En 2012, Thaddaeus Ropac introduit l'art contemporain dans le paysage d'immeubles et de friches industrielles de Pantin. Et on vous parle du haut de la chaîne alimentaire : dans cette ancienne usine de 2 000 m2, réaménagée avec le souci de l’épure et de la luminosité, Georg Baselitz a déjà croisé Gilbert & George, Anselm Kiefer ou Alex Katz. Un incontournable petit musée pour œuvres monumentales.
On ne dirait pas comme ça, mais en termes d'art contemporain, la banlieue n'a pas grand-chose à envier au Marais ou à Belleville. Ici, c'est la qualité, pas la quantité qui compte. Et si les adresses se font rares, elles prennent (presque) toutes un soin fou à faire venir la crème de la création actuelle de l'autre côté du périph', pour en faire profiter un public moins gâté en offre culturelle. En une vingtaine d'années, de la petite ceinture accessible en métro jusqu'aux terminus ô si lointains du RER, les lieux d'art contemporain ont poussé à vitesse grand V, rivalisant d'audace et de qualité.
Après les centres d'art, sont récemment arrivées quelques galeries privées (et pas des moindres), bien décidées à ouvrir de petites enseignes excentrées ou à retaper, au contraire, de grandes friches industrielles pour y loger toutes ces œuvres monumentales qui se sentaient trop à l'étroit entre leurs murs parisiens. De Thaddaeus Ropac-Pantin à Gagosian-Bourget et de la Galleria Continua des Moulins à Lumière des Roses à Montreuil, c'est ici, entre béton et campagne, que bourgeonnent certaines des meilleures adresses d'art contemporain d'Ile-de-France. De quoi bousculer quelques bons vieux a priori.
Recommandé : Les meilleures galeries à Paris