Pitchfork
© Alban Gendrot
© Alban Gendrot

Les meilleures choses à faire cet automne à Paris

Rangez votre déprime automnale : Time Out vous a sélectionné une pluie de bons plans à faire jusqu'en décembre. A vos Stabilo !

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​​Les arbres se dénudent, les jours pioncent plus tôt, les averses se font bretonnes… Y a pas à dire : l’automne a tout pour faire péter notre jauge de spleen ! Sauf que chez Time Out, on n'est pas vraiment du genre à se laisser abattre. Alors on vous a fignolé un dossier avec le nectar des bons plans pour survivre jusqu’à décembre. Des festivals de musique, des restos, des expos... Bref, tout pour surfer sur les feuilles mortes et les bogues avec un sourire jusqu'aux oreilles !

Les meilleures choses à faire cet automne à Paris

  • Bars à cocktails
  • Chaillot
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Margot Lecarpentier (Combat) ouvre Midi-Minuit, son premier bar en dur en tant que cheffe cocktail pour le groupe Ducasse. L’adresse en jette : la Maison Baccarat, immense hôtel particulier du XIXe au cœur du 16e qui héberge aussi une boutique de cristallerie. La carte propose neuf créations, dont trois sans alcool, hyper-travaillées et servies dans une verrerie Baccarat splendide à l’image de l’Épinal, cocktail culotté et verre asymétrique qui mélange gin infusé au pignon et au parmesan, vermouth, olive et petit-lait. Comme un pesto à boire ! On l’accompagne d’un efficace sandwich au bœuf mariné et sauce tartare (28 €, ouch). A voir aussi, un tellurique Negroni au champignon ou un Expresso Martini(que) au rhum et liqueur de gomme. Attention : si le lieu est bien ouvert en continu de midi à minuit, avant 18h, on doit se contenter de trois « prémix » comme ce Negroni au (très) discret distillat d’olive ou un twist de Cosmopolitan, bons mais qui ne méritent pas de traverser Paris.

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  • Théâtre

Cette année, l’album mythique de Jeff Buckley, Grace, fête ses 30 ans. Parfaitement synchro, le projet de spectacle de Benjamin Millepied autour de l'œuvre verra le jour cet automne, à la Seine Musicale. Un pas de côté qui répond à un désir de longue date chez l’ancien directeur de la danse à l’Opéra de Paris, déjà bien occupé à faire naître son Paris Dance Project à travers la ville. Du 5 au 8 novembre, le chorégraphe, grand admirateur de la voix et de la musique de Buckley, présentera donc son nouveau spectacle inspiré de la vie du chanteur. Comme il l’explique, “en plongeant dans la narration de ses chansons et en utilisant la danse pour les explorer, l’histoire de sa vie apparaît, la raison de son art, la raison de toute cette grâce.” Un ballet pour 12 danseurs qui devrait inclure de la vidéo et de la musique live. 

  • Art
  • Art

Chantal Akerman a connu l’une des trajectoires les plus curieuses et engagées du cinéma belge (et bien au-delà). Pour célébrer la cinéaste décédée en 2015, le Jeu de Paume, en collab avec trois institutions du Plat Pays, offre un brillant travelling – l’une de ses spécialités – sur ses 60 ans de carrière avec des installations, des films mais aussi des archives inédites. Une œuvre qui aura été une suite ininterrompue d’expérimentations formelles et de questionnements sur l’identité, le féminisme et les relations familiales. Son film le plus connu, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles (1975), qui raconte l’aliénation au féminin, a été élu “plus grand film de tous les temps” par Sight & Sound, l’équivalent des Cahiers du cinéma en Angleterre.

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  • Musique
  • Musique

Parmi les plateformes musicales les plus léchées de l’époque avec ses clips minimalistes d’artistes qui chantent devant un micro suspendu sur un fond monochrome, COLORS s’apprête à déteindre sa formule en festival. Après une session à New York, le studio berlinois poursuit sa série d’événements Tones à la Seine Musicale du 21 au 27 octobre, déclinant une affiche pluriartistique entre mode, art, conférences et, climax de la semaine, concerts. Pour la BO, COLORS en met plein les yeux en réunissant des noms ronflants bien souvent passés sur sa chaîne les 26 et 27 octobre. En tête de flyer le vendredi : une date rare au piano du Brit esthète des fréquences électroniques James Blake, (qui vient de lancer son label CMYK, sans doute pas un hasard). Avec lui : l’artiste palestinien Saint Levant ou le groupe polyphonique sud-af The Joy et ses titres qui mettent les poils. Et le samedi, une bien belle brochette rap nouvelle génération avec Tif, rappeur algérien parmi les plus beaux formats live du moment, le prince de la trap du 91 Koba LaD, ou le furibard Jolagreen23

