Petit Bain
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Les meilleurs clubs pour danser jusqu'à l'épuisement à Paris

Friche, branché, cave... Découvrez la sélection Time Out des meilleures boîtes de nuit où sortir dans la capitale.

Rémi Morvan
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C’est avec la généralisation des lampadaires, au XIXe siècle, que Paris s’est transformée en capitale de la fête. Tripot, resto, goguette, bal musette, dancing, discothèque, boîte de nuit, aujourd’hui club : autant de mots que d’époques pour désigner ces lieux où l’on vient entrer en transe ensemble au fil des danses. Depuis les années 70 et le disco, précurseur de toutes les dance music d’aujourd’hui, la piste est bâtie autour de la figure magnétique du DJ, un culte relancé dans les années 2010 à Paris par les évangélistes de Concrete, qui a permis à l’offre de la capitale de considérablement s’étoffer.

Dans un panorama festif constitué d’open airs forcément saisonniers, de soirées éphémères et de lieux qui ferment parfois au bout de quelques mois (voire quelque semaines), on a dressé la liste de nos clubs sûrs, ceux sur lesquels vous pouvez compter toute l’année ou presque, des lieux qui misent sur l'inclusivité, la diversité et la sécurité pour toutes et tous. Un dossier qui entremêle les décors – friche, béton, cave –, les styles – toutes les nuances des musiques électroniques –, et les ambiances – hype, schlag, entre-deux. Une sélection garantie sans entrée gratuite pour les filles.

Et pour découvrir notre sélection des salles de concerts à Paris, c'est par ici.

Les clubs pour danser jusqu'à l'épuisement à Paris

  • Musique
  • Musique électronique
  • 18e arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après avoir buriné sa légende dans la désormais Station Sud, le Collectif Mu l’entretient depuis 2020 dans le pharaonique espace en face, toujours designé par leurs compères de l’Atelier Craft : 5 000 mètres carrés dispatchés entre les extérieurs – avec resto –, un blockhaus avec 8 mètres de hauteur sous plafond, des enceintes modulables et une jauge toisant les 750 personnes. C’est ici que, chaque weekend, s'anime une faune mi-hype mi-schlague attirée par une prog artistique pointue, éclectique allant du punk à la techno, parfois déroutante mais jamais molle. Avec une politique tarifaire tenue (10-15 €), vous comprenez que ce lieu a un truc vraiment particulier et une trogne de terminus parfait de vos soirées. 

Où ? 29 avenue de la Porte d’Aubervilliers, Paris 19e.

  • Clubbing
  • Abbesses
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Au 90 boulevard de Clichy, la Machine est l’un des clubs les plus qualis de Paris, et l’un des plus inclusifs. Son carburant ? Côté club, en s’appuyant sur des collectifs à la pointe ou des soirées maison inventives, les programmateurs successifs (désormais la DJ et productrice Lisa More) ont constamment pris le parti d’étendre les spectres sonores, notamment autour du concept de global dancefloor, tout en poussant le curseur de l’inclusivité au maximum. Ce qui signifie qu’en quelques semaines, vous pourrez détendre vos ischios à l’incontournable soirée fusion La Créole ; à La P3, réservée aux femmes ; aux indéboulonnables soirées lesbiennes Wet for Me ; ou aux plus techno Quartiers Rouges. A signaler aussi pour les plus nostalgiques, les soirées We Are the 90’s, qui font toujours recette. Au-delà du son, la Machine est aussi l’un des lieux moteurs dans l’évolution des mentalités et pratiques du milieu festif parisien.

Où ? 90 boulevard de Clichy, Paris 18e.

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Virage

  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Incontournable des deux derniers étés festifs, Virage, la friche subpériphérique du 17e, revient pour un troisième tour de piste en pleins phares. Les deux DA Rag et Benjamin Charvet ont déjà annoncé la totalité de la prog de la saison – une nouvelle fois paritaire et inclusive. Une affiche qui brille par son élasticité stylistique – trance, techno, amapiano, house, eurodance ou bass music – comme par sa densité assez bluffante, en s’appuyant sur quelques têtes d’affiche bien solides mais surtout sur des noms et des collectifs/soirées/festivals incontournables du moment, dont pas mal de locaux. Dans le désordre, on dansera avec Tatyana Jane, Wet For Me, Sina XX, Underscope, Flash Cocotte, Canelle Doublekick, Elise Massoni, Lacchesi ou Jennifer Cardini. Nouveauté scénographique, le DJ booth est installé dans la fosse pour plus d’intimité avec les danseurs, avec la possibilité de gigoter derrière les decks, pour une ambiance Boiler Room garantie.

Quand ? Ouverture prévue jusqu’à fin octobre.
Où ? 26 rue Hélène-et-François-Missoffe, Paris 17e.

  • Clubbing
  • House, disco and techno
  • Saint-Germain-des-Prés
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Depuis 2021, le Pamela a remis au goût du jour les nuits du Quartier latin. Repris par Adam Spielman du collectif Madman Regent, ce club s’est donné les moyens, entre décor de cave voûtée avec une série d’alcôves bien troussées, un fumoir XXL et une carte de cocktails tout à fait recommandable. Côté BO, on retrouve Joe Lewandowski à la prog, et des DJ house et hip-hop coutumiers des Fashion Weeks pour faire groover les voûtes. C’est également ici qu’est née la soirée en vogue La P3, faite par les femmes pour les femmes (de plus de 21 ans) majoritairement queers et racisées. Ultime info pour se la péter : Pamela, c'était le nom de la copine de Jim Morrison, qui a calanché dans les toilettes du club. 

