Saint-Martin / Ourcq / Villette

Direction nord-est !

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S’il y a un coin où les Parisiens se pressent d’aller, c’est sans doute bien celui-ci – au grand dam des habitants de la rive gauche ! Le charme de la promenade est imparable : commençant par le canal Saint-Martin, près de République, elle fait la part belle aux espaces verts (les Buttes Chaumont ne sont d’ailleurs pas loin), aux terrasses de bistrots vintage et aux salles de concerts.

Aussi, après être passé boire un coup avec les bobos sympas de Chez Prune, se retrouve-t-on, à quelques mètres, devant le légendaire Hôtel du Nord – avec sa gueule d’atmosphère et le souvenir du film de Marcel Carné. Un peu plus loin, toujours quai de Jemmapes, comment ne pas s’arrêter au Point Ephémère, histoire d’écouter un concert pointu, ou simplement danser sur du bon gros funk qui tache n’importe quel soir de la semaine ? Longeant le quai, la population dérive ainsi, bigarrée : moustachus dernière tendance, Parisiennes éternelles, banlieusards Seine-Saint-Denis style et freaks-tout-terrain qui bavardent. L’ambiance est bonne, l’état d’esprit ouvert, les bières pas chères. Ça va ensemble.

Plus au nord, arrivée quai de Loire, et son choix cornélien entre deux titanesques cinémas MK2 qui se font face, rivalisant de programmations affûtées, qu’on étudiera en prenant un verre au 25° Est, ou en empruntant des chaises longues et des sets de pétanque au Bar Ourcq. Enfin, tout au nord-est, le grand parc de la Villette affiche fièrement ses multiples lieux musicaux, entre la Cité de la musique, le Cabaret Sauvage, le Trabendo et le Zénith, où tout amateur de musique pourra trouver son compte, quel que soit son style.

Alors, qu’on se dépêche d’y aller… avant que l’habituel lucre immobilier ne s’en prenne trop durement à ce quartier encore populaire !

Restaurants à Saint-Martin / Ourcq / Villette

  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
À deux pas du canal de l’Ourcq, l’association Ernest a enfin trouvé son QG : un giga bar/resto/lieu culturel à la déco indus’, boisée et carrelée à souhait. Dans ce tiers-lieu multitâche, tous les bénéfices financent des programmes d’aide alimentaire, de la confection de colis à la distribution de repas lors des maraudes dans le quartier. Et chaque midi, dix des quatre-vingts tables sont réservées à des personnes en situation de grande précarité. Généreux, le Ernest ? Oh oui. Et le bonhomme ne vient pas seul : des potes chef(fe)s de Top Chef et d’ailleurs défileront lors de résidences. Le reste du temps, Margaux Fary (ex-le Coucou) et sa fine équipe assurent la régalade néo-bistrotière depuis la grande cuisine ouverte. Ça commence avec des wontons crousti-fondants garnis d’une juteuse farce veau-porc bien citronnée et titillés par une éclatante chili oil maison (attention à ne pas en abuser). Puis vient un risotto de sarrasin – au moelleux d’édredon – qui s’entoure de pleurotes snackés, d’un potimarron grillé presque caramel, et d’un siphon de gingembre pour réveiller le plat. L’ensemble se révèle un peu salé cependant — l’effet rodage. Pour finir, la (bonne) poire pochée et compotée s’acoquine avec un crumble à l’amande, et une nage au vermouth toute fraîche. Et l’addition ? Aussi légère que le dessert : la formule déj (entrée-plat-dessert) affiche un abordable 19 €.  Le soir, ça bascule en flopée de tapas (de 3 à 13 €) avec, entre autres, tempuras de brocolis, kefta de...
  • Méditerranéen
  • Jaurès
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
La rue de Meaux se gentrifie à bas brie. Vers Laumière, le TDTF hydrate les amateurs de gros son, à Bolivar, le Paon qui boit aide les dry-januaristes à tenir, et non loin de Colonel-Fabien, la Sociable, vaste adresse béton et bleu posée en face d’une barre d’immeubles, accueille depuis l'été 2024 les bandes de vingtenaires. Fraîchement reconvertis et diplômés de Ferrandi, Nathan Cohen et Antoine Héry, les deux tauliers, n’ont pas voulu quitter leur quartier ni plomber les additions. Installés sur une petite table en plastique recyclé au milieu du brouhaha, on constate effectivement que les tarifs restent très sages avec des assiettes à 9 € en moyenne – et commençant à 5 €. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas lu ça dans une nouvelle adresse. Le chef Lorenzo Sciabica (Pastore) a ciselé une carte de la Méditerranée à manger : efficace houmous de lentilles, œuf mollet sur une poêlée de champignons et sauce à la scamorza, cochon effiloché de porc dans une pita, replet croque dégoulinant de mozza, semifreddo au choco et noisette… Les assiettes plutôt plaisantes ne se montrent pas d’une grande finesse mais se révèlent bien adaptées pour éponger des liquides eux aussi à prix discount : 5 balles le verre de vin nature ou la pinte de blonde, 8 € le cocktail. La bonne adresse pour fêter un truc (un CDI ou un mercredi) avec votre bande tout en ménageant vos agios.
