Saint-Martin / Ourcq / Villette

Direction nord-est !

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S’il y a un coin où les Parisiens se pressent d’aller, c’est sans doute bien celui-ci – au grand dam des habitants de la rive gauche ! Le charme de la promenade est imparable : commençant par le canal Saint-Martin, près de République, elle fait la part belle aux espaces verts (les Buttes Chaumont ne sont d’ailleurs pas loin), aux terrasses de bistrots vintage et aux salles de concerts.

Aussi, après être passé boire un coup avec les bobos sympas de Chez Prune, se retrouve-t-on, à quelques mètres, devant le légendaire Hôtel du Nord – avec sa gueule d’atmosphère et le souvenir du film de Marcel Carné. Un peu plus loin, toujours quai de Jemmapes, comment ne pas s’arrêter au Point Ephémère, histoire d’écouter un concert pointu, ou simplement danser sur du bon gros funk qui tache n’importe quel soir de la semaine ? Longeant le quai, la population dérive ainsi, bigarrée : moustachus dernière tendance, Parisiennes éternelles, banlieusards Seine-Saint-Denis style et freaks-tout-terrain qui bavardent. L’ambiance est bonne, l’état d’esprit ouvert, les bières pas chères. Ça va ensemble.

Plus au nord, arrivée quai de Loire, et son choix cornélien entre deux titanesques cinémas MK2 qui se font face, rivalisant de programmations affûtées, qu’on étudiera en prenant un verre au 25° Est, ou en empruntant des chaises longues et des sets de pétanque au Bar Ourcq. Enfin, tout au nord-est, le grand parc de la Villette affiche fièrement ses multiples lieux musicaux, entre la Cité de la musique, le Cabaret Sauvage, le Trabendo et le Zénith, où tout amateur de musique pourra trouver son compte, quel que soit son style.

Alors, qu’on se dépêche d’y aller… avant que l’habituel lucre immobilier ne s’en prenne trop durement à ce quartier encore populaire !

Restaurants à Saint-Martin / Ourcq / Villette

  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

À deux pas du canal de l’Ourcq, l’association Ernest a enfin trouvé son QG : un giga bar/resto/lieu culturel à la déco indus’, boisée et carrelée à souhait. Dans ce tiers-lieu multitâche, tous les bénéfices financent des programmes d’aide alimentaire, de la confection de colis à la distribution de repas lors des maraudes dans le quartier. Et chaque midi, dix des quatre-vingts tables sont réservées à des personnes en situation de grande précarité. Généreux, le Ernest ? Oh oui. Et le bonhomme ne vient pas seul : des potes chef(fe)s de Top Chef et d’ailleurs défileront lors de résidences. Le reste du temps, Margaux Fary (ex-le Coucou) et sa fine équipe assurent la régalade néo-bistrotière depuis la grande cuisine ouverte. Ça commence avec des wontons crousti-fondants garnis d’une juteuse farce veau-porc bien citronnée et titillés par une éclatante chili oil maison (attention à ne pas en abuser). Puis vient un risotto de sarrasin – au moelleux d’édredon – qui s’entoure de pleurotes snackés, d’un potimarron grillé presque caramel, et d’un siphon de gingembre pour réveiller le plat. L’ensemble se révèle un peu salé cependant — l’effet rodage. Pour finir, la (bonne) poire pochée et compotée s’acoquine avec un crumble à l’amande, et une nage au vermouth toute fraîche. Et l’addition ? Aussi légère que le dessert : la formule déj (entrée-plat-dessert) affiche un abordable 19 €.  Le soir, ça bascule en flopée de tapas (de 3 à 13 €) avec, entre autres, tempuras de brocolis, kefta de veau

  • Bistrot
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Alexander Rash, dandy de grand chemin et taulier du Serpent à Plume, a basculé dans la limonade ! Car le voilà à la tête de ce Café du Canal ouvert dans la touffeur de l’été olympique. On se demandait bien comment cet amateur des nuits allait promener ses costumes vintage dans un bistrot ouvert dès le matin. Eh bien avec désinvolture et talent pour un lieu convaincant. La déco entre bois clair, miroir et œuvres d’art (comme cet immense Sam Szafran) distille une chouette nostalgie des rades branchés des années 80 (qu’Alexander n’a pas connus !) dans un emplacement qui fleure la hype des années 2000. Un passé recomposé qui se retrouve dans la formule midi à prix pré-inflation (21 € la totale sur le canal, ça ne court pas les quais) : une replète salade concombre, poulet, concombre à la rassurante mayo avant une darne de saumon laqué (à la cuisson impec) flanquée de brocoli et de quinoa qui semble débarquer d’un épisode de Sex & The City, puis un oubliable crumble.  A la carte, on avise aussi des classiques des deli servis jusqu’à 15h tous les jours (et pour le brunch dominical) : soupe matzoh, latke (galettes de pomme de terre) à la crème fraîche, egg sandwich… On y boit des cocktails classiques mais pas courants comme le Bullshot (vodka et bouillon de bœuf) ou le Last Word (gin, marasquin et Chartreuse) et une offre de vins nature en construction (La Petite Pépée d’Ivo Ferreira à 38 €, Weisser Mulatschak orange de Meinklang à 9 € le verre. Et si on retournait sur le canal ? Ch

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  • Poisson et fruits de mer
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

