Le calendrier du mois • OCTOBRE

Pendant le off de la Nuit Blanche le 3 octobre, sur le parcours officiel de l'événement qui passe par la petite ceinture, vous avez rendez-vous dans le 18e pour vivre une expérience artistique unique. Trois amis du quartier ont voulu investir cette ancienne gare pour en faire un lieu culturel de proximité. Toute la nuit, vous assisterez sur le parvis de l'établissement à la projection d'un film d'animation haut en couleur et hypnotisant.

Sans doute l’un des beatmakers les plus talentueux de la scène hip-hop allemande actuelle, FloFilz nous fait l’immense plaisir de débarquer à Paris le 3 octobre prochain. Tout comme son pote, le très respecté Wun Two, FloFilz prône la simplicité. Ce puriste ne jure que par les méthodes de la vieille école.

L.A.Z., E-fave, J-Roc et Ilajide - les quatre membres de Clear Soul Forces - montent sur la scène de la Maroquinerie le 29 septembre après avoir annulé leur concert en mai dernier. Acclamé comme la relève du hip-hop tout droit venu de Detroit dans la même veine que Joey Bada$$, le quatuor enchaîne les tubes et viendra nous présenter son dernier album, 'Fab 5', sorti chez Fat Beats Records. Tout simplement immanquable.

Pour la deuxième édition du festival District, le prometteur MC irlandais Rejjie Snow monte sur la scène de la Maroquinerie. Son rap calme et nonchalant s'est fait découvrir sous le nom de Lecs Luther en 2011 avec le très bon EP 'Fish'N'Chips'. Ce Tyler The Creator de Dublin sait prendre son temps, il n'a sorti depuis qu'un second EP, 'Rejovich' en 2013, et un single, le très bon 'All Around The World' cet été. Mais cette brochette de morceaux font déjà sensation, notamment ses instrumentaux dans la plus pure tradition de l'âge d'or du hip-hop.

Toujours énervés, toujours révoltés mais toujours aussi généreux, les Wampas, portés par le non moins délicieux Didier, seront de retour dans la capitale au Casino de Paris pour défendre leur dernier-né 'Les Wampas Font La Gueule'. Ne vous laissez pas abuser par le titre, car Didier Wampas ne se ménage aucunement sur scène et parviendra sans nul doute à vous filer une banane monstre.

Après Florence Foresti et Muriel Robin, c’est à Valérie Lemercier de faire vibrer les planches du Châtelet avec ce one woman show tant attendu. Cette grande femme tour à tour actrice, réalisatrice et humoriste nous promet un bien agréable spectacle à son image – tout aussi pétillant que fantaisiste. Elle y aborde des sujets de société qui lui tiennent à cœur sans aucun tabou, et entraîne son public dans l’univers déjanté que nous lui connaissons. Thierry Suc avoue être « très fier d’être son "modeste" producteur », désireux de retrouver sur scène « ce phénomène avec sa liberté, sa fantaisie, ses personnages désopilants, ses danses improbables ».

Ivanov s'est tellement donné qu'à 45 ans, c'est un homme fini. Un nouvel amour pourra-t-il lui rendre son énergie ? Empêtré au sein d'une bourgeoisie qui se désagrège, Dom Juan de pacotille, s'éloignant d'un foyer en déshérence, il se lance dans une fuite en avant éperdue. Tchekhov a écrit 'Ivanov' d'un trait, en deux semaines. La réaction du public face à cette comédie jugée insolente fut si brutale que le texte est remanié deux ans plus tard. Après 'Platonov' et 'La Mouette', le metteur en scène suisse Luc Bondy travaille sa troisième pièce de Tchekhov en quarante ans de carrière.

Porté par trente-cinq artistes, ‘Monaco ou les Amants du Rocher’ est un spectacle complet mêlant danse, théâtre, vidéo et cirque moderne du plus haut niveau sur une musique entièrement originale de René Dupéré. Les acrobaties s’associent aux vibrations du violoncelle, et la roue de la mort épouse le rythme du tango pour nous raconter Monaco dans ses plus belles années. ‘Monaco ou les Amants du Rocher’ est une histoire d’amour universelle et romanesque entre François, un héros rêveur, et sa jolie compagne Agnès.

Evidemment avec un titre pareil, on a pensé immédiatement à la comédie musicale de Robert Wise, celle dans laquelle il est question d’enfants blonds et de montée du nazisme. Ne vous attendez pourtant pas à voir courir des petits Autrichiens sur le plateau. Cependant, à l’instar de 'La Mélodie du bonheur', la création du performeur suisse Yan Duyvendak prend, elle aussi, le pouls d’une société prisonnière des filets d'une sombre mutation.