Les Frères Karamazov
© Thomas Aurin
© Thomas Aurin

Festival d'Automne 2016

Du 7 septembre au 31 décembre : quatre mois de spectacles vivants en Ile-de-France

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Plus de soixante manifestations entre musique, théâtre, danse, cinéma et arts plastiques dispersées aux quatre coins de la capitale : si on ne voyait pas les premières feuilles se détacher des arbres, on se croirait presque à Avignon.

Cartographie du théâtre contemporain 

Pour sa 45e édition, le festival d'Emmanuel Demarcy-Mota a mis les petits plats dans les grands avec pas moins de 42 partenaires de toute la région (de Cergy à Tremblay-en-France en passant par Brétigny) mais aussi proposant non pas un mais trois invités d'honneur. 

Trois portraits 

Le Festival d'Automne permettra donc aux Franciliens d'applaudir trois oeuvres signées Krystian Lupa : 'Des arbres à abattre', 'Place des héros' et 'Déjeuner chez Wittgenstein'. Trois pièces écrites par Thomas Bernhard et qui feront le sel du festival. En danse, c'est Lucinda Childs que l'on pourra (re)découvrir grâce à cinq pièces dont le magnifique 'Available Lights'. Enfin, le troisième portrait s'aventurera quant à lui du côté de la musique avec trois propositions autour de Ramon Lazkano. 

L'occasion de découvrir encore et toujours ce qui fait battre le coeur du spectacle vivant contemporain : des spectacles de douze oeuvres, du Shakespeare réinventé et de la poésie, beaucoup de poésie.  