Où ? 62 rue Mazarine, Paris 6e.

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  • Musique
  • Sentier
  • prix 4 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Un club croqué par David Lynch : quoi de mieux pour faire câbler les branchés ? Le Silencio tient en effet son blaze du rade fétiche où les personnages de Mulholland Drive viennent chercher de quoi irriguer leurs veines. Clubs parmi les plus privés, les plus sélects et les plus convoités de la capitale, il s’ouvre (un peu) à minuit en accueillant un public méchamment sapé, ravi de scruter un peu de faune VIP et d’éplucher le décor de cette terrière voûtée. S’y entrechoquent un cinéma, une galerie d’art, un bar à cocktails (plus que correct pour un club) et une scène partagée entre arts vivants, artistes contemporains et musiciens de tous bords.

Où ? 142 rue Montmartre, Paris 2e.

  • Musique
  • Salle de concert
  • 13e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Construite au printemps 2011 par un collectif d’architectes, la barge de Petit Bain a une sacrée tronche avec ses 45 mètres de long, 11 de large et 6 de hauteur, où se déplient un resto, un rooftop avec vue sur la Seine et une salle de concerts de 450 places. Pour cette dernière, vous pouvez y aller les yeux fermés, la prog est parmi les plus qualitatives sur la place de Paris. Si le tropisme rock indé (au sens très large) des programmateurs successifs est évident, la ligne n’a cessé de s’ouvrir, tant en styles qu’en fuseaux horaires. Les soirées clubbing de Petit Bain ont largement fait leurs preuves question défrichage, avec les teufs du label Professeur Promesses et du crew reggaeton Jet Lag, ou encore les plus queers Kindergarten.

Où ? 7 port de la Gare, Paris 13e.

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  • Musique
  • 19e arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Sculpté après une pelletée de travaux dans l’ancien Péripate, sous le périph, Fawa Wafa se déplie sur un double espace et sous un plafond bétonné en nid d’abeille haut de six mètres, dans une ambiance brut de bunker : peintures pas finies, banquettes schlags et cabine minimaliste – une simple table pour les platines –, quelques néons rouges, et des barrières Vendôme en guise de rubalise. La piste de danse, cerclée d’un système à 360 bien englobant, accueille une foule modeuse et queer, gigotant sur une bande-son électronique et aventureuse. On a sautillé sur la Hi-NRG du Français Minor Black, mais aussi sur les sonorités afro-descendantes d’Andy4000, venue fêter son anniv’ avec Ohjeelo et Greg. Après des débuts compliqués et des fermetures intempestives, le lieu semble avoir trouvé son rythme de croisière au printemps 2024, entre resto, performances, expos et DJ sets le vendredi.

Où ? 11 bis place Auguste-Baron, Paris 19e.

  • Clubbing
  • Sentier
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Dans le kop des clubs parisiens, c’est le plus iconique de tous. Sacrément secoué par la nouvelle concurrence née durant le bouillonnement festif des années 2010, le Rex s’est récemment offert plusieurs relookings, dont un de haute qualité en 2023 sous les rouleaux de Matière Noire, pour une remontée dans les charts de la fête parisienne. Un nouveau terrain de jeu pour profiter du sound-system d&b de qualité allemande lui aussi mis à jour, reconnu comme l’un des meilleurs au monde, avec plus de 70 points de diffusion dans la salle. Un club 2.0 dont la prog a elle aussi repris des couleurs tout en élargissant son spectre sous la coupe du DA Antoine Molkhou, en place depuis 2019. Il suffit de mater la liste des résidents – où Greg de La Créole côtoie l’acid-punk Miley Serious, le vétéran D’Julz et sa soirée house Bass Culture, ou l’indispensable duo Camion Bazar – pour comprendre que toutes les teintes et générations électroniques ont voix au chapitre derrière les decks du Rex Club.

Où ? 5 boulevard Poissonnière, Paris 2e.

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  • Musique
  • Saint-Georges
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
Le Carmen
Le Carmen

Le club branché parisien par excellence, et ce, toute l’année. Ouvert au passage du millénaire, ce bar à gins, installé dans un écrin rococo où Georges Bizet aurait composé son célèbre opéra, se mute en club au chébran de l’indicatif passé minuit. Sur la piste – après écrémage à la porte –, on croise un microcosme formé de beautiful pipole, mannequins, branchés et autres noceurs VIP. Question genre musical, la selecta flirte majoritairement avec le hip-hop (au sens large). 

Où ? 34 rue Duperré, Paris 9e.

  • Musique
  • Salle de concert
  • La Villette
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Le Cabaret Sauvage, c’est avant tout l’histoire d’un mec, Meziane Azaïche, qui, tombé amoureux des magic mirrors, ces chapiteaux nés dans les fêtes foraines belges des années 1920, en installe un dans le parc de la Villette en 1997. Rendez-vous des amateurs de musiques maghrébines et méditerranéennes, son parquet et ses miroirs biseautés ont aussi vu défiler la crème de la musique jamaïcaine et latino, et bien sûr des fêtes techno et drum’n’bass d’anthologie. Depuis la sortie du Covid, le chapiteau – refait à neuf – s’est fait une spécialité des événements liées à la musique latine, avec notamment les soirées mensuelles La Rumba, qui divaguent à travers toute l’histoire des danses sud-américaines, et El Perreo, consacrée au reggaeton avec en chef d’orchestre le DJ parisien pionnier du genre El Dany. Sans oublier la soirée électro maison Sauvage, jamais avare en moments de grâce.

Où ? 59 boulevard Macdonald, Paris 19e.

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