Le mois de mars et le printemps sont là, finie l’hibernation ! Histoire de vous guider pour vos premières sorties, on a slalomé entre les giboulées pour ne vous proposer que le nectar des choses à faire ce mois-ci à Paris. À la volée : des restos, des expos, des concerts, mais aussi les premiers plans à l’air libre (on vous voit les cerisiers en fleurs). À vous de choisir !

© Martin Argyroglo
Que faire à Paris en mars 2025 ?
Expos, restos, festivals, spectacles : découvrez tous les inratables à faire en mars 2025.
Publicité
Les meilleurs plans du mois de mars 2025 à Paris
Sortir le cocktail du bar pour l’emmener au restaurant, on en parle beaucoup (chez Time Out notamment !), mais il faut bien reconnaître qu’on attendait toujours l’adresse pérenne qui place le pairing et l’expérimentation au centre du jeu. La voici : c’est Comptoir De Vie, ouvert par Alex Francis et Barney O’Kane. Ces deux anciens du Little Red Door, aussi anglais que doués, ont ciselé un beau lieu en plein Shakerlandia de Montorgueil. le menu découverte en cinq temps signé du chef irlandais Adam Purcell (75 €), accompagné de six cocktails créés pour l’occasion (55 € en plus). Un prix relevé qui hisse les attentes du chaland au niveau d’une table gastronomique. Elles sont parfois comblées, par exemple par ce mariage umamiesque entre l’assiette de dorade, émulsion d’œufs de poisson et betterave fumée, et le « Martini » à l’eau-de-vie de mélasse de betterave (maison) et dry vermouth tout en rondeurs ; ou au moment du dessert (glace à la pomme et caramel de seigle et miso), mis en orbite par le verre à la liqueur de chicorée et tamarin. Mais ça matche moins pour l’élégant et subtil verre au saké parisien non pasteurisé et yuzu des Pyrénées, qui se retrouve au bras d’un pataud pavé de lieu jaune sous son manteau de hollandaise… L’(excellent) Americano au vermouth et amer de Trévise (encore maison !) se montre, lui, un peu trop léger pour le beau pigeon à la sauce au vin jaune. Bilan : on tient sans doute là l’un des meilleurs bars à cocktails de l’année. Pour le meilleur pairing, il va falloir encore quelques réglages.
En 2025, on fait la fête, même au musée. Mais attention, quand les artistes s’emparent du sujet, elle se doit évidemment d'être revendicatrice et politique. Baptisée Joie Collective – Apprendre à flamboyer !, la nouvelle exposition du spot du 16ᵉ s’intéresse à la culture populaire du rassemblement et à la joie comme moyen de résistance. Et si le meilleur moyen d’embêter les méchants, c’était de le faire dans le kif ? “And with joy we move”. Accueillante, la banderole violette d’Attandi Trawalley résonne presque comme un manifeste : sur ce plateau ouvert curaté par Amandine Nana, on envoie tout valser, mais avec le sourire, s'il vous plaît.
Publicité
Comme les hirondelles, les terrasses surpeuplées et les chaussures ouvertes, le Printemps du Cinéma revient ! Depuis 2000, c’est le rendez-vous attendu par les cinéphiles parisiens qui maîtrisent leurs finances comme De Palma les plans-séquences. Pendant trois jours, la séance s’affiche au tarif unique de 5 € dans les cinés partenaires, quel que soit le film ou l'horaire. On vous propose nos cinq films favoris où investir cette somme considérable.
Au-delà de ses couleurs funky, le wax est un textile qui a beaucoup d’histoire à raconter. C’est donc normal que ce soit le Musée de l’Homme, et non le Palais Galliera à deux pas, qui ait décidé de faire de ce tissu emblématique du continent africain la star de sa nouvelle expo. Développée dans le cadre de la saison “Migrations” du musée du Troca, l’exposition retrace une épopée vieille de 120 ans sur deux niveaux.
Publicité
Dans un décor minimal avec jolis murs chaulés, zébrures de néon et BO hip-hop, cette cantina explore le genre taqueria fusion. Les deux tauliers, Karim et Francesca Merikhi proposent en effet les piliers de la gastronomie mexicaine (taco, burrito) mais osent aussi bousculer la tradition comme dans ce ramen à la mexicaine !
