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© Time Out
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Des circuits courts pour consommer local tous les jours

La vida local !

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Comment fait-on, concrètement, quand on vit à Paris pour consommer local et sans intermédiaire (ou presque) ? Eh bien, il existe un tas de solutions, de plus en plus diverses et de moins en moins contraignantes. On trouve différents systèmes, capables de s'adapter à tous les types de consommateurs, des plus engagés aux plus dilettantes. Petit tour d'horizon.

Les Ruches

Ce système, fondé il y a 4 ans maintenant, brille avant tout par son côté pratique et très simple d’utilisation. Comme pour les Amap, il repose sur la mutualisation des commandes passées à un même producteur. Sauf qu’ici, il est possible, grâce notamment à une plateforme informatique bien pensée, de choisir ce que l’on veut récupérer parmi les produits de plusieurs exploitations. Une sélection est mise en ligne chaque semaine et chacun choisit ce qu’il souhaite mettre dans son panier. Si le nombre de commandes est suffisant, alors le producteur se déplace (et le montant de la transaction est donc débité). Un choix étoffé, pas de prix fixe, pas d'obligation d'achat, mais contrairement aux Amap, la filière bio n'est pas garantie, c'est donc à vous de vérifier si le producteur auquel vous souhaitez acheter vos aliments répond à vos attentes en termes de qualité. Il est possible d’adhérer à une ruche existante, ou de créer sa propre ruche. Tout est expliqué sur le site

Les Amap

Les Amap (Associations pour le maintien de l'agriculture paysanne), imaginées en 2001, représentent l’un des plus anciens systèmes de circuits courts et locaux français. Ici, l’échange se fait entre un groupe de consommateurs et un producteur biologique. Les consommateurs s’engagent à acheter à prix équitable les produits de l’exploitation concernée, et à la soutenir financièrement en adhérant à un système d’abonnement sur l’année. Le producteur, lui, s’engage à respecter la charte d’agriculture biologique et à informer ses acheteurs sur ses modes de production. Généralement les paniers sont livrés toutes les semaines, et coûtent entre 10 et 15 euros (pour à peu près 5 kilos de fruits et légumes). Comme les Ruches, les Amap sont gérées de façon indépendante, le dynamisme peut donc varier d’une association à l’autre. Il est également possible de rejoindre une Amap existante ou d'en fonder une. Toutes les infos ici ou ici.  

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Les Cueillettes

Les pauvres fruits et légumes du supermarché vous collent le blues, Paris vous semble gris et moche, vous détestez les gens… Il est grand temps d’aller prendre l’air. Hop, hop, hop, on traverse le périph’ pour aller chercher soi-même des fruits et légumes dans ces exploitations qui proposent aux Parisiens de faire la cueillette eux-mêmes. Une bonne solution pour avoir accès à des produits frais, mais aussi pour prendre un bon bol de verdure, pour payer moins cher (souvent les prix sont bien inférieurs à ceux pratiqués dans le centre de la capitale). L’année dernière, nous avions enfilé nos gants de jardinage pour aller ramasser tomates, framboises, panais, fleurs et carottes à la Cueillette de Cergy (on vous en parle ici). On peut également vous conseiller celle de Gally

Les Paniers du Val de Loire

Cette association de 35 producteurs de fruits et légumes biologiques de la région Centre, fondée en 2000, propose aux Parisiens des paniers de produits livrés chaque semaine sur le lieu de leur choix. Parmi ces producteurs, on trouve majoritairement des fermes familiales, mais aussi quelques jardins d’insertion (dont la majorité fait partie du réseau Cocagne), un lycée horticole et un ESAT (établissement et service d’aide par le travail qui permet à des personnes en situation d’handicap de travailler). Le but du projet : favoriser une agriculture biologique, responsable et solidaire. Le coût d’un panier revient à moins de 20 euros, le contenu varie selon les saisons mais il comprend toujours des fruits et légumes. Toutes les infos sur le site.

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Marché sur l'eau

Produits locaux et responsables, tarifs éthiques pour le consommateur comme pour le producteur… Jusqu’ici, tout est normal. Sauf que pour acheminer ses victuailles jusqu’à Paris, cette association a trouvé un moyen original et peu énergivore. En effet, c’est par voie fluviale que ces fruits et légumes entrent dans Paris. Un bateau se charge de les collecter auprès des exploitations partenaires (choisies pour leur engagement, mais aussi pour leur proximité des canaux), puis il suit le cours de l’eau pour arriver jusqu’au canal de l’Ourcq. Tous les mardis et les samedis, on peut donc retrouver un stand devant la Rotonde de Stalingrad ou à Pantin. Il est également possible de s’abonner et de recevoir un panier de fruits et légumes (entre 10 et 18 euros). Toutes les infos sur le site

La Vente directe

Le site du CERVIA (un organisme associé au Conseil régional d’Ile-de-France) Mangeons local en Ile-de-France, en plus de compiler une foule d’informations utiles sur le locavorisme, met à disposition de ses lecteurs une liste de plusieurs exploitations franciliennes qui pratiquent la vente directe à la ferme. Alors, certes, vous n’avez sûrement pas le temps de vous déplacer dans le 78 à chaque fois que vous avez envie d’une bonne daube de canard. Mais pourquoi ne pas tenter l’expérience de temps en temps, quitter la ville et partir à la rencontre des petits producteurs de la région. C’est toujours meilleur, après tout, quand on voit les lieux de production et quand on peut échanger avec les producteurs. La liste est ici

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Une ferme aux portes de Paris

Une boutique pour se ravitailler en produits de la région, des cultures maraîchères où tout un chacun peut venir lui-même cueillir fruits et légumes frais, un café où l’on vient déguster des petits plats préparés avec les produits de la ferme, une basse-cour que l’on peut visiter, des cours de cuisine, des ateliers, des réflexes éco-responsables, des projets pour innover dans la pratique de l’agriculture urbaine… La ferme de Gally, située à Saint-Cyr-l'Ecole, c’est tout ça à la fois. En plus, le lieu est vraiment magnifique. Alors on fait d’une pierre deux coups : on s’échappe de la ville pour emmener les enfants découvrir les plaisirs simples de la nature, et on en profite pour aller cueillir des fruits et des légumes ou pour passer à la boutique remplir son panier de bons produits du coin. Toutes les infos sur le site

Marchés, épiceries et supermarchés locavores

Puisque la tendance locavore se développe, pas étonnant que l’on trouve dans la capitale et ses alentours de plus en plus de points de vente dédiés à tous ces produits cultivés en région parisienne. Ainsi, à Bagnolet, une petite épicerie vend des produits locaux mais aussi des pâtes qu’elle fabrique elle-même (à partir de matières premières issues de la région bien entendu). En 2015, le supermarché de La Louve devrait ouvrir ses portes dans le 18e. Collaboratif et alternatif, ce lieu inspiré par la Park Slope Food Coop de Brooklyn, sera entièrement consacré aux produits responsables, sains, pas chers et en partie locaux. Et n’oubliez pas non plus les marchés, comme celui du 104, qui accueillent de nombreux producteurs locaux. 

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