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Les amoureux du kaki auront certainement déjà cette adresse dans leurs petits papiers. Installé depuis toujours derrière la gare Montparnasse, le surplus Doursoux ne jure que par la parka et la ranger qui fait mal. Ambiance régiment d’infanterie garantie.
Si cette boutique n’est pas un bon plan à proprement parler (les prix y sont plutôt onéreux), elle est assurément l’adresse parfaite pour quiconque cherche à mettre la main sur du matériel de qualité, une veste paramilitaire qui résisterait à Katrina, une marinière qui ne bouloche pas au second lavage, des godillots tout terrain et même des masques à gaz. Treillis, sac à dos de randonnée et blouson en cuir côtoient ainsi de véritables objets de collection pour les nostalgiques du service militaire (oui, ils existent) : insignes soviétiques, boussoles et calots de la Seconde Guerre entre autres. Un dédale de sahariennes britanniques (89 €), de parkas en gore tex (230 €) et de pulls en laine vierge (75 €) rangés très étroitement et qui font le trésor de Doursoux.
Si vous cherchez quelque chose en particulier, demandez plutôt de l’aide à l’entrée, l’organisation de la boutique peut sembler bien hostile aux nouveaux arrivants. Les autres verront dans ce lieu atypique une sorte de petit musée militaire. A ce propos, visez donc le scaphandrier en cuivre au fond du magasin.
Passer le seuil de Kioya, c’est comme franchir une frontière imaginaire entre l’effervescence parisienne et la quiétude japonaise. Oubliés le bruit, la pollution, les soucis. Ici, tout n’est que calme, douceur et tranquillité. Entre les sobres murs blancs, les grandes baies vitrées, les portants en bambou et bois sombre, le bruit de la fontaine shishi-odoshi et le parfum d’encens envoûtant (mais non entêtant) qui flotte dans l’air, il règne une atmosphère de bien-être et de sérénité qui peut nous retenir des heures. Tout comme la gentillesse de Yasuko – qui signifie « fille paisible », ça ne s’invente pas. Derrière la caisse, au-dessus de laquelle est tracé le cercle Enso – symbole zen de l’absolu –, celle-ci nous accueille avec un sourire capable de réchauffer trois mois d’hiver.
Un peu d’Asie véritable en plein Paris
Ouverte il y a seulement deux ans au bout de la rue Dombasle, dans le 15e, cette boutique d’articles japonais allie, à l'image de l'esprit nippon, modernité et tradition. Et les articles en vente ne sont certainement pas des contrefaçons ! Quatre-vingt-dix pour cent des produits sont importés du Japon et ciblent principalement l'art de la maison. Ainsi, entre d'authentiques vases ikebana et leurs versions plus design (où reposent, lascives, de superbes roses que Yasuko change toutes les semaines), des articles textiles en soie cousus main et des bols à soupe miso affublés d’un chaton kawaï ; mais aussi des bols à thé en céramique de l'artiste...
Voilà enfin une adresse où votre poussette ne sera pas accueillie par des soupirs. Boutique-café vivante et colorée nichée dans le 15e, Mombini, l’antre de Dac et Elisa, est une véritable oasis de bonne humeur. Une petite pépite à découvrir d’urgence, que vous soyez papa, maman, enceinte ou loin de l’être.
170 m2 pour petits et grands
« Après notre tour du monde, Elisa et moi avions besoin de nous lancer dans une nouvelle aventure, raconte Dac. Jeunes parents, on s’est vite rendu compte que ce n’était pas facile de sortir à Paris lorsqu’on a des enfants. Surtout pour ceux qui en avaient l’habitude avant. Très vite, on a rêvé d’un endroit à la fois convivial et ludique. Un lieu de rencontre et un espace où les enfants pourraient développer leur confiance en eux. » Mombini, contraction de « moms » et de « bambinis » était né.
C’est dans un bel espace de 170 m2 que la magie opère. Un rez-de-chaussée où l’on peut à la fois dégoter un mobile en forme de nuage et croquer un carrot cake, et un étage lumineux pour apprendre le portage en écharpe (35 € la séance de deux heures), le massage pour bébé ou encore le yoga (22 € pour une heure et demie). « C’était important pour nous d’accompagner les mamans, de leur offrir un lieu de vie où elles peuvent partager leurs expériences. » Qu’il s’agisse d’éveil corporel, de cours d’anglais ou de communication par les signes, les ateliers proposés sont tous élaborés par des experts dans leur domaine.
Trois en un
Côté boutique, Elisa et Dac...
