Les meilleurs passages couverts à Paris

Rénovée il y a peu, la galerie - construite en 1823 - n’en a pas perdu son cachet car les petits défauts de l’âge ont su être préservés. Et contrairement à sa voisine la galerie Colbert, elle a gardé une activité commerciale dynamique. Parmi les passages couverts de Paris, c’est l'un de ceux qui offre les boutiques les plus chics. 

Quelque peu désert (étrange lorsque l’on sait que République est l’un des spots les plus populaires de Paris), le Passage Vendôme pourrait rentrer sans effort dans le top des endroits creepy de la capitale. Même pendant la journée on se croirait en pleine session d’Urbex ! 

Sous la verrière du Passage des Panoramas, c’est un joyeux bazar qui s’étend sur six galeries : un restaurant indien, une boutique de philatélie, une agence de voyage, un restaurant chinois et ainsi de suite. Situé au cœur du quartier des grands boulevards, le passage n’a jamais connu de répit depuis sa construction en 1834. Emile Zola témoignait déjà de son succès dans Nana en 1880. Aujourd’hui, des milliers d’employés arpentent les lieux chaque semaine.

Après avoir été détruit en 1985 il est reconstruit à l’identique dès 1995. Ambiance de coupole, de carrelage et de lanternes old school ; ça et un baby-foot disponible pendant les horaires d’ouverture. Juste ce qu’il faut pour être parfait, pour les petits comme pour les grands.

Propriété de la Bibliothèque nationale, ici c’est 0% boutique et 100% culture. Il n’y a qu’à voir qui occupe les espaces : salles de cours pour l’Institut national d’Histoire de l’art et adresse fixe pour le Haut Conseil de l’éducation artistique et culturelle. Que du beau monde. Ce qui n’empêche pas l’entrée de rester libre.

C’est l’animation de la salle des ventes Drouot qui a relancé l’activité avec quelques antiquaires y élisant domicile. Ce passage est donc resté bien tranquille et c’est tant mieux ! C’est une parenthèse où il fait bon chiner entre un spécialiste de bandes dessinées des années 50 et une boutique de vieilles cartes postales avant de retrouver la circulation et le bruit du monde extérieur.

À SSD souffle un petit air d’Inde. Ça sent bon le poulet Tikka Massala au Passage Brady ! Et pour une bonne raison, c'est qu'on y retrouve la plus grande concentration de restaurants indiens de Paris (après le quartier La Chapelle). La splendide verrière du 10e arrondissement abrite aussi une géniale épicerie, Velan, notre temple du shopping !

Parfait pour aller se dégourdir les jambes après avoir saigné son assiette (et son porte-monnaie) chez Maxim’s, la Galerie de la Madeleine resplendit par son ambiance très classe. Il faut dire qu’elle accueille quelques jolies adresses de luxe (en mode et accessoire).

En sortant du Passage des Panoramas par le boulevard Montmartre, engouffrez-vous dans le Passage Jouffroy en traversant la rue. Son architecture est aussi remarquable. Etant l'un des derniers nés des passages du quartier, il a bénéficié des nouvelles technologies qui étaient alors utilisées. Les structures en fer sont plus grandes. Le bois qui prédominait jusqu’alors dans la construction des passages fait place au métal.

Au cœur du très commerçant quartier Montorgueil, à deux pas des Halles, s’est construite une sorte de « deuxième génération » de passages réalisés après la Restauration dans le Paris industrieux. La première génération étant celle des passages dédiés à la flânerie et au lèche-vitrine comme la Galerie Vivienne. Laissé à l’abandon pendant près d’un siècle le Passage du Grand Cerf dû fermer pendant quelques temps car sa verrière était devenue dangereuse. Par chance, il a été repris. Des travaux de réhabilitation ont restitué son esprit d’origine.

La Galerie Choiseul est située dans un quartier plutôt chic à l’image de ses voisines les galeries Vivienne et Colbert. Près de la moitié de ses boutiques sont vides, à louer ou en liquidation avant fermeture. Pour le reste, c’est un grand mélange plutôt bon enfant entre bibelots made in China, magasins d'habillement à prix discounts et petites boutiques variées de bijoux et accessoires. 

Par la rue Palestro, deux cariatides majestueuses, allégories du commerce et l’industrie, accueillent le visiteur. Mais il ne reste que peu de vestiges de l’époque où le commerce et l’industrie animaient ce petit passage, aujourd’hui principalement occupé par des bureaux et des galeries d’art. Bourg-l’Abbé était autrefois complété par deux autres passages couverts, l’Ancre et Saucède, aujourd’hui disparus comme de nombreux passages couverts parisiens. Vous pourrez toutefois continuer la balade couverte rue Dussoubs en prenant le passage du Grand-Cerf.

Le passage le plus long de Paris (370 mètres en tout) est dans un état déplorable, presqu’aucune décoration ne subsiste au sol et la verrière semble bien délabrée. Mais il y règne tout de même une ambiance particulière, que l’on ne retrouve que dans les allées lumineuses et calmes des passages parisiens, où le bruit de la ville semble bien loin.Ne manquez pas la façade du bâtiment place du Caire.