Nos coups de cœur Festival d'Automne 2016

Après s’être emparée de ‘Cuore’, Silva Costa, jeune Italienne à l’ascension fulgurante, s’inspire librement d’un autre grand classique pour enfants, quelque peu délaissé des metteurs en scène : le célèbre ’Poil de carotte’ de Jules Renard. Ce récit retrace par le biais de souvenirs disparate l’histoire d’un petit garçon mal-aimé aux cheveux roux, délaissé par sa famille et indigné par l’injustice de la vie. Pour ce faire, si les spectateurs sont d’abord invités dans un espace réaliste, dans l’étable de la famille Lepic au milieu des animaux et de bottes de paille, ils plongeront ensuite, tel dans un album photo, dans une immersion peuplée de souvenirs fugaces faisant la part belle « aux formes et sensations de nos images mentales ».
Bouchra Ouizguen - Corbeaux
Bouchra Ouizguen - Corbeaux
Une expérience. Voilà le mot qui nous vient en tête pour décrire ‘Corbeaux’, le dernier spectacle de la chorégraphe marocaine Bouchra Ouizguen. Comme dans ses précédentes créations, la femme collabore avec les Aïtas, danseuses originaires de Marrakech, accoutrées cette fois-ci en noir, qui se déplacent sur et en-dehors de la scène pour imposer discrètement leur présence. Les femmes de tous âges ou presque enchaînent ensuite les cris lancinants et les rythmes saccadés, directement inspirés de la transe marocaine, et brisent au passage toute notion d’espace et de temps. Une pièce qui semble à la fois mystique et déroutante, expérimentale et contemporaine. Dans tous les cas, nous on est plus qu’intrigués.
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  • Danse
Pour la 45e édition du Festival d’Automne, la talentueuse chorégraphe de danse postmoderne américaine Lucinda Childs poursuit son retour aux sources et restaure une pièce qui a marqué sa carrière, ‘Available Light’. Comme ‘Dance’, présentée dans le cadre du même festival l’an passé, ‘Available Light’ fait écho à l’esprit de collaboration, creuset du mouvement postmoderne né vingt ans plus tôt au Judson Dance Theater, tout en s’adaptant à son public actuel.   Décor constructiviste à deux niveaux, partition symphonique de John Adams, dialogues chorégraphiques et quête de clarté, Lucinda Childs nous offre un spectacle structurel tout aussi personnalisé qu’intemporel.
Robyn Orlin - And so you see...
Robyn Orlin - And so you see...
D’un côté, il y a Robyn Orlin, artiste sud-africaine sans limite qui oscille aisément entre le théâtre, l’opéra et les murs d’un musée. De l’autre, Albert Ibokwe Khoza, jeune danseur, chrétien et homosexuel de Johannesburg. Entre les deux, il y a la même volonté d’interroger en permanence les habitants de leurs pays sur des questions résolument politiques. Autant dire que de voir les deux travailler ensemble n’est pas très surprenant. Et de politique, ce spectacle qui les associe en est gorgé. Khoza y interprète une créature à peau bleue parée d’une robe jaune, au milieu de paysages ou de personnages en arrière-plan.
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Après ‘Le Socle des vertiges’ et ‘Shéda’, ’N’kenguegi est le dernier volet de la trilogie entamée il y a quelques années par le formidable Dieudonné Niangouna. Dans une vaste fresque spatio-temporelle, l’homme navigue entre plusieurs angles de vue, d’un continent à l’autre, et nous présente une ribambelle de personnages comme les acteurs d’un théâtre dans le théâtre, des émigrés qui atterrissent dans des soirées mondaines parisiennes, un individu seul sur une barque ou un voyageur dont le rêve a été volé. Le tout dans un but : faire entendre la douleur de ceux qui subissent la violence de ce monde.
S’il y a foule de spectacles séduisants durant ce Festival d’Automne à Paris, ‘Deaf Sound’ est définitivement l’un des plus intéressants et originaux. Le chorégraphe Noé Soulier, à qui l’on doit ‘Royaume des ombres’ ou ‘Signe blanc’, est ici bien épaulé par Jeffrey Mansfield, architecte et non-entendant, pour tenter d’explorer la perception des sons par les sourds en menant une enquête sur la façon d’entendre et d’exprimer l’audible. Pour cela, les deux hommes ont fixé « des paramètres et des qualités matériels permettant de baliser ce que ressentent ces personnes à l’écoute des sons ».
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C’est une « star » dans le monde du théâtre. L’un des metteurs en scène les plus influents de l’avant-garde japonaise débarque au théâtre de Gennevilliers dans le cadre du Festival d’Automne à Paris. Oriza Hirata présentera dès le 8 novembre les ‘Gens de Séoul’, pièce qui nous plonge dans un intérieur bourgeois de la capitale coréenne en plein début du XXe siècle. L’homme y dresse en deux temps le portrait d’une famille d’expatriés japonaise : d’abord en 1909, un an avant la colonisation de la Corée par le pays du Soleil Levant ; puis en 1919, époque où le peuple coréen décide plus que jamais de se manifester contre les Japonais pour obtenir son indépendance.
Elles sont deux. Deux esprits dandy féministes, deux adeptes des projets performatifs. La première c’est Antonija Livingstone, artiste indépendante et autodidacte vivant entre Montréal et Berlin. La seconde c’est Nadia Lauro, scénographe habituée des espaces tout terrain (architecture du paysage, musées, scènes…) et invitée régulière du Festival d’Automne à Paris. Le gouvernement des deux forme ce nouveau projet présenté qui réanime le symposium, format permettant « la sagesse et la culture d’une citoyenneté pleine d’entrain, » et qui met en scène un banquet version hérétique en sept temps.
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  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé
L'été dernier déjà, le metteur en scène polonais Krystian Lupa faisait avec ‘Des arbres à abattre’ de Thomas Bernhard un pied de nez au théâtre faussement subversif qui dominait la 69e édition du festival d'Avignon. Il récidive cette année avec ‘Place des héros’ – « Heldenplatz », de son titre original – du même auteur, au sein d'un festival qu'Olivier Py a souhaité placer sous le signe de la révolte. Et qui, à quelques exceptions près – la fable politique 'Tristesses' de Anne-Cécile Vandalem, surtout –, fut beaucoup plus lisse que prévu.