A la barre de cette micro-cambuse carrelée – 20 places tout mouillé dont six au bar avec vue sur la cuisine XXS et une poignée sur le trottoir –, Olive Davoux, cheffe belgo-ougandaise (passée par l’Ecailler du Bistrot mais aussi par le Grand Pairing 2023) qui surfe depuis 2017 sur la vague du très bon et très iodé. Sa ligne ? Des écailles et coquilles de pêche artisanale (végétarien, passe ton chemin) accostées par des touches exotiques (piment japonais ou coréen, zest de limequat, sauce thaïe…) pour de petites assiettes délicates qui soufflent grand frais. Au menu d’un apéro à rallonge à partager en équipage : un bol de bulots du Mont-Saint-Michel qui galopent sur une mayo épicée au gochujang (12,50 €), puis ce classieux tartare de couteaux (de plongée et d’Ecosse) et petits pois nouveaux aiguisés par une démoniaque salsa verde aussi verte qu’alerte (14,50 €). Avant la signature du chef, un ceviche de mulet qui rue dans une redoutable leche de tigre, accompagné pour cette version de début de printemps de kumquat, radis croquants et coriandre (14,50 €). Attention, la cuenta peut monter plus haut que la marée d’équinoxe si l’on veut retourner à terre rassasié. Pour les corsaires du vin nature, jolie carte aux trésors : verre de blanc ligérien Deuxième Mise de chez Mosse (7,50 €) ; orange Compromis de Mélanie Kröber (8,50 €) ou bouteille d’alsace Bergweingarten de Jean-Pierre Frick (47 €). Fin de régate sur un unique dessert, une génoise à la mandarine mouillée par un coulis d

  • Végétarien
  • République
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Ima Cantine
Ima Cantine

Comme à Tel-Aviv, voilà une adresse pour les avides de bonnes assiettes végétariennes tournées vers le Levant. Cette belle salle aérée et azulejée joue la transparence à fond :  cuisine largement ouverte, salades et pâtisseries qui font les yeux doux en vitrine et cageots de légumes squattant les étagères.  Par un midi ensoleillé, on saute sur une place en terrasse le long du canal et sur la solide formule d’un mix de salades du jour avec plus d’ingrédients que de cols Claudine à une manif catho (chou rouge, pomme et noisettes ; patates douces rôties, oignons et coriandre ; épeautre, pois chiche, chou-fleur au curry…). Ajoutez une balle de boulette shiitakés/boulgour/cheddar (3 €) et vous voilà calé pour la journée.  La maison propose aussi de vous dépanner des shakshukas de compète dès 10h du mat. Comptez 13,50 € le modèle à deux œufs (existe en rouge aux tomates, ou en vert aux courgettes et poireau). Enfin, comme la cantine s’occupe dès 9h de vos petits-déj ou de vos brunchs, le café (made in Ten Belles) et les pâtisseries (comme ce brownie vegan méga-fondant à 4,50 €) sont particulièrement soignés. Une super adresse qu’il serait dommage de ne laisser qu’aux végétariens !  Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !

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  • Coréen
  • Canal Saint-Martin
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
SAaM
SAaM

Pour qui ? Les amoureux de bao et autre bibimbap.Plat culte ? Un assortiment de buns qu'on fait passer avec une bouteille de soju. Après Ma Kitchen et Ahipoké, la Coréenne Yoonsun Kim jette l'ancre du côté du canal Saint-Martin pour régaler les amoureux de bao et bibimbap. Et depuis notre premier passage (2016), il n'y a pas à dire : le level est toujours bien haut ! Derrière sa petite porte en bois et son décorum girly acidulé (murs en camaïeu bleu et rose pâle, tables en Formica, meubles chinés), la femme balance à flux tendu sa géniale popote asiat'. A boulotter par exemple, tout un assortiment de gua bao (7 €) : comme ce bulgogi (bœuf marinade sauce BBQ, mayo coréenne, pickles radis blanc, ciboulette, sésame et cheddar). Ou, pour les végés, du tofu bio frit au cumin et curry, guacamole, coleslaw, sésame et sauce teriyaki).  Autre possibilité, les dupbap (bols de riz à accompagner au choix de poisson, viande, ou tofu à 16 €). Et pour faire passer le tout, une bouteille de soju (16 €), un alcool de riz synonyme de bons gueuletons entre copains (doux et traître à la fois).   Enfin, à noter, le service aux petits soins (toujours un plus très agréable). Et la possibilité, pour les plus pressés d'entre vous, d’emmener un bout d'Asie avec soi. Dans une jolie boîte en carton.

  • Turc
  • Jaurès
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Les Délices d'Amour
Les Délices d'Amour

Pour qui ? Les kébabophiles attentifs au service (en costume-cravate, aux petits oignons)Plat culte ? L'assiette du Chef Existe-t-il une spécialité culinaire aussi connotée que le kebab ? Vous savez, ce sandwich à l'allure d'attentat diététique qu'on ingurgite souvent à la fin d’une soirée arrosée ou le lendemain de celle-ci. Avec les Délices d'Amour (ce nom !), situé à deux pas du canal de l’Ourcq, vos a priori vont en prendre un coup et vos papilles se réconcilier avec la cuisine anatolienne. Ici, et même si leurs sandwichs sont un délice, on préfère s’asseoir, prendre le temps de regarder la carte pour savourer une assiette (pour les moins fortunés, la Döner à 9 € fait très bien son office). Pour les gourmands, commencez par une assiette de houmous ou un feuilleté au fromage (4,50 € chacun) mais gardez de la place, la suite sera copieuse. Qu’il s’agisse de l’assiette Chef Kebab (13 €) et sa farandole de brochettes (poulet, adana, agneau, viande de kebab) ou la Beyti (12,50 €) et sa brochette de viande hachée enroulée dans une galette, le tout arrosé de yaourt à l’ail et sauce tomate, on est conquis par la viande de qualité, le pain tendre au possible servi en apéritif et les sauces qui ravivent le palais autant qu'un concert sur les rives du Bosphore. Et puis, votre kebab vous a-t-il déjà été apporté par un serveur en costume-cravate ? C’est sans doute un détail pour vous, mais pour nous, ça veut dire beaucoup.

