Cabaret New Burlesque (© Eric Deniset)
© Eric Deniset

Les spectacles à voir en octobre 2013

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  • Expérimental
Please, continue (Hamlet)
Please, continue (Hamlet)
Hamlet est appelé à la barre. Dans ‘Please, Continue (Hamlet)’, Yan Duyvendak et Roger Bernat mêlent fiction et réalité dans un spectacle performatif hors du commun puisqu’il réunit sur scène comédiens, juges et avocats. Au départ du projet, il y a d’abord un fait divers, l’histoire sanglante d’un jeune homme qui tue le père de sa petite amie sous les yeux de sa propre mère. Une sorte d’Hamlet des temps modernes. Fort de cette coïncidence, les performeurs ont imaginé une pièce de théâtre aux allures de procès. Les acteurs Monica Budde, Alice Le Strat sont ainsi accompagnés d’un président d’Assises, d’un expert-psychiatre, d’un huissier-audiencier. Dans cette dramaturgie du réel, tout est fait pour brouiller les pistes. Le public se lève lorsque la Cour prend place dans la salle. En face d’eux, trois comédiens interprètent les personnages de la pièce, le jeune homme, la mère et la petite amie, avec des noms empruntés au répertoire de la célèbre tragédie pour « préserver leur anonymat ». Quant au meurtre, il a eu lieu lors d’une fête qui a mal tourné en banlieue. Ici, la réalité ne dessert pas la théâtralité, bien au contraire, les professionnels de la Justice et les comédiens se rejoignent dans ce jeu de l’éloquence et de la plaidoirie. A la fin du spectacle, les spectateurs seront conviés dans le prétoire et devront ainsi décider de l’innocence ou de la culpabilité de l’accusé. Résultat : la pièce varie chaque soir, tenant le public en tension jusqu’à la sentence finale. A vo
  • 3 sur 5 étoiles
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Docteur Glas
Docteur Glas
C'est dans un décor de salon de début du XXe siècle que la pièce débute. Des teintes pastel devant un fond de scène noir. Sur le plateau, entre un canapé, un fauteuil et un bureau, le docteur Glas se livre à des confidences, raconte avec un léger accent ses rencontres ratées, ses amours éteintes et ses questionnements éthiques. Manifestement troublé par le serment d'Hippocrate et une vie involontairement solitaire, Glas soigne ses patients avec un dévouement subjectif mais honnête. Alors quand Helga, la jolie femme du pasteur pousse la porte de son cabinet, il ne faut guère de temps pour que le preux docteur se presse à son secours. Presque entièrement construite autour du personnage du médecin, la pièce de Hjalmar Söderberg pénètre dans les interrogations les plus intimes du docteur et dans les mœurs contradictoires de l'époque. Et c'est dans sa peinture subtile d'une société machiste et étroite, dans son courage de parler du viol conjugal, dans sa fureur de liberté que le texte excelle. En mettant l'humain au centre de leur critique acerbe, l'auteur suédois et le metteur en scène (le docteur lui-même) offrent aux deux acteurs l'espace de jouer toute une gamme d'émotions, du désespoir au délire. Malgré le classicisme évident de la mise en scène, malgré l'économie de moyen, la magie opère. Alors bien sûr, on aurait aimé un brin plus de créativité scénique, et évidemment certaines scènes fonctionnent mieux que d'autres, mais la richesse du jeu de John Paval, la sincérité fragi
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  • 4 sur 5 étoiles
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La liste de mes envies
La liste de mes envies
