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En été les cigalons de Pigalle viennent chanter fleurette aux filles à franges et robe légère sur la terrasse de la Fourmi. Lorsque la bise arrive, ils s’installent à une table derrière les grandes baies vitrées de ce bar, sous le haut plafond d’une grande salle décorée de boiseries à l’ancienne et d'objets de design industriel. L’après-midi on croise à la Fourmi les arty du coin et des touristes en pèlerinage vers la butte Montmartre. Le soir, on y grignote des tartines et sirote des mojitos à prix raisonnable entre Parisiens bobos ou branchés. Attendez-vous à jouer des coudes pour atteindre le zinc et attirer l’attention de serveurs sympas, mais débordés. Après un concert à La Cigale, la Boule Noire ou au Divan du Monde juste à côté, on aime aussi s’arrêter boire un verre à la Fourmi entre potes avant de rentrer. A l’entrée, flyers de soirées et magazines culturels sont disponibles pour s’informer des concerts à venir.
Un bout de Russie en plein Pigalle ? Il ne s’agit pas d’un bar à hôtesses russes mais d’un nouveau bar branché totalement lénifiant. Le lieu est à peine ouvert mais déjà, il est difficile de se frayer un passage dans la foule jusqu’au comptoir pour commander l’une des merveilleuses vodkas importées ou un cocktail original (entre 8 et 11 euros). Ici une jeune équipe n’hésite pas à mettre un fond musical de bon goût assez fort et mixer alcools locaux et importés. Testez par exemple le Negroni Lenin (Vodka 42, Below miel, Gran Classico et Campari), le Red Star (mescal, betterave fraîche et Carpano) ou bien le Red Army (Gin Carpano, Chartreuse verte et Bitters orange). Si vous préférez la bière, optez pour l’une des bouteilles importées : la Kremlin bien sûr ou l’une des nombreuses Baltika, à prix plus que raisonnables (entre 3,5 et 5 euros la bière). Une fois votre boisson enfin obtenue, profitez-en pour jeter un œil à la déco somptueuse toute rouge communiste, à grand renfort d’affiches de propagande et du mobilier vieillot rappelant l'ère soviétique. La clientèle en revanche est elle bien parisienne. On profite d’une pause dans la petite impasse à l’extérieur pour prendre l’air.
Découvrez les dernières lubies de la musique française aux Trois Baudets, vaste salle de concerts à la programmation audacieuse et éclectique. Variété, rock, électro, rap : tous les coups sont permis, tant qu’ils sont chantés dans la langue de Gainsbourg. Le week-end, quelques soirées hip hop ou électro sont pontuellement organisées.
Dans ce bar à bières ouvert depuis près d'un an, on ne sert pas que du divin breuvage d’outre-Quiévrain. Les clients doivent prendre le temps de choisir parmi une centaine de bières en bouteille ou opter pour l’une des dix pressions à la carte. Fruitée, sèche, légère, forte, blonde, ambrée, brune… tous les goûts sont permis parmi un choix de bières internationales. Les brasseurs belges y sont évidemment bien représentés. La jeune équipe se montre très enthousiaste lorsqu’il s’agit de partager sa passion pour la « liqueur ». Les petits prix – toutes les pressions sont à 3,50 euros maximum – et les animations sont au rendez-vous. Des quizz et des soirées « découvertes » sont organisés lorsque des brasseries sont invitées à faire déguster leur produits. Comment accompagner ces bières ? Avec un bon cornet de frites comme au plat pays ! Avec tout le savoir-faire belge historique, elles sont intelligemment servies sur un support pour laisser les mains s’occuper de la pinte. D’autres snacks et plats sont proposés comme la consistante carbonade flamande (du bœuf cuit avec de la bière et du pain d’épice), des salades composées, les burgers ou les pâtes. On pourrait croire que la cave est pleine à craquer des nombreux fûts de réserve mais grâce à un ingénieux système, le sous-sol reste libre pour accueillir des concerts de chanson française, folk, rock ou pop.
Retenez bien l’adresse, car ce bar à tapas ouvert fin 2010 par un certain Cornélius (d’où le nom) ne signale sa présence par aucune enseigne. En revanche, difficile de ne pas se laisser tenter quand on aperçoit à travers les larges vitres l’atmosphère chaleureuse du lieu. Pas de population m’as-tu-vu ici, mais plutôt des habitués du quartier qui viennent boire un verre de vin ou une bouteille à la ficelle, choisie sur les bons conseils du patron. On y mange également, et très bien, des « Canailles », c’est-à-dire des tapas à la française, dont la carte change régulièrement. Trois canailles pour 12 euros, ou cinq pour 15, les prix sont vraiment bon marché compte tenu de la qualité des plats. Sous le regard d’un immense épouvantail planté derrière le bar, vous pourrez aussi danser le week-end sur de la disco et du rock. Bref, une excellente adresse du 9e arrondissement.
En vous promenant au pied de la butte Montmartre, vous remarquerez ce bar aménagé dans un joli bâtiment art déco tout en verre sur trois étages, construit en pointe à l’angle de deux rues. Son néon rose qui donne bonne mine, sa décoration rétro qui rappelle l’Amérique des 50’s et son personnel sympa donnent envie de s’installer au dernier étage pour boire un café en journée tout en profitant de la vue sur les rues alentour. Le soir venu, on commande un cocktail maison (dont la composition varie selon les fruits de saison), une bière bouteille importée (Bud, Peroni, etc.) et pour les gros creux, le Floor’s propose une belle carte de burgers qu’il serait dommage de ne pas tester. Pour les petits portefeuilles, le burger original est au prix syndical de 10,90 euros, largement arrosé de frites maison au couteau et de salade. Depuis peu, la direction a changé et le bar est animé tous les jours. Le week-end des soirées DJing électro attirent une faune de hipsters et les habitués du quartier qui transpirent à l’unisson au premier étage ou se posent sur la micro-terrasse en pente devant le bar. Au sous-sol sont organisées temporairement vide-greniers et ventes de créateurs, il fait bon de passer y faire un tour pour voir si l'on n'y trouve pas quelques bonnes affaires à chiner.