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  • Glacier
  • Canal Saint-Martin
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Laissant tomber les plans A, B et C, Alice Tuyet et Christian Stor ont directement opté pour le plan D, comme dwich : une cahute à casse-dalle végans qui promet une street food colorée, lumineuse et légumineuse. D comme dessert aussi, car leur autre tube, c’est le sundae végétal saveur Snickers, validé par le GIEC : une spirale de cacahuètes, chocolat, caramel et fleur de sel, tirée minute d’une machine italienne dans un petit pot en carton. Un seul choix donc, mais une réussite de crème glacée molle, comme on dit au Québec, aussi salace que durable, qui ne fait du mal à aucun animal et du bien à pas mal de bouches en balade sur le canal Saint-Martin.   La grande grande glace : On a beaucoup hésité, la rédaction s’est déchirée sur le sujet mais après plusieurs semaines de réflexion, finalement, on vous conseille de choisir le sundae.  

  • Jaurès
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Les Marmites Volantes
Les Marmites Volantes

Il y a plusieurs avantages à travailler dans un bureau installé à Jaurès. D’abord, il y a le canal. Pratique l’été, pour aller déloger le cochonnet à coup de pastis en sortant du taf. Il y aussi les deux cinémas MK2, le Point Ephémère et le café des Délices (où la pinte est à 3,50 € jusqu’à 22h). Par contre, pour manger le midi, c’est un peu plus compliqué. A part le Bellerive, Picard et Sushishop, c’est quasiment le désert gastronomique. Alors, quand on a découvert les marmites volantes, installée ici depuis plusieurs mois pourtant, on a failli s’étouffer de joie avec nos lasagnes congelées.  Il faut dire que le concept est terriblement enthousiasmant. Il y a d’abord cette volonté de faire de bons petits plats, à partir de produits issus de filières courtes et raisonnées, sans pour autant gonfler les prix, puisque les formules entrée-plat-dessert varient entre 9€ (dans leur version végétarienne) et 15€ par personne. Un joli point de départ, sublimé par un accueil des plus charmants, une grande salle conviviale où l’on partage sa table, et des recettes aussi simples que gourmandes. La carte suit les saisons et propose une jolie sélection de plats, végétariens ou non. Pas mal de soupes et de veloutés en hiver, donc : panais et noisette, chou-fleur et pomme, lentille et citron, par exemple. Pour la résistance, ça envoie plutôt dans le classique bien revisité, à l’image de ce hachis parmentier au céleri et aux petits pois, de ce civet de sanglier servi avec des frites de polenta

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  • Juif et yiddish
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après Levantine, Jérémie Bankhalter et Keren Afriat continuent de convertir un maximum de gens à la cuisine juive tradi !  Dans ce bistrot bariolé (tables rouges, tapis persans muraux, luminaires multicolores), le credo est simple :  plus besoin d’attendre le vendredi soir pour se régaler d’un plantureux repas de shabbat : il est servi tous les jours, et même en continu le week-end ! Salade levantine, croquettes de pommes de terre tunisiennes, carottes à l’orange marrakchies, pain tressé hallot, couscous orientaux… Le menu parcourt tout le bassin méditerranéen, du Maroc au Liban, mêlant recettes sépharades et ashkénazes, sans pour autant se perdre en route. Sur la table plus bondée que l’Exodus : extra chakchouka à saucer avec du pain hallot, roboratifs artichauts frits rehaussés de citron confit, pastilla au poulet bien crousti, pâté de foie et oignons caramélisés… En plat, un pkaila (spécialité tunisienne à base d’épinards frits mijotés, haricots blancs et émincé de bœuf, servie avec de la semoule) qui nous a valu quelques gouttes au front. Mais aussi de solides schnitzels (escalopes) de poulet frites et zaatar.On hydrate le tout avec un des huit cocktails ensoleillés comme ce Mauresque des Délices (arak, boukha, jus de pamplemousse, orgeat et citron vert, 13 €), ou un verre de l’opulent Le Temps est venu de Stéphane Ogier (6 €). Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel cl

  • Salon de thé
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
La Chambre aux Oiseaux
La Chambre aux Oiseaux

[Cette critique fait uniquement mention du brunch proposé le week-end]Véritable secret de Polichinelle, la Chambre aux Oiseaux est devenu en à peine quelques mois le resto repaire du canal Saint-Martin. A tel point qu’il faut réserver une semaine en avance pour pouvoir goûter à leur brunch. Alors quoi, la petite cantine d’Hervé Labarre et Léna Balacco vaut-elle vraiment cet engouement ?Assurément. D’abord parce que l’on s’y sent comme dans le salon de notre grand-mère, vaisselle en porcelaine, papier peint à fleurs roses, et gros fauteuils. Puis parce que les mets proposés y sont à la fois parfumés et onctueux. Pour preuve ce tiramisu de fruits rouges, crémeux à souhait, sucré comme il faut, et coiffé de groseilles, de framboises et de mûres. Vous salivez déjà ? Normal. Imaginez donc que ce délicieux dessert est venu clore un brunch tout aussi raffiné. Pour 19 €, vous aurez le droit à du pain bien croquant (baguette, céréales, etc.) en bonne quantité, un trop petit jus de fruit pressé et une boisson chaude – on vous conseille vivement le latte et sa mousse aérienne. Un menu un poil classique certes, s’il n’était accompagné d’une assiette riche de taboulé, de feuilles de chêne, de deux épaisses tranches de dinde, d’un petit bol d’œufs brouillés parfaitement baveux et surtout d’une micro-lasagne de concombres. Léger, frais et consistant : la règle de tout brunch qui se respecte. En choisissant de créer un lieu convivial plutôt que de rentabiliser le moindre cm2, Léna (heureuse

