15 expositions pour 2015

Bowie, Krull, Velázquez, Darger... Les expos incontournables de l'année

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Ouf. Après avoir consulté notre boule de cristal, nous voilà rassurés : en 2015, le Jeu de Paume ne sera point transformé en terrain de tennis et le Centre Pompidou ne se convertira pas un club de peinture à l'aquarelle pour fans de présidents de la Cinquième République. Non, l'avenir proche s'annonce plutôt clément pour le paysage artistique parisien, qui devrait nous servir quelques bons crus en cette nouvelle année. On sillonnera le Paris de Germaine Krull et le Buenos Aires de la nouvelle garde argentine, on rêvera de l'Arcadie avec Markus Lüpertz et Pierre Bonnard, et on jettera quelques coups d'œil sous la robe ananas de Jean-Paul Gaultier sur fond de 'Space Oddity'. Bref, les musées ne vont pas chômer. Et nous non plus. Ci-dessous, quinze bonnes raisons de prendre l'art (au moins quinze fois) en 2015.

Les Cahiers dessinés
Les Cahiers dessinés

Fondés en 2002, Les Cahiers dessinés ont, comme leur nom l'indique, choisi le créneau du dessin, trop souvent considéré comme un art mineur. La maison d'édition de Frédéric Pajak a ainsi publié, dans ses magnifiques volumes jaunes, les travaux d'artistes du monde entier, de tous les styles et de toutes les époques. De Victor Hugo à Apollinaire et de Giacometti à Topor, cet hiver la Halle Saint-Pierre rend hommage à ce laboratoire foisonnant, qui explore l’art graphique sous toutes ses formes.

 

David Bowie Is
David Bowie Is

Sa célébrité astronomique, son impact sur la culture populaire, ses mèches rebelles rebelles et sa faculté à ch-ch-ch-changer de registre musical comme de fard à paupières : bref, tout (ou presque) ce qui fait de David Bowie l'une des plus grandes icônes pop des quarante dernières années sera exploré dans la première exposition de la Philharmonie de Paris. Un hommage foudroyant au père de Ziggy Stardust et de Major Tom, qui réunira glam rock, funk, soul, disco, électro, costumes, films, photos, dessins... Ah bah oui, ça donne envie.

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Chercher le garçon
Chercher le garçon

Pour ses dix ans, le MAC/VAL nous fait une crise d'adolescence précoce, en se penchant sur la question de la masculinité et de la place qu'elle occupe en ce début de XXIe siècle. Comment l'héritage du féminisme s'est-il instillé dans les mentalités, et donc dans la création contemporaine ? Qu'est-ce qu'être un homme si le patriarcat est une forme de domination qu'il faut combattre ? Gilles Barbier et ses 'Clones femelles', les travestissements de Michel Journiac ou les détournements de Yasumasa Morimura tenteront d'y répondre.

Pierre Bonnard
Pierre Bonnard

De ses expérimentations nabi à son retour à l’impressionnisme en passant par ses œuvres japonisantes, le musée d’Orsay revient sur l’ensemble de l’œuvre de Pierre Bonnard pendant les beaux jours. Un hommage très attendu à cet inclassable peintre de l’intime et de la lumière, dont les toiles ont longtemps été habitées par deux images : celle de Marthe, son épouse au corps flottant, et celle de l’Arcadie, terre idéale aux horizons incertains.

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Velázquez
Velázquez

Le Grand Palais retrace le parcours de celui qui fut peintre du roi dès l’âge de 24 ans, et se fit particulièrement remarquer par ses jeux de contrastes entre lumière et couleurs, ainsi que son travail sur les volumes. En mettant les œuvres du Sévillan en perspective avec des artistes qui l'ont marqué, l'exposition raconte, au fil de ses influences (Titien, Le Caravage, Rubens) et de ses voyages (notamment en Italie), comment Velázquez changea plusieurs fois de style et d'univers, avant de devenir l'un des maîtres incontestés de l'histoire de l'art avec un grand H. 

De Giotto à Caravage
De Giotto à Caravage

Les primitifs italiens et les caravagesques s’invitent au musée Jacquemart-André à l’occasion d’une exposition qui s’annonce, une fois de plus, savoureuse. Articulée autour du regard de Roberto Longhi (1890-1970), grand historien de l’art transalpin, elle réunira des œuvres du Caravage et de ses émules, ainsi que quatre tableaux des pionniers de la Renaissance que sont Giotto, Masolino, Masaccio et Piero della Francesca. Après deux très beaux hommages au Pérugin et à Fra Angelico, voilà encore une expo 100% italienne qui nous botte.

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Jean-Paul Gaultier
Jean-Paul Gaultier

La « planète mode » de Jean-Paul Gaultier a déjà fait le tour du monde. Après Londres, Montréal, San Francisco ou Madrid, la spectaculaire exposition du créateur français (dont nous avons reçu de très bons échos de la part de nos collègues de Time Out à  l’international) arrive enfin à Paris. Au programme : un parcours qui réunira une panoplie de costumes, croquis, clips et autres extraits de films, de défilés ou d’interviews pour témoigner de la carrière foisonnante du père de la robe ananas. Alléchant.