A deux pas des sex shops de Pigalle et des bars à touristes de Montmartre, Marlusse et Lapin est un ovni. C’est plus extactement le surnom du couple qui tient ce petit bar totalement déjanté rue Germain Pilon. Ils rigolent tout le temps, avec les vieilles figures montmartroises qui viennent ici jacter avec les bobo habitués du coin. Ici les fermetures sont ultra festives, arrosées d’absynthe et de shooters fous qui vous donneront envie de revenir très vite, surtout au prix des consos, pour discuter avec cette faune locale. Nénanmois, évitez les heures de grande aflluence si vous imaginez trouver une table car elles sont rares. Le comptoir est microscopique, mais dans la salle de derrière, on découvre une surprise de taille : la chambre de mémé. Avec ce papier peint fleuri sans âge, des photos noir et blanc d’arrières-grandes-tantes et oncles qui n’ont pas l’air de plaisanter, un lit ancien transformé en double banquette, un vieux téléphone de l’époque du 22 à Asnières, une machine à coudre et une armoire normande, on s’attend presque à voir débouler mamy en chemise de nuit. Les propriétaires n’organisent pas des cours de tricot et des tournois de rami pour autant : on y organise des projection de vieux films le dimanche après-midi.
« Bienvenue chez les Totos ! Un bar où la vie est moins chiante », vous diront les taulières, Catherine et Nathalie, un couple de lesbiennes qui tient ce micro-bar branché sur la face nord de la butte Montmartre. La clientèle d’habitués hétéros et gay est aussi rock ’n’ roll que les cocktails proposés : la « Femme fontaine » (vodka-cranberry-fraise-cointreau), et n’ayez pas peur de le crier, la « Raymonde de Saint-Véran, qu’elle est bonne ! » (vodka-fraise-caramel au beurre salé-liqueur de noix), la « Clothilde de la Brigade mondaine » (rhum-gingembre frais-citron vert-mangue), chaude très chaude, ou l’inattendu Vladivostock (vodka-crème de spéculos-liqueur de noisette), plus sage que ses copines. La déco est aussi déjantée que les taulières : feuilles de nénuphars en plastoc au plafond, chaises en fourrure et tabourets fifties orange vinyle, dessins de BD sur les murs, feu projeté dans la salle du fond… cet endroit est improbable. Le clou du spectacle est réservé aux hommes, dans les toilettes, mais c’est une surprise ! Des DJs passent derrière la commode qui fait office de comptoir tous les jeudis et le week-end jusqu'à 1h30, pour mixer de l’électro, mais aussi du rock de la funk et du hip-hop.
Ce petit bar-restaurant montmartrois est une pépite bien cachée, en haut de la rue des Trois Frères. Une dizaine de tables pas plus, un zinc toujours plein à craquer, une équipe sympa et décontractée, un fond musical de qualité. La Famille propose une cuisine fusion de haute volée, qui vous fera vivre une expérience gustative et visuelle excitante à prix raisonnable. Explorez le saumon mariné en croûte de graine tournesol et pavot, avec sa glace piperade en entrée, suivi d’un surprenant boeuf bourguignon sucré/salé avec After Eight et d’une tarte au citron en trois parties savoureuse. La carte des vins est de qualité, mais les bouteilles sont assez chères. Pour patienter (car quelquefois l’attente est un peu longue), testez un cocktail moléculaire passé dans le shaker d’Houcine, le barmaid. Le breuvage, une base de caipirinha ou caipiroska, à la fraise piment d'Espelette, mangue basilic ou poire estragon, arrive glacé et fumant sur la table, garni d’items délirants, comme un oeil en bonbon, une seringue de liqueur de pêche. Décoiffant ! Le week-end, cette minuscule salle est bondée (réservation indispensable) et bruyante. Préférez la semaine si vous aimez le calme. Les premiers dimanches du mois, une formule à 10 euros est proposée pour les petits budgets.
Le Bon Coin, à force de s’étendre de vitrine en vitrine, n’est plus tout à fait au coin de la rue. Ce restaurant-bar à vins de caractère situé près de Jules Joffrin s’adresse à ceux qui savent apprécier la bonne chère. La maison propose une carte pléthorique de crus du terroir bien choisis dans toutes les gammes de prix, et pour tous les goûts : léger, charpenté, rond, fruité, sec, doux... il n’y a qu’à demander conseil si vous n’y connaissez rien. Le week-end, la maison de sert pas à dîner, mais le reste du temps, cette cantine de quartier propose des spécialités du Sud-Ouest abordables et cuisinées avec des ingrédients du terroir. Les propriétaires aveyronnais, arrivés dans la capitale dans les années 1930, ont su conserver les bons filons pour s’approvisionner en viande du pays. Méfiez-vous des entrées géantes suivies de plats pantagruéliques, il va falloir honorer votre assiette ! Pour les petites faims, les salades sont délicieuses et les planches mixtes fromages-saucissons méritent le détour, accompagnées d’un bon rouge corsé. En été, quelques tables s'installent sur la terrasse pour vous permettre d'observer les passants ou les rares véhicules.
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