Un lieu étonnant, niché derrière une discrète devanture du boulevard Rochechouart, à Pigalle, qui ne laisse rien filtrer de ce qui s’y cache. A l’intérieur du Phono Museum, ou musée du son enregistré, Jalal Aro a pourtant rassemblé des dizaines de trésors anciens accumulés en vingt-cinq ans de recherche et de collaboration avec d’autres collectionneurs. Ainsi, le musée épouse cette diversité inépuisable de gramophones, qui lui donne cet aspect surréaliste de jardin aux corolles géantes. De quoi retracer l’évolution fulgurante d’une technique qui ne s’est pas tout de suite focalisée sur la musique. Puisque les premiers phonographes à cylindres en étain fonctionnaient à la main et permettaient d’enregistrer sa propre voix, ce qui leur donnait plutôt un usage de dictaphone.
Quel est le point commun entre le vin, le phonographe et la Préfecture de Police ? Il possède tous leur musée ! Etonnant, singulier, mais toujours instructif...