Bars & Clubs à Saint-Martin / Ourcq / Villette

  • Cafés-concerts
  • La Villette
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Sur la bouillonnante carte des gares de la Petite Ceinture remises sur les rails, faites place à la rame jazz. Née en 2017 dans la station Pont de Flandres sous le patronage de gens de la Fontaine, un ancien bar jazz parisien, la Gare – nom trouvé après plusieurs heures de recherches philologiques – s’est immédiatement distinguée en mettant un tarif aux prix prohibitifs en proposant tous les soirs, dans ce qui fut le hall de la gare, des concerts à prix libre. Soyons clairs : la Gare est l’un des spots de l’époque où il faut se rendre pour être d’équerre sur le genre. Sous les 4 mètres de plafond, toujours sans élitisme mais avec rigueur – coucou les affichettes « musique d’abord ! Chuchote ! » – se relaient autant des élèves du conservatoire que des artistes émergents ou confirmés, et dans toutes les sous-chapelles du jazz. Entre deux passages, on file sur la petite butte et la grande terrasse sur le quai donnant directement sur les rails. Alors oui, les prix des consos ont clairement grimpé avec les années (8 € la pinte, 9 € après minuit ; gin tonic à 11,50 €, 13 € après minuit ; shot à 5 balles) mais les concerts sont à prix libre. A signaler que depuis l’été 2021, la Gare a transformé son sous-sol en un club électronique, le Gore, ouvert lui aussi ouvert tous les jours, mais payant. Bref, autant d’espaces et de possibilités qui font qu'ici, on aurait presque envie de prendre un abonnement

  • Cafés-concerts
  • La Villette
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

De toutes les Folies rouges conçues par Bernard Tschumi pour la Villette, c’est la plus arc-en-ciel. Posé au début de l'automne 2015 sur le versant nord du parc, le resto/bar/club A la Folie est vite devenu une place forte de la fête queer parisienne. Son credo ? Des formats aussi divers qu’inclusifs s’étirant sur tous les fuseaux horaires et les espaces dedans-dehors du lieu. Dans la vaste salle néo-industrielle en béton, plafond coloré et métal, avec un système-son bien gaulé, se relaient chaque week-end les artistes des scènes LGBTQI+ et des collectifs locaux, tandis que sur le dancefloor, les t-shirts tombent aussi vite que les corps s’enlacent. Parmi les réguliers, on trouve la résidence gay maison Mustang ou l’entité lesbienne militante Dyke Menopause. On se souvient aussi avec tendresse des passages du Nord-Irlandais à la Hi-NRG débordante Cormac, celui de la queen Jennifer Cardini en all-night long ou des DJ de la soirée décadente berlinoise Cocktail d’Amore. Une programmation déclinée depuis 2020 avec réussite sur un format festivalier avec Bizarre, une grande célébration des scènes queers dans plusieurs salles du parc de la Villette. En parallèle de ses nuits, A la Folie fait depuis 2016 un énorme carton avec ses parties de bingo (sur entrée libre) animées par les drag-queens de la Fédération française du bingo drag apéro et notamment Minima Gesté, intestable pour chauffer les foules avec des boules. Aux beaux jours, le lieu plastronne aussi très fort avec une terra

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  • Bars à bières
  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
L'Atalante
L'Atalante

Une fat terrasse les pieds dans l'eau, une vingtaine de tireuses, un bar de 8 mètres de long : rien à dire, en matière de bar à binouzes cool, L'Atalante se pose bien comme il faut ! Ancré depuis l'été 2017 en face des Bancs publics, non loin du parc de La Villette, ce paquebot baigné de lumière (merci les grandes baies vitrées) attire une faune de chilleurs de première. Ici, on prend le temps de vivre, en regardant le ballet des mouettes, en écoutant le concert du soir (beaucoup de jazz). La carte des pressions change en permanence : fraîche Hoppy Pale Ale de la micro-brasserie française Coconino, gueuze vivante des Belges Tilquin... Avec un tropisme assez marqué pour le U.K, témoin cette étonnante Breakfast of Champignons signée The Wild Beer Co, une sour à base de champi sauvages - mais pas hallucinogènes, dommage ! En bouteille, de très belles choses aussi comme cette Black IPA qui vous fait regretter direct de ne pas avoir fait option Latin, Urbex Occurens Obscura, de la brasserie voisine de l'Être. Question graille, ça se passe en bande, sur les grandes tablées : cheesy potatoes aux oignons frits, croquettes de pommes de terre au cheddar, terrine du chef et autres planches de fromage, charcut', et même veggie... Sinon, pour la minute culture-confiture : le blaze renvoie au film éponyme de Jean Vigo (1934). Avec la fameuse réplique culte du père Jules, ce vieux marin qui, rentrant rond comme une queue de pelle d'une virée dans les bouges de la capitale, s'écrie : "Par

  • Bars à vins
  • Jaurès
  • prix 1 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Bar Ourcq
Bar Ourcq

Repris récemment, ce petit bar ancré le long du canal de l'Ourcq est très prisé en été pour sa terrasse, mais aussi en hiver. En cause, des prix imbattables (2,50 € le demi, qui dit mieux). On reste à l'intérieur, affalé dans le coin cosy -poufs et canapé invitant à la chillance. L'été, dès 17h, l'heure idéale pour commencer un apéro festif devant le coucher du soleil, et jusqu’à minuit en semaine (2h le week-end), on peut dansoter sur des DJ electro.  Aux beaux jours, le Bar Ourcq prête gracieusement des chaises longues et des jeux de pétanque à une clientèle en tongs et lunettes. On vient grattouiller la guitare ou pique-niquer au bord de ce canal, et se ravitailler en bières fraîches servies dans des gobelets en plastique « à emporter » et en bouteilles de vin. En fin de journée, l'ambiance est assez alcoolisée, à tel point que vous devrez fermer un œil pour bien viser le cochonnet. Chaque tir sera ponctué d'un « ahh ! » et « ohh ! » de vos voisins qui commentent la partie. Ici on est beaucoup moins serré qu'au bord du canal Saint-Martin, et aucune voiture ne vient polluer votre tranquillité. Attention, CB à partir de 15 €.