Nos coups de cœur Festival d'Automne 2015

  • Danse
Il y a d’abord eu l’excellent ‘Disabled Theater’, pièce de danse fragile et émouvante interprétée par une troupe d’acteurs handicapés mentaux puis 'Cour d’honneur', articulé autour d’un groupe de spectateurs. Avec ‘Gala’, Jérôme Bel poursuit son travail chorégraphique en élargissant les frontières de la représentation. Sollicité par Jeanne Balibar, le chorégraphe a « animé » les « Ateliers danse et voix » dans plusieurs villes de Seine Saint-Denis. Des workshops qui ont donné vie au spectacle ‘Gala’. Une création dansée, interprétée par des dionysiens de tous les âges. Entre la fête de fin d’année et la cérémonie de récompenses, ‘Gala’ permet aux amateurs de s’approprier la danse en tant que medium. 
  • Danse
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé
La différence entre un geste et un mouvement ? L’intention. La danse propose un chemin, une direction vers l’émotion, où le corps se fait conducteur de l’esprit. Que la danse soit ancestrale ou purement contemporaine, la trajectoire semble la même. Toutefois, les moyens employés diffèrent. En demandant à des grand-mères de danser pour elle, la chorégraphe coréenne Eun-Me Ahn s’emploie à trouver une voie inattendue et pertinente. Enveloppées d’excitation et de grandes jupes à fleurs, les grand-mères dansent leurs vies, leurs habitudes avec harmonie. Heureuses de pouvoir prouver et célébrer leurs existences. 
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  • Danse
Pour la 44e édition du Festival d’Automne, la talentueuse chorégraphe de danse postmoderne américaine Lucinda Childs poursuit son retour aux sources et restaure une pièce qui a marqué sa carrière, ‘Available Light’. Comme ‘Dance’, présentée dans le cadre du même festival l’an passé, ‘Available Light’ fait écho à l’esprit de collaboration, creuset du mouvement postmoderne né vingt ans plus tôt au Judson Dance Theater, tout en s’adaptant à son public actuel.   Décor constructiviste à deux niveaux, partition symphonique de John Adams, dialogues chorégraphiques et quête de clarté, Lucinda Childs nous offre un spectacle structurel tout aussi personnalisé qu’intemporel.
Dans les spectacles de Romeo Castellucci, l’histoire de l’art n’est jamais bien loin. Avec cette pièce grandiose, le bas-relief devient un personnage à part entière. Le metteur en scène s’appuie en effet sur la fabuleuse frise qui entoure le Parthénon d’Athènes pour créer son histoire. Datant du Ve siècle avant J.C., cette fresque représente la force et le pouvoir des Athéniens : on y voit de nombreux soldats armés et casqués, des chars, des dieux, des animaux… Castellucci conçoit cette œuvre comme la représentation des épreuves que l’homme doit traverser et tente de se la réapproprier pour créer une succession de métopes modernes.
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Qui a déjà vu un spectacle d’Angelica Liddell sait combien l’artiste espagnole est barrée. Corbillard sur scène, scène de masturbation, orgie de nouilles : un théâtre de la performance qui transgresse, questionne, et irrite.  Véritable poil à gratter scénique, la metteur en scène espagnole – dont les spectacles affichent fréquemment complet – signe des textes poétiques souvent émaillés de tirades autobiographiques intenses. Des spectacles courts dans leur durée mais dont on ressort vidé. Pour ce nouvel opus, deuxième volet de sa trilogie ‘Cycle des résurrections’, la tempétueuse Angelica Liddell interroge notre relation au sacré, à la foi et à l’amour. 
Pour sa nouvelle création, Rodrigo Garcia n’a toujours pas décidé d’épargner son prochain, même si c’est cette fois l’architecture qui est dans la ligne de mire. Il s’aide pour ce faire des textes de Rem Koolhaas, architecte et urbaniste néerlandais, et notamment de son ouvrage 'Junkspace'. Réinterrogation de notre espace public, avec ses rues, ses immeubles, ses souterrains mais aussi et surtout ses innovations technologiques envahissantes et sur-polluantes (engins de climatisation et autres ascenseurs), devenus en quelques années malheureusement indispensables. A travers cette urbanité sans limites qui a totalement pris le pouvoir, le metteur en scène soumet la question de la place de l’homme et de sa recherche d’idéal.
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Vingt ans exactement après son 'Orestea', Romeo Castellucci se penche à nouveau sur la tragique trilogie grecque. Eh oui, depuis quelques saisons on voit fleurir multiples rééditions, reprises et autres remakes de spectacles datant, semble-t-il, de Mathusalem. Nous sommes donc en droit de nous demander si les artistes sont à cours d’idées… Plongeraient-ils tous dans la facilité du déjà-vu ? Certainement pas Castellucci qui, avec cette proposition, est bien loin du copier/coller flemmard et égocentré. Ce spectacle est réinventé et repensé, pâte à modeler que l’artiste triture avec passion : « Je le trouve par terre et le ramasse comme un objet nouveau. » 
Voilà plus de vingt-cinq ans que les belges du Tg Stan ont tué le metteur en scène. Pourtant, leur théâtre continue bel et bien et ne cesse de se réinventer à travers Diderot, Wilde, Cocteau ou Ibsen. Cette saison, c’est au capricieux Tchekhov qu’ils se frottent à nouveau, avec une 'Cerisaie' prometteuse, dans la grande salle du théâtre national de la Colline, s’il vous plaît. Alors, comédie ou tragédie ? Débat houleux depuis plus d’un siècle, le choix d’un dramaturge ou d’un metteur en scène sera pris ici individuellement par les 10 comédiens de ce spectacle qui défendront, comme à l’accoutumée, leur personnage et leur vision envers et contre tous. 

