Le quartier de la Bastille n’a jamais cessé de donner de la voix. Des chants révolutionnaires aux envolées de l’opéra, la place concentre à elle seule un frénétique vibrato d’énergies. D’un bout à l’autre du quartier, ça gouaille entre les étals du marché, on se lâche dans les bars audiophiles et clubs environnants, ça remue des casseroles dans les plus belles cuisines de la rue de Charonne et on fait tourner les galettes chez les disquaires indépendants. Si vous cherchez de la vie, elle est ici. Et les meilleurs cookies de Paris aussi (chez Mokonuts). Votre futur logis avec vue sur la colonne de Juillet vous attend parmi des centaines de choix entre pros et particuliers sur leboncoin immo. En attendant, voici nos 10 meilleurs plans pour s’éprendre de la Bastille.
Depuis 2018, Fréquence, le bar de Matthieu Biron et Guillaume Quenza, se maintient avec une déconcertante facilité comme la valeur sûre pour les amateurs de cocktails millimétrés aux influences nippones totalement maîtrisées, mais aussi pour les connaisseurs de vinyles funk des années 80 et les chercheurs de bonnes ondes. Tous les week-ends, on y pousse les meubles et on y guinche sur des mix aussi festifs qu’érudits.
Le Grand Palais et l'Opéra national de Paris ont décidé de se maquer pour donner naissance à un beau bébé : le Grand Palais Immersif, un nouvel espace d’expo 2.0 installé dans une partie de la salle modulable de l'Opéra Bastille. Spécialisé dans la production, l’exploitation et la diffusion d’expositions numériques, ce spot hérite du meilleur de l’ADN de ses géniteurs, conjuguant la qualité d’expo du Grand Palais à l’aspect immersif de l’Opéra.
Ouvert depuis 2013 sur les ruines de la Scène Bastille, le Bada est vite devenu l’une des places fortes de la fête parisienne. Le dancefloor de 400 places est irisé par ce plafond tout en néon à faire pâlir un opticien, avec le DJ booth au sol et un système-son de très haute qualité. Et au Bada, outre les concerts, le cœur du réacteur, c’est le club, dont la DA est assurée depuis 2019 par Benjamin Charvet, cofondateur du webzine électronique Dure Vie. La prog, curieuse sans être trop pointue, dodeline depuis un solide socle house/disco vers les fécondes résurgences stylistiques faisant l’époque (trance, UK, acid…) s’appuyant aussi bien sur des têtes au CV bien rempli que des noms et collectifs en devenir.
Après le BAL Café et Ten Belles, la team franco-british (Alice Quillet, Anna Trattles et Anselme Blayney) remet le couvert ! Squattant la rue Bréguet, sous les bureaux sur six étages de l’îlot Bréguet, ce coffee shop/boulangerie est idéal pour petit-déjeuner, déjeuner ou grignoter entre les deux avec des mortels pains bio au levain et à la farine de seigle, une focaccia démente ou des sandwichs bourrés à craquer de tout un tas de bonnes choses.
Sans aucun doute le disquaire rock le plus pointu de la capitale. Une boutique de disques au caractère bien trempé, où la clientèle sent le cuir, la chaîne de moto et l’aiguille de tatouage. Ici, le rock est encore bien vivace et se décline dans toutes ses sectes stylistiques – n'hésitez pas à discuter avec les patrons et à demander ce qui tourne sur la platine pendant votre passage, vous n’êtes pas à l’abri d’une très bonne surprise.
Voici notre adresse doudou, notre safe place du midi, notre enseigne chérie ! Un resto de poche à bois blond, sol mosaïqué et chaises d’écolier qui donneraient presque envie de se prendre des heures de colle. L’ardoise succincte et ébréchée qui trône sur le comptoir annonce une cuisine de saison, multiculturelle (Omar est né au Liban, Moko au Japon) et empreinte d’une colossale douceur. Au point de vous mettre les poils au détour d’une assiette.
Dans cette annexe marine du Septime, on explose notre jauge d’oméga-3 avec une carte qui change en fonction de la pêche. Assis au comptoir du bar, on plonge dans le bain iodé avec des huîtres Belles de Cordes n° 3 agrémentées d'une petite sauce au Tabasco (17 €). Pour continuer cette mise en bouche, on croque des pouces-pieds de Quiberon (15 €) claqués par une vinaigrette citronnelle, ou cette tuerie d’œuf mayo-caviar (19 €). La suite ? Des menus bien trackés, comme ce mythique Clamato-o-fish (le midi seulement), qui joue les modèles du genre avec sa sauce tartare (à base de mayo) et son moelleux potato bun.
Après des années à pop-upper, Adrien Cachot a de nouveau une adresse où poser son génie ! Le voici capitaine de ce Vaisseau spécial, écrin anthracite pour assiettes infusées à la créativité bouillonnante du chef. Le menu foisonnant convoque des abats de veau et des arêtes de poisson, des variations nippones et le terroir français, café en entrée et kriek en dessert. Une technique imparable au service d’un geyser d’idées.
Dans son anti-coffee shop, un atelier/boutique sur-indus’, Alain Ducasse fait briller le café ! Principalement en expresso, allongé ou filtre, et exprimé sur une La Marzocco géante gravée au nom du patron. Servies avec votre tasse fumante, une petite madeleine, ou une micro-tablette de la voisine la Manufacture de Chocolat. Rassurez-vous, avec la presse internationale du jour, on déguste aussi des cafés viennois, cappuccinos ou chocos chauds dans les règles de l’art. Mais si vous voulez vraiment goûter un truc original, essayez la cascara : délicieuse infusion de pulpe séchée de cerise de café, proposée chaude ou glacée.
Sans esbroufe, Bertrand Grébaut et Théophile Pourriat, les boss de Septime, se sont lancés dans le sucré avec Tapisserie, cette pâtisserie pas dyslexique dans ses préoccupations : farines bio de caractère écrasées à la meule, crémerie locale, sourcing de commerce équitable. La cheffe Fanny Payre régale le flan vanillé ou la tarte fine aux pommes d’une rusticité franchement charmante, mais aussi avec le régressif fontainebleau ou le déjà mythique chou à la flouve odorante.