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  • Poisson et fruits de mer
  • République
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Olive Davoux prend le large. Trop à l’étroit dans son adresse de la rue de Lancry au format de dériveur (désormais rebaptisée Comptoir Sur Mer), la cheffe la plus maritime de Paris accastille, à une demi-encablure, ce nouveau Sur Mer avec plus du double de couverts et deux espaces. Autour du comptoir à l’entrée on peut mater par la vitrine les bancs de bobos à bonnet. Et dans la salle du fond, blanche et bois, on observer la capitaine dans sa maïence ouverte. La carte ne va pas dépayser les habitués : elle reste 100 % maritime (à part le fromage et le dessert) et on y retrouve les huîtres d’Utah Beach (16 € les six n°3), les bulots mayo et les pêches de petits bateaux. « Tout est à partager », est-il écrit en gros au-dessus sur le menu, mais avouons que les assiettes dopées au tranquille talent de la cheffe se boulottent très bien en solo !  On entame la traversée avec un oursin géant enfermant un édredon de beurre blanc à l’oseille au siphon parsemé d’éclats de noisettes pour un mariage iodé-lacté impérial. Puis des seiches (de Vendée) à la plancha, dans un buisson de feuilles de moutarde et de tranches de manioc diaphanes. La cheffe sait là encore trouver le bon cap entre amertume et le grillé, le croquant et le moelleux. A noter que le midi, le plat du jour s’affiche à un raisonnable 18 €. La carte des vins fait la part belle aux blancs nature : pinot blanc de Jean Ginglinger, loire de Frantz Saumon ou jura de Valentin Morel… Le déménagement n’a rien changé : Sur Mer...
  • Bistrot
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Alexander Rash, dandy de grand chemin et taulier du Serpent à Plume, a basculé dans la limonade ! Car le voilà à la tête de ce Café du Canal ouvert dans la touffeur de l’été olympique. On se demandait bien comment cet amateur des nuits allait promener ses costumes vintage dans un bistrot ouvert dès le matin. Eh bien avec désinvolture et talent pour un lieu convaincant. La déco entre bois clair, miroir et œuvres d’art (comme cet immense Sam Szafran) distille une chouette nostalgie des rades branchés des années 80 (qu’Alexander n’a pas connus !) dans un emplacement qui fleure la hype des années 2000. Un passé recomposé qui se retrouve dans la formule midi à prix pré-inflation (21 € la totale sur le canal, ça ne court pas les quais) : une replète salade concombre, poulet, concombre à la rassurante mayo avant une darne de saumon laqué (à la cuisson impec) flanquée de brocoli et de quinoa qui semble débarquer d’un épisode de Sex & The City, puis un oubliable crumble.  A la carte, on avise aussi des classiques des deli servis jusqu’à 15h tous les jours (et pour le brunch dominical) : soupe matzoh, latke (galettes de pomme de terre) à la crème fraîche, egg sandwich… On y boit des cocktails classiques mais pas courants comme le Bullshot (vodka et bouillon de bœuf) ou le Last Word (gin, marasquin et Chartreuse) et une offre de vins nature en construction (La Petite Pépée d’Ivo Ferreira à 38 €, Weisser Mulatschak orange de Meinklang à 9 € le verre. Et si on retournait sur le canal ?...
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  • Coréen
  • Canal Saint-Martin
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
SAaM
SAaM
Pour qui ? Les amoureux de bao et autre bibimbap.Plat culte ? Un assortiment de buns qu'on fait passer avec une bouteille de soju. Après Ma Kitchen et Ahipoké, la Coréenne Yoonsun Kim jette l'ancre du côté du canal Saint-Martin pour régaler les amoureux de bao et bibimbap. Et depuis notre premier passage (2016), il n'y a pas à dire : le level est toujours bien haut ! Derrière sa petite porte en bois et son décorum girly acidulé (murs en camaïeu bleu et rose pâle, tables en Formica, meubles chinés), la femme balance à flux tendu sa géniale popote asiat'. A boulotter par exemple, tout un assortiment de gua bao (7 €) : comme ce bulgogi (bœuf marinade sauce BBQ, mayo coréenne, pickles radis blanc, ciboulette, sésame et cheddar). Ou, pour les végés, du tofu bio frit au cumin et curry, guacamole, coleslaw, sésame et sauce teriyaki).  Autre possibilité, les dupbap (bols de riz à accompagner au choix de poisson, viande, ou tofu à 16 €). Et pour faire passer le tout, une bouteille de soju (16 €), un alcool de riz synonyme de bons gueuletons entre copains (doux et traître à la fois).   Enfin, à noter, le service aux petits soins (toujours un plus très agréable). Et la possibilité, pour les plus pressés d'entre vous, d’emmener un bout d'Asie avec soi. Dans une jolie boîte en carton.
  • Végétarien
  • République
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Ima Cantine
Ima Cantine
Comme à Tel-Aviv, voilà une adresse pour les avides de bonnes assiettes végétariennes tournées vers le Levant. Cette belle salle aérée et azulejée joue la transparence à fond :  cuisine largement ouverte, salades et pâtisseries qui font les yeux doux en vitrine et cageots de légumes squattant les étagères.  Par un midi ensoleillé, on saute sur une place en terrasse le long du canal et sur la solide formule d’un mix de salades du jour avec plus d’ingrédients que de cols Claudine à une manif catho (chou rouge, pomme et noisettes ; patates douces rôties, oignons et coriandre ; épeautre, pois chiche, chou-fleur au curry…). Ajoutez une balle de boulette shiitakés/boulgour/cheddar (3 €) et vous voilà calé pour la journée.  La maison propose aussi de vous dépanner des shakshukas de compète dès 10h du mat. Comptez 13,50 € le modèle à deux œufs (existe en rouge aux tomates, ou en vert aux courgettes et poireau). Enfin, comme la cantine s’occupe dès 9h de vos petits-déj ou de vos brunchs, le café (made in Ten Belles) et les pâtisseries (comme ce brownie vegan méga-fondant à 4,50 €) sont particulièrement soignés. Une super adresse qu’il serait dommage de ne laisser qu’aux végétariens !  Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !
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  • Français
  • Jaurès
  • prix 1 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Mama Kin
Mama Kin
Installé aux abords du canal de l’Ourcq depuis mai 2011, le Mama Kin est un petit café au grand coeur. Scindé en deux salles, ce bar peint couleur sable donne envie de s'échouer sur ses tables (en bois ou formica) pour y boire la tasse (de thé, d'expresso ou juste une tomate bien chargée en terrasse). Bref, on se croirait sur une plage où des bibelots ethniques, faisant office de décoration éclectique, auraient étés rejetés par la mer. Ce cadre unique et vibrant vaut la visite à lui seul. D'autant qu'une belle fresque à la bombe de l’artiste Da Cruz s’étale sur les murs de la salle (ou cale) du fond. Outre un Happy Hour (tous les jours, de 16h à 20h) et des bières à partir de 2,80€ qui font du bien à notre porte-monnaie de cigales parisiennes, le Mama Kin participe pleinement à l'effervescence culturelle du quartier. Des dégustations de cervoises le mardi, des Jeudis Miam Miam pour déguster choucroute et moules marinières maison, des vide-dressing dominicaux ou encore des soirées jeux et le Mama Market... Ici, la convivialité dure jusqu'au bout de la nuit (voire parfois aux premières lueurs du jour). 
  • Français
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Les Vinaigriers
Les Vinaigriers
Pour qui ? Les lassés des tables un peu trop lookées/stressées/lourdement tariféesPlat culte ? Le canard en deux façons Marre de ces restos bistronomaniaques aux gimmicks faciles (coucou l'avocado toast) ? Voilà un spot qui gagne à être connu. Avec sa façade rustique en colombages et torchis, ses poutres blanches et son lustre cristal comme chez mamie, ça vous change des sempiternelles ampoules suspendues. Viva ! La table a ouvert il y a 6 ans, changé de chef l’année dernière, et propose depuis une cuisine originale, appliquée et de saison, tout ça à des tarifs très réglo. Le soir, on échappe à l’hiver grâce à cet œuf parfait alliant magret, profonde mousse de scamorza, ce fromage italien ultra-goûtu, et piment fumé qui croque (9 €). Bingo aussi pour l'automnale foccacia de châtaigne (7 €). La suite ? Un beau maigre, poisson blanc à la texture proche d'un bar, courge rôtie, sauce jap' punzu (21 €). Et surtout ce canard (le produit roi de l'adresse), traité en deux façons : délicat magret et tourte robuste, assortis tous deux d'une mousse de foie gras, et de carottes toupies (20 €). Mais la plus belle surprise vient peut-être du vin, tendance bio, comme ce fantastique Chenin blanc (6 € le verre). Apothéose au dessert : une tarte chocolat et fève tonka cernée par le caramel et les copeaux coco, aussi fine que vicieuse (8 €). Avec ça, un service souriant, et qui cerise sur le gâteau, ne se presse pas pour vous chasser. Ça tombe bien, la salle est cosy, et comme disait Edith...
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  • Français
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Les Enfants Perdus
Les Enfants Perdus
On ne sait pas si le nom de ce restaurant situé près du canal Saint Martin est une référence au film de Caro et Jeunet, mais il fait certainement allusion au pain perdu à se damner qu’on y goûte en dessert. Avant d’en arriver à l’extase finale, il vous faudra toutefois patienter et trouver une table, que ce soit dans la première salle, décorée par une jolie fresque avec vue sur le jardin Villemin, ou au fond du restaurant, sur une banquette garnie de coussins mœlleux. Le cadre semble convenir autant aux amoureux qu’aux bandes de copains, et les conversations en anglais entendues ici ou là rappellent également que l’adresse figure dans bien des guides. Les serveurs, très sympathiques, ne connaissent pas toujours la carte par cœur, et pour cause : elle change régulièrement, ce qui n’est pas pour déplaire. Difficile toutefois d’échapper à certains indémodables du lieu, comme le foie gras ou le velouté de topinambours en entrée, les Saint-Jacques et leur purée de panais ou le magret de canard et ses fruits rouges en plat principal. C’est franchement délicieux, même si les portions s'avèrent un peu chiches pour le prix (25 € environ) : le palais passe un moment qu’il n’oubliera pas. Autour d’une bonne bouteille de rouge (un Fitou Sorcières de Montmal à 27 €, par exemple), on refera volontiers le monde, car si les enfants sont perdus, le temps est retrouvé. Et si vous passez par là le dimanche, entre midi et 16h, le restaurant propose aussi un excellent brunch. Le menu y est...
  • Juif et yiddish
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Après Levantine, Jérémie Bankhalter et Keren Afriat continuent de convertir un maximum de gens à la cuisine juive tradi !  Dans ce bistrot bariolé (tables rouges, tapis persans muraux, luminaires multicolores), le credo est simple :  plus besoin d’attendre le vendredi soir pour se régaler d’un plantureux repas de shabbat : il est servi tous les jours, et même en continu le week-end ! Salade levantine, croquettes de pommes de terre tunisiennes, carottes à l’orange marrakchies, pain tressé hallot, couscous orientaux… Le menu parcourt tout le bassin méditerranéen, du Maroc au Liban, mêlant recettes sépharades et ashkénazes, sans pour autant se perdre en route. Sur la table plus bondée que l’Exodus : extra chakchouka à saucer avec du pain hallot, roboratifs artichauts frits rehaussés de citron confit, pastilla au poulet bien crousti, pâté de foie et oignons caramélisés… En plat, un pkaila (spécialité tunisienne à base d’épinards frits mijotés, haricots blancs et émincé de bœuf, servie avec de la semoule) qui nous a valu quelques gouttes au front. Mais aussi de solides schnitzels (escalopes) de poulet frites et zaatar.On hydrate le tout avec un des huit cocktails ensoleillés comme ce Mauresque des Délices (arak, boukha, jus de pamplemousse, orgeat et citron vert, 13 €), ou un verre de l’opulent Le Temps est venu de Stéphane Ogier (6 €). Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel...

