30 milliards. Ce n'est pas le montant des économies du plan d'austérité de Manuel Valls dont nous parlons, mais de l'audience cumulée de la précédente Coupe du monde de football, un record qui sera certainement battu au Brésil en 2014. Parce que le Brésil, c'est LE pays du foot, celui qui convoque tous les clichés, depuis le roi Pelé jusqu'aux enfants des favelas qui jouent pieds nus dans les bidonvilles, en passant par les images de foot samba sur la plage entre deux caïpirinhas. Le foot brésilien, c'est un panthéon de grands joueurs à n'en plus finir, c'est cinq coupes du monde, c'est un mythe transformé en business, celui du « joga bonito », le beau jeu en portugais, que Nike a repris à son compte. Du beau jeu, le Brésil n'en produit plus beaucoup depuis pas mal d'années désormais, depuis qu'il s'est converti au réalisme du fait d'enjeux financiers monstrueux et de l'influence européenne sur ses joueurs.
Au pays, l'attente des supporters est gigantesque et la pression sur les épaules de l'équipe énorme. La dernière fois que le Brésil a organisé la Coupe du monde chez lui, c'était en 1950 et les Brésiliens avaient perdu face à l'Uruguay dans une finale officieuse (le tournoi se gagnait alors à l'issue d'une poule et non d'une phase à élimination directe), provoquant un traumatisme dans tout le pays. Alors cette fois-ci, pas question de se laisser voler la vedette. Voilà pourquoi cette 20e édition de la Coupe (qui se déroulera du 12 juin au 13 juillet) provoque une excitation palpable, et même de nombreuses polémiques à propos du retard pris dans l'organisation et des émeutes sociales au Brésil, où certains auraient aimé voir le budget de l'événement garnir plutôt le portefeuille du ministère de la Santé ou de l'Education.
Comme d'habitude, les ronchons vont ronchonner, pester contre le foot et ses dérives, faire des blagues pas drôles du type « j'en ai rien à foot' de la Coupe du monde » ou bien « messieurs, quand vous serez devant vos matches, on s'occupera de vos femmes » et autres réjouissantes saillies, preuves que la beauferie n'a pas choisi son équipe. Comme d'habitude, si la France réalise de belles performances, chacun finira par jeter un œil de plus en plus enthousiaste aux matches. Comme d'habitude, l'effervescence prendra le pas sur le scepticisme. C'est en tout cas notre pari, d'où l'envie de vous faire vivre la Coupe du monde à Paris, avec ce modeste dossier dédié au ballon rond et au Brésil.
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