Bizarre Festival
© VOVOTTW
© VOVOTTW

Que faire à Paris en novembre 2024 ?

Expos, restos, festivals, spectacles : découvrez tous les inratables à faire en novembre 2024.

Publicité

Les températures ont beau être équivalentes à une canicule bretonne, le mois de novembre 2024 est bel et bien là ! Et parce que la fin de l’année approche, il arrive garni comme une hotte de cadeaux. Tels des mycophages de bons plans, on est parti renifler dans nos petits coins secrets pour vous dresser une liste de choses incontournables à faire ce mois-ci, entre expos retentissantes, restos tout chauds et encore et toujours des festivals. Approchez vos petits souliers, ce dossier est votre premier cadeau de la saison. 

Pour encore plus de bons plans, inscrivez-vous à la newsletter de Time Out Paris.

Les meilleurs plans du mois de novembre 2024 à Paris

  • Bars à vins

Comme tous les troisièmes jeudis de novembre, date établie en 1985 (ça tombe le 21 cette année), le tsunami rubis du beaujolais nouveau se déverse sur le monde entier et Paris en particulier.  Pour éviter le funeste goût de banane d’une levure chimique ajoutée (et la tête en contreplaqué le lendemain), voici nos plans préférés pour fêter dignement l’arrivée d’un vrai bon vin nature, vif, léger et fruité, l’œuvre de vigneron(ne)s qu’on connaît et qui travaillent correctement. D’ailleurs, certain(e)s seront à Paris ce soir-là pour vous remplir les ballons ! Mais on vous propose aussi des quilles conventionnelles dans des adresses plus tradis, parce que c’est la fête et qu’on n’est pas sectaires !

  • Art
  • Art

Un tout petit coin de Saint-Germain-des-Prés et une programmation photo qui envoie du lourd : welcome to PhotoSaintGermain, le festival de photographie parisien qui promet aux amateurs de beaux clichés de s'en mettre plein les yeux à travers 34 étapes bien tentantes. Un événement 100 % gratuit (après Art Basel, ça fait du bien) qui ne fait pas de compromis sur la qualité de la prog. Entre gros blazes et petits jeunes à coller de près, la rédaction de Time Out Paris vous présente un aperçu des temps forts du festival avec cinq artistes à suivre dans autant de lieux.

Publicité
  • Art
  • 16e arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Non, le pop art, ce n’est pas seulement Andy Warhol et ses boîtes de soupe Campbell. Place à Tom Wesselmann (1931-2004), héritier du dada, auquel la Fondation Louis Vuitton consacre une expo qui le place au cœur d’un mouvement qui, sous ses airs flashy, critiquait violemment une société de consommation en pleine frénésie. Le spot bling du 16e déroule la vie du peintre américain en fil rouge d’une expo XXL étendue à tous les étages. L’œuvre de Wesselmann, hyper-référencée et exigeante, tranche avec le côté grand public de ses potes pop(u) Warhol, Oldenburg ou Lichtenstein qui paradent dans les musées du monde entier. Résultat : plus de 150 pièces grand format qui racontent le pop art sur un angle inédit entre rétro et expo collective – un brin casse-gueule mais ça tient !

  • Musique
  • Musique

Décidément, Björk aime les centres d’art parisiens. Après son caméo avec Arca à la Bourse de Commerce en mars dernier, l’Islandaise déboule au Centre Pompidou du 20 novembre au 9 décembre avec une installation auditive tricotée de concert avec l’artiste Aleph. D’une durée de 3 minutes 40 et diffusée en boucle, l’œuvre s’appelle Nature Manifesto et on pourra la découvrir en passant dans la « Chenille de Beaubourg », les escaliers mécaniques du musée. Le temps d’arriver en haut, les visiteurs seront immergés dans une ambiance sonore mixant la voix de Björk, des bruits d’animaux en voie d’extinction et des enregistrements de paysages contemporains. Pour les geeks, sachez que cette fresque a été réalisée en collab avec le compositeur Robin Meier Wiratunga avec du matos de pointe d’IA et de l’Ircam. Le message (pas du tout) subliminal ? Evoquer « l’atteinte sans précédent à la biodiversité et l’effondrement des écosystèmes ». Pas vraiment de la musique d’ascenseur.