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  • Clubbing
  • La Villette
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

En septembre 2021, après 18 mois de fermeture covidée, un club comme on n’en espérait plus a déboulé dans le paysage nocturne parisien pour tout secouer sans crier gare. Bienvenue au Gore, immense et insoupçonnable cave voûtée avec 6 mètres sous plafond planquée sous la Gare, la salle jazz à prix libre de la petite ceinture, au niveau du métro Corentin Cariou ! Au programme, du gros son, des petits prix, un espace de zinzin et une ouverture 7 nuits par semaine ! Bam ! Quand les concerts s’arrêtent en haut à minuit, la cave ouvre pour envoyer les BPM jusqu’à 6h.  Une prog 7 sur 7 Déco minimale (des vieux tapis autour de la cabine de DJ, ça compte ?), éclairage rouge sang, affiche anti-forceur et programmation – tournante – un peu pointue mais pas trop, articulée sur un format un soir/un collectif. Le dimanche soir, c’est house et deep avec le collectif Gogo Green ; le lundi, les Sœurs Malsaines immergent les voûtes de leurs sombres flèches disco ; le mardi, on repère les BPM Contest pour une version électronique des jams qui font le succès de la Gare du dessus ; et le week-end, on zieute des têtes plus connues avec la présence récurrente de Mila Dietrich.   Billetterie à prix évolutifs Si l’accès à la voisine jazz du dessus se fait à prix libre, il faut passer à la caisse pour le Gore avec des tarifs évolutifs selon les jours : 5 € les dimanches, lundis et mardis ; 10 € les mercredis et jeudis ; et 15 balles le week-end. Au bar, les boissons se négocient à des prix assez class

  • Canal Saint-Martin
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Bien moins policée que ses voisins du Point Ephémère et de la Rotonde, la Pointe Lafayette est une adresse qu'on se refile sous le manteau. Ouverte depuis une vingtaine d'années à l'angle du quai de Valmy et de la rue Lafayette, la Pointe est de ces troquets où l'on vient écluser des pintes à des prix plus que raisonnables (3,5 € en happy hour, 5 € ensuite) dans une ambiance « à la fraîche ». Et surtout, on y retrouve une cave aussi exiguë – 70 personnes à tout casser – que remplie de groupes bons à faire monter Philippe Manœuvre dans les aigus. Depuis le début de l'année 2019, c'est le collectif Silence Kills, mené par l'Anglais Nick Wheldon, qui s'occupe de la programmation des concerts, ramenant dans la cave tout ce que les scènes rock locales, nationales et mondiales ont de groupes excitants. Vous risquez sans doute de transpirer mais aussi de passer un bon moment.   

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  • Bars à bières
  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Pour qui ? Les amateurs de bière cherchant une terrasse pieds dans l'eau. Boire quoi ? Une bien fraîche Œil de Biche, une Pale Ale à 4,6 % brassée façon west coast avec du "houblon fruité et résineux" (en bouteille à 5,50 €). Gentrification oblige, l'arrivée de la Paname Brewing Company (après celle du très coquet Pavillon des Canaux) semble avoir sonné définitivement le glas de l'époque Stalin-crade ! Inaugurée début juin 2015, cette adresse baignée de soleil brasse la bière les pieds (quasiment) dans l'eau, dans une déco qui a franchement de la gueule (murs en briques, grandes tables en bois, bar XXL et maxi cuves de brassages apparentes). Pour notre soirée mousse, on s’est laissé laisse tenter par une bien fraîche Œil de Biche, une Pale Ale à 4,6 % brassée façon west coast avec du "houblon fruité et résineux" (en bouteille 5,50 €), et une Casque d'Or, fine et dorée à 4 € le demi. Un breuvage que l'on sirote en fin de journée entouré de ses collègues et avec une vue de maboul sur le bassin. Pour accompagner ces bières raffinées, la carte reste sobre mais pleine de saveurs avec quelques belles pizzas bien dodues (de 12 à 15 €), des délicieux mezzés (big up pour le houmous) entre 8 et 16 € selon la taille du plateau, ou encore une salade de quinoa roquette surmontée d'une belle tomate grillée, de haricots blancs et d'éclats de pamplemousse (4 € et vous n'aurez plus faim). Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'additio

  • République
  • prix 2 sur 4
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Une excellente adresse pour le déjeuner avec une poignée de plats du jour. Chez Prune est également l'un des meilleurs endroits pour passer une soirée entre amis le long du canal Saint-Martin. QG des bobos du quartier, ce vieux café un peu grunge aux plafonds hauts et à la lumière tamisée suit toujours la même formule : des groupes d'amis (en général jeunes et excessivement beaux) s'installent sur les banquettes et grignotent des assiettes de fromages et charcuterie en sirotant l'apéro. Si vous rêvez d'une table en terrasse il faut arriver vers 18h. Le dimanche, Chez Prune est pris d'assaut pour son brunch servi à un prix raisonnable. Certains le trouvent trop bondé, trop bruyant, mais c'est justement pour ça que d'autres l'adorent. Voir tous les bars de Paris : cliquez ici.

