Yongoyely, Circus Baobab - La Scala
© Yongoyely, Circus Baobab - La Scala
© Yongoyely, Circus Baobab - La Scala

Que faire à Paris en février 2025 ?

Expos, restos, festivals, spectacles : découvrez tous les inratables à faire en février 2025.

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Février a beau être le mois le plus court de l'année, il n'en reste pas moins sacrément bien garni en bons plans ! Histoire de vous éclairer, on est partis à la pêche pour ne sélectionner que le haut du panier des choses à faire en février à Paris. Et pour le coup, tout le monde y devrait y trouver son compte : restos, concerts, spectacles, expos, festivals… Un dossier réalisé avec amour (forcément) !

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Les meilleurs plans du mois de février 2025 à Paris

  • Musique
  • Musique

Le collectif hip-hop Savage ouvre une nouvelle voie en organisant ce samedi 22 février une sauterie à l’Antrebloc, une salle d’escalade dont les murs, déjà secoués par des collectifs comme Microclimat ou Amusez-Vous, crèchent du côté de Villejuif. Outre les DJ sets, le flyer signale des concerts avec notamment la venue du rappeur-producteur d’Évry Furlax, dont l’univers ultra-aventureux aux refs spatiales – ah, ces pochettes ! – collera parfaitement à l’ambiance de la soirée. Petit briefing de sécurité avant de vous laisser : il y aura de quoi manger et s’occuper entre deux pas de danse, avec des ateliers de peinture sur corps et des massages – et vous aurez même la possibilité de grimper. Par contre, pour les habitués des block parties (celles dans les hangars) du collectif : vous ne pourrez pas vous radiner avec vos propres bouteilles. Mais il y a un bar à l’Antrebloc, et s’il y a trop de queue, il reste l’ivresse de la montée !

  • Méditerranéen
  • Paris et sa banlieue
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Avec ce Meïda (« table » en arabe), Mohamed Cheikh, le gagnant de Top Chef 2021 veut replacer l’Algérie sur une carte de la gastronomie méditerranéenne un peu trop dominée par l’Italie ou la Grèce. Sur la carte, les ingrédients du bled viennent twister des spécialités italiennes, libanaises ou françaises (comme avec ce tartare à la menthe, cumin et cannelle ; frites de pois chiche). Ce qui pourrait être un concept de plus se montre finalement très fertile. On attaque ainsi avec de marrants arancinis tout en longueur, farcis à la merguez et réveillés par de l'harissa. Une réinvention streetfoodeuse réussie d’un classique. Derrière arrive une version iodée du couscous avec un filet d’ombrine nacré, carottes croquantes, sauce chermoula nappante et semoule aérienne. L’inventivité fusion continue avec un solide ramequin de riz au lait et à l’orange réveillé par du riz soufflé. La carte des boissons joue à saute-pays : rouge marocain, blanc libanais, mais aussi twist ensoleillé de cocktails comme ce Negroni au Campari infusé à la cardamome. Si on passe sur l’absence de Selecto, on n’est pas déçus par cette brasserie des suds.

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  • Art
  • Textile
  • Champs-Elysées
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

D’abord présentée à Milan, Du Cœur à la Main se déploie aujourd’hui sur les 1 200 mètres carrés du Grand Palais à travers plus de 700 pièces rassemblant silhouettes, accessoires et même éléments de mobilier, le tout présenté dans 11 salles immersives à la scénographie époustouflante. Allons droit au but, tout est magnifique. Chaque espace est une claque visuelle, chaque tenue tutoie les cieux, chaque bijou est une œuvre d’art. La déambulation, qui s’effectue sur un air d’opéra, nous plonge dans tous les pans de la culture italienne. De la Rome baroque à la Sicile du 7e art en passant par les “mob wives” napolitaines. Mythologie antique, artistes du Quattrocento... Le duo originaire de Lombardie collectionne les inspirations, tirées de l’histoire, mais aussi de la culture populaire de leur pays, débordant même parfois sur le kitsch. Une liberté folle se dégage de ces différents tableaux qui puisent dans l’identité même de Domenico Dolce et Stefano Gabbana, à la tête d'une des rares grandes maisons de couture à avoir gardé son indépendance. Disons qu'il y a un monde en dehors de LVMH ! À la fois fondateurs et propriétaires, les deux hommes expérimentent sans crainte, jouissent sans limite et font de la mode – et de la vie – une fête, à laquelle le Grand Palais nous invite tous. Enfin, contre 22 euros. Mais promis, ça les vaut largement. 