Nos coups de cœur 2014

François Tanguy et son théâtre du Radeau nous emmènent une nouvelle fois en voyage. A l’automne prochain, c’est le T2G qui accueillera leur dernière création, nébuleuse, mystique et référencée, comme toujours. Les comédiens de ‘Passim’ viennent redire, échanger et chuchoter des textes anciens, théâtraux et poétiques. Les habitués distingueront facilement Shakespeare et Molière...Lire la suite
  • 4 sur 5 étoiles
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Les Particules élémentaires
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Le benjamin du Festival d’Avignon aura réussi son coup d’éclat : faire parler de lui, de la salle de spectacle de Vedène jusque dans le brouhaha ensoleillé de la place des Corps-Saints. Le « Houellebecq » a plu, « quasi » unanimement... Lire la suite
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Idiot ! parce que nous aurions dû nous aimer
Idiot ! parce que nous aurions dû nous aimer
Vincent Macaigne est-il devenu bankable en 2013 ? Pour les amateurs de cinéma, sans aucun doute. L’acteur à la nuque longue et à la barbe de trois jours a assurément fait parler de lui l’an dernier. Son talent ne date pourtant pas d’hier. Le trentenaire avait déjà fait sensation à Avignon, il y a quelques années, avec une version drôle et violente d’’Hamlet’ intitulée ‘Au moins j'aurai laissé un beau cadavre’. Lire la suite
Next Day
Next Day
Cela fait plusieurs années que le centre d’Art CAMPO de Gand propose à des metteurs en scène de créer des spectacles uniquement avec des enfants. Pas simple… Le dernier pari en date a été lancé à Philippe Quesne, fondateur de la Compagnie Vivarium Studio, metteur en scène et scénographe fraîchement nommé à la direction du théâtre Nanterre-Amandiers. Un workshop de plusieurs jours avec près de 70 enfants aura été nécessaire pour choisir les 13 pré-ados... Lire la suite
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You are my destiny
You are my destiny
Le théâtre d’Angelica Liddell est une explosion. Un orage qui secoue ciel et terre. Sur scène, l’intransigeante metteur en scène ne laisse la place à aucune tiédeur, à aucune nonchalance. Thématiques polémiques, mises en scène dérangeantes et monologues provocants : les stigmates de la Catalane ne participent pas à l’indifférence générale. C’est d’ailleurs son impudence qui fait le sel de ses spectacles. Lire la suite