Bars & Clubs à Saint-Martin / Ourcq / Villette

  • Cafés-concerts
  • La Villette
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Sur la bouillonnante carte des gares de la Petite Ceinture remises sur les rails, faites place à la rame jazz. Née en 2017 dans la station Pont de Flandres sous le patronage de gens de la Fontaine, un ancien bar jazz parisien, la Gare – nom trouvé après plusieurs heures de recherches philologiques – s’est immédiatement distinguée en mettant un tarif aux prix prohibitifs en proposant tous les soirs, dans ce qui fut le hall de la gare, des concerts à prix libre. Soyons clairs : la Gare est l’un des spots de l’époque où il faut se rendre pour être d’équerre sur le genre. Sous les 4 mètres de plafond, toujours sans élitisme mais avec rigueur – coucou les affichettes « musique d’abord ! Chuchote ! » – se relaient autant des élèves du conservatoire que des artistes émergents ou confirmés, et dans toutes les sous-chapelles du jazz. Entre deux passages, on file sur la petite butte et la grande terrasse sur le quai donnant directement sur les rails. Alors oui, les prix des consos ont clairement grimpé avec les années (8 € la pinte, 9 € après minuit ; gin tonic à 11,50 €, 13 € après minuit ; shot à 5 balles) mais les concerts sont à prix libre. A signaler que depuis l’été 2021, la Gare a transformé son sous-sol en un club électronique, le Gore, ouvert lui aussi ouvert tous les jours, mais payant. Bref, autant d’espaces et de possibilités qui font qu'ici, on aurait presque envie de prendre un abonnement
  • Bars à cocktails
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Comptoir Général
Comptoir Général
Pour qui ? Les parisiens en quête de dépaysement On glougloute quoi ? Une SecousseVoici un lieu alternatif et vaste comme on en trouve souvent à Barcelone ou à Berlin, mais rarement à Paris. Ce bar militant et décalé à la déco faussement coloniale a été aménagé dans une ancienne étable de 600 m2 en pierres apparentes, avec un sol en damier, un mobilier shabby chic et des curiosités d'Afrique entassées dans tous les coins, donnant un côté mystique à l'endroit. Seuls les initiés connaissent le Comptoir Général, caché derrière un îlot de maisons au bord du canal Saint-Martin. On s'y donne rendez-vous entre amis à l'heure de l'apéro pour discuter dans une ambiance relax sur un fond musical afro.Puis on est bluffé par l'immensité du lieu : une pièce assez sombre sous de hauts plafonds et des poutres apparentes meublée avec des canapés dépareillés, chaises d'écoliers et tables déglinguées. Dans un coin, on découvre, émerveillé, un cabinet de curiosités qui vaut vraiment le coup d'œil : squelettes, plumes d’oiseaux rares, animaux empaillés, objets de sorcellerie africains sont soigneusement exposés et éclairés. Dans un autre coin, on observe les ossements d'un dinosaure retrouvés dans la forêt du Bassin du Congo. On remarque évidemment le jardin de végétation tropicale dans une immense verrière éclairée qui fait office de fumoir (jusqu'à 22h pour ne pas déranger les voisins). Des plantes poussent aussi dans le plancher à l'intérieur, créant un espace très zen. En traversant la...
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  • Cafés-concerts
  • La Villette
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
De toutes les Folies rouges conçues par Bernard Tschumi pour la Villette, c’est la plus arc-en-ciel. Posé au début de l'automne 2015 sur le versant nord du parc, le resto/bar/club A la Folie est vite devenu une place forte de la fête queer parisienne. Son credo ? Des formats aussi divers qu’inclusifs s’étirant sur tous les fuseaux horaires et les espaces dedans-dehors du lieu. Dans la vaste salle néo-industrielle en béton, plafond coloré et métal, avec un système-son bien gaulé, se relaient chaque week-end les artistes des scènes LGBTQI+ et des collectifs locaux, tandis que sur le dancefloor, les t-shirts tombent aussi vite que les corps s’enlacent. Parmi les réguliers, on trouve la résidence gay maison Mustang ou l’entité lesbienne militante Dyke Menopause. On se souvient aussi avec tendresse des passages du Nord-Irlandais à la Hi-NRG débordante Cormac, celui de la queen Jennifer Cardini en all-night long ou des DJ de la soirée décadente berlinoise Cocktail d’Amore. Une programmation déclinée depuis 2020 avec réussite sur un format festivalier avec Bizarre, une grande célébration des scènes queers dans plusieurs salles du parc de la Villette. En parallèle de ses nuits, A la Folie fait depuis 2016 un énorme carton avec ses parties de bingo (sur entrée libre) animées par les drag-queens de la Fédération française du bingo drag apéro et notamment Minima Gesté, intestable pour chauffer les foules avec des boules. Aux beaux jours, le lieu plastronne aussi très fort avec une...
  • Canal Saint-Martin
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Bien moins policée que ses voisins du Point Ephémère et de la Rotonde, la Pointe Lafayette est une adresse qu'on se refile sous le manteau. Ouverte depuis une vingtaine d'années à l'angle du quai de Valmy et de la rue Lafayette, la Pointe est de ces troquets où l'on vient écluser des pintes à des prix plus que raisonnables (3,5 € en happy hour, 5 € ensuite) dans une ambiance « à la fraîche ». Et surtout, on y retrouve une cave aussi exiguë – 70 personnes à tout casser – que remplie de groupes bons à faire monter Philippe Manœuvre dans les aigus. Depuis le début de l'année 2019, c'est le collectif Silence Kills, mené par l'Anglais Nick Wheldon, qui s'occupe de la programmation des concerts, ramenant dans la cave tout ce que les scènes rock locales, nationales et mondiales ont de groupes excitants. Vous risquez sans doute de transpirer mais aussi de passer un bon moment.   
