Planquée au pied de la Cigale, la Boule Noire passerait presque inaperçue. Une discrète petite porte indique néanmoins son existence et ceux qui la connaissent savent la trouver. Avec l'arrivée au début de l'année 2019 d'une nouvelle équipe de programmation composée de l'ancien programmateur de l'Espace B et d'une des patronnes du collectif Fils de Vénus, la salle vient sans doute de trouver la trace de la fontaine de jouvence. Au programme : les meilleurs groupes de rock indé internationaux, toutes factions stylistiques confondues. Autant dire que même Thierry Beccaro risque de ramener son boule.
Il serait mort et enterré au fond d'un placard, entre un Perfecto élimé, la collection de vinyles parentale et les souvenirs acidifiés d'un oncle soixante-huitard. Et pourtant, si le rock à Paris pourrait objectivement avoir meilleure mine – on vous voit les fermetures administratives –, il est encore très loin d'avoir acheté sa concession au Père-Lachaise.
Prendre le pouls de la scène rock à Paris aujourd'hui, c'est avant tout se glisser dans les caves moites et les petites salles (parfois moites aussi). C'est là, dans ces réduits accueillant au maximum 500 bipèdes, qu'on découvre les plus curieuses et ambitieuses programmations de la ville. Parmi ces boîtes à pogos, on retrouve la Boule Noire, l'Espace B, l'International, la Maroquinerie, Petit Bain ou encore la Pointe Lafayette, des noms à retenir pour pouvoir dire plus tard « j'y étais ».
Egalement au programme, des institutions telles que la Cigale, l'Olympia ou le Bataclan, des salles généralistes qui proposent de très belles dates de groupes plus mainstream. Un dossier bien complet, à consulter à la maison ou en sortie de pogo.