Nos coups de cœur 2013

Derniers jours, une veillée
Derniers jours, une veillée
En septembre prochain, l’automne jaunira à peine quelques feuilles que le théâtre de la Ville s’empressera déjà de fêter la nouvelle année. 2014 sera un centenaire un peu particulier, celui de la Première Guerre mondiale. En guise de commémoration artistique, Christoph Marthaler offre un spectacle historique et musical sur la montée des fascismes en Europe depuis un siècle. L’Histoire est dans le texte : un collage de vrais discours politiques et de textes écrits par la compagnie. Historique aussi par le lieu, l’équipe ayant choisi le Parlement de Vienne en Autriche comme lieu de création, pour revenir un peu aux origines. Lire la suite
Perturbation
Perturbation
C’est un véritable petit bout d’Europe qui pose ses valises au théâtre de la Colline avec 'Perturbation'. D’abord la Pologne avec le metteur en scène Krystian Lupa, ensuite l’Autriche avec le romancier Thomas Bernhard et bien sûr la France avec ses comédiens et le fameux théâtre de la station Gambetta qui accueille tout ce beau monde. Valérie Dréville et John Arnold en tête d’affiche nous plongent dans la noirceur d’un village autrichien au milieu du siècle dernier. Un jeune homme accompagne son père, médecin de campagne, dans ses consultations au fin fond de l’Autriche rurale. Les douleurs des patients sont physiques mais surtout morales, l’humain et ses fragilités se révélant violemment, à l’état brut. Lire la suite
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L'Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge
L'Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge
Fermez les bouquins et plongez dans l’histoire du Cambodge. Une pièce dépaysante qui revient sur les périodes charnière du pays, de ses élans de liberté qui planent en 1953 aux années assombries par les Khmers rouge en 1979. C’est en tout cas ce que raconte le texte d’Hélène Cixous, 'L’Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge', œuvre monumentale en deux tomes qu’avait mise en scène la célèbre Ariane Mnouchkine avec sa troupe du théâtre du Soleil en 1985. Pendant des années, la metteur en scène a tenté de ramener le théâtre à son essence populaire, proche des problématiques sociales et humaines en cours. Lire la suite
Suite n°1
Suite n°1
L’Encyclopédie de la parole : un nom qui a de quoi titiller la curiosité. Né en en 2007,  ce collectif atypique forme « un projet collectif qui cherche à appréhender transversalement la diversité des formes orales. » Rien que ça. Un pari audacieux et de taille qui passa en premier lieu par une large collecte de paroles pour en inventorier leurs caractéristiques (cadence, choralité, emphase…). De ce répertoire un peu fou est née une première pièce sonore mise en scène par Joris Lacoste et intitulée démocratiquement ‘Parlement’. Un collage de phrases hétérogènes (un conférencier, un Québécoise qui parle à son ami, une norvégienne qui s’adresse à ses moutons) joués par l’excellente Emmanuelle Lafon, seule sur scène. Lire la suite
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Swamp Club
Swamp Club
Encore un anniversaire en 2013 ? Oui, et pas n’importe lequel, celui du Vivarium Studio de Philippe Quesne, seule compagnie pouvant se targuer d’être composée de comédiens, de plasticiens, de musiciens et d’un chien. Dix ans déjà que cette joyeuse troupe nous convie à ses spectacles scientifico-fantaisistes. Imaginez un immense marécage avec en son centre un bâtiment monté sur pilotis, résidence d’artistes isolée du monde, dernier hameau paisible au milieu de cette jungle hostile. Mais l’urbanisation sauvage guette et le directeur apprend que son lieu risque la destruction… Philippe Quesne a longtemps été le scénographe des autres, et ce n‘est pas pour rien. Lire la suite
  • 4 sur 5 étoiles
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Todo el cielo sobre la tierra
Todo el cielo sobre la tierra
Que l'on reste assis pendant deux heures quarante ou que l'on se lève avant la fin : une chose est sûre, le travail acharné d'Angélica Liddell ne laisse pas indifférent. Il gratte, il fait sourire, il énerve, il provoque. Il fait tout cela en même temps. Il faut dire que l'Espagnole ne ménage pas ses spectateurs. Après seulement quelques minutes, Angélica apparaît culotte pailletée vissée sur les fesses dans un décor peuplé de crocodiles volants, d'un sapin nu et d'un dôme de terre noire. A moitié enfoncée dans l'ébène, elle va se masturber pendant quelques longues minutes, déchirant le silence médusé de la salle par de longs et viscéraux râles de plaisir. Lire la suite
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  • Danse
Pindorama
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Point de danse purement esthétique chez Lia Rodrigues, mais un travail chorégraphique citoyen, quasi militant. Une danse démocratique ‘locale’ née à la fin des années 1970 et nourrie de diverses collaborations - notamment avec Maguy Marin. Fière de ses convictions, la chorégraphe Brésilienne installe sa compagnie dans une des favelas de Rio en 2005. Un engagement que l’on peut lire en filigrane de ses spectacles ‘Ce dont nous sommes faits’ et plus récemment avec ‘Pindorama’. Troisième volet d’un triptyque commencé avec la pièce ‘Pororoca’, ‘Pindorama’ (d’après le nom originel des terres du Brésil avant l'arrivée des colons) s’intéresse à la notion du vivre ensemble, à l’altérité. Lire la suite
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