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  • Bars à vins
  • Jaurès
  • prix 1 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Bar Ourcq
Bar Ourcq
Repris récemment, ce petit bar ancré le long du canal de l'Ourcq est très prisé en été pour sa terrasse, mais aussi en hiver. En cause, des prix imbattables (2,50 € le demi, qui dit mieux). On reste à l'intérieur, affalé dans le coin cosy -poufs et canapé invitant à la chillance. L'été, dès 17h, l'heure idéale pour commencer un apéro festif devant le coucher du soleil, et jusqu’à minuit en semaine (2h le week-end), on peut dansoter sur des DJ electro.  Aux beaux jours, le Bar Ourcq prête gracieusement des chaises longues et des jeux de pétanque à une clientèle en tongs et lunettes. On vient grattouiller la guitare ou pique-niquer au bord de ce canal, et se ravitailler en bières fraîches servies dans des gobelets en plastique « à emporter » et en bouteilles de vin. En fin de journée, l'ambiance est assez alcoolisée, à tel point que vous devrez fermer un œil pour bien viser le cochonnet. Chaque tir sera ponctué d'un « ahh ! » et « ohh ! » de vos voisins qui commentent la partie. Ici on est beaucoup moins serré qu'au bord du canal Saint-Martin, et aucune voiture ne vient polluer votre tranquillité. Attention, CB à partir de 15 €.
  • Cafés-concerts
  • Canal Saint-Martin
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Café A
Café A
Aménagé dans l’ancien couvent des Recollets construit au XVIIe et XVIIIe siècle, le Café A est unique, loti dans cette bâtisse de belles pierres blanches massives. C’est un repaire arty connu des Parisiens initiés, car il faut franchir une grille, traverser une cour bordée d’arcades pour entrer dans ce lieu exceptionnel - maintenant ouvert jusqu'à 2h du matin du lundi au samedi. Ce vaste espace aménagé de nombreuses tables est décoré d’œuvres de jeunes artistes parisiens, les expos étant souvent renouvelées au cours de l'été. Mais le vrai plus de ce bar, c’est son jardin secret protégé de la rue par un mur d’enceinte : une vaste cour poétique plantée de vieux arbres qui prend des accents bucoliques en plein mois d’août. Des chaises longues invitent à la détente : on peut bouquiner tranquillement au soleil la journée sur des transats ou prendre un verre en soirée. A la carte, des vins bio et biodynamiques de qualité mais pas donnés, également des bières bouteille et à la pression, quelques cocktails, des spiritueux, des bruschettas, salades, assiettes de charcuterie ou de fromage et un plat du jour. On vous conseille d’aller commander au bar si vous ne voulez pas mourir de faim, car le service est vite débordé. Allez-y plutôt en journée pour profiter du soleil et du calme ou arrivez avant 19h pour être sûr de trouver une place à l’extérieur. Ce lieu est plutôt branché, le week-end des petits concerts sont organisés mais également des cinés-concerts, des lives, des...
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  • Clubbing
  • La Villette
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
En septembre 2021, après 18 mois de fermeture covidée, un club comme on n’en espérait plus a déboulé dans le paysage nocturne parisien pour tout secouer sans crier gare. Bienvenue au Gore, immense et insoupçonnable cave voûtée avec 6 mètres sous plafond planquée sous la Gare, la salle jazz à prix libre de la petite ceinture, au niveau du métro Corentin Cariou ! Au programme, du gros son, des petits prix, un espace de zinzin et une ouverture 7 nuits par semaine ! Bam ! Quand les concerts s’arrêtent en haut à minuit, la cave ouvre pour envoyer les BPM jusqu’à 6h.  Une prog 7 sur 7 Déco minimale (des vieux tapis autour de la cabine de DJ, ça compte ?), éclairage rouge sang, affiche anti-forceur et programmation – tournante – un peu pointue mais pas trop, articulée sur un format un soir/un collectif. Le dimanche soir, c’est house et deep avec le collectif Gogo Green ; le lundi, les Sœurs Malsaines immergent les voûtes de leurs sombres flèches disco ; le mardi, on repère les BPM Contest pour une version électronique des jams qui font le succès de la Gare du dessus ; et le week-end, on zieute des têtes plus connues avec la présence récurrente de Mila Dietrich.   Billetterie à prix évolutifs Si l’accès à la voisine jazz du dessus se fait à prix libre, il faut passer à la caisse pour le Gore avec des tarifs évolutifs selon les jours : 5 € les dimanches, lundis et mardis ; 10 € les mercredis et jeudis ; et 15 balles le week-end. Au bar, les boissons se négocient à des prix assez...
  • Bars à bières
  • Canal Saint-Martin
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Est-il possible de s’enthousiasmer pour un bar à bières qui s'appelle Carburant sans enchaîner les jeux de mots mécanico-pétroliers un peu faciles ? Pas évident mais ce troquet à l'ancienne (mobilier Formica, 421 à dispo, musique pop soul), installé à trois longueurs de sous-bock du canal, mérite tous les efforts. Car voilà un petit bijou de bar où il fait bon se retrouver en bande mais aussi y débouler en solo pour profiter de l'accueil bonhomme de son taulier, Nicolas Netter. Depuis son petit comptoir, le barbu rigolard défouraille anecdotes sur Michèle Torr (mais oui), bouteille de shōchū du fond du frigo et surtout mousses artisanales de compétition choisies avec amour. Au menu des douze becs chromés ce soir-là : formidable american IPA aux houblons mosaic et HBC 431 de chez Kernel, tout en rondeurs (5,50 € le demi), ou Eroica des Français de Piggy Brewing, funambule entre acidulé et fruité (5 €). Pour les amateurs de bizarre, le frigo déborde de canettes chamarrées : Iron Brewery au litchi (8 €) ou Hera, pale ale des Australiens Alpha Delta (7,50 €)…. Bref, Carburant c'est super ! (Caramba, rater le défi si près du but…). Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !
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  • Cafés-concerts
  • Canal Saint-Martin
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
A 50 mètres du Canal Saint-Martin, au numéro 50 de la rue de Lancry, une décoration 50’s travaillée, le 50 compte 50 raisons de venir y boire un verre. Derrière sa façade vert anis se cache une petite salle et son comptoir avec des tables en formica. Les initiés connaissent les deux salles côté cour avec pierres apparentes, tables d’hôtes en bois, bougies, piano et vieux tableaux. Le dimanche est leur jour préféré. Ils se retrouvent ici pour la "reprise party". Marcello à la guitare accompagne ceux qui poussent la chansonnette (un livre vous souffle les paroles). Ambiance bon enfant. Avis aux adeptes du café aromatisé (caramel, châtaigne, noisette ou vanille) et des cocktails maisons comme le Fantomette (fraise, kiwi, tequila arrosés de limonade). On peut aussi y boire un ballon de rouge en grignotant une assiette de charcuteries, de fromages ou de poissons marinés.
  • Cafés-concerts
  • Canal Saint-Martin
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Le Carillon
Le Carillon
Depuis quelques semaines les bars touchés par les attentats réouvrent petit à petit, avec toujours le même discours des propriétaires celui de ne pas se laisser faire par des terroristes. Deux mois après l’horreur, jour pour jour, c’est au tour du Carillon de réouvrir ses portes. On retrouvera dans ce bar populaire de la rue Alibert, les mêmes demi à prix réglo, les planches de charcuteries à 10 euros, l’Happy Hour de 18h à 20h. On y retournera aussi pour ses canapés défoncés, sa terrasse ensoleillée, draguer, boire des verres. Bref : ne pas se laisser faire par des terroristes. Longue Vie au Carillon !  

Shopping à Saint-Martin / Ourcq / Villette

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  • prix 3 sur 4
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Le Centre Commercial
Le Centre Commercial
S’habiller au Centre Commercial, a priori ce n’est pas très glamour. Et pourtant ne vous fiez pas au nom, car ce concept-store installé dans la rue de Marseille, aux côtés d’A.P.C., Maje et autres Claudie Pierlot, ravira les amateurs de belle sape. Il faut dire que les fondateurs de la boutique savent y faire, puisque ce sont eux qui sont à l’origine de Veja, la fameuse marque équitable de baskets devenue particulièrement tendance. Sébastien Kopp, l’un des co-fondateurs, a fait le pari d’une mode consciente des enjeux sociaux et écologiques, capable de s’adapter aux nouveaux desiderata d’une clientèle sensible au devenir de la planète. En somme, le hipster a beau être agaçant, au moins il n’achète pas made in China. Toujours dans cette optique, le Centre Commercial prend soin de ne présenter que des marques répondant à ces critères de transparence sur les méthodes employées dans la création des vêtements. Au sein d’un espace joliment aménagé, où l’on ne se bouscule pas entre deux portants, le fan de mode trouvera donc des marques adeptes du « fabriqué en France », comme Bleu de Paname, Repetto, Saint-James, ou Roseanna, mais aussi d’autres noms connus et sensibles au développement durable comme les inévitables Veja, Valentine Gauthier (la future Isabel Marant, souffle-t-on partout) ou encore Christine Phung, lauréate du Grand Prix de la Création de la ville de Paris 2011 pour son travail avec des artisans traditionnels et ses projets équitables en partenariat avec des...
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  • Chocolateries et confiseries
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Ample ganache chai, praliné noisette piqué d’une pointe de sel, incroyable mariage entre céréales torréfiées et crème de marron, pâte de coing ou de poire poêlée…La carte de William Artigue brillamment hivernale met du baume au cœur et aux papilles. Mais dépêchez-vous d’aller dans sa classieuse boutique blanche et inox (signée Mur.Mur) si vous voulez la goûter car le jeune chocolatier confiseur la change au printemps ! Une carte de chocolats et de pâte de fruit solidement ancrée dans les saisons, voilà comment cet élève de Patrick Roger et Jacques Genin compte se démarquer dans le game du cacao (et ne pas faire la même ganache toute sa carrière). Cette ambition s’appuie sur une maîtrise technique imparable et un appro au cordeau :  ingrédients viennent au maximum de France (châtaignes d’Ardèche, noisettes du Lot et Garonne, amandes de la Drôme…) et les divers crûs de chocolat de chez Nicolas Berger.  Pour Pâques, William a déjà trouvé son animal totem, à l’image du hérisson de Patrick Roger : la loutre qu’il décline en bébé trop mignon, ado ou maman ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !
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  • Boulangeries
  • Canal Saint-Martin
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
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Sain boulangerie
Sain boulangerie
Produits culte ? Le Saint-Martin, les pains spéciauxBien vu ? La démarche du pain santé et "cuisiné", pour faire du bien à notre petit corps... A prix ultra-réglo.  Boulanger ? Cuisinier ? Les deux ! Canal Saint-Martin, le chef Anthony Courteille, mitron de formation, vient de transformer son restaurant Matière à… en une boulange appelée Sain. Un nom en forme de manifeste, dans l’air du temps, qui sonne farines anciennes et bonnes graines. Ici, on vous promet un pain qui fait du bien ! Alors, promesse tenue ? Dans la boulange, fournil ouvert, mais qui laisse pas beaucoup d’espace à la clientèle (au moins, on est sûr que tout est fait sur place. Du coup, on s’attarde pas et on file se poser le long du canal voisin boulotter notre butin. Les viennoiseries, d'abord : toutes au levain (rare !) avec un croissant (1,30 €) et un roulé à la noisette (1,80 €). C’est bien cuit et beurré, plutôt agréable, même si les feuilletages sont un peu tassés. Le pain paraît plus intéressant, et les recettes sont carrément originales : ok, là on voit que le boulanger est aussi un chef ! Pain persil noisette panais, pain curcuma bergamote courge butternut… Sympa, mais on se demande bien avec quoi on va pouvoir marier tout ça ! On se laisse tenter par un pain miso cacahuète sésame (4,50 €) qui fait le job : bon et original. On essaie aussi le Saint-Martin (9,50 € entier aux graines). Croûte bien craquante et riche en graines, mais mie bien dense quand même. Calé pour la journée ! Une alternative...
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  • Librairies
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
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Chaque fois qu'on y passe, la rue des Vinaigriers semble un peu plus proprette, agrémentée de nouvelles petites boutiques mignonnes où l'on mange bio et où l'on « coworke » sur des grandes tables aux lignes suédoises. Heureusement, il y a Philippe le Libraire - déjà, voici un mec qui ne s'est pas cassé la tête pour trouver le nom de son magasin. Une vitrine qui déborde, des petits mots régulièrement écrits sur la porte et un espace bordélique comme une chambre d'ado (où l'on ne voit même plus le blanc des murs tant ils sont recouverts de posters et d'images en tous genres) caractérisent l'échoppe qui a ouvert en 2007 alors que Philippe, au chômage, s'inquiétait de voir ce quartier totalement délaissé par le neuvième art. Rapidement, la librairie a su trouver son ton et s'imposer parmi les plus ardents défenseurs d'une bande dessinée moderne et audacieuse – demandez à Misma, Icinori, Vincent Pianina ou Antony Huchette. Héritier de l'esprit Hara Kiri-Charlie Hebdo ou de Robert Crumb, Philippe organise son magasin comme le passionné qu'il est, n'hésitant pas à sortir du champ de la bande dessinée pour s'intéresser aussi à l'édition jeunesse, à la littérature, aux sciences humaines ou même à la musique. Le genre d'endroit dans lequel on aime aller et surtout retourner, régulièrement, pour se faire surprendre.
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  • prix 2 sur 4
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Bazartherapy
Bazartherapy
Pascal est architecte d’intérieur. Emanuel féru de mode. Ensemble, ils ont ouvert début septembre 2014 Bazartherapy, une boutique inspirée dans la très vivante rue Beaurepaire. Une sorte de bazar organisé, un royaume du cadeau pour petits et grands, destiné aux gadgetophiles autant qu’aux amateurs de beaux objets. Vous trouverez donc ici de tout : des petites mignonneries japonisantes, du parfum italien, des clés USB en forme de lapin à 10 €, de la craie pour dessiner sur le sol (5,50 €), une bonbonnière en cristal faite en Lorraine, et même des couverts en bambou à 8 €. Le duo compte sur ces étals pas moins de 12 000 références, c’est dire si l’offre est pléthorique. « Bazartherapy, c’est une droguerie-épicerie au sens noble du terme, un mix d’artisans (la cristallerie Schweitzer, la tournerie du Plat d’Or) et de jeunes artistes. Un espace où les objets se "cognent" entre eux. Un bazar moderne et créatif qui ne se prend pas au sérieux », commente Emanuel, passionné par sa boutique et ce qu'on y trouve. Ici le plafond a été repeint par le grapheur Dourone, et du petit mobilier personnalisé par Ich&Kar. Une caution artistique qui va comme un gant à cette caverne d’Ali Baba pleine de charmes, où l’on trouvera assurément quelques trésors pour se faire du bien.
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Du turbin monotone à la turbine exaltante, il n’y a qu’un pas que Chloé Novat et Elyse Castaing ont allègrement franchi avec cette reconversion givrée. Les anciennes consultantes se sont installées dans cette boutique minimale (de la faïence de métro blanche, un mini-comptoir boisé et deux machines à glace) et n’y proposent que de la « glace à l’italienne » (en fait inventée aux Etats-Unis dans les années 1930 où elles sont appelées soft serves) à la texture aérienne. Chez Combine, on ne plaisante pas avec la qualité : tout est réalisé sur place avec du lait (ou de l’eau), du sucre, des fruits bio et basta. Le menu, inscrit sur un Velleda, change chaque semaine et se montre plus lapidaire qu’un Corse avec une angine. Quatre parfums servis en doublette et c’est tout : sorbet fraise associé à une glace aux baies de Timut ou un duo caramel et fleur de lait. Les parfums sont subtils mais bien dessinés et surtout pas trop sucrés. Un petit plaisir à déguster à la fraîche sur le quai du canal voisin. Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !
