Voilà la crème des établissements parisiens, le club des zincs où il faut aller bref les comptoirs qui comptent en 2024.
Si, techniquement, un bar peut se résumer à un comptoir, quelques tables et une carte de boissons, l’alchimie d’un bon bar est un peu plus subtile que ça.
Tout dépend de ce qu’on veut y trouver. Un lieu cosy où roucouler avec l’être aimé ? On va privilégier la déco veloutée et la qualité des cocktails. Un QG pour des apéros avec votre bande ? Un barav bien équipé en bouteilles nature et assiettes bien roulées apparaît comme la bonne idée. Mais dans un bar, on peut aussi danser, refaire le monde autour d’une bière craft, mater des matchs… Bref, les bars, c’est la vie.
Voici nos 75 préférés à Paris présentés sans classement mais plutôt comme un instantané 2024 des comptoirs qui comptent pour Time Out.
Ce bar pensé par Rémy Savage et son équipe déroule une carte maîtrisée de bout en bout et des recettes tout en subtilité. Le décor néo-Art nouveau en haut et plus industriel en bas est une réussite, et l’onctueux accueil du duo Moudoulaud finit de nous convaincre que voilà un grand petit bar.
Où ? 5 rue des Haudriettes, Paris 3e.
Pirate des vins nat’, Oliver Lomeli, expatrié mexicain et ouvreur de bars à vin en série, a encore squatté fort. Son dernier QG en date, posé sur les hauteurs de Ménilmontant, coche toutes les cases du cool. Une décoration brute de décoffrage, un taulier avec un cœur gros comme ça (Fabrice Mansouri, déjà croisé à la Cave à Michel), une sélection de domaines allemands nature jamais vus ailleurs, et une platine vinyle à dispo. Brillant !
Où ? 107 rue Ménilmontant, Paris 20e.
Caché dans le foisonnant cinq-étoiles Grand Mazarin, le bar du Boubalé (“petite chérie” en yiddish) mérite l’effort d’aller le dénicher. Deux anciens du Moonshiner, Maxime Caillet et Virgile Texier, y dessinent une carte en symbiose avec la cuisine du restaurant Boubalé et ses spécialités ashkénazes signées d’Assaf Granit. Étonnant !
Où ? 6 rue des Archives, Paris 4e
Pierre Forest, Benoît Baud et Clément Vezat, trois potes trentenaires qui se sont connus derrière un comptoir, ont repris l’ex-coffee shop Capitale. La recette de leur snack-bar : bonne franquette en infusion, cave toute nature et adjonction de collabs stylées en cuisine pour un havre bien dans son époque.
Où ? 10 rue Pradier, Paris 19e.
Ce beau bar ne ment pas : outre la cuisine soignée de Katsuaki Okiyama (Abri et Abri Soba, c'était lui), les cocktails d’inspi nipponne ciselés par le co-taulier Hugo Combe (bar Classique) promettent des apéros qui chantent. Et en plus il y a une super terrasse.Minore, on adore !
Où ? 4 avenue Trudaine, Paris 9e
Depuis 2018, Fréquence, le bar de Matthieu Biron et Guillaume Quenza, se maintient avec une déconcertante facilité comme la valeur sûre pour les amateurs de cocktails millimétrés aux influences nippones totalement maîtrisées, mais aussi pour les connaisseurs de vinyles funk des années 80, les férus d’impecs petites assiettes et les chercheurs de bonnes ondes. Fréquence, c’est grave bon.
Où ? 20 rue Keller, Paris 11e.
Cette petite adresse montée par le trio Julien Pham, Ismaël Jmili et Ramy Ndione, déjà tenancier de la Chope des Artistes, illustre bien le mystère d’une adresse qui marche. Voilà un bar à vin avec seulement une poignée de bouteilles, un restaurant sans chef et une kitchenette grande comme une boîte à chaussures ; et pourtant s’y retrouve toute la jeunesse arty et multi-culti dans une ambiance de vernissage permanent.
Où ? 48 rue du Faubourg-Saint-Martin Paris 10e.
Grâce à Franck Audoux et Moët Hennessy, Cravan deuxième du nom, ouvert en 2023, devient le plus grand bar à cocktails d'Europe ! Il se déploie sur un immeuble entier, quatre étages, quatre ambiances et trois comptoirs en plein Saint-Germain-des-Prés. Un décor maximaliste où siroter des cocktails minimalistes. Dingue.
Où ? 165 boulevard Saint-Germain, Paris 6e.
La petite salle minimale carrelage blanc et néon rouge, sorte d’antichambre berlinoise, ne désemplit pas. Même un lundi soir ! Voilà le rendez-vous de tous les trentenaires du quartier qui viennent débriefer les nuits du week-end en vidant une bouteille de vin nature. A partir du jeudi, on fait de la place sur la desserte en inox pour poser deux platines et un DJ derrière. Autour de l’îlot central, ça s’enjaille sévère jusqu’à des minuit trente !
Où ? 30 rue des Petites-Écuries, Paris 10e.
Dans le Gainsbourg Land de la rue de Verneuil, le Gainsbarre déroule une convaincante ambiance de bar d’hôtel chère à Serge. Dans la vaste salle couleur bitume inspirée du salon de la maison de la rue de Verneuil, on sirote des créations inspirées du répertoire du compositeur ou de classiques dépoussiérés. Le soir venu, un pianiste joue jusqu’à la fermeture dans une atmosphère gentiment déglinguée où ne manque que la fumée des Gitanes.
Où ? 14 rue de Verneuil, Paris 6e.
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