Pour le dernier volet de la trilogie de Laia Abril consacrée au contrôle systématique des corps féminins, le BAL nous invite à pénétrer dans un espace aussi sombre que l’histoire qu’il décrit. Après l’avortement et le viol, la prétendue folie féminine se voit décortiquée à travers un ensemble de documents médicaux, d’archives et de photographies, ni vraiment documentaires, ni entièrement artistiques. Une expo entre installation esthétique, travail anthropologique et essai politique.
Publicité
Chez Fugue, ouvert par Victor Baraton-Dorat (passé par Sémilla d’Eric Trochon) et le chef Hitoshi Minatani (ex-Freddy’s du même Trochon), le soir, les assiettes se veulent plus gastronomiques (pâté en croûte au foie gras, aile de raie et fondue de poireaux…) dans un menu en cinq temps à 70 €. Mais pour la formule midi (30 € la totale), Hitoshi Minatani délivre une cuisine de bistrot plus rustique aux touches transalpines comme avec cet arancino au brocoli, joufflu mais tonique grâce à une redoutable sauce vierge, ou le replet tiramisu en dessert. On lutte contre les frimas avec le plat chaud, une solide assiette de blanquette de volaille et pâtes langue d’oiseau baignant dans une belle sauce au vin jaune. On n’est pas au niveau de celle du Quincy mais elle se défend carrément et on sauce l’assiette joyeusement avec la mie (maison !). La carte des vins donne largement dans le bio. Une nouvelle adresse qui rend un hommage copieux et bien travaillé à une cuisine à l’ancienne.
Bep Viet, monté par les patrons de Ngoc Xuyen Saigon, un peu plus haut dans la rue, vient remettre le tofu sur les i et revisite les classiques de la gastronomie vietnamienne sans l’ombre d’une protéine animale. Les nems se garnissent de champignons et de taro, et derrière les intitulés de « canard » ou de « poisson » se cachent des protéines de soja texturées. Dans une salle bambou suréclairée, entouré d’une faune plutôt jeune et assez woke pour donner envie de livre à Beigbeder, on se jette sur un buisson croustillant de champignons enoki en beignet à plonger dans une chouette sauce sésame, avant une solide assiette à monter soi-même de « crêpes » de vermicelle, seitan fumé et une brassée de verdure (concombre, chou, menthe, shiso). Un assemblage qui se trempe dans un ramequin de sauce à la cacahuète. Frais et goûteux. Bep Viet n’oublie pas que le vin reste un produit végétarien et propose une petite carte bio. En dessert, on se risque sur un riz gluant aussi sucré que violet au lait de coco et à la mangue, pas très convaincant. Mais cela ne change rien : Bep Viet reste une très bonne (et originale) destination végane.
Publicité
Le vendredi 28 mars, la firme autrichienne va investir, après des collectifs comme Pisica ou Zawa, le Dojo de la fédé de judo pour la première déclinaison française de son concept Back2Beyond. L’idée ? Sous les 40 mètres de plafond du lieu, quatre DJ seront invités à se relayer sur des B2B (pour “back to back”, c’est-à-dire en jouant un disque chacun) en continu toute la nuit. Le twist ? Les artistes seront dispatchés sur une scéno à 360° pensée par Pierre Claude (la boîte lumineuse de la dernière tournée d’Air, c’est lui) autour de trois cabines DJ placées à ras du sol. Au-delà de la scéno, le casting aguiche à lui seul. En figure tutélaire, on trouve la queen queer américaine The Blessed Madonna, qui ouvrira et clôturera la party avec sa house sous percus, bass music voire techno. Pour lui renvoyer la balle, elle pourra compter sur l’Aussie HAAi, dont les kicks syncopés dérouilleront quelques rotules, Salute, fraîche tête des scènes UK Garage, et notre taulier techno local Bambounou. Ippon garanti !
Dans ce bistrot parisien éclairé à la bougie, Emmanuel Peña Treviño tisse une fusion franco-mexicaine contemporaine et racée comme avec ce taco aux champignons et pleurotes en tempura, ou celui au porc confit lentement et chou rouge craquant dans une galette de maïs de compète. Attention, tel un luchador lancé de la troisième corde, l’addition peut cogner dur !
Vous aimerez aussi
Vous aimerez aussi
Discover Time Out original video
Publicité