Que feriez-vous si un jour, affalé dans votre sofa plastifié, vous appreniez que vous avez gagné au loto ? Que vous êtes l’heureux bénéficiaire de 18 millions d’euros ? L’interrogation se conjugue au conditionnel, mais n’en est pas pour autant impossible. En tout cas plus pour Jocelyne, mercière à Arras. Roman à succès de Grégoire Delacourt, ‘La Liste de mes envies’ raconte les doutes de « Jo » face à ce gros chèque de la Française des jeux. En parler ou pas ? L’encaisser ou non ? Une histoire aux allures de faits divers mais qui cache en son sein le portrait sensible d’une femme désabusée. Personnage délicat et complexe qu’Anne Bouvier a eu l’intelligence et le brio de faire interpréter non pas par une comédienne flegmatique mais par un chauve à barbe. C’est donc Mikaël Chirinian, drapé dans un gilet vert, qui incarne l’héroïne angoissée. Une voix douce et cadencée qu’il prête à tous les rôles de l’intrigue, de l’époux aux copines du salon de coiffure. Que les amateurs du texte se rassurent : la bizarrerie ne dure que quelques secondes. Passées les premières scènes, la performance d’acteur alliée à une mise en scène simple et précise fait totalement oublier la pluri-interprétation. Tantôt ému, tantôt amusé, le public suit avec curiosité les aventures et circonvolutions de la mercière. Un écran plat, une Porsche Cayenne, l’intégrale James Bond. De la liste des besoins à celle des envies, pour finir avec les folies. Une garde-robe Chanel, des nouveaux seins… Des rêves qui fini
  • 4 sur 5 étoiles
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Tout semblait immobile
Tout semblait immobile
Veste en velours côtelé et jupe sous le genoux : deux conférenciers apparaissent subrepticement dans un coin de la salle encore éclairée. Ils s’installent à leur table, règlent les micros et disposent quelques livres devant eux. Ensemble, ils attendent leur collègue, manifestement en retard. Et en à peine quelques minutes, la salle est hilare. ‘Tout semblait immobile’ commence fort, et ne décevra pas. Tour à tour poétique et drôle, le spectacle de Nathalie Béasse se construit autour du conte, celui de Perrault, des frères Grimm et de Bruno Bettelheim. On y croise des loups qui hurlent et des forêts qui font peur. On suit les cailloux du Petit Poucet, on aperçoit de loin la maison de la sorcière d’Hansel et Gretel. Mené tambour battant par trois excellents comédiens (Camille Trophème, Erik Gerken et Etienne Fague), ‘Tout semblait immobile’ rappelle à nos bons souvenirs l’odeur opaque des greniers. Lorsque, petit, on tissait des histoires avec les accessoires piochés dans des malles. Une paire de chaussures pour les oreilles, des collants comme des tresses blondes, des pantalons trop grands et des souliers trop larges. Avec la même inventivité enfantine, mais avec des moyens un brin plus techniques, Nathalie Béasse a imaginé une spectacle à la scénographie pleine de surprises. De la pâte à modeler qui s’échappe du ciel, des feuilles d’arbre suspendues, un renard empaillé qui se balade tranquillement… Bousculés par les objets qui leur tombent dessus, les trois conférenciers vont
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  • Comédie
  • 3 sur 5 étoiles
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Fin de série, comédie méchante et burlesque en hommage aux vieux
Fin de série, comédie méchante et burlesque en hommage aux vieux
Vivre vieux c’est dur, vivre à deux c’est dur, alors vivre vieux et à deux...Voilà qu’on assiste à une drôle d’histoire d’amour sur les planches du Vingtième Théâtre. « Une comédie méchante et burlesque en hommage aux vieux », nous dit l’affiche, mais pas que. Car ce n’est en réalité qu’un prétexte pour parler du couple et du temps qui passe. ‘Fin de série’ emprunte à Beckett, au-delà du titre d’une de ses pièces (‘Fin de partie’), son thème fétiche : celui de l’ennui. Nous voilà face à un salon, assez commun, qui ressemble à celui de nos grands-parents, fait d’un vieux fauteuil fatigué, d’une table et d’une télé éteinte, où deux personnages, dont les cheveux sont aussi gris que la mine, sont attablés en silence. Il ne se passe pas grand-chose, la parole est aspirée, le temps dilaté. On s’ennuierait presque avec eux, on regarde sa montre, on se tortille sur notre dossier, on est gêné. Est-ce qu’on leur ressemblera un jour ? Peu à peu, les bruits du quotidien vont devenir la seule mélodie : le four à micro-ondes, les oiseaux qui chantent, la pendule, l’aquarium qui fait des bulles, le chat qui miaule… Malgré la situation assez pesante, point de mélodrame à l’horizon. On aimerait les plaindre juste parce qu’ils sont vieux, alors qu’ils essayent justement de nous prouver tout le contraire en multipliant les activités : cours de sport, bricolage, fête d’anniversaire… Brillamment interprété par Jean-Claude Cotillard (également auteur de la pièce) et Zazie Delem, le couple réussit
