A l’occasion du mois des fiertés, Time Out Paris et le programme Bar World of Tomorrow présentent les lieux LGBTQIA+ préférés de la rédaction, des adresses bienveillantes et festives où les membres de la communauté queer savent qu’iels seront bien accueilli(e)s des deux côtés du comptoir, client(e), comme salarié(e). Des lieux sûrs et joyeux qui font du bien.
Jen et Joseph, les deux têtes pensantes de ce bar à cocktails lilliputien de Pigalle, épicentre du glam rock parisien, ont toujours voulu donner de la visibilité aux performances de drag-queens. Résultat : chaque semaine, malgré une surface au sol très limitée, se succèdent des artistes parisiens (et internationaux) pour des spectacles de danse burlesque, d’humour ou de chanson dans une ambiance inclusive, festive et décalée. Yeah !
Où ? 4 rue Viollet-le-Duc, Paris 9e
Ouvert en février 2024, ce petit bar lesbiano-cool aux murs lilas et paillettes lancé par Hélène Carreira et Andréa Bellemere-Laussat se veut un vrai lieu militant LGBTQI+ avec vernissages d’artistes de la commu, concerts féministes et dating queers (le dimanche), le tout adossé à de bons cocktails. Pas mal pour une adresse en pleine Seine-Saint-Denis.
Où ? 16 boulevard Paul-Vaillant-Couturier, 93100 Montreuil.
Ce bar du 11e tenu par le trio Karen Mounier, Hélène Jenny et Esther Poryles s’est fait tristement connaître en 2023 suite à un étrange acharnement policier. Pourtant, ce rendez-vous militant féministe et intersectionnel (pas de transphobie, de racisme ni de validisme ici) ne propose qu’une dynamique programmation d’expositions, de débats ou de drag shows dans une ambiance franchement cool de troquet de quartier avec des cocktails à noms rigolos (“Gin Tonique Le Patriarcat”). De quoi ont-ils peur ?
Où ? 40 rue de Montreuil, Paris 11e.
Lancée en 2008 par Mimi et Zouzou, anciennes taulières du Pulp, mythique club lesbien des Grands Boulevards, cette guinguette installée au cœur des Buttes-Chaumont, dans une maison du XIXe siècle, a toujours choyé son côté queer burlesque avec un personnel joyeux au genre indéterminé et une programmation ultra festive. Le dimanche, les tea dance gays attirent une foule dense, bigarrée et rigolarde qui déborde sur l’immense terrasse sous les arbres et chaloupe sur des hits de Mylène Farmer ou des L5… Mythique.
Où ? 2 avenue de la Cascade, Paris 19e
Ce bar lesbiano-féministo-queer, caché dans une venelle à deux pas de la fontaine Saint-Michel et de ses touristes, rappelle au Quartier latin son ancienne vie de bohème ! Le lieu labyrinthique, médiéval (François Villon fut client ici, dit-on) mais largement rénové, accueille maintenant une programmation hyper diversifiée : DJ set, théâtre, atelier d’écriture, match de « playfight » ou même séance de coiffure ! Un havre pour les FLINTA (femmes, lesbiennes, intersexes, non-binaires, trans, agenres) où les hommes cis seuls sont gentiment éconduits.
Où ? 25 rue de l'Hirondelle, Paris 6e.
Mya Plunket et Rio Salmon s’étaient échauffés à l’Harmony lors des soirées du dimanche, rendez-vous des femmes, des POC (people of color) et du shatta. Les voilà désormais dans leur adresse en propre : une salle tropicool, lumineuse ; ornée d’une grande fresque naïve et ambiancée d’une BO entre afrobeats et R&B des 90’s. Bref un lieu nettement plus paillotte que blockhaus devenu un chaleureux rendez-vous intersectionnel de la communauté queer racisée (qui manquait salement dans l’arrondissement). Un vrai bon plan notamment en before de soirées plus centrales. Cœur sur le Bunker !
Où ? 54 rue Guy-Môquet, Paris 17e
Derrière ce petit bar à cocktails ouvert en 2023, on trouve deux Américaines affichant une inclusivité à toute épreuve : féministes, LGBT, véganes… Jennifer Crain et Allison Kave ont ciselé une salle toute claire avec papier peint géométrique, grandes banquettes, cache-pot en boule à facettes et petites attentions qui font la diff comme ce délicat shot (sans alcool) de bienvenue, des DJ sets soyeux et de la grignote 100 % végé.
Où ? 189 rue Saint-Maur, Paris 10e
Lassée des restos machos, la cheffe palestino-doubaïote Ruba Khoury a voulu ouvrir un lieu à elle, dans lequel les femmes, en particulier lesbiennes, peuvent se sentir comme chez elles sans craindre les remarques des pénibles. Tout le monde est le bienvenu dans ce havre cosy – tant qu’il y a bienveillance et respect – pour goûter les délicats cocktails maison et les petites assiettes pleines de saveurs.
Où ? 24 rue de la Folie-Méricourt, Paris 11e
Ce n’est pas un concours, mais si l’on devait décerner le prix du bar le plus au taquet sur la lutte intersectionnelle, on ne voit pas bien qui prendrait la médaille à la Mutinerie. Autogéré, queer et féministe, ce lieu à la déco minimaliste assure une tolérance zéro pour les discriminations autour du genre, des préférences sexuelles, de la couleur de peau ou du handicap (liste non exhaustive). Tout ça au service d'une ambiance cool et de DJ sets pointus.
Où ? 176 rue Saint-Martin, Paris 3e
Cette guinguette nouvelle génération, ouverte fin 2016 dans une des 26 rutilantes Folies signées Bernard Tschumi pour le parc de la Villette, est d’abord un espace hors normes : immense terrasse sous les tilleuls pour un aperitivo au frais, grande salle industrielle pour danser et programmation qui a séduit la communauté queer : les bingos drags, la soirée Mustang, le festival Bizarre… De l’inclusivité, et de la verdure avec ça !
Où ? 26 avenue Corentin-Cariou, Paris 19e
En plein confinement, quatre artistes (Grand Soir, Bili Bellegarde, Mascare et Soa de Muse, stellaire dans Drag Race France) décident d’ouvrir leur propre cabaret alternatif : la Bouche. Littéralement underground (il se trouve au sous-sol du resto-bar CO), autogéré et férocement queer, ce lieu inclassable propose un spectacle où se télescopent reprises de chansons françaises (Michel Berger et Diam’s en tête), compositions post-pop, néons roses et délires divers. Une cave à l’air libre !
Où ? 15 rue Esclangon, Paris 18e
Retrouvez toute la série « Bar de demain », lancée par Time Out Paris et le programme Bar World of Tomorrow.
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