ses dessins maniaques, tout en clairs-obscurs, réalisés à la mine de plomb. De quoi se démarquer des tendances plus mainstream du quartier.  

Où ? 51 rue des Archives, Paris, 4e

Après avoir été aux manettes d’un espace public à Lyon, Laurent Godin se fait rapidement une place sur la scène parisienne avec sa petite galerie, inaugurée en 2005. Au programme : un mélange aussi trans-générationnel d’artistes contemporains, français et internationaux. À deux pas du Centre Pompidou, Wang Du, l’expert du papier froissé, croise Haim Steinbach, roi du néo-pop new-yorkais et Vincent Olinet, dont les installations étranges sont souvent imbibées d’eau et d’interrogations historiques.

Où ? 36 bis rue Eugène Oudiné, Paris, 13e

Fondée en 2013 par la productrice de films Anne-Dominique Toussaint (‘Caramel' de Nadine Labaki, ‘Les Beaux Gosses’ de Riad Sattouf ou encore le premier long métrage de Louis Garrel), la galerie Cinéma fait en effet office de passerelle entre l’art et le septième art. Et ce en proposant des expositions photographiques (bien que quelques vidéos se glissent parfois de-ci de-là) d’artistes travaillant pour le cinéma ou ayant eu un lien prégnant avec le genre.

Où ? 26 rue Saint-Claude, Paris, 3e

Dans le monde de l'Américain Lawrence Gilbert Gagosian (Larry Gagosian aka « le requin » pour les intimes), galerie rime avec entreprise. Ou, pour être plus précis, avec multinationale, filiales, chéquiers, industrie du luxe. Son carburant ? L’art moderne et contemporain, tout simplement. Mais alors, le haut du panier : Jeff Koons, Roy Lichtenstein, Francis Bacon, Cindy Sherman, Andy Warhol, Damien Hirst... Et on en passe (des dizaines).

Où ? 4 rue de Ponthieu, Paris, 8e

Chez les Fleury, l’art est une histoire de famille ! Spécialiste des premières avant-gardes du XXe siècle, Christian Fleury fonde sa première galerie en 1998, sur la très belle avenue Matignon. En 2007, il ouvre dans le même quartier la galerie Fleury, représentant fauvistes, cubistes et autres dadaïstes. Dix ans plus tard, ses deux fils, Alexandre et Richard, rachètent la galerie Art France, voisins historiques de la galerie familiale, pour créer un nouvel espace, plus contemporain. Cette dynastie (naissante) peut se targuer de représenter des artistes tels qu’Hans Hartung, Alicia Penalba, Jean Dubuffet, Pierre Soulages ou encore Victor Vasarely.

Où ? 36 avenue Matignon, Paris, 8e

Fondé en 2020 par Pierre et Alexandre Lorquin, les petits-fils de Dina Vierny, célèbre muse de Maillol devenue galeriste influente, le Pal Project se concentre sur les jeunes artistes talentueux fraîchement sortis de l’école. Ultra-ambitieuses, les expos s’accompagnent d’un projet éditorial, le pal mag, qui permet de prolonger et pérenniser les thématiques abordées dans chaque événement. Vous l’aurez compris, si vous voulez miser sur le futur de l’art, faites confiance aux frères Lorquin.

Où ? 39 rue de Grenelle, Paris, 7e

Installée depuis 2018 dans le Marais, la 193 Gallery fait un véritable pied de nez à toutes les galeries exotisantes qui présentent de “l’art africain” ou de “l’art océanien” sans jamais distinguer ni les pays, ni les périodes. Ici, les expos, uniquement contemporaines, sont dédiées à des pays (Identités caribéennes, Portraits du Maroc ou Colors of Japan) avec des artistes contemporains émergents. Les solo shows, eux, nous plongent dans la pratique d’artistes extrêmement pointus comme Samuel Cueto, Javier Toro Blum ou Thandiwe Muriu, pour ne citer qu’eux. Car non, les artistes ne viennent pas tous de Paris, Berlin ou New York.

Où ? 24 rue Béranger, Paris, 7e

Après avoir été l’un des rendez-vous incontournables de la très artistique rue Louise Weiss, dans le 13e arrondissement, Art:Concept a migré au cœur du Marais en 2010. Dans un espace désormais plus étendu, le projet de la galerie reste profondément éclectique et toujours centré sur la création actuelle. La programmation, internationale et bigarrée, mêle habilement la sobriété de Jacob Kassay au ludisme de Richard Fauguet et aux installations conceptuelles de Julien Audebert. Sans oublier les délires sculpturaux de Michel Blazy.