Markus Lüpertz
Markus Lüpertz

Il compte parmi ces enfants de la Seconde Guerre mondiale qui ont formé, pendant les années 1970, la fameuse « école berlinoise » de peinture. En France, on en connaît bien les Anselm Kiefer, Georg Baselitz, Sigmar Polke, A.R. Penck et autre Gerhard Richter. Bizarrement, un peu moins Markus Lüpertz (né en 1941), pourtant reconnu outre-Rhin parmi les monstres sacrés du néo-expressionnisme. Le MAM remet les pendules à l’heure en consacrant une rétrospective à ce peintre-sculpteur dont les œuvres cabossées, disloquées et vibrantes de couleurs lorgnent autant vers l’art tribal ou l’antiquité, que vers l’expressionnisme allemand.

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Le Corbusier
Le Corbusier
Au printemps, le Centre Pompidou se penche sur les réflexions de Charles-Edouard Jeanneret-Gris (avec un nom pareil on comprend pourquoi il préférait « Le Corbusier ») autour du corps et de ses mouvements pour guider cette rétrospective consacrée à celui qui symbolise, encore aujourd'hui, l'architecture du XXe siècle. Le Modulor, unité de mesure qui remet l'homme au cœur de l'architecture, devrait notamment y occuper une place centrale. 
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Henry Darger
Henry Darger

Après avoir été récemment présent lors d'expositions à la Maison rouge ou à la Halle Saint-Pierre, cette fois, l'artiste américain force la porte du très officiel musée d'Art moderne, qui a récemment bénéficié d'un don de quarante-cinq œuvres de la succession Darger. De quoi confirmer ce que l'on percevait nettement depuis quelques années : l'art brut/outsider a le vent en poupe. Espérons simplement que ce nouvel intérêt des musées n'affadira pas la spontanéité et la fantaisie de ce pan alternatif de l'art. 

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Germaine Krull
Germaine Krull

On les compte sur les doigts d'une main - allez, de deux mains -, les rétrospectives qui ont été consacrées, à ce jour, à Germaine Krull. Etonnant, quand on sait que l'Allemande fut sans doute la femme-photographe la plus respectée des avant-gardes, pour ne pas dire l'une des plus influentes de tous les temps. Encore plus surprenant peut-être : le Jeu de Paume, pourtant expert en hommages aux grandes photographes du XXe siècle, aura attendu près de dix ans depuis sa première rétrospective féminine (Cindy Sherman, 2006) avant de se tourner vers l'évidente, l'intouchable, la légendaire Fräulein Krull.

Mi Buenos Aires
Mi Buenos Aires

Après 'My Winnipeg' et 'My Joburg', la Maison Rouge s’aventure une nouvelle fois loin de Paris, Londres, New York, Berlin ou Los Angeles pour dresser le portrait d’une métropole située à la périphérie de la grande machine de l’art occidental. Comme Johannesburg avant elle, Buenos Aires devrait y révéler sa scène artistique débordante de création, tout en peignant un autoportrait composé, comme une sorte de tableau impressionniste, de petites touches d’art, d’histoire, de critique sociale et de mythologies.

 

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Splendeurs et misères : La Prostitution en France (1850-1910)
Splendeurs et misères : La Prostitution en France (1850-1910)

Si Marie Madeleine a longtemps rempli, à elle seule, le rôle de la prostituée dans l’histoire de l’art occidental, le XIXe siècle aura vu de nombreuses péripatéticiennes (nettement moins pieuses) faire leur entrée dans les ateliers d’artistes. Manet, Degas, Toulouse-Lautrec, Munch, Picasso… Autant de peintres qui ont crevé l’abcès en conjuguant le plus vieux métier du monde à la sauce de l’impressionnisme, du cubisme et du fauvisme. De quoi nourrir une riche exposition socio-culturelle au musée d’Orsay, à la rentrée prochaine. 

Anselm Kiefer
Anselm Kiefer

Un événement que l’on attend avec impatience : le Centre Pompidou, rhabillé par les toiles monumentales d’Anselm Kiefer. Après la rétrospective de Gerhard Richter en 2012, c’est un tout autre pan de « l’école allemande » qui s’exprime dans cette œuvre sombre et vertigineuse, taraudée par l’Histoire. Empâtements, paysages carbonisés, inscriptions, objets rouillés, références à la Seconde Guerre mondiale, à Wagner, aux Romains, aux légendes nordiques… Environ 80 tableaux, accompagnés d’installations, de bouquins et de sculptures, nourriront cette rétrospective très attendue.

Plus d'expos

Quelles lignes jouent les prolongations ou ont la permission d'après minuit ? Tout ce qu'il faut savoir pour circuler (presque) librement durant la Nuit Blanche. Sinon, prenez le Vélib'...


[A voir sur le site de la RATP]

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La rédaction a voulu se pencher sur ces œuvres, toujours fidèles au poste, qui s'exposent du matin au soir au Louvre, à Orsay, au Centre Pompidou ou au Quai Branly, mais aussi dans des lieux moins connus.

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