Publicité
  • Shopping
  • Pâtisserie
  • SoPi (South Pigalle)
  • prix 3 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Il aura fallu du temps et de la patience à Yuki et Lumi, les deux bagarreuses japonaises de la pâtisserie Rayonnance, pour mener leur projet à bien. Complètement équipé depuis les premières lueurs de l’automne 2023, Rayonnance illumine la rue de Maubeuge, et chaque nouveauté les porte plus haut dans le cœur des becs sucrés grâce à ce talent fou pour relifter les classiques. Décliné au thé vert grillé japonais hojicha, le saint-ho’ nous fait pousser des aaah. La franchement ringarde tarte chiboust est ressuscitée dans une version poire et caramel d’une délicatesse inouïe. Le cheesecake retrouve de son sex-appeal injecté de comté affiné 18 mois. Tout chez Rayonnance est joliment fait, inspiré et toujours plus original qu’on ne le pense. Comme ce flan qui n’en est pas un, sorte de tarte-crème brûlée totalement folle. Côté viennoiseries aussi, ça boxe catégorie poids lourds, de la brioche au bostock.

  • Coréen
  • Javel
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Avouons d’emblée que le nom de cette cantine coréenne installée vers Balard apparait bien mal choisi. Déjà, on n’aperçoit aucune petite dalle dans la salle proprette décorée comme un Airbnb. Et surtout, c’est avec une grosse dalle qu’il faut s’attabler si on veut venir à bout des portions géantes servies ici ! Dans la carte garnie de classiques coréens, la crêpe au kimchi a un diamètre de pizza, les raviolis bien croustillants, farcis au poulet (halal), déboulent en escadrille de huit, et le bulgogi de bœuf affiche 190 grammes à la pesée ! Originalité : il est cuit devant nous, dans une version coréenne du service à la russe, inattendue dans ce boui-boui ! La viande marinée s’accompagne de six ramequins : soupe au soja fermenté, radis jaune, haricots verts, kimchi rouge, racine de lotus, riz blanc… A faire couler avec une infusion de gelée au yuja (un citron du cru) ou un verre de bekseju (4 €). Bilan : on se régale et on peut attendre sereinement le dîner du lendemain ! 

Publicité
  • Musique
  • Musique

Cinq années après la fin de Concrete, jalonnées de soirées aux concepts réussis Brice Coudert va enfin rouvrir un club à lui, ou presque puisqu’il s’associe avec Antoine Hernandez à la DA, le coprogrammateur du plus fureteur des festivals électroniques français, Positive Education. Le club se dépliera tous les week-ends et pour plusieurs années dans les sous-sols de la Caserne dans le 10e, déjà connus au cadastre du clubbing local pour avoir accueilli les clubs Carbone et Bisou. L’espace unique, toujours jaugé à 400 bipèdes, a été relifté par l’archi Dorothée Hachiken et jouera sur les codes du minimalisme avec des carreaux blancs, des néons en plafonnier et le DJ booth rétroéclairé au ras du sol. Ce qui ne change pas, et heureusement, c’est ce système-son décollement de plèvre L-Acoustics. Forcément, les sentiers empruntés tant en sonorités qu’au niveau des formats par leurs précédents projets devraient se retrouver au sein d’Essaim, avec sans doute des live, des teintes techno mentale, des B2B singuliers ou des sets s’étirant dans le temps.

  • Bars à cocktails
  • Réaumur
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Pas de poudre (aux yeux) dans le tout premier rade perso de Ben Tyler, habitué jusque là à shaker chez les autres (Little Red Door, Mezcaleria, Bonnie…). Une salle en pierre grattée et vitres format couloir, un long comptoir ondulé sous des néons verts et une BO hip-hop. Ce minimalisme a permet de rester concentré sur les produits, en l’occurrence le mezcal (le péché mignon du patron) avec une déclinaison pléthorique (plus de 30 !) d’étiquettes selon les agaves patientant sur les étagères. Comme la salle, les verres privilégient l’épure (garnish mini ou absent, verrerie simple, glaçons bêtement cubiques). Ils assurent cependant l’essentiel : le goût.  Dia, la compagne et associée de Ben, a prévu de proposer des collections capsule de merch et d’inviter des potes de la mode et de la musique pour ambiancer le Dealer, votre nouveau bon plan cocktail.