Où ? 13 rue des Arquebusiers, Paris, 3e

Voilà sans doute l’une des plus belles galeries de Paname. Installée depuis 2021 dans l’ancien atelier de César, redessiné par l’architecte japonais Kengo Kuma, Clavé Fine Art rend hommage à son espace d’exception grâce à des expos alternant art moderne et art contemporain. Ainsi, les gros noms de l’art comme Germaine Richier, Etel Adnan, Joan Miró, Yves Klein ou Tadashi Kawamata côtoient de jeunes artistes émergents, que la galerie souhaite promouvoir en leur offrant une vitrine de qualité. La rive gauche n’a pas dit son dernier mot !

Où ? 10 bis Rue Roger, Paris, 14e

La photographie sociale est l’apanage de Fait & Cause. Créée en 1997 par l’association Pour que l’esprit vive (asso de mécénat culturel vouée à améliorer le bien-être social à travers l’art), cette galerie située rue Quincampoix ne se contente pas d’exposer le huitième art. Sa vocation, telle que la revendiquent ses fondateurs, est d’éveiller les consciences en éclairant les réalités les plus rêches de ce monde. On ne s’étonne donc pas que « la dénonciation des injustices, des inégalités et de la misère » se trouve au cœur de sa programmation.

Où ? 58 rue Quincampoix, Paris, 4e

Après vingt ans dans le 18e, la galerie a déménagé au fond d’une cour du 11e arrondissement dans ce nouvel espace épuré. Au programme, des expositions thématiques de photographes de la célèbre agence de photojournalisme créée en 1947. Et attention, il y a du lourd : Henri Cartier-Bresson, Elliott Erwitt, Martin Parr, Susan Meiselas… La crème de la crème du haut du panier. Nouvelle galerie mais aussi nouveau site qui accueille une sélection de photos disponibles à l’achat et des expositions virtuelles. La mutation réussie d’une entité sur laquelle le temps ne semble n’avoir aucun impact.

Où ? 68 Rue Léon Frot, Paris, 11e

La galerie Romero Paprocki, lancée en 2020 par Guido Romero Pierini et Tristan Paprocki, se sédentarise en 2022 dans ce très bel espace du Marais, ancien showroom de la maison de papier peints Ananbô. Le spot de 150 mètres carrés met en lumière des artistes émergents venus de tous horizons. Design, peinture et  sculpture squattent les cimaises des deux salles d’expo ultra-ensoleillées (ah, les baies vitrées de la galerie…). L’ensemble est complété par un troisième espace, plus confidentiel, où s'enchaînent projections, showrooms et événements plus ponctuels.

Où ? 8 rue Saint-Claude, Paris, 3e

Le Loft du 34, c'est la mort des "white cubes". Cet espace atypique, situé en plein coeur de Saint Germain des Prés, au fond d'une cour pavée de la rue du Dragon, ressemble en effet plus à un appartement qu'à une galerie d'art. La cuisine américaine, ouverte sur les tableaux des meilleurs street-artistes accrochés en ces lieux, témoigne d'ailleurs du passé immobilier de l'endroit. Sans oublier que le Loft du 34 est couplé avec un appartement (au 3e étage) où les plus grands virtuoses de la scène urbaine (Astro, Dacruz, Marko93...) s'en donnent à coeur joie sur les murs, le sol, et même le plafond !

Où ? 34 rue du Dragon, Paris, 6e

Installée dans une ancienne salle de sport du Haut-Marais depuis 2007, la galerie Polaris, dirigée par Bernard Utudjian, jouit d’une identité forte dans l’univers de l’art contemporain. Une réputation solide et durable qu’elle doit à son goût affûté pour la photographie et la vidéo. Parmi les talents qu’elle défend : Stéphane Couturier, célèbre pour ses saisissantes prises de vue d’immeubles, dénuées de perspective, ou Antonio Caballero dont les « fotonovelas » délicieusement dramatiques renvoient au Mexique des années 1960 et 1970.

Où ? 15 rue des Arquebusiers, Paris, 3e

Beaucoup d’expressions complexes, formulées par des artistes qui touchent souvent à plusieurs supports (vidéo, installation, dessin, peinture, collage, utilisation d’archives…), gravitent autour de la galerie Crèvecœur, refuge de talents émergents comme Xavier Antin, Erica Baum ou Jorge Pedro Núñez.

Où ? 9 rue des Cascades, Paris, 20e
5 & 7 rue de Beaune, Paris, 7e

Dans cette galerie qui ne ressemble à aucune autre – déjà à cause de son agencement en forme d’haltère, deux vastes salles reliées par un étroit couloir –, des toiles souvent démesurées mais toujours harmonieusement colorées emplissent l’espace. Elles sont généralement signées par des artistes de renom tels JonOne, SickBoy ou Sixe Paredes et ses tableaux hautement spirituels, inspirés des symboles péruviens.

Où ? 164 rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris, 8e