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  • Cafés-concerts
  • Canal Saint-Martin
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Le patron Adel est un sacré personnage dans le cercle des cafés à chansons parisiens, et de nombreux  admirateurs se retrouvent dans sa tanière kitsch aux guirlandes lumineuses, remplie d’un bric-à-brac d’objets franco-syriens. Des musiciens viennent à l’improviste animer le bar avec de la chanson française, du jazz manouche, folk et musiques du monde – tout dépend de qui se présente le soir même. Peu importe l'heure, peu importe le jour, la musique est toujours présente dans ce petit bar ! Des groupes d’amis papotent avec des figures du quartier autour du bar, un rhum arrangé au gingembre à la main – la spécialité de la maison qui connaît un grand succès. Adel sert aussi des plats traditionnels français ou syriens comme une délicieuse soupe aux lentilles à 4 euros et une bière artisanale prix doux. A l'extérieur, une petit terrasse offre quelques tables au soleil l'après-midi.

  • Bars à bières
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Brussels Beer Project Canal (BBP Canal)
Brussels Beer Project Canal (BBP Canal)

Les Belges bien houblonnés du Brussels Beer Project, qui inondent depuis 2018 Pigalle de brunes & blondes de collec’, ont jeté leur dévolu sur l'Est parisien. Voilà donc, à deux pas du canal Saint-Martin, un vaste espace lumineux, doté d'une énorme terrasse en angle (plus de 60 places assises !). A l’intérieur, de cosy banquettes grises et ce plafond multicolore explose-rétine, en écho au graphisme coloré de la brasserie-mère. Là encore, le bar et ses 26 (!) tireuses a été dessiné par le Hollandais Bram Spruits.  Parmi toutes les binouzes, on retrouve le quinté gagnant des « All Star », bières maison permanentes élues par la communauté BBP : la Delta Ipa, la Babylone, la Jungle Joy, la Pico Bello et la Terra Pils… Avec ça, des créations éphémères brassées tout au long de l’année, ainsi qu’une sélection de bières « guests » chinées auprès de micro brasseries parisiennes et internationales. Pour éponger, petite carte de burgers, frites d’outre-Quiévrain et tapas sudistes (burrata, houmous…). A noter que le BPP diffuse les événements sportifs sur grand écrans. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !

Shopping à Saint-Martin / Ourcq / Villette

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Le Centre Commercial
Le Centre Commercial

S’habiller au Centre Commercial, a priori ce n’est pas très glamour. Et pourtant ne vous fiez pas au nom, car ce concept-store installé dans la rue de Marseille, aux côtés d’A.P.C., Maje et autres Claudie Pierlot, ravira les amateurs de belle sape. Il faut dire que les fondateurs de la boutique savent y faire, puisque ce sont eux qui sont à l’origine de Veja, la fameuse marque équitable de baskets devenue particulièrement tendance. Sébastien Kopp, l’un des co-fondateurs, a fait le pari d’une mode consciente des enjeux sociaux et écologiques, capable de s’adapter aux nouveaux desiderata d’une clientèle sensible au devenir de la planète. En somme, le hipster a beau être agaçant, au moins il n’achète pas made in China. Toujours dans cette optique, le Centre Commercial prend soin de ne présenter que des marques répondant à ces critères de transparence sur les méthodes employées dans la création des vêtements. Au sein d’un espace joliment aménagé, où l’on ne se bouscule pas entre deux portants, le fan de mode trouvera donc des marques adeptes du « fabriqué en France », comme Bleu de Paname, Repetto, Saint-James, ou Roseanna, mais aussi d’autres noms connus et sensibles au développement durable comme les inévitables Veja, Valentine Gauthier (la future Isabel Marant, souffle-t-on partout) ou encore Christine Phung, lauréate du Grand Prix de la Création de la ville de Paris 2011 pour son travail avec des artisans traditionnels et ses projets équitables en partenariat avec des associa

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Ample ganache chai, praliné noisette piqué d’une pointe de sel, incroyable mariage entre céréales torréfiées et crème de marron, pâte de coing ou de poire poêlée…La carte de William Artigue brillamment hivernale met du baume au cœur et aux papilles. Mais dépêchez-vous d’aller dans sa classieuse boutique blanche et inox (signée Mur.Mur) si vous voulez la goûter car le jeune chocolatier confiseur la change au printemps ! Une carte de chocolats et de pâte de fruit solidement ancrée dans les saisons, voilà comment cet élève de Patrick Roger et Jacques Genin compte se démarquer dans le game du cacao (et ne pas faire la même ganache toute sa carrière). Cette ambition s’appuie sur une maîtrise technique imparable et un appro au cordeau :  ingrédients viennent au maximum de France (châtaignes d’Ardèche, noisettes du Lot et Garonne, amandes de la Drôme…) et les divers crûs de chocolat de chez Nicolas Berger.  Pour Pâques, William a déjà trouvé son animal totem, à l’image du hérisson de Patrick Roger : la loutre qu’il décline en bébé trop mignon, ado ou maman ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !

