Château Descartes  (© Enricco Bartolucci)
© Enricco Bartolucci

Hautes Tensions

Le cirque à l'honneur du 31 mars au 12 avril 2015 au parc de la Villette

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Petite révolution artistique du côté de Hautes Tensions. Désormais, on ne retrouvera plus de battles de hip-hop au programme, mais une sélection 100 % cirque contemporain. « Le dialogue s’est révélé peu fécond à l’expérience et surtout, chacune des deux disciplines s’est sentie un peu à l’étroit au sein du même événement », explique Frédéric Mazelly, directeur de la programmation culturelle du Parc.

A chacun donc son festival, Hautes Tensions devenant au début du printemps un rendez-vous dédié au cirque, et le Villette Street festival en mai une rencontre entièrement dévolue au hip-hop. Une importante refonte qui ne sacrifie en rien ni la qualité du festival, ni sa durée, puisque la cinquième édition comme les précédentes durera deux semaines. Quinze jours de trapézistes, de trampoline et de bascule coréenne. Quinze jours de spectacles drôles, poétiques et colorés, de quoi accueillir le printemps de bien bonne humeur !

Notre sélection

  • Cirque
Capilotractées
Capilotractées
Ne vous inquiétez pas : « Capilotractées », ici accordé au féminin pluriel et orthographié avec un seul « l », ne s'applique pas au spectacle lui-même. L'expression, qui a donné son nom à cette création circassienne, est à prendre au premier degré. Ce sont deux Finlandaises, la fildefériste Sanja Kosonen et la trapéziste Elice Abonce Muhonen, que vous verrez littéralement tirées par les cheveux. Toujours pas rassuré ?  Suspendues par le biais d'un gros anneau métallique noué dans leur épais chignon tressé, les deux femmes se meuvent dans les airs sans grincer des dents. Lire la suite 
Aléas
Aléas
De son art, Chloé Moglia, trapéziste de formation, n’a gardé que la substantifique moelle. Un fil qui retient, ou une structure qui suspend. Rien d’autre hormis le silence, les corps et l’espace. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas tant l’agrès que le vide, le vertige. Après ‘Horizon’, l’artiste signe ‘Aléas’, un spectacle aérien sans filet. Sur scène, suspendues à une structure de fils en acier horizontaux et verticaux, six femmes sont invitées à éprouver la sensation du vide, la fragilité du corps, le voyage presque invisible de l’espace-temps. « Le trapèze et plus précisément la suspension, les arts martiaux, le dessin et les sciences, la philosophie, sont autant de portes qui ouvrent à une dynamique de questionnements sensitifs et de perspectives changeantes », explique Chloé Moglia.  Un programme en trois dimensions.
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  • Cirque
Super sunday
Super sunday
Roue de la mort, barre russe, catapulte humaine… Les Finlandais Race Horse n’ont pas froid aux yeux. Pire, ils ont l’air d’apprécier les montées d’adrénaline. Scénographies bordéliques (trampoline gigantesque, manège de chevaux de bois, ballons multicolores) et mises en scène chaotiques font ainsi partie de l’ADN de la compagnie. Pour ‘Super Sunday’, les six acrobates (cinq Finlandais et un Français) ont imaginé un spectacle à leur image : loufoque et tumultueux. Une heure et quart d’acrobaties sans interruption : propulsion en catapulte-voiture, jongle avec des nunchaku, pas de breakdance et sauts en trampoline.  Pas de doute, la compagnie de cirque Race Horse va nous en faire voir de toutes les couleurs !   
  • Cirque
Pelat
Pelat
Artiste pluridisciplinaire formé au théâtre, au cirque et à la danse, Joan Català a travaillé avec de nombreuses compagnies avant de se lancer en solo. On l’a vu avec l’incroyable troupe catalane Fura dels Baus ou encore en compagnie du Circus Klezmer. Pour son seul en scène acrobatique intitulé ‘Pelat’, l’artiste déboule au milieu de la foule de spectateurs pour en réarranger la disposition. Puis, accompagné d’un mât de cocagne et d’une tenue traditionnelle catalane, il « invite » sur scène quatre spectateurs à l’accompagner par le chant ou la danse. Le but de la manœuvre ? Hisser le tronc à la verticale pour ensuite l’escalader. Un spectacle qui mélange poésie et tradition, cirque et travail collectif.   Durée : 45 minutes / Spectacle en plein air
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  • Soirées
Flaque
Flaque
Les deux bonshommes de la compagnie Defracto ont du fil à retordre. Entre jonglerie chorégraphiée et cascade acrobatique, Eric Longequel et Guillaume Martinet gèrent à la fois la danse et la performance burlesque, le tout orchestré par David Maillard aux platines. L’ambition de la jeune troupe de spectacle vivant, lauréate des Jeunes Talents Cirque Europe 2009-2010, est de développer un langage corporel et jonglé. Si 'Flaque', leur dernier show, se veut dansant et humoristique, il puise essentiellement son essence dans le cirque, où les deux compères ont fait leurs premières armes. Une troupe qui n’en est pas à son coup d’essai puisqu’elle signe là son troisième spectacle, après 'Cinétique toc' et 'Circuits fermés'.
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Château Descartes
Château Descartes
C'est assis sur une chaise que l'élève voit le monde de la pensée s'élaborer et prendre vie, qu'il apprend de quoi est fait l'univers, de quelle matière il est construit. Une chaise qui le cloue au sol, qui le retient au savoir. Et c'est sur cette même assise que la troupe Galapiat prend son envol, teste son équilibre, flirte avec la chute. Un pied sur le cadrant en fer, l'autre dans le vide. Sur la piste, ils sont cinq acrobates (la sixième était souffrante ce soir-là) à déplacer la centaine de chaises d'école qui forment une scénographie de bois et de désordre.  Pour ce ‘Château Descartes’, la compagnie de cirque bretonne ne s’est pas embarrassée d’agrès : point de roues de cyr, de bascules ou des trampolines.... Lire la suite 

