Ici, les humoristes performent au cœur d’une œuvre réalisée par JR, dans un décor quasi troglodyte, tout en courbes et en métal. Orchestrée par Fary, la direction artistique est aussi l’une des plus exigeantes de la scène stand-up, avec des plateaux tenus secrets ne comptant que des humoristes déjà bien identifiés. Le jour de notre venue, les artistes jouent à guichets fermés (réservation en amont vivement recommandée). Les réjouissances débutent à 19h30, mais une foule de spectateurs a déjà passé les portes du lieu dès 19h. Ce soir-là, deux têtes d’affiche, Panayotis Pascot et Fary lui-même. Au rez-de-chaussée (la salle de spectacle est à l’étage), un chouette bar à la déco bien tournée, élégant mais pas clinquant, et une petite salle de restaurant d’inspiration maghrébine. Le gros plus : la large terrasse, très animée l’été, pour profiter du soleil et grignoter – même si sa devanture gagnerait à être un peu rafraîchie.
Le stand-up serait-il devenu sexy ? Décor de Jeune & Golri et arène de Drôle, les deux séries françaises les plus remarquées de l’année, le comedy club fait des émules et s’offre un inattendu retour de hype. A Paris, les nouvelles scènes s’enchaînent et ne se ressemblent pas : bars branchés, restos bobos, caves sombres ou verrières ensoleillées, les humoristes s’invitent partout… Et l’humour se savoure aussi bien avec des brochettes de merguez qu’avec des tapas asiatiques. Qu’on vienne y découvrir de nouvelles têtes ou y applaudir des vétérans du genre, les plateaux parisiens se remplissent et témoignent de la folle effervescence du milieu. De quoi s’taper des barres du mardi au samedi soir, et ça toute la night (si vous n’avez pas la réf, tant mieux pour vous). Bon, envie de golri ? Allons-y !