  • Guadeloupéen
  • 20e arrondissement
  • prix 1 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Depuis 1988, le soleil ne se couche pas porte des Lilas. On veut parler de l’astre délavé qui surplombe la devanture criarde du Relais Tropical. A la manœuvre, Victor Louis envoie là des petits plats de Guyane et de Guadeloupe faits maison. Au menu, des barquettes pour affamés qui (tropi)calent bien. L’autre jour, ce fut un satisfaisant colombo de poulet à la sauce épaisse, épicé à la demande et augmenté de riz blanc (7 € la « petite » barquette) qu’on dégomma sur un bout de comptoir. En cas de faim ambulante, la maison sort le bokit (de survie), sandwich antillais au pain frit et garni de poulet fumé, bœuf fricassé ou thon façon créole. Pour pousser, pas de ti punch mais des canettes comme cette ginger beer industrielle (2 €). A l’heure où la street food s’embourgeoise comme Biarritz en été, ce genre de taule irréductible fait du bien et prouve qu’on peut encore bien grailler pour pas cher et sans façon dans l’espace public. Mieux que la cuisine de rue : la cuisine de boulevard ?

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  • Musique
  • Musique

On entrevoit l’automne et avec lui, c'est le retour du festival Pitchfork, dont la 13e escale parisienne est prévue du 4 au 10 novembre. Le festival parisien a gardé sa ligne avec un grand panorama de l’indie pop/rock et un focus sur la découverte avec un programme avant-garde dans les salles de Bastille toujours plus garni. On est particulièrement aguichés par la pop synthétique éthérée de la Galloise Cate Le Bon et par le pape de l’hyperpop Sega Bodega. Aussi sur notre calepin, le rap mystique d’Elsy Wameyo, la violoncelliste Mabe Fratti, et Ugly, groupe de Cambridge dont le rock percute King Krule, rock 70’s et envolées arty. On vous laisse noter ça dans votre agenda.

  • Bistrot
  • Canal Saint-Martin
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Alexander Rash, dandy de grand chemin et taulier du Serpent à Plume, a basculé dans la limonade ! Car le voilà à la tête de ce Café du Canal ouvert dans la touffeur de l’été olympique. La déco entre bois clair, miroir et œuvres d’art distille une chouette nostalgie des rades branchés des années 80 dans un emplacement qui fleure la hype des années 2000. Un passé recomposé qui se retrouve dans la formule midi à prix pré-inflation : une replète salade concombre, poulet, concombre à la rassurante mayo avant une darne de saumon laqué (à la cuisson impec) flanquée de brocoli et de quinoa qui semble débarquer d’un épisode de Sex & The City, puis un oubliable crumble. A la carte, on avise aussi des classiques des deli servis jusqu’à 15h tous les jours (et pour le brunch dominical). On y boit des cocktails classiques mais pas courants comme le Bullshot (vodka et bouillon de bœuf) ou le Last Word (gin, marasquin et Chartreuse) et une offre de vins nature en construction.

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  • Cinéma
  • Cinéma

Grosse ambiance en prévision cette année au Play It Again, ce festival qui projette sur grand écran des classiques du cinéma restaurés. Du 18 septembre au 1er octobre 2024, l'événement est de retour pour une 10e édition dans 300 cinés en France (dont plusieurs à Paris) autour de la thématique « Que la fête recommence ! ». Pour le line-up de DJ (surtout des mecs en ces temps reculés), les programmateurs ont aligné des grands classiques, des blockbusters mais aussi des perles plus pointues et des refs pour les gosses. Sur le générique se croisent par exemple La Boum de Claude Pinoteau, French Cancan de Jean Renoir,, la version director’s cut du docu sur Woodstock de Michael Wadleigh, et quand même un programme sur les films d’Alice Guy, la première réalisatrice de productrice de l’histoire. Du très solide. Cette dixième édition sera marquée par un anniv : celui des 100 ans de la disparition de Marcello Mastroianni. Play It Again propose de le revoir dans ses plus grands rôles avec les diffusions de La Dolce Vita de Federico Fellini ou La Grande Bouffe de Marco Ferreri.

  • Paris et sa banlieue
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Le Café Jaune fait le bonheur des petit-déjeuneurs et bruncheurs de Saint-Ouen qui fourchettent les petites assiettes franchement soignées sur la maousse terrasse ensoleillée. Dès 9h, il est possible de se réveiller avec un roulé à la cannelle ou une brioche perdue, sirop de pêche et chantilly au mascarpone (soit assez de glucides pour la journée) à tremper dans du bon café Lomi. En déjeuneur tardif, chargé de trouvailles de chez les brocanteurs, on opte pour le salé largement végé, une assiette de gnocchi sous un édredon de burrata et de pesto. Parfait pour repartir magasiner requinqué. Il est aussi possible de faire ami à mie avec l’offre de sandwichs, notamment l’efficace banh-mi au poulet et concombre à accompagner de pommes de terre sautées. On s’hydrate avec des bières du Grand Paris ou des bouteilles de vins nat’ qui ont traversé la rue : beaujolais de Lapalu, cheverny de Villemade. Et le week-end, ça part en apéro à rallonge. On est bien à Saint-Ouen.

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