Publicité
  • Art
  • 4e arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Plus de vingt ans après sa dernière rétro sur le surréalisme, le musée s’adapte à son époque et ne se limite pas à la célébration d’un boys club pour une rétrospective plus inclusive. L’expo rassemble les œuvres iconiques de Dalí, Ernst ou Magritte, mais aussi d’autres, plus confidentielles, d’artistes féminines telles Eileen Agar, Remedios Varo ou Suzanne Van Damme. Une fois franchie la "porte de l'Enfer", le visiteur est accueilli par la voix d’André Breton, recréée par IA, dans une salle ronde où trône la Bible du mouvement : le célèbre Manifeste du surréalisme d’André Breton (1924). La disposition autour du Manifeste bouleverse l’expérience muséale classique et tire, par sa simple forme, une révérence subtile aux surréalistes. Le vaste corpus de 350 œuvres (dessins, tableaux, sculptures, installations et écrits en tous genres) réjouira les connaisseurs, enchantés de dénicher des œuvres tombées des livres d’histoire, comme les néophytes, qui profiteront d’un commissariat clair et finement mené pour plonger dans le mouvement. 

  • Dans nos Assiettes

Les dernières nouvelles des États-Unis ne caracolant pas en danseuse sur le col du kif, autant se rabattre sur ce que le pays sait faire de mieux (hors fusils automatiques) : les plats réconfortants. Et Thanksgiving, le repas évoquant l’éphémère reconnaissance des colons aux autochtones pour leur première récolte, s’impose comme le moment privilégié où la cuisine nord-américaine sort ses muscles et ses plantureuses recettes de fête garanties sans burger ni poulet frit.

 

Publicité

Dans le nord-ouest, un marché de Noël suédois

Le marché de Noël suédois, organisé chaque année par l’Église suédoise de Paris, dans le quartier de la Plaine-de-Monceaux, transporte direct dans les coins glacés de la Suède. Le tout, sans quitter le 17e – de quoi "voyager" pas cher finalement. Ici, on trouve le même hot-dog que chez Ikea (les vrais savent), et tout un tas d'autres spécialités nordiques ; hareng mariné, saumon fumé, pains à la farine de seigle, confitures d’airelles... Les bougies qui crépitent, les senteurs de pain d’épices qui titillent les narines, et les stands de gaufres, c'est que du bonus. On en oublierait presque de faire nos emplettes – vous devriez pouvoir trouver ici de la coutellerie digne des meilleurs chefs scandinaves.

Quand ? du 29 novembre au 1er décembre 2024
Où ? à l'Église suédoise de Paris, 9 Rue Médéric, 75017 Paris

  • Café
  • Arts et Métiers
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Quitter les études pour servir des cafés : voilà la vie qu’a choisie Nicolas Papadato, ancien notaire qui a ouvert ce coffee shop dans la rue des Gravilliers. Le café (torréfié chez Cayo dans le 13e) et ses déclinaisons lactées (latte, cortado, flat white…) font plaisir aux papilles, surtout escortés des délicates pâtisseries (moelleux noisette, cookie matcha/sésame) de Romain Détriché. Mais la vraie découverte de cette enclave sang-de-bœuf reste, même loin de l’été, la glace. Vous ne trouverez pas de meilleur investissement pour vos 4,50 € dans le quartier !

Publicité
  • Musique
  • Musique

L’an prochain, le Centre Pompidou fermera ses tourniquets pour cinq ans afin de réaliser le plus grand polishage de son histoire. Mais avant ça, Beaubourg a quelques plans dans les tuyaux. Parmi eux, une trilogie de cartes blanches électroniques confiées à la Machine du Moulin Rouge, dont le deuxième épisode vient d’être annoncé pour le 28 novembre. Pour s’occuper des baffles installés dans le Forum – accessible gratuitement –, la Machine a convié un B2B beau comme un manifeste de Breton, avec d’un côté la Tunisienne Deena Abdelwahed, auteure de Jbal Rrsas, un disque mystique inspiré des lieux et influences du monde arabe ; et de l’autre, la DJ marocaine Glitter55, résidente Rinse France, qui propose une techno imprégnée de sève orientale.

  • Végétarien
  • 18e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

A 26 ans, Charlotte Gandziri s’associe avec l’architecte Sharmily Guyot pour lancer en 2021 la Corvée, un restaurant/café/laverie/galerie assez unique à Paris, installé au pied de la cité Charles-Hermite dans le 18e. Le lieu porte beau dans le genre minimal : d’un côté, un alignement inox de machines (où les plus démunis peuvent laver leurs affaires gratuitement) et de l’autre, encadré de longues banquettes en bois jaune poussin, un comptoir en parpaing où les chef(fe)s en résidence envoient des assiettes 100 % végétariennes aux déjeuneurs (plutôt bobos que précaires). En plat de résistance, la parmigiana d’aubergine et roquette, rassurante et replète, se montre nettement plus convaincante que le petit sandwich aubergine, poivron et feta. On termine ce repas simple et efficace avec une convaincante tarte aux prunes. Comptez quand même 22€ la totale si vous n’êtes pas adhérent de l’asso. Enfin, guettez sur l’Insta de la Corvée les expos installées dans le sous-sol car, oui, l’accession à la culture dans les quartiers défavorisés est aussi un combat à mener.