Roméo et Juliette
Roméo et Juliette
Roméo et Juliette, les jeunes amants fougueux de Vérone, reviennent dans une version aux accents japonais. Rendez-vous donc au Théâtre 71 de Malakoff où Omar Porras, metteur en scène colombien installé en Suisse, n’a pas hésité à retranscrire le mythe des éternels amoureux au pays du Soleil Levant. Au travers de la haine entre les familles Capulet et Montaigu, c’est à un véritable choc culturel qu’on assiste. Le choc, parlons-en. D’un côté, l’énergie et la frénésie de l’Europe, le théâtre de tréteaux et les bouffons, de l’autre la tranquillité de l’Asie et le jeu lent et réfléchi de ses acteurs respectueux de la tradition. Ces deux versants de la planète vont nous raconter comment Roméo Montaigu rencontre Juliette Capulet à un bal, comment ils tombent éperdument amoureux l’un de l’autre et se marient en secret. La suite est faite de duels à l’épée et de meurtres entre les deux familles, de mensonges, d’exil, de vengeance et de potions aux pouvoirs étranges. Et avant que vous posiez la question, non, tout n’est pas bien qui finit bien, il s’agit quand même d’une tragédie… Le théâtre traditionnel asiatique a aussi son lot de morts et d’amours interdites et le spectacle, joué par des comédiens européens et japonais, permet d’exalter à la fois les beautés et les différences de chaque culture. Si Omar Porras fait mouche en nous transportant au Japon, c’est sans doute parce que 'Roméo et Juliette', après tout, c’est simplement l’histoire tourmentée de la rencontre de l’Autre.
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  • 4 sur 5 étoiles
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Invisibles
Invisibles
Un pied sur l’hexagone, le cœur de l’autre côté de la Méditerranée. Les chibanis (‘cheveux blancs’ en arabe) sont venus d’Afrique du nord au lendemain de la guerre. Travailleurs immigrés, citoyens invisibles, ils ont travaillé toute leur vie dans un pays au système social hostile, ne perdant jamais des yeux la terre qu’ils avaient quittée. Pour sa pièce ‘Invisibles’, l’auteur et metteur en scène Nasser Djemaï est allé à leur encontre. Appréhendant son travail théâtral comme un documentaire, il a imaginé un spectacle mêlant la quête de Martin Lorient (un jeune homme à la recherche de ses origines) et l’histoire de cinq chibanis. On suit donc le chemin de Martin, une boîte pleine d’interrogations entre les mains. Poussé par son désir de comprendre et un besoin irrésolu de réponses, le jeune homme va atterrir dans un foyer d’anciens travailleurs arabes. Un espace exigu où chacun évite de trop remuer ses souvenirs, où le quotidien est rythmé par une paperasse cauchemardesque, où l’on tue l’ennui à coup de dominos. Avec tendresse et sensibilité, Nasser Djemaï nous convie à partager un peu de temps avec ses personnages : on assiste aux jeux de cartes, aux querelles, à l’usure du temps. Sans misérabilisme ni ferveur politique, mais dans une mise en scène épurée à la scénographie minimale (une table en formica, quelques chaises, un lit). Nul doute que l’extrême sobriété déployée confère au spectacle sa force, son humanité. Sur scène, les cinq comédiens, moustaches argentées et cheveu
  • 4 sur 5 étoiles
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L'École des femmes
L'École des femmes
