Björk - Biophilia Live

Björk • 'Biophilia Live'

Disponible en DVD le 24 novembre

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Gagnez des places pour l'avant-première de 'Biophilia Live', le jeudi 20 novembre à 20h au MK2 Bibliothèque, en participant à notre jeu-concours.

Inutile de présenter Björk Guðmundsdóttir ! Qu'on l'ait découverte en 1993 dans un clip claustro-dingo signé Mondino ("Violently Happy"), à travers son génial album 'Homogenic' en 1997, ou actrice chez Lars von Trier ('Dancer in the Dark', pour lequel elle reçut le prix d'Interprétation féminine à Cannes en 2000), Björk reste incontestablement l'une des icônes les plus marquantes des nineties.

Si bien qu'au cours de la décennie suivante, on avait un peu perdu de vue la chanteuse islandaise, aux albums de plus en plus complexes et lorgnant vers l'art contemporain (rappelons au passage sa proximité avec l'artiste Matthew Barney, avec lequel elle eut une fille en 2002). Du coup, il faut reconnaître qu'on était un peu passé à côté de son dernier album, 'Biophilia', sorti en 2011 : certainement l'un de ses disques les plus minimalistes, mais aussi les plus ambitieux.

Heureusement, ce 'Biophilia Live' constitue une nouvelle occasion de retrouver la chanteuse et le dispositif, austère mais passionnant, de son dernier disque, mêlant rythmiques électroniques chiadées, instruments traditionnels inattendus et un chœur de plus de vingt chanteuses aux mélodies sinueuses et aériennes. Quant à Björk, si elle continue apparemment de faire preuve d'une discutable audace vestimentaire, sa voix n'a sans doute jamais paru aussi précise, maîtrisée et d'une splendide intensité intérieure.

Enregistré à l'Alexandra Palace de Londres en septembre 2013 et réalisé par les cinéastes Peter Strickland ('Berberian Sound Studio') et Nick Felton ('Le Géant égoïste'), ce DVD s'avère en outre d'une rare beauté visuelle, mêlant la captation du concert à des surimpressions d'images et des séquences de documentaires scientifiques - l'album étant centré sur un trip biologico-cosmique de l'Islandaise. En somme, voici de bien belles retrouvailles avec Björk, pour quelques fabuleux titres à vous mettre la chair de poule ("Mutual Core", "Cosmogony", "Sacrifice", entre autres). Et assurément un cadeau idéal pour les prochaines fêtes de Noël.

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Le Châtelet ? Connu. Pleyel ? Déjà fait. Pour sa 50ᵉ édition le 28 février, la grand-messe du cinéma français pose (une fois de plus) ses valises à l’Olympia, temple du spectacle depuis 1893. Une salle qui a vu défiler Edith Piaf, les Beatles, Bowie ou encore Juliette Armanet, et qui s’apprête à accueillir le gratin du 7ᵉ art pour une nuit entre palmarès, discours sentencieux et moments de gêne en direct.

Cette année, Catherine Deneuve joue la patronne en présidant la cérémonie, Jean-Pascal Zadi (Tout simplement noir) animera la soirée, Julia Roberts et Costa-Gavras repartiront avec un César d’Honneur, et côté films, c’est Le Comte de Monte-Cristo d'Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte qui mène la danse avec 14 nominations (13 pour L'Amour ouf et 12 pour Emilia Pérez). Tout ça, évidemment, sous l’œil des caméras de Canal+, qui diffusera l’événement en direct le 28 février 2025.

Niveau décor, difficile de faire plus culte que l’Olympia. Une salle qui a traversé les époques, de La Goulue en 1893 à Prince Waly en 2024, et dont la façade rouge néon continue d’illuminer le boulevard des Capucines comme un phare dans la nuit parisienne. Bruno Coquatrix lui a donné son aura légendaire dans les années 50, avant qu’elle ne devienne le passage obligé des plus grands artistes. Et maintenant, des César.

César 2025 : la grand-messe du cinéma investit (cette année encore) la salle de concerts et spectacles la plus mythique de Paris
© Christophe Blain pour l’Académie des César 2025
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« Je fais des pubs pour… gagner de l’argent ! » expliquait David Lynch lors d’une rencontre à la librairie Livraria Cultura de São Paulo en 2008. Comme quoi le réalisateur américain, disparu le 15 janvier 2025, savait aussi être limpide dans ses intentions ! Reste que dans la trentaine de spots réalisés durant sa carrière, David Lynch a toujours réussi à y instiller la folie et la vision qu'on trouve dans ses films. La preuve en cinq exemples (et un contre-exemple).

Georgia Coffee (1991)


Cette série de quatre spots pour le café japonais (en canette) Georgia reprend la quasi-totalité du casting de Twin Peaks et profite de la notoriété de Dale Cooper comme amateur de caféine pour dérouler une micro-histoire de fille disparue. Tout est parfait : le rythme, le kitsch assumé, la volonté de mettre du bizarre dans un film de 20 secondes. Un modèle de contenu sponsorisé à montrer dans les écoles !

The Wall – Adidas (1993)


Une plongée graphique (et les moyens techniques de l’époque !) sur le dépassement de soi d’un joggeur face au fameux mur, pour vendre la technologie tubulaire (?) d’Adidas. Au menu : flammes et éclairs en incrustation, endoscopie dans les valves cardiaques, musique stressante et final dans les nuages.