Publicité
  • Bars à vins
  • Strasbourg-Saint-Denis
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Avis de vin fort cour des Petites-Écuries ! Hugo Audoire et Émile Bonnin y ont amarré leur Tempête, navire pinardier futuriste à murs grattés. Les deux matelots ont troqué le sextant pour la carafe afin de dessiner une carte des jajas exploratrice voguant du Languedoc au Portugal, de l’Espagne à l’Italie et poussant jusqu’en Hongrie. Les solides aussi ont de la fougue, portés par les accords tempétueux du chef Nicolas Ricouard (débarqué du Mary Celeste). De quoi réconcilier avec la petite assiette à partager qui, ici, a tout d’une grande : kiffant poulet frit poisseux de miel et tamarin au piment chipotle et ravigotée de pickles de légumes (24 €) ; courgette violon en quintet bien accordé avec laitue de mer, citron, raifort et lin (16 €)... Tout est bon, précis, bien balancé. En dessert, on peut venir à bout d’un sundae maison au caramel, miso et cacahuètes (10 €). Un barav comme on n’en fait pas assez, très en jambes et pas ramenard : autre chose qu’une tempête dans un verre de vin…

  • Que faire
  • Marchés et foires
  • Gare de l'Est

Préparez-vous à pousser des aaah, des oooh et beaucoup de consonnes enchaînées pour cette 42e édition du marché de Noël alsacien, qui s’installe comme à son habitude sur le parvis de la gare de l'Est du vendredi 29 novembre au dimanche 15 décembre 2024. L’occasion de mettre dans votre cabas les meilleures spécialités de la saison rapportées par des artisans du Grand Est sans avoir à sillonner la région. Vous pourrez ainsi enquiller de la saucisse, de la choucroute et du pastrami de la charcuterie Geismar (à Turckheim) mais aussi du munster de la ferme-auberge du Christlesgut de Breitenbach. Tout ça avant de vous empiffrer de bretzels, bredele ou kouglof de la Maison Alsacienne du Biscuit et de pains d'épices Fortwenger. Pour faire passer le tout ? Des vins d'Alsace évidemment (grands crus, crémant d'Alsace, riesling, gewurztraminer, pinot noir) mais aussi eau-de-vie et whisky... De quoi se réchauffer en attendant les cadeaux !

Publicité
  • Art
  • 19e arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Fondée en 1924 par le couple visionnaire Albert et Marie-Louise Lesage, la maison Lesage s’est fait un nom dans le cercle fermé de la haute couture en embellissant le tweed de Chanel, ornant les chapeaux de Maison Michel et décorant certaines des créations les plus iconiques de Saint Laurent. Bref, une grande figure de la couture qui souffle cette année sa centième bougie avec une expo électrisante ! Si on s’attendait bien à admirer de belles pièces d’archives dans cette expo signée Hubert Barrère, la mise en scène nous a bluffés : un coup de maître qui remettrait presque à la mode cet artisanat ancestral. Si les installations immersives illuminent avec brio les pièces de Schiaparelli ou Balenciaga, l’exposition ne se contente pas de jouer à la fashionista : elle sort la broderie de son corset pour la propulser dans le monde de l’art. Le parcours se termine avec une œuvre tissée XXL et participative dirigée par Aristide Barraud. L’occasion pour les visiteurs de poser un point sur des vols d'étourneaux, car la broderie, ça ne se touche pas qu’avec les yeux. 

  • Bistrot
  • Folie-Méricourt
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après être passée en coup de vent au Mermoz, la cheffe Alice Arnoux pointe désormais à l’usine en s’installant dans le flambant neuf Café de l’Usine, ancienne cantine de la mythique usine de chaussures Spring Court qui n’a plus vu un bleu de travail depuis 1984. Depuis la cuisine pas ouverte (dingue !), la cheffe propose ce midi une carte réduite, deux entrée, deux plats, deux desserts pour une totale à 25 balles. La cheffe Arnoux y déploie tout à son aise des assiettes à la rassurante rusticité mais à la précision de machine-outil germanique : fraiches rillettes de poisson enroulée dans des feuilles de blettes et réveillée par condiment citron à la subtile acidité, chaleureuse assiette de coco de Paimpol dans un bouillon de légume, émoustillée par un pesto et de la tomate fumée. Le soir, on retrouve les plats du midi dans un repas en 4 temps (45€). A noter que le lieu ouvrant sans discontinuer de midi à 23h, il est possible de squatter la calme mezzanine en sirotant un café.