  • Français
  • Saint-Ambroise
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Sous des apparences de bar à vin so 2020, le Lissit – diminutif d’Alexis Lissitzky, patron/sommelier gouailleur – cache un enthousiasmant « bar-restaurant » à l’âme ancienne où s’enchaînent des brillants classiques. Merci qui ? Merci Claire Grumellon, qui officie en solitaire dans la petite cuisine. Elle délivre avec une précision de métronome des assiettes de bistrot techniques et gourmandes : œufs et hareng à la mayo subtile montée à l’huile du poisson en intro, avant un dodu quartier de chou farci. Difficile après ça de retourner vers les « petites assiettes » des autres barav qui servent une betterave coupée en huit. En dessert, la « tarte fine choco liégeois » s’avère être une replète mousse au chocolat chapeautée de chantilly et de caramel dans un ramequin en feuille de brick. En liquide, Alexis pioche dans une petite carte 100 % nature voyageuse. De quoi faire de Lissit la meilleure surprise de ce début 2025.

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  • Bars à cocktails
  • Rennes-Sèvres
  • prix 4 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

C’est le petit plus des palaces : proposer non pas un mais deux bars à cocktails – comme le Ritz ! Le bar Aristide planqué à l’entresol a des airs de speakeasy, sinon de rendez-vous d’habitués au parfum. Ouvert en 2022 et baptisé en hommage à Aristide Boucicaut, ce petit écrin havane, acajou et chocolat pensé par l’architecte Jean-Michel Wilmotte propose une sereine parenthèse de luxe à l’anglaise. Tel un lord en pause, on s’installe donc sur un magnifique chesterfield et on pioche dans la carte des cocktails. Angelo Forte (ex du No Entry) y décline 12 créas voyageuses dont deux sans alcool. Le Crystal, qui mixe moutai (une eau-de-vie de céréales chinoise qui s’apprête à déferler chez nous), sherry, Chartreuse verte et amaretto, se montre carrément étonnant entre touches oxydatives, boisées et humiques. Nettement moins exubérant, le Sextet (vodka, thé fumé, eau de tomate) se rapproche d’un Bloody Mary sans épices. Si vous voulez prendre l’amer, direction l’Aged Old Pal au bourbon, vermouth et Campari.

  • Gastronomique
  • Chaillot
  • prix 4 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Shinichi Sato (ex-Passage 53), formé à l’Astrance, s’est fait tailler un resto de grand standing dans un bloc de blancheur signé de l’archi star Kengo Kuma. Au dîner, on a vu danser un menu savant et allègre, fièrement étoilé mais avouant presque des accointances avec la bistronomie dans son rapport limpide au produit. Du long menu (450 € pour 14 envois), on retient un mémorable huître-épinard, combo aussi inédit qu’évident ; un émouvant bouillon poétisé d’oignon de Roscoff et de truffe noire ; un lingot de lotte aux coques dans une sauce émulsionnée aux airs de pil pil ; un tautologique et kiffant morceau de bœuf de Galice grillé sous un voile de jambon de bœuf de Galice ; un chou à la crème et truffe noire avec qui on est ok pour entamer une relation adultérine… Et en cave, que des (vins) blancs ? Pas du tout : quelque 1 000 références à dominante bourguignonne et une appétence particulière pour les spiritueux de collection (whisky, rhum, cognac). Ce soir-là, on a trempé les lèvres dans un légendaire rhum Caroni 1996. Pour en finir avec votre livret A avec panache, votez Blanc.