Qui n’a jamais croisé au cours de sa vie de spectateur une version de l’Ecole des femmes’ ? Craint pour le destin d’Agnès, soupiré devant le machisme tenace et l’amour frelaté d’Arnolphe ? Déjà montée par de nombreux « grands » metteurs en scène, la pièce de Molière a bienheureusement atterri dans les mains de Philippe Adrien. Le théâtre de la Tempête accueille donc en ce mois de septembre pluvieux les amours contrariées et les manigances ambitieuses d’Arnolphe (superbe Patrick Parou). Sur un plateau divisé en plusieurs espaces – l’avant et les côtés sont juchés de gravillons, le fond de scène est protégé par un rideau de tulle – les personnages vont se courir après, se retrouver nez à nez par hasard, se chahuter tranquillement. Un chassé-croisé amoureux qui n’a pas la légèreté du marivaudage mais qui emprunte la même fluidité, la même nervosité. Les différents espaces attribués à la farce offrent ainsi une belle liberté de mouvement aux personnages ; les rencontres inopinées d’Horace et Arnolphe, l’arrivée hasardeuse d’un notaire à la gestuelle désarticulée (magistrale interprétation de Raphaël Almosni), la fuite avortée d’Agnès sont d’autant plus dynamiques qu’ils se déroulent dans des espaces distincts, à la géométrie variable. Dans ce décor à la fois statique (la maison, le voile) et mouvant, Philippe Adrien réussit à mêler la noirceur des sentiments d’Arnolphe, et l’humour sarcastique de la farce. Aidé bien sûr par une poignée de comédiens parfaitement choisis et totalem
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  • 4 sur 5 étoiles
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Lucrèce Borgia
Lucrèce Borgia
Nous avions (presque) laissé Marina Hands dans le tourbillon sensuel de Lady Chatterley, la robe mouillée et le minois froissé. Nous la retrouvons sept ans plus tard dans un long fourreau émeraude sous les traits de la troublante Lucrèce Borgia. Nul doute à avoir, Lucie Berelowitsch signe ici une mise en scène efficace et brumeuse du texte de Victor Hugo, en plus d’avoir réussi son casting. Tendre et venimeuse, animale et solaire, Marina Hands incarne l’héroïne dans toute sa complexité. Parfois manipulatrice, souvent vengeresse, et de temps à autre à l’écoute de sa conscience. Belle et dangereuse à la fois, aveuglée par la colère et son amour pour Gennaro. Autour d’elle, les personnages et leurs interprètes ne manquent pas d’aplomb : le vil Gubetta (Thibault Lacroix flanqué d’une scie), le fougueux Jeppo (Julien Gosselin et sa voix de baryton) ou encore Don Alphonse, bouffon et pathétique (Dan Artus). Seul Gennaro, héros orphelin, joué par le très prometteur Nino Rocher (18 ans), manque parfois d’un peu de sel et de sueur. Ensemble, dans un décor fait d’échafaudages, d’un large portail en verre et d’une forêt d’arbres se fondant dans l’obscurité, ils livrent une version sombre et tragique de ‘Lucrèce Borgia’. Une fable à la croisée du drame shakespearien et du tragique racinien. Il suffira à Lucie Berelowitsch de quelques scènes collectives, d’une poignée de tirades exaltées mais orchestrées avec précision pour nous convaincre – si toutefois il fallait l’être – de la ferveur
Macbeth
Macbeth
Hugo, Ionesco, Brecht... En plus de trente ans de carrière, le téméraire Laurent Pelly s’est attaqué à plus d’un mastodonte du répertoire théâtral. Cette fois c’est Shakespeare et sa pièce écossaise maudite qui passe entre ses mains aguerries. Rompu aux œuvres lyriques et aux scénographies colossales, le metteur en scène, directeur du théâtre national de Toulouse, présente au théâtre des Amandiers de Nanterre sa version fantasmagorique du drame shakespearien. Pour incarner le couple régicide, Pelly a fait appel à deux comédiens du Français, Thierry Hancisse et Marie-Sophie Ferdane (avec lesquels il avait déjà collaboré pour ‘L’Opéra de Quat’Sous’), ainsi qu’à une troupe d’acteurs pour la plupart également habitués de ses créations, dont Pierre Aussedat qui cumule ici les rôles du malheureux roi Duncan, de l’ensorcelante Hécate et du laconique lieutenant de Macbeth, Seyton. Les sorcières, apparitions chimériques qui poussent Macbeth sur une voie destructrice, sont interprétées par trois acteurs aux silhouettes fantomatiques, auxquels les chapeaux pointus et la blancheur livide confèrent une allure étrange et inquiétante. Afin de porter ce drame guerrier sur scène, Laurent Pelly a enfilé toutes les casquettes ou presque ; supervisant la scénographie et les costumes en plus de la mise en scène, il a imaginé un décor labyrinthique, fait de murs de parpaings, pour illustrer l’état d’esprit aliéné du couple sanguinaire. S’attachant à pénétrer au cœur du mal, il vise à atteindre les

Où ? Quoi ? Quand ?