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Bazartherapy
Bazartherapy

Pascal est architecte d’intérieur. Emanuel féru de mode. Ensemble, ils ont ouvert début septembre 2014 Bazartherapy, une boutique inspirée dans la très vivante rue Beaurepaire. Une sorte de bazar organisé, un royaume du cadeau pour petits et grands, destiné aux gadgetophiles autant qu’aux amateurs de beaux objets. Vous trouverez donc ici de tout : des petites mignonneries japonisantes, du parfum italien, des clés USB en forme de lapin à 10 €, de la craie pour dessiner sur le sol (5,50 €), une bonbonnière en cristal faite en Lorraine, et même des couverts en bambou à 8 €. Le duo compte sur ces étals pas moins de 12 000 références, c’est dire si l’offre est pléthorique. « Bazartherapy, c’est une droguerie-épicerie au sens noble du terme, un mix d’artisans (la cristallerie Schweitzer, la tournerie du Plat d’Or) et de jeunes artistes. Un espace où les objets se "cognent" entre eux. Un bazar moderne et créatif qui ne se prend pas au sérieux », commente Emanuel, passionné par sa boutique et ce qu'on y trouve. Ici le plafond a été repeint par le grapheur Dourone, et du petit mobilier personnalisé par Ich&Kar. Une caution artistique qui va comme un gant à cette caverne d’Ali Baba pleine de charmes, où l’on trouvera assurément quelques trésors pour se faire du bien.

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Make My Lemonade
Make My Lemonade

Modeuses blasées, passez votre chemin. Bienvenue dans le monde merveilleux de Lisa Gachet, une mode tutti frutti où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… Et on se laisse vite charmer. C’est le sarcasme en bandoulière que nous avons franchi les portes de son concept store Make My Lemonade, quai de Valmy. Celle qui a cassé Internet avec ses do-it-yourself a enfin une adresse IRL pour exprimer sa créativité sans limite. L’espace de 386 mètres carrés nous plonge direct dans un univers plus girly tu crèves. Les murs jaune citron et blancs cadencent mannequins, portants, étagères de fringues et accessoires Make My Lemonade, soit une mode simplissime, facile à vivre et survitaminée. Les fruits – citrons en tête – sont partout et, partout toujours, cet esprit “friandise” au je-ne-sais-quoi de régressif. Loin d’être écœurées, c’est libérées que nous déployons enfin nos ailes en poussant sans complexe de petits cris aigus devant le moindre bidule rose Tagada. “Oooh les talons trop mignons”, “J’a-dooore les lunettes en forme de cœur !”, “Il est à combien le sweat Mon Petit Chat ??”. Bref, ça va trop loin, on est en totale roue libre joie/honte et on s’en fout parce que c’est cool d’être une meuf, merde.   Plus sérieusement, aux collections qui vous rhabillent dans la joie répondent une multitude d’accessoires qu’on brûle d’envie d’acheter, par principe (des cahiers comme s’il en pleuvait, de la papeterie goleri et pas mal de trouvailles beauté). Autre point d’intérêt,

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  • Traiteurs
  • Jaurès
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Un arancini mettrait moins de temps à dévaler les Buttes-Chaumont que vous pour choisir parmi les trésors de l’épicerie vert amande de Francesca Borrelli et Alessandro De Palma. Ce duo italo-italien féru de bonne bouffe a ciselé un casting haut de gamme, venu de toute la Botte, avec une certaine préférence pour les Pouilles, terre natale d’Alessandro. On y trouve ainsi - en exclu française – la bombe d’huile d’olive Le Ferre de Castellaneta (18 €/l) !  Sinon, la vitrine déborde du nec plus ultra de la salumeria comme ce capocollo, sorte de coppa (des Pouilles donc) délicatement épicée (49 €/kg) ou une pancetta de compète, ingrédient indispensable pour des carbo dignes de ce nom. La taulière se fait traiteur et prépare aussi des bombes de focaccias coiffées de tomates confites et de chiffonnade de jambon (6,95 €) ou des lasagnes (truffe champignon à 29,50 €/kg) afin de caler de bonheur les déjeuneurs du quartier. Sur les étagères, on glane aussi des pâtes fraîches Suma, des boîtes de pesto à l’ail, des bouteilles de vermouth pour l’aperitivo, des oranges de Sicile ou un rare bauletto Tiri (succulent panettone au format cake)… Alors oui, c’est (très) cher, mais pas besoin de chercher des Pouilles dans la tête, la qualité est là ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !

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  • Librairies
  • Canal Saint-Martin
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Chaque fois qu'on y passe, la rue des Vinaigriers semble un peu plus proprette, agrémentée de nouvelles petites boutiques mignonnes où l'on mange bio et où l'on « coworke » sur des grandes tables aux lignes suédoises. Heureusement, il y a Philippe le Libraire - déjà, voici un mec qui ne s'est pas cassé la tête pour trouver le nom de son magasin. Une vitrine qui déborde, des petits mots régulièrement écrits sur la porte et un espace bordélique comme une chambre d'ado (où l'on ne voit même plus le blanc des murs tant ils sont recouverts de posters et d'images en tous genres) caractérisent l'échoppe qui a ouvert en 2007 alors que Philippe, au chômage, s'inquiétait de voir ce quartier totalement délaissé par le neuvième art. Rapidement, la librairie a su trouver son ton et s'imposer parmi les plus ardents défenseurs d'une bande dessinée moderne et audacieuse – demandez à Misma, Icinori, Vincent Pianina ou Antony Huchette. Héritier de l'esprit Hara Kiri-Charlie Hebdo ou de Robert Crumb, Philippe organise son magasin comme le passionné qu'il est, n'hésitant pas à sortir du champ de la bande dessinée pour s'intéresser aussi à l'édition jeunesse, à la littérature, aux sciences humaines ou même à la musique. Le genre d'endroit dans lequel on aime aller et surtout retourner, régulièrement, pour se faire surprendre.