Parisienne Cigarettes (1998)


Après Godard et Kusturica, la marque de cigarettes suisse Parisienne convainc — contre une somme sans doute rondelette — David Lynch de tourner une pub. Le réal américain y ravive sa passion pour le « reverse motion » qui avait si bien fonctionné dans la chambre rouge de Twin Peaks. Le résultat est un film expérimental chelou et fascinant (sans l’ombre d’une cigarette à l’image).

PS2 de Sony (2000)


Parfois les clients ont la bonne idée de laisser une liberté artistique totale. Avec Sony, cela aboutit à ce film surréaliste et habité à mi-chemin entre la suite d’Eraserhead et le spot de prévention contre l’abus de psychotropes. Sur une musique indus anxiogène comme une roulette de dentiste, on croise un homme-canard, une tête volante, des gaz d’échappement… Une curiosité même dans le référentiel lynchien !

Lady Blue Shanghai de Dior (2010)


Pour ce court métrage de 16 minutes avec Marion Cotillard pour Dior, Lynch est scénariste, réalisateur et monteur. Rarissime dans le monde de la pub. Il reprend sa caméra numérique légère d’Inland Empire dans cette descente à Shanghai autour de la persistance de la mémoire (et d’un sac à main). Les fans retrouvent avec plaisir la rose bleue de Twin Peaks.

Le contre-exemple : Barilla (1993)


Quand vous sortez d’une mauvaise journée au taf, rappelez-vous que David Lynch aussi n’était pas toujours au top. La preuve ? Ce spot Barilla à la photo molle, au scénario inepte et à l’étrangeté jetée dans l’évier avec l’eau des pâtes. La présence de Depardieu, qui en fait des caisses, n’arrange rien.

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  • Cinéma
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Vous avez vu The Substance, le film de Coralie Fargeat, et, non seulement vous n’avez pas rendu vos pop-corns dans la nuque de votre voisin de devant au cinéma, mais vous vous êtes découvert une passion pour les histoires de corruption des âmes et des corps, de critique acerbe du culte de la beauté et des chairs contrariées ? Voilà d'autres films à vous mettre sous les rétines.

Le Portrait de Dorian Gray d’Albert Lewin (1945)

Le Portrait de Dorian Gray
© Warner BrosLe Portrait de Dorian Gray

À Londres, au XIXe siècle, un séduisant dandy ne vieillit plus : c’est une peinture de lui qui se dégrade peu à peu en parallèle de son avilissement moral. Le roman d’Oscar Wilde se trouve ici brillamment adapté dans un film mêlant noir et blanc et couleur. Certes, il n’y a pas de bain de sang, mais la bonne société victorienne, pourrissante sous les velours et les taffetas, s’avère tout autant dérangeante.

Où ? À la Cinémathèque le 30/11 en version restaurée.

Society de Brian Yuzna (1989)

Society film
© Brian YuznaSociety

Sous la fine peau de respectabilité qui cache la haute bourgeoisie de Beverly Hills ? C’est ce que va découvrir (dans la douleur) le héros de cette série B gore, étrange et inclassable, mais plus politique que bien des gros budgets. Mention spéciale à Screaming Mad George, le maquilleur en charge des effets spéciaux les plus inventifs et fous de la décennie !

Où ? Blu-ray chez Ecstasy of Films.

Pieles d’Eduardo Casanova (2017)

Pieles Film
© Eduardo CasanovaPieles

Avec une photo pop digne d’un Wes Anderson printanier, ce film espagnol s’avère être une farce autour du corps, plus noire que l’âme de Bruno Retailleau : déformations physiques grotesques des personnages qui se débattent pour vivre, abjection des comportements des « normaux »… Personne n’en sort indemne.

Où ? Sur Netflix.

Grave de Julia Ducournau (2016)

Grave film
© Julia DucournauGrave

Avant Coralie Fargeat, Julia Ducournau avait déjà bien défriché le body horror avec l’histoire de cette étudiante vétérinaire et ses penchants un peu particuliers. Un film mordant (lol) et féministe sur les liens du sang et la nature humaine.

Où ? À louer sur les plateformes.

Chromosome 3 de David Cronenberg (1979)

Chromosome 3 film
© David CronenbergChromosome 3

Une sélection sur l’horreur viscérale sans Cronenberg serait un mensonge ! Foncez donc sur ce Chromosome 3, sorti juste avant Scanners, son premier succès. L’abord peut s’avérer rude et la photo peu glamour, mais on y retrouve tous les marqueurs du maître canadien : le corps comme matrice de l’angoisse, la folie qui affleure et, parfois, de l’hémoglobine en jets artériels.

Où ? À louer sur les plateformes.

Audition de Takashi Miike (1999)

Audition
© Takashi MiikeAudition

Un sommet dans le malaise sur pellicule où le réalisateur japonais se délecte de nous balader entre comédie romantique et critique patriarcale avant de nous crucifier à notre siège avec une fin d’une violence insensée. Bon courage si vous aimez l’acupuncture.

Où ? À louer sur les plateformes.

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Gilles Lellouche, c’est la grande gueule du cinéma français qu’on adore suivre, que ce soit en braqueur sans pitié dans L’Instinct de mort ou en flic à cran dans BAC Nord. Ce mec peut tout jouer, avec une intensité qui cloue au siège. Avant de cartonner sur grand écran, Lellouche a débuté comme réalisateur de courts-métrages, avant de passer devant la caméra et devenir l’un des visages incontournables du cinéma français. Ami de longue date de Jean Dujardin, il a aussi partagé l’affiche avec des pointures comme Vincent Cassel et Marion Cotillard. C’est le pote qu’on suivrait jusqu’au bout de la nuit, le gangster avec du cœur, et l’acteur qui réussit à nous faire rire ou frissonner, souvent les deux en même temps.

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