C’est vrai qu’il y a de quoi perdre la boule chez Ding Fring quand on voit le prix des nippes. Ce réseau de boutiques solidaires créé par l’association Le Relais, qui milite pour la réinsertion par le travail et se spécialise dans la valorisation textile, affiche des tarifs incroyablement bas.
Partenaires d’Emmaüs France, ils collectent des dons de vêtements, accessoires, linges de maison et autres, afin qu’ils soient triés : les plus belles pièces partent dans les magasins Ding Fring, le reste est recyclé. Un concept d’entreprise modèle, avec une démarche sociale et écologique intelligente dont les clients profitent. Côté prix on démarre à 6,50 € pour les vêtements, les jeans Levi’s sont vendus à 16 € et les blousons en cuir à 35 €. Les rayons changent en fonction des arrivages, la pioche sera donc à chaque fois différente. A vous d’avoir le bon coup d’œil pour repérer ce qui ferait mouche dans votre garde-robe : un sac rétro en croco à peine élimé, une jolie robe délicieusement anachronique, ou bien le chapeau de feutre ringard dans le bon sens du terme qui n’attendait que vous.
Autre adresse : 340 rue des Pyrénées, 20e
Dans le 15e, c’est au Divan qu’on s’affale pour dégoter des bouquins ! Installée rue de la Convention depuis 1996, polishée en 2016, cette librairie placée sous le haut patronage de Gallimard se déploie sur un immense plateau de 440 mètres carrés. Dans le quartier, toutes les générations y sont passées au moins une fois, du lycéen venant chercher un dictionnaire de langue au lecteur plus âgé qui va s'acheter le dernier livre des confidences du président après avoir rempli son panier au marché (qui sommes-nous pour juger ?).
Il faut dire que le fonds de plus de 60 000 volumes est pléthorique avec les nouveautés, les classiques (Giono, Beckett, Orwell, Sarraute…), mais aussi des mangas, des recueils de poésie et de magnifiques livres d'art allant de l'atlas historique du monde biblique aux ouvrages d'expos actuelles telles que Magritte. On apprécie les conseils accrochés avec des trombones aux livres et les bons plans des librairies dispensés de vive voix : on a un jour été mis sur la piste du livre Travaux de l’écrivain prolétarien George Navel et on lui dit encore merci.
Et puis on est bien au Divan, entre son espace papeterie pour les cadeaux, ses banquettes pour bouquiner, son baby-foot (!) et ses nombreuses tables rondes, séances de dédicaces et conférences avec des écrivains organisées autour du petit îlot central, réplique d’un salon avec… divan ! Dernière confession : un espace dédié à la jeunesse se trouve de l’autre côté de la rue.
La devanture rose bonbon annonce la couleur. Chez Caravane Faubourg, petite boutique de jouets et déco pour enfants, la bonne humeur est de mise.
Il y a plus de sept ans, Eléonore, scénographe et galeriste d’art, décide d’ouvrir sa boutique Caravane Faubourg dans une petite rue du 15e arrondissement. « J’avais envie de créer une ambiance, pas juste de vendre des produits », raconte la propriétaire des lieux, petit bout de femme affable et pétillante. Le résultat fourmille de trouvailles, de jouets bien pensés et de petits cadeaux mignons. « J’essaye avant tout de trouver des jouets qui font deux voire trois en un. Comme ce tablier de princesse à la fois déguisement et loisir créatif ou ce kit mobile à monter soi-même. »
Si on trouve chez Eléonore les marques du moment (OMY, Nailmatic, Sonny Angel), on peut également dénicher de nombreux jouets « vintage » à petits prix (biberon magique à 3,90 €), de la déco colorée ainsi que l’attirail complet pour fêter l’anniversaire du petit dernier : cartons d’invitation, assiettes et gobelets, pochettes à surprises et cahiers d’activités. « Je m’efforce de trouver des objets adaptés aux enfants et qui ne coûtent pas très cher. Les sacs à dos, par exemple, coûtent moins de 20 € et le maquillage proposé est bio. » Quelques minutes chez Caravane Faubourg et vous aurez, vous-aussi, envie d’organiser un goûter pour vos 30 ans.
Pour qui ? Ceux qui ont envie de cuisiner libanais... Et les autres, les flemmards des fourneaux rêvant de bons mezzé !Plat culte ? Les poivrons farcis au fromage, les chaussons aux épinards fatayer
Une épicerie familiale aux allures de supermarché, très prisée de la communauté libanaise de Paris, avec un vaste choix de fruits secs et d’épices, d’olives en self-service... Le rayon fruits et légumes frais du Liban est réapprovisionné chaque semaine. Les locavores hurleront : en toutes saisons, on y trouve blettes, concombres ou chicorée, ornés de petits drapeaux à l’effigie du cèdre du Liban.