  • Théâtres publics et scènes nationales
  • Châtelet
Théâtre de la Ville
Théâtre de la Ville
Dressé fièrement face au théâtre du Châtelet (et oui, ne vous trompez pas de trottoir !), le théâtre de la Ville est devenu en quelques décennies le temple incontesté de la création chorégraphique. Visionnaire hors-pair, son ancien directeur Gérard Violette y invita dès les années 1980 la crème de la danse contemporaine qu’elle soit allemande (Pina Bausch), flamande (Anne-Teresa de Keersmaeker) ou encore française (Maguy Marin). Si la danse à elle seule fait la réputation du lieu, sa programmation théâtrale ne démérite pourtant pas : Luc Bondy, le Berliner Ensemble ou encore la Nature Theater of Oklahoma y sont attendus en 2012. En 1996, une seconde salle de 400 places ouvre dans le 18e arrondissement, le théâtre des Abbesses y invite de jeunes chorégraphes et petites compagnies de théâtre afin de désengorger la place du Châtelet. Toutefois, il est bien possible qu’il vous faille vous armer de courage pour obtenir un siège hors abonnement (notamment pour le Tanztheater Wuppertal). Mais rassurez-vous, le jeu en vaut définitivement la chandelle.
  • 16e arrondissement
Théâtre national de Chaillot
Théâtre national de Chaillot
En arrivant quelques minutes avant le lever du rideau, vous aurez tout le loisir d’admirer depuis le lobby la scintillante Tour Eiffel, voisine du théâtre de Chaillot. Ancien siège de l’ONU, c’est dans la grande salle qu’en 1948 fut signée la Déclaration universelle des droits de l’homme. Jean Vilar, Antoine Vitez et Jérôme Savary feront rejouer des comédiens sur son plateau, rendant les 1 670 places de Chaillot à ses premières amours : le théâtre populaire. Depuis peu presque exclusivement consacré à la danse contemporaine, Chaillot se dessine dorénavant comme le pendant moins international du théâtre de la Ville. Un large espace découpé en deux salles et qui rend hommage à toutes les écritures chorégraphiques, qu’elles soient influencées par le flamenco ou enracinées dans la culture urbaine. Egalement lieu d’apprentissage, le théâtre organise des rencontres, des ateliers et même une formation continue en histoire des arts !
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  • Paris et sa banlieue
Théâtre de Gennevilliers
Théâtre de Gennevilliers
Vous cherchez le théâtre de Gennevilliers ? Suivez les flèches. Imaginés par Daniel Buren, ces panneaux rouges et blancs jalonnent le chemin du métro jusqu’aux portes du bâtiment. Après le règne du fondateur Bernard Sobel, c’est le metteur en scène Pascal Rambert qui tire aujourd’hui les ficelles de ce centre national entièrement dédié à la création contemporaine. Nouvelle identité visuelle, propositions interdisciplinaires et organisation de nombreux festivals : le T2G met le cap sur la rencontre artistique. Amoureux de Molière ou Racine, passez votre chemin, Pascal Rambert ne pioche pas ces auteurs dans le répertoire. En revanche, vous n’y trouverez pas que du théâtre mais également de l’opéra (Oscar Bianchi et Joël Pommerat), de l’art (Nan Goldin), du cinéma, de la littérature et même de la philosophie (Emmanuel Alloa) ! Sachez enfin que certaines répétitions sont ouvertes aux Gennevillois.
  • Champs-Elysées
Théâtre du Rond-Point
Théâtre du Rond-Point
A quelques mètres de la plus célèbre avenue parisienne, le Rond-Point met un point d'honneur à ne diffuser que des auteurs vivants : François Bégaudeau, Tatiana Vialle ou encore Jean-Marie Piemme faisaient ainsi partie de la programmation de la saison 2010-2011. Métamorphosé au début des années 2000, le Rond-Point est devenu un lieu multitâches décoré par Patrick Dutertre. Un espace qui s’articule autour d’une abondante librairie, d’un salon de thé et d’un restaurant au cas où la faim se ferait sentir. Ces trois salles baptisées Topor, Tardieu et Renault-Barrault n’accueillent pas seulement du théâtre mais aussi du cirque (Eloize, Le Cirque invisible) et parfois même quelques humoristes satiriques (Guy Bedos, Christophe Alévêque).