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  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
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Du turbin monotone à la turbine exaltante, il n’y a qu’un pas que Chloé Novat et Elyse Castaing ont allègrement franchi avec cette reconversion givrée. Les anciennes consultantes se sont installées dans cette boutique minimale (de la faïence de métro blanche, un mini-comptoir boisé et deux machines à glace) et n’y proposent que de la « glace à l’italienne » (en fait inventée aux Etats-Unis dans les années 1930 où elles sont appelées soft serves) à la texture aérienne. Chez Combine, on ne plaisante pas avec la qualité : tout est réalisé sur place avec du lait (ou de l’eau), du sucre, des fruits bio et basta. Le menu, inscrit sur un Velleda, change chaque semaine et se montre plus lapidaire qu’un Corse avec une angine. Quatre parfums servis en doublette et c’est tout : sorbet fraise associé à une glace aux baies de Timut ou un duo caramel et fleur de lait. Les parfums sont subtils mais bien dessinés et surtout pas trop sucrés. Un petit plaisir à déguster à la fraîche sur le quai du canal voisin. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !

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La Vache dans les Vignes
La Vache dans les Vignes

Ce tout petit fromager du canal Saint-Martin regorge de délices. En plus de son large éventail de fromages, de vins et de viandes à emporter, La Vache dans les Vignes propose pour quelques euros supplémentaires de déguster ces trésors directement sur place. L’atmosphère y est tout à fait chaleureuse : une dizaine de places assises, des bouteilles de vin empilées sur les étagères en bois, une belle vue sur le canal et des tableaux noirs aux murs, ornés de dessins de bouteilles et de fromages.  Bien doté en grands classiques, le lieu offre également des variétés plus exotiques parmi l’attrayante sélection de camembert, morbier, cantal, saint-nectaire, etc. Les festivités commencent avec un crémeux et subtil Napoléon Commingeois, accompagné d’un verre du léger et fruité Crozes-Hermitage du Domaine Melody (5,50 € le verre). Suivent ensuite un cheddar bio un brin épicé (8 €) et son verre assorti de L’Arbouse du Mas Bruguière (5,50 € le verre), puis un fondant Banon Fermier à la fine croûte enrobée de feuilles (6,50 €) qui vient clore joliment notre repas. Peu importe la taille de vos estomacs, vous devriez repartir repus. D’ailleurs, si vous avez eu les yeux plus gros que le ventre, on se fera un plaisir de vous préparer un petit doggy bag pour que vous ne perdiez rien de ces authentiques saveurs.  Et que ceux qui ne savent pas différencier l’emmental du brie ne se sentent pas complexés. Au contraire. Les sympathiques propriétaires Selim et Marwen sont de très bon conseil, capable

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  • Boulangeries
  • Canal Saint-Martin
  • prix 1 sur 4
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Sain boulangerie
Sain boulangerie

Produits culte ? Le Saint-Martin, les pains spéciauxBien vu ? La démarche du pain santé et "cuisiné", pour faire du bien à notre petit corps... A prix ultra-réglo.  Boulanger ? Cuisinier ? Les deux ! Canal Saint-Martin, le chef Anthony Courteille, mitron de formation, vient de transformer son restaurant Matière à… en une boulange appelée Sain. Un nom en forme de manifeste, dans l’air du temps, qui sonne farines anciennes et bonnes graines. Ici, on vous promet un pain qui fait du bien ! Alors, promesse tenue ? Dans la boulange, fournil ouvert, mais qui laisse pas beaucoup d’espace à la clientèle (au moins, on est sûr que tout est fait sur place. Du coup, on s’attarde pas et on file se poser le long du canal voisin boulotter notre butin. Les viennoiseries, d'abord : toutes au levain (rare !) avec un croissant (1,30 €) et un roulé à la noisette (1,80 €). C’est bien cuit et beurré, plutôt agréable, même si les feuilletages sont un peu tassés. Le pain paraît plus intéressant, et les recettes sont carrément originales : ok, là on voit que le boulanger est aussi un chef ! Pain persil noisette panais, pain curcuma bergamote courge butternut… Sympa, mais on se demande bien avec quoi on va pouvoir marier tout ça ! On se laisse tenter par un pain miso cacahuète sésame (4,50 €) qui fait le job : bon et original. On essaie aussi le Saint-Martin (9,50 € entier aux graines). Croûte bien craquante et riche en graines, mais mie bien dense quand même. Calé pour la journée ! Une alternative pro

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Dante & Maria
Dante & Maria

Décidément, les bonnes adresses sont légion au bord du canal Saint-Martin. La preuve encore avec 'Dante & Maria', boutique insolite pleine de caractère dans la très sympathique rue de la grange aux belles. Aux commandes de ce cabinet de curiosité/galerie à ses heures, la talentueuse Agnès Sinelle, diplômée du Studio Bercot, autrefois chez Givenchy et Karine Arabian. « Je suis passionnée par les artisans à Paris, et j’avais envie de commerce de proximité, de m’installer dans un quartier », explique la créatrice. En 2008, le showroom-atelier-boutique 'Dante & Maria' voit donc le jour, d’abord dans le 12e arrondissement, puis dans le 10e. Un endroit où l’on trouve des espadrilles brodées, des tatouages éphémères Tattyoo à 6€, des cartes 3D (de 13 à 19€ selon le modèle), des foulards, des sautoirs, des bagues, des bracelets… Derrière son bureau, Agnès confectionne ses bijoux en tain, en argent ou en plaqué or sertis de pierres semi-précieuses et craque pour d’autres artistes qu’elle expose avec goût dans son antre « dark poétique ». Bois de cerfs accrochés au mur, papier peint à fleurs, renards empaillés et petits bijoux romantiques font le décor atypique de cette échoppe. « J’aime les pièces décalées. La rencontre des paillettes et du trash, des crânes et des petites fleurs. Tous les trimestres je prête d’ailleurs ma vitrine à un artiste. » Le jour de notre visite, des sculptures de petits animaux mignons en collants signés Camille Dupuis peuplaient la devanture. 

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