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  • Fleuristes
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  • prix 2 sur 4
Bleuet Coquelicot
Bleuet Coquelicot
Tistou les pouces verts a bien poussé. Il se fait désormais appeler Tom des fleurs et officie dans une toute petite boutique du 10e arrondissement. Le fleuriste aime les jolies choses et dans son cabinet de curiosités végétales fleurissent ses trouvailles fraîchement rapportées du marché. Ici, on fonctionne au coup de coeur et on ne défait pas le calendrier. Pas besoin d'aller chercher ses fleurs à l'autre bout du monde, tout est de saison. Alors, on apprend à apprécier la rareté, à redécouvrir des plantes et des fleurs moins communes. Vous ne trouverez donc pas de roses pour la Saint-Valentin chez Bleuet Coquelicot, mais peu importe puisque le bouquet de tulipes rouges avec lequel vous repartirez fera des envieux et des envieuses. Entre les renoncules de toutes les couleurs, les hortensias, les pavots, les anémones ou les dernières roses Tango de l'automne, il y a aussi un choix très intéressant de plantes que Tom bichonne comme des amies. Il ne vend d'ailleurs aucune espèce qu'il n'a préalablement observée et entretenue pendant un cycle de saison afin de vous prodiguer les conseils d'entretien adéquats. Car c'est comme ça qu'il voit son métier. Vous ne quitterez pas la boutique sans avoir appris comment soigner vos fleurs. Et tant pis si grâce à ses précieuses consignes, vous ne repassez pas la semaine suivante (désormais vos bouquets tiennent deux semaines), puisque de toutes les façons, vous reviendrez.
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  • 5 sur 5 étoiles
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Make My Lemonade
Make My Lemonade
Modeuses blasées, passez votre chemin. Bienvenue dans le monde merveilleux de Lisa Gachet, une mode tutti frutti où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil… Et on se laisse vite charmer. C’est le sarcasme en bandoulière que nous avons franchi les portes de son concept store Make My Lemonade, quai de Valmy. Celle qui a cassé Internet avec ses do-it-yourself a enfin une adresse IRL pour exprimer sa créativité sans limite. L’espace de 386 mètres carrés nous plonge direct dans un univers plus girly tu crèves. Les murs jaune citron et blancs cadencent mannequins, portants, étagères de fringues et accessoires Make My Lemonade, soit une mode simplissime, facile à vivre et survitaminée. Les fruits – citrons en tête – sont partout et, partout toujours, cet esprit “friandise” au je-ne-sais-quoi de régressif. Loin d’être écœurées, c’est libérées que nous déployons enfin nos ailes en poussant sans complexe de petits cris aigus devant le moindre bidule rose Tagada. “Oooh les talons trop mignons”, “J’a-dooore les lunettes en forme de cœur !”, “Il est à combien le sweat Mon Petit Chat ??”. Bref, ça va trop loin, on est en totale roue libre joie/honte et on s’en fout parce que c’est cool d’être une meuf, merde.   Plus sérieusement, aux collections qui vous rhabillent dans la joie répondent une multitude d’accessoires qu’on brûle d’envie d’acheter, par principe (des cahiers comme s’il en pleuvait, de la papeterie goleri et pas mal de trouvailles beauté). Autre point...
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  • Décoration d'intérieur
  • Canal Saint-Martin
  • prix 3 sur 4
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Dante & Maria
Dante & Maria
Décidément, les bonnes adresses sont légion au bord du canal Saint-Martin. La preuve encore avec 'Dante & Maria', boutique insolite pleine de caractère dans la très sympathique rue de la grange aux belles. Aux commandes de ce cabinet de curiosité/galerie à ses heures, la talentueuse Agnès Sinelle, diplômée du Studio Bercot, autrefois chez Givenchy et Karine Arabian. « Je suis passionnée par les artisans à Paris, et j’avais envie de commerce de proximité, de m’installer dans un quartier », explique la créatrice. En 2008, le showroom-atelier-boutique 'Dante & Maria' voit donc le jour, d’abord dans le 12e arrondissement, puis dans le 10e. Un endroit où l’on trouve des espadrilles brodées, des tatouages éphémères Tattyoo à 6€, des cartes 3D (de 13 à 19€ selon le modèle), des foulards, des sautoirs, des bagues, des bracelets… Derrière son bureau, Agnès confectionne ses bijoux en tain, en argent ou en plaqué or sertis de pierres semi-précieuses et craque pour d’autres artistes qu’elle expose avec goût dans son antre « dark poétique ». Bois de cerfs accrochés au mur, papier peint à fleurs, renards empaillés et petits bijoux romantiques font le décor atypique de cette échoppe. « J’aime les pièces décalées. La rencontre des paillettes et du trash, des crânes et des petites fleurs. Tous les trimestres je prête d’ailleurs ma vitrine à un artiste. » Le jour de notre visite, des sculptures de petits animaux mignons en collants signés Camille Dupuis peuplaient la devanture. 
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  • Traiteurs
  • Jaurès
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
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Un arancini mettrait moins de temps à dévaler les Buttes-Chaumont que vous pour choisir parmi les trésors de l’épicerie vert amande de Francesca Borrelli et Alessandro De Palma. Ce duo italo-italien féru de bonne bouffe a ciselé un casting haut de gamme, venu de toute la Botte, avec une certaine préférence pour les Pouilles, terre natale d’Alessandro. On y trouve ainsi - en exclu française – la bombe d’huile d’olive Le Ferre de Castellaneta (18 €/l) !  Sinon, la vitrine déborde du nec plus ultra de la salumeria comme ce capocollo, sorte de coppa (des Pouilles donc) délicatement épicée (49 €/kg) ou une pancetta de compète, ingrédient indispensable pour des carbo dignes de ce nom. La taulière se fait traiteur et prépare aussi des bombes de focaccias coiffées de tomates confites et de chiffonnade de jambon (6,95 €) ou des lasagnes (truffe champignon à 29,50 €/kg) afin de caler de bonheur les déjeuneurs du quartier. Sur les étagères, on glane aussi des pâtes fraîches Suma, des boîtes de pesto à l’ail, des bouteilles de vermouth pour l’aperitivo, des oranges de Sicile ou un rare bauletto Tiri (succulent panettone au format cake)… Alors oui, c’est (très) cher, mais pas besoin de chercher des Pouilles dans la tête, la qualité est là ! Chez Time Out, tous les établissements sont testés anonymement par nos journalistes, en payant l'addition à chaque fois, comme n'importe quel client !
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