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  • Théâtres publics et scènes nationales
  • Père-Lachaise
Théâtre national de la Colline
Théâtre national de la Colline
Cap à l’Est ! Niché dans une étroite ruelle du 20e arrondissement, le théâtre national de la Colline étonne au premier abord par son imposante façade transparente de 12 mètres de haut. Un décor de béton et de verre qui accueille en son sein un joli échantillon de la dramaturgie, du XIXe siècle à nos jours. Des étoiles de l’écriture dramatique – Norén, Pirandello, Bernhard, Brecht – mise au goût du jour par des ténors de la mise en scène tels que Krystian Lupa, Bernard Sobel ou encore Stanislas Nordey. Aujourd’hui dirigée par le metteur en scène Stéphane Braunschweig, la Colline propose en parallèle de ses spectacles des ateliers, des stages et des week-ends gratuits de formation pour les jeunes passionnés de théâtre.
  • Odéon
L'Odéon, théâtre de L'Europe
L'Odéon, théâtre de L'Europe
« Temple absolu du théâtre » selon les termes de son directeur Olivier Py, l’Odéon ne compte pas que son théâtre à l’italienne au centre de Paris mais également un entrepôt de décors de spectacles construit en 1895 par Charles Garnier pour l'Opéra de Paris. Les Ateliers Berthier à l’extrême nord de la capitale sont devenus en mai 2005 la nouvelle salle de l’Odéon, gagnant ainsi près de 400 places. Anciennement sous le joug de la Comédie-Française, l’Odéon s’est affranchi au début des années 1990 en devenant le théâtre de l’Europe. Des metteurs en scène des quatre coins de l’Europe sont invités à présenter leurs productions en langue originale sur-titrée. Parmi eux Deborah Warner, Peter Zadek, Giorgio Strehler, Robert Wilson, Frank Castorf ou encore Thomas Ostermeier.
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  • Musées
  • Art et design
  • Paris et sa banlieue
MC93 Bobigny
MC93 Bobigny
Il faut d’abord parcourir la ligne 5 du métro puis marcher quelques minutes avant d’arriver à la Maison de la culture de Bobigny. Mais le temps passé dans les transports en commun sera loin d'être perdu, surtout si vous avez choisi d’assister à un spectacle du Standard Idéal. Ce festival inauguré en 2004 invite chaque hiver sur ses planches la fine fleur des metteurs en scène européens. L’occasion de faire le plein de spectacles hongrois, allemands, anglais ou encore italiens. Un écrin de verre dans lequel se tient également l’Atelier des 200. Le temps d’un week-end, 200 amateurs sont invités à découvrir en compagnie des metteurs en scène de la saison l’envers du décor, notamment le jeu d’acteur. Il ne reste plus qu’à vaincre sa timidité et se lancer !
  • Paris et sa banlieue
Théâtre de Vanves
Théâtre de Vanves
Aux manettes de cette scène conventionnée pour la danse, il y a José Alfarroba. Homme de théâtre actif, qui ne se contente pas d’ouvrir les portes de son lieu aux chorégraphes mais invite jeunes compagnies de théâtre, plasticiens en herbe (huit expositions par saison) et musiciens de tous bords. Spectacles jeune public, projections de films et festivals tous azimuts : le théâtre de Vanves émerveille par la richesse de sa programmation. Découpé en deux salles – le théâtre et la panopée –, le lieu se mobilise tout particulièrement à promouvoir les écritures contemporaines, mais sans frontières : « cette saison seront présentées des tragédies, un mélodrame, une grande fresque historique, des pièces "sociales"... et quelques ovnis » explique son directeur. Un espace de qualité qui accueille en son sein depuis quinze ans l’excellent festival de théâtre et danse Artdanthé. Un must en matière de rendez-vous culturel.
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