Le meilleur de Pigalle en 10 adresses ultra-sexoches

Une salle classieuse à vaste comptoir et petites alcôves en alu brossé (bravo le studio Mur.Mur) pour de très bonnes choses dans les assiettes et les tasses ! On y déniche une sélection pointue de crus à prix raisonnable, des patisseries maison et du salé soigné. Bref une adresse aussi bonne que branchée.

Ce beau bar ne ment pas : outre la cuisine soignée de Katsuaki Okiyama (Abri et Abri Soba, c'était lui), les cocktails d’inspi nipponne ciselés par le co-taulier Hugo Combe (bar Classique) promettent des apéros qui chantent. Et en plus il y a une super terrasse.Minore, on adore !

Bienvenue chez Gargouille, lumineux bistrot aux touches Art déco (sol mosaïque, vieux comptoir acajou, suspension boule). Le soir, ça dépote de petites assiettes qui enquillent les miles autour de la Méditerranée (en gros Italie, Egypte, Liban et Israël), à faire couler avec des jajas nature. On a vu plus original comme proposition mais le binôme Jules Behar et Félix Barthe (venu de chez Guy Savoy) maîtrise si bien son sujet qu’on se laisse emporter sans rechigner. Le midi, la formule à 25 € ne fait que des heureux dans le quartier ! Inutile de faire la grimace, Gargouille est une bonne adresse !

Ici, le vin se vit. Royaumes du vin nature, dit « vivant », le barav’ 228 Litres et sa cave mitoyenne, la Cave Pigalle, dynamitent gaiement la scène bachique parisienne. En plus des nombreuses références et de la bonne humeur ambiante, le spot propose moult événements : initiation à la dégustation, masterclass entre cuisine et vin, découverte de territoires viticoles français ou européens… Pour ne rien gâcher, on déguste chez 228 Litres les petits plats addictifs et colorés de Naohisa, ancien sous-chef de feu le restaurant Abri. 

Un miracle en mitaines cloutées ! Voilà enfin un bar à Pigalle, ouvert ce siècle, qui a su sincèrement distiller l’énergie titubante et l’indolente décadence de cet ex-quartier chaud pour la servir à une population ravie dans une salle laquée, facettes et panthère, plus étroite que le slim de Joey Ramone. Sur fond de gros rock sombre et entre deux spectacles de drags, Jen Riley et Joseph Boyley décochent des cocktails frais comme un slip en cuir au frigo. La Mano Negra avait tort, Paris la nuit, c’est pas fini à Galle-Pi.

Boutique élégante et épurée, Debeaulieu jongle entre le pastel des fleurs des champs et les couleurs vives de plantes plus classiques. C’est en novembre 2013 que Pierre Banchereau, trentenaire fraîchement sorti de l’Ecole des fleuristes de Paris, lance son affaire. Cet ancien chasseur de têtes issu de l’industrie pharmaceutique a choisi les plantes pour exprimer son goût pour la décoration d’intérieur, le design, la mode et plus généralement le monde de l’art. Probablement notre boutique préférée à Paris. 

Une boulangerie de quartier tenue par deux jeunes femmes pêchues. Y a pas à dire : Victoria Effantin et Cécile Khayat savent jouer du rouleau. Sur les étagères, des maxi-plaisirs à petits prix : croissant, baguette tradition, légendaire babka ou cookie au chocolat, chewy et beurré, finement salé et franchement salace. Orgasmique !

Au fond d’une allée pavée, on découvre un hôtel particulier transformé en musée dont l’accès aux collections permanentes est gratuit. L’ancienne demeure du peintre hollandais Ary Scheffer était, au XIXe siècle, le repaire de la société des arts et des lettres, au cœur du quartier foisonnant de la Nouvelle Athènes. Aujourd’hui, le musée exhale le parfum de cette époque fascinante. La visite de ces jardins et de ces appartements éblouissants se laisse savourer par qui veut respirer un bon bol de romantisme ; tandis que des expositions temporaires viennent, à l’occasion, étoffer la programmation des lieux. Bonus : Rose Bakery s’occupe de la partie salon de thé sur la terrasse, ce qui est encore une bonne raison de passer une tête.

Une terrasse qui s’étire sur le trottoir, des beaux mecs à moustache-bonnet, de jolies filles, un baby-foot : bienvenue au Mansart. A l’intérieur, ça grouille de monde, ça se bouscule au bar, ça dragouille... C'est le repère branché du quartier. Alors oui le service est parfois délétère, mais les prix sont assez compétitifs, et en particulier au déjeuner ! 

Ce bar/club/boudoir installé depuis fin 2010 attire immanquablement les fêtards après la sonnerie de 2h du matin dans les bars de Pigalle. Mais rentrer dans cet ancien hôtel particulier (et ancienne maison close) à la déco fastueuse se mérite. C’est dans cet écrin rococo des plus décadent que Georges Bizet aurait composé, dit-on, son célèbre opéra. Causeuses Empire, tentures velours carmin, large cage dorée, miroirs gigantesques : le lieu a surtout gardé son passé sulfureux de maison close, qui n’échappe pas au visiteur errant dans les petits salons libertins. Votre meilleure chance d’entrer, c’est de se pointer avec un peu de style et votre meilleure vibe avant le rush de 2h.