Pour les flemmards des fourneaux, le coin traiteur est là. Tout y est : poivrons farcis au fromage (attention, ça arrache !), taboulé au persil, hommos bien sûr, galettes manouché au thym ou au fromage, chaussons aux épinards fatayer... Sans oublier les fameuses boulettes de viande kebbe à base de boulgour et de pignons. Pour la touche sucrée, on retrouve bien sûr les traditionnelles pâtisseries feuilletées : les célèbres baklavas au miel, pignon et à la pistache, ou encore les namouras à base de semoule, d’amandes et d’eau de rose (15 € le kilo). Bref, de quoi faire la razzia !
Accolé au théâtre du Monfort et longeant le parc Georges Brassens, le marché du Livre ancien et d’occasion est un rendez-vous immanquable pour les amoureux de belles lettres. Qu’il pleuve ou qu’il vente, une cinquantaine de libraires, permanents ou temporaires, issus de la région parisienne, de province ou même de Belgique, sont fidèles au poste chaque week-end de l’année sans exception.
Amateurs de reliures anciennes, collectionneurs et touristes lecteurs arpentent ainsi à loisir les allées couvertes de ces halles pleines de charme, feuilletant un livre d’art par-ci, les œuvres complètes de Molière par-là, ou encore les bandes dessinées qui ont bercé leur enfance, de Tintin à Conan, en passant par Lucky Luke et autres Rahan. Ici, la bibliothèque rose côtoie aussi bien un pamphlet sur Napoléon que des éditions de poches épuisées, tandis que des encyclopédies de botanique font de l’œil aux albums de Gainsbourg ou des Beatles.
Mieux vaut prévoir du temps pour chiner et discuter avec les marchands, qui ne rechignent pas à la discussion, en bons passionnés qu’ils sont. Et si d’aventure vous mettez la main sur un grenier rempli de vieux ouvrages, sachez qu’il est possible de prendre rendez-vous avec l'un de ces experts, pour qu’il vienne estimer vos trésors, et peut-être bien vous faire une offre.
Bon à savoir, l’association Gippe qui gère le marché depuis son ouverture en 1987, dispose d’une bibliothèque de consultation d’ouvrages sur le livre ancien, et propose des ateliers...
La devanture en effraierait plus d'un... Ce jaune poussin délavé, cette enseigne coiffée d’un néon de l’après-guerre. Si l’on vient à ‘Mi-prix, ce n’est assurément pas pour la déco, mais bien pour se fournir en grolles de marques sans se mettre la Banque de France à dos. Fermez les yeux et imaginez-vous fouler le bitume avec ces fameuses semelles écarlates. Escarpins Prada, compensées Dolce Gabbana, nu-pieds Paul & Joe... C’est presque Rodeo Drive à Porte de Versailles.
Une adresse de la rive gauche bien connue des modeuses parisiennes et pour cause, on y trouve de très belles pièces moyennant 50 € à 200 €. Et si vous ne voulez pas vous déplacer pour rien, n’hésitez pas à leur passer un coup de fil pour vous tenir informé des arrivages. Un bon plan qui ne laisse pas les hommes au bord de l’autoroute : tout le monde peut trouver son bonheur dans cet antre de la dégrif’ où les pompes (à fric) sont achalandées dans un rudiment digne d’un bazar bon marché. Ne soyez pas pressés, les plus attentifs dégoteront à coup sûr les meilleures affaires.
Après une longue expérience chez Peltier et une plus courte chez Arnaud Larher, où il a créé la gamme chocolat, Jean-Marc Rué s’est mis à son compte en 2007 avec son épouse Keiko Orihara, pâtissière et chocolatière pour de grands noms également. Dans un quartier résidentiel, ils font surtout plaisir à une clientèle d’habitués qui viennent pour les tablettes aux fèves de cacao ou aux fruits secs et pour les fameuses ganaches à la fleur de sel, au gingembre ou au caramel. Dans son laboratoire derrière la boutique, Rué s’amuse aussi à créer des figurines et d’autres modèles, dont la Tour Eiffel qui n’est pas très loin de la boutique. Vous rencontrerez sûrement Monsieur Chocolat, le Yorkshire qui a donné son nom à cette chocolaterie de charme.
Un e-mail que vous allez vraiment aimer
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