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  • Musique
  • Gare de l'Est
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

À l’automne 2024, les noceurs retrouvaient avec joie Brice Coudert, l’ancien DA de Concrete, dans un lieu en dur et pérenne, associé à Anthony Hernandez, programmateur du festival Positive Education. Un club nommé Essaim qui butine dans les sous-sols de la Caserne, où ont successivement créché le Carbone et le Bisou. Le cadastre est donc connu : en bas des escaliers se déplie la salle unique, carrée et brute, jaugée pour 400 humains. Mais le nouveau décorum épuré, plonge le dancefloor dans une atmosphère brumeuse de rituel communautaire. Et les gens ? Le public (vraiment) hétéroclite, admis par une porte, certes exigeante mais inclusive, n’est pas là pour se montrer mais pour prendre une leçon sonique et stylistique. L’avantage des DA aux carnets d’adresses longs comme un catalogue de la Pléiade, c’est que la bande-son est assurée par le nectar des scènes électroniques les plus curieuses du moment. PAF unique à 20 €, un rapport qualité/prix de qualité au vu de l’expérience. Ajoutez à cela des verres à des tarifs rarement vus en club (7,50 € la pinte, 9,50 € le cocktail), de l’eau froide accessible à l’œil aux toilettes, et on peut se dire qu’Essaim coche toutes les cases du « nouveau lieu de pèlerinage obligatoire de la nuit parisienne ».

  • Art
  • La Villette
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé

La curation, menée par Jean-Yves Leloup, Marion Challier et Patrick Thévenin, mixe des pièces grand public instagrammables et des éléments de contexte social pour présenter toutes les facettes de ce style musical trop souvent réduit à quelques tubes kitsch. On déambule donc entre sa naissance à partir de la soul américaine dans le cerveau de producteurs de génie, son rôle essentiel dans la culture club et la fin de la fête avec l’autodafé de disques disco dans un stade de Chicago en 1979. Une façon de retranscrire le mélange d’hédonisme et d’activisme qui bouillonnait sur les dancefloors à la fin des 70’s, mais qui se fait malheureusement au détriment de la lisibilité générale. Bon courage pour trouver, par exemple, la définition rythmique du disco, cachée dans une interview en vidéo du batteur Earl Young. Une partie de la (trop) vaste piste de danse reconstituée du Studio 54 aurait pu être dédiée aux différentes évolutions du disco (la Hi-NRG, l’italo, voire la French Touch) pour clarifier un peu le contexte. La diva disco Gloria Gaynor chante I Will Survive, nous, on survole.

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  • Bars à cocktails
  • Pigalle
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Pas de lumière, une enseigne trompeuse Otis Club, aucun bruit… Faut-il avoir confiance dans les réseaux sociaux (et les actus Time Out) pour se diriger confiant vers l’anonyme porte de l’Harmony à 3 heures du matin un dimanche. Car voilà une espèce rare dans le Paris de 2025 ; un lieu à la fois bar de nuit (il ferme à 6h), bar dansant et bar à cocktails. Tel est le nouveau royaume nimbé de néon rose d’Arnaud Scotty, un endroit très personnel et assez attachant où il marie ses passions pour l’insomnie et la musique des années 2000 (hip-hop et R&B). D’ailleurs, il a troqué le shaker pour les potards de sa table de mix d’où il enjaille une petite foule ravie (beaucoup de bartenders des alentours) à coups de Kalash ou de Rihanna. Derrière le comptoir cuivré officie Océane Périé, exfiltrée de Cognac qui délivre minute des cocktails étonnamment bons pour cette heure de la nuit. Comme quoi, on peut clubber et bien boire !

  • Shopping
  • Pâtisserie
  • 15 arrondissement
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Avec la maîtresse d’hôtel Clémentine Rapp, Maxime Frédéric et Benjamin Roc ont ouvert en duo une boulangerie de charme dans une boutique XIXe classée, fresque rétro au plafond incluse, au cœur du 15eVu le pedigree du chef, on se tourne illico vers le sucré. Une gamme simple, plutôt traditionnelle, mais exécutée avec beaucoup de maîtrise, de la tarte au citron au paris-brest, parfaitement orgasmique sans être ni trop gras ni trop sucré – il reste même excellent le lendemain, c’est rare pour un chou. Ne passez pas à côté du gâteau neige – un classique du goûter au George V et au Cheval Blanc –, sorte de gâteau de Savoie aussi simple que roublard, dangereusement addictif. Les viennoiseries ont de la gueule aussi, comme ce roulé à la cannelle truffé de cubes de pain d'épices. Côté pains, là encore, pas trop d’extravagance mais du beau boulot au levain naturel. Le petit épeautre est dense et humide comme espéré et la meule aux céréales joliment croûtée.

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