Publicité
  • Indien
  • Saint-Ambroise
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Il y avait Jugaad ou Delhi Bazaar, voici maintenant Seeklo, nouveau moteur du groupe indiano-dubaïote Lemon Butter. Le cadre ciselé par les ubiquistes du studio Mur.Mur en jette. On harponne une place au bar pour profiter de la vue sur les cuistots qui jettent les naans dans le tandoor et des brochettes dans les flammes. Car ici, la spécialité de la carte, c’est le grill, sur lequel flambent viandes, légumes et même cubes de fromage (le célèbre paneer tikka). On entame avec un inattendu rösti de pomme de terre propulsé de Genève à Bangalore par un masala bien relevé et un éboulis de graines de grenade. Puis on tire de l’incendie deux (petites) brochettes de poulet tikka, cuisson impec avec la juste touche de brûlé (les savants diraient empyreumatique) qui répond aux épices de la sauce édredonesque. Miam. Pour faire couler tout ça, pas de vins mais une dizaine de cocktails aux ingrédients exotiques et quelques bières européennes. Inutile d’aller chercher hindi à quatorze heure, voilà un indien plus cher que les habituelles adresses mais drôlement bon !

  • Art
  • 8e arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Alors que la célèbre Galerie Borghèse de Rome s’apprête à retaper ses tentures, à Paris, le musée Jacquemart-André, cherchait lui des trésors à exposer. Botticelli, Le Caravage, Véronèse ou Le Bernin ont donc fait le voyage jusqu’à Paris, eux qui ne quittent que très rarement les murs de la Ville Éternelle. Choisies avec soin par le cardinal Scipion Borghèse (1577-1633), ces œuvres, comptent parmi les plus admirées au monde. Pas besoin de s'attarder sur la qualité des pièces : elles sont toutes exceptionnelles. Du fameux Garçon avec un panier de fruits du Caravage au buste du pape Grégoire XV du Bernin en passant par la Dame à la Licorne de Raphaël, c’est un plongeon au cœur de la Renaissance italienne que nous propose le musée Jacquemart-André. Le parcours, didactique et complet, revient sur la personnalité sulfureuse de Scipion Borghèse, un esthète voyou qui n’hésitait pas à couvrir les crimes du Caravage ou détourner des fonds de l’Église pour s'emparer de la collection d’un rival. Seul bémol : la scénographie ultra-kitsch, qui contraste avec le goût raffiné du cardinal.

Publicité
  • Shopping
  • Mode & shopping

Acheter des fringues vintage, c’est à la mode (en plus d’être écolo). C’est donc logiquement que le Salon du vintage organise une édition 100 % mode ! Après avoir poncé le Carreau du Temple pendant des années, cet événement itinérant lancé par la boutique du même nom (fondée par l’un des acheteurs de l’émission Affaire conclue Laurent Journo, eh ouais), va investir les 23 et 24 novembre l’ancien musée Pierre Cardin, sis dans une ancienne fabrique de cravates du Marais. Dans les 1 200 mètres carrés répartis sur trois étages – avec grande verrière de rigueur –, les chineurs pourront dégoter tout un tas de pièces modeuses avec 60 exposants couvrant un peu toutes les époques, bourses et styles. Largement de quoi se dégoter un sac à main Chanel Timeless, une robe Courrèges en vinyle, une montre Lip ou un Levi’s 501 des années 80.

  • Italien
  • Champs-Elysées
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Zeffirino, inoxydable rendez-vous de la bourgeoisie génoise récupéré par le monégasque Riccardo Giraudi et Mehdi Abdelhedi, a choisi son camp : celui du ristorante chicos. Le « déjeuner d’affaires » (39 €) avec entrée, plat et verre de vin donne un bon aperçu (pas trop ruineux) de la maîtrise de la pasta maison. On entame avec une honnête et sapide salade de tomates surmontée d’une boule de burrata avant le plat de maniche alla carbonara au guanciale et pecorino, simple, rassurant et réussi. Qu’il est bon, sans une seconde de vergonde, de saucer le plat laissé à table ! La carte des vins transalpins aux tarifs d'altitude nous rappelle dans quel quartier on se trouve : rien à moins de 50 € et ça monte à 2 295 € pour un Masseto de Toscane… On ne pouvait pas partir sans tester l’autre spécialité du lieu : le tiramisu préparé minute devant nous. Un habile mélange de biscuit mouillé d’un expresso, de mascarpone fouetté et d’amandes chocolatées. Au final, une cuisine tradi certes chère mais respectueuse et sincère – et c’est déjà beaucoup.

