Rouge : un nom taillé pour ce club au cœur de Pigalle, coincé au milieu des néons aguicheurs du Sexodrome voisin et autres peep-shows qui se font concurrence sur le trottoir. Depuis son ouverture, la queue ne désemplit pas, malgré le prix d'entrée à 15 euros et le tarif des consos (13 euros le gin tonic ou la vodka pomme). Mais la clientèle du Rouge a les moyens : ici se presse une jeunesse parisienne dorée et branchée tous les week-ends, pour y danser, draguer, être vu, et quelquefois y voir des shows d'exception comme les after-shows de Metronomy et Gossip ou le live de Zombie Zombie en 2012. La programmation, orientée deep house et techno minimale, est consultable sur leur site (ici, il faut liker la page pour y accéder) ou sur leur page Facebook ici. Pour la petite histoire, ce club est resté fermé pendant dix-neuf ans, tenu dans le secret des initiés qui l'ont connu avant sa fermeture en 1994. La propriétaire du Folie's Pigalle (devenu le Pigallion), une petite dame qui habite juste au-dessus, voulait garder sa tranquillité le week-end jusqu'à ce qu'elle change d'avis l'année dernière. Hormis quelques aménagements minimes (un coup de peinture, l'ajout de canapés et d'un sound system puissant, de spots rouges), ce cabaret canaille des Années folles, le Pigall's, a miraculeusement conservé son décor d'origine depuis les années 1930, tout de velours rouges, miroirs, boiseries, et dorures rococo. Fréquenté par la faune du quartier rouge durant soixante ans, il a retrouvé...