• Nos coups de cœur

  • Danse
Cru
Cru
Avant de venir se produire au théâtre du Fil de l'Eau, 'Cru' était une petite forme de rue. Un spectacle de quelques minutes à peine, imaginé par le duo d'acrobates espagnols Marta Torrents et Pau Portabella. Lire la suite
  • Cirque
Oktobre
Oktobre
C'est au Lido, l'école de cirque de Toulouse, que ces trois-là se sont rencontrés. Jonathan, Eva et Yann : un Italien, une Espagnole et un Français, des sensibilités différentes et un même goût pour l'extravagance. Lire la suite
  • Soirées
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Marée basse
Marée basse
Il y a foule devant le chapiteau blanc. Et dans la file d’attente, on se demande même si le lieu va pouvoir contenir tout ce petit monde. Le spectacle n’est pas encore commencé que déjà la magie opère. Bien installés sur des gradins en bois, les enfants bruyants aux premiers rangs, les adultes trop grands au fond. ‘Marée basse’ peut commencer, un duo de clowns-acrobates-manipulateurs d’objets. Ne vous attendez pas à voir fleurir au bout de leur nez une sphère rouge, ces clowns-là ont plutôt la mine renfrognée et le regard craintif lorsqu’ils se lancent dans un numéro. Lire la suite

• La programmation

  • Danse
  • Hip-hop
Soirée partagée
Soirée partagée
Une soirée, deux compagnies de danse. En ce tout début avril, le festival Hautes tensions démarre avec goût et ce qu’il faut de militantisme. Le hip-hop, un milieu masculin ? Plus vraiment. La preuve en deux spectacles et une scène partagée. Avec ‘Révélation (intérieur)’, la chorégraphe Tishou Aminata Kane a décidé de rendre hommage aux femmes victimes de violences physiques et morales. Sur scène, cinq danseuses et une chanteuse lyrique vont faire vibrer ensemble la capoeira, le langage des signes, le top rock ou encore le buto. Un métissage d’influences et un langage pluriel que l’on retrouvera également dans ‘Fighting Spirit’, une création d’Ousmane Sy pour huit danseuses aux techniques et formations multiples.
  • Danse
Drafters
Drafters
Leur visage est imperceptible derrière les sweats à capuche gris. Mais n’imaginez pas que parce qu’ils ont le regard caché, leur danse n’est pas expressive. Bien au contraire. Chorégraphié par Pierre Bolo, ‘Drafters’ met l’accent sur l’individu, son mouvement, sa trajectoire dans l’air. Point de décor pour brouiller les pistes, les sept danseurs évoluent dans un plateau dénudé, un espace entièrement dévolu à leurs vigoureux headspins, à leurs courses-poursuites musclées et leur break cadencé. Un vocabulaire hip-hop réduit à son strict minimum, comme pour apprécier au mieux la musique des corps.
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In caravane with Raoul
In caravane with Raoul
Voilà un spectacle, pas tout à fait ordinaire. Ni dans sa durée (17 min) ni dans sa facture. Dans une petite caravane rouge, le « crooner-looser presque digitateur » Raoul Lambert (le comédien Mathieu Pasero) accueille une petite vingtaine de spectateurs – un public bientôt converti en groupies. De la variété des années 1980 remises au goût du jour par l’humour décapant de ce show-man hors du commun, des tours de magie et de l’impro à gogo, tout ça pour la modique somme de 4 €.
  • Danse
  • Hip-hop
Sakalapeuch
Sakalapeuch
Vous n’avez peut-être pas encore entendu parler d’eux, et pourtant. Championne de France de show chorégraphié (catégorie Varsity), cinquième au championnat mondial de Las Vegas, la jeune troupe Undercover mérite toute notre attention. D’abord parce qu’elle réunit une poignée de très jeunes artistes (les plus vieux ont 22 ans), puis parce qu’elle signe avec ‘Sakalapeuch’ une première création. Désireux de sortir des circuits compétitifs pour s’atteler à l’écriture chorégraphique d’un spectacle, le quatuor s’est entouré de la chorégraphe Julie Dossavi (que l’on a déjà vue en duo avec Thierry Thieû Niang). Un spectacle à bien des égards inédit, et qui devrait mixer avec fraîcheur l’univers de la fantasy, le funk et l’électro-technoïde.
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  • Danse
Bal.exe
Bal.exe
N'en déplaise aux esprits étriqués, ce n'est pas parce qu'il s'agit de danses urbaines qu'il faut nécessairement coller du hip-hop dans les enceintes. La preuve avec 'Bal.exe', dernière création de la chorégraphe Anne Nguyen sur de la musique de chambre. Un bal « mécanique » sur le quintette pour clarinette et cordes de Brahms, opus 115, et d'autres courts morceaux. Un corps de ballet de huit danseuses issues du popping et cinq représentants de l'orchestre régional de Basse-Normandie sur scène pour réinventer la danse, voire même en inventer une nouvelle : la looping pop. Des mouvements saccadés, et une rigidité du corps pour un ensemble empreint de mélancolie.
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