Publicité
  • Art
  • 1er arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

L’exposition Traveling, véritable prolongement de sa carrière, met en lumière l’aspect expérimental de ses travaux. Condensé d'une grande monographie célébrée aux Beaux-Arts de Bruxelles, cette rétrospective au Jeu de Paume, construite autour de trois institutions belges majeures, se veut le point final d’une carrière dense et prolifique. Sa voix, si reconnaissable, nous guide à travers les écrans conçus comme des installations artistiques, où chaque vidéo dialogue avec l’espace. Là où d’autres expositions cinéma se contentent de projections dans des white cubes inadaptés, Traveling propose une mise en scène qui fait honneur à Akerman, qui s’est toujours considérée comme artiste avant d’être cinéaste.

  • Art
  • 1er arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Pour démarrer sa nouvelle saison, le Jeu de Paume célèbre Tina Barney, star incontestée de la photo aux États-Unis qui, étrangement, n’avait jamais eu droit à une grosse rétrospective en Europe. Là où les Européens préfèrent l’épure, la New-Yorkaise mise sur le bling façon soap-opéra, capturant la bourgeoisie américaine comme dans un épisode des Feux de l’amour. En 55 clichés, Tina Barney met en scène l’intimité des WASP qu’elle connaît si bien, ayant elle-même grandi dans ce milieu privilégié. Sa photographie, en apparence sincère, cache une mise en scène hyper-étudiée, presque cinématographique, où chaque détail est soigneusement pensé selon les canons de l’histoire de l’art. Family Commission with Snake (2007) renvoie ainsi à La Famille de Velasquez de Juan Bautista Martínez del Mazo (1664), tandis que Jill and Polly in the Bathroom réinvente La Vénus au miroir de Rubens (1615) grâce à une utilisation savante du miroir, cher à la peinture flamande. Derrière les poses figées et le glamour, Barney dévoile une critique subtile, parfois affectueuse, de l’élite américaine.

Publicité
  • Hôtels
  • Hôtels de charme et de luxe
  • Le Marais
  • prix 4 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

L’arrivée dans le lobby de ce Boudoir des Muses, tout nouvel hôtel du Marais, impressionnera le plus blasé des Parisiens. Une lumière zénithale, un maousse atrium circulaire de 12 mètres de haut et, au sol, un crucifix lumineux encadré de palmiers… Quels volumes ! Le narratif du lieu veut faire croire qu’il y eut ici le couvent des Filles du Calvaire (raté, il se trouvait rue du Pont-aux-Choux) ou un théâtre Directoire sulfureux (encore raté, c’était un atelier de travail du cuivre construit en 1831). Ces petits arrangements avec la réalité justifient une déco mi-religieuse mi-coquine signée Michael Malapert, franchement réussie aux détails très soignés. L’hôtel propose en outre un bar à cocktails convaincant et une programmation peu commune ciselée par Maud’Amour où l’on croise causeries féministes, lectures érotiques ou séances de divination.

  • Pizza
  • 15 arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dans le 15e, Piennolo s'est posté en face du bistrot Grand Pan en lieu et place du Petit Pan. Les beautés qu’il enfourne sont, elles, nettement napolitaines avec des bordures bien dessinées mais une pâte légère comme une bulle papale (grâce dit-on à l’utilisation de farines italiennes). La carte en propose 13 recettes originales et aux ingrédients venus de la Botte (pistache de Bronte, fior di latte d’Agerola, andouille de Spilinga…). En ce dimanche soir, on se jette sur une plaisante « zucchi » à la crème de courgette (en guise de base), provola (fromage fumé), ricotta et puissantes olives séchées. Si la faim vous tenaille, harponnez en préambule une boule de burrata habillée d’un filet d’huile d’olive ou de pancetta grillée. La cave flâne dans les régions d’Italie en une douzaine d’étiquettes : nero d’avola bio du domaine Musita en Sicile,  domaine Marco Carpineti du Latium… Benvenuti ai quindici !

Recommandé
    Vous aimerez aussi